Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Blind Days : Chapitre 1

 – Salut, Kagami. Marmonna Marinette.

Mais malgré ses efforts pour que ça n'arrive pas, ses lèvres bougèrent et une des épingles qu'elle tenait dans sa bouche s'échappa et tomba sur le sol avec un tintement. La voix lointaine de Kagami répondit depuis le téléphone, posé de l'autre côté de la pièce.

– Marinette, je t'entends mal. Tu es malade ?

– Non, c'est juste que...

Une autre épingle s'échappa...Puis une troisième. À partir de là, Marinette abandonna et laissa juste le tissu rose glisser sur le mannequin et s'écraser au sol. Elle eut un grognement de frustration et termina sa phrase.

– Juste que j'essayais de faire trop de trucs à la fois. Kitty Section, c'est un groupe, a un concert dans pas longtemps, jeudi, et je leur ai promis de faire leurs tenues, et comme je suis déléguée, j'ai un rendez-vous avec les professeurs et le principal lundi...Oh et mon père est malade, donc j'aide aussi ma mère à la boulangerie-

– Tu as besoin d'annuler notre sortie. Tu es surbookée, je comprends. Lâcha Kagami.

– Non ! Pas annuler, juste reporter ! Répondit Marinette.

Elle était actuellement à quatre pattes en train de chercher les épingles dans sa chambre. Le costume, rose et à froufrous, ainsi que tristement peu original, était presque complété, mais les épingles qu'elle avait faite tomber étaient ses dernières, et un trajet pour en acheter d'autres lui prendrait de précieuses minutes. Deux des épingles étaient introuvables, mais elle parvint à trouver les quatre autres avec seulement deux exclamations de douleurs et une goutte de sang.

– Je ne suis pas du tout le genre de stalker qui apprend les emplois du temps de ses amis par cœur, mais...J'ai remarqué que, quand tu me lisais ton emploi du temps de la semaine, tu n'avais rien le mercredi. J'espérais qu'on puisse se voir après que j'ai terminé ce dernier rush.

– Je vois. Répondit simplement Kagami.

Marinette se redressa sur les genoux et lança un regard noir au vêtement rose, qui était plutôt récalcitrant. Elle prit une grande inspiration et contorsionna son corps pour tenir un coin avec son genou et un autre avec son nez, et dans cette position, elle plaça une, deux, trois, puis quatre épingles en place. Une fois cela fait, elle se recula et pria pour que tout tienne en place.

Quelqu'un écoutait et répondit à ses prières, une petite déesse rouge, Tikki. La Kwami traversa la pièce comme un colibri et attrapa un des coins avant que la gravité n'applique sa loi et emporte le reste de la jupe avec. Marinette articula à un « merci » inaudible avant de réaliser que son téléphone était silencieux.

– Kagami ? Appela-t-elle.

– Oui...Je suis en train de réfléchir...Mercredi...Répondit lentement Kagami.

Une vague de culpabilité assaillit la poitrine de Marinette.

– Je suis désolée...J'ai été une partenaire tellement nulle l'autre jour...

Tikki voleta vers elle et lui donna un petit câlin, qui aida un peu et elle continua.

– Je sais que nous avons fini par passer du temps ensemble à la fin mais...J'ai été horrible avant ça, donc si tu ne veux pas que-

– Je suis perplexe...Qu'est-ce qui te fait penser que je ne veux pas te voir ? Questionna Kagami.

Marinette se souvint des mots que la jeune fille avait prononcés il y a quelques semaines. Elle soupira.

– Tu hésites. Tu n'hésites jamais.

Un son indéfinissable sortit du haut-parleur, une sorte d'exclamation non-verbale que même un micro de téléphone haute qualité ne peut entièrement enregistrer. Mais après ça, la voix de Kagami redevint celle qu'elle avait toujours été, pleine de confiance.

– On ira boire le jus de fruit chez moi. Je t'attendrais à quinze heures trente mercredi après-midi. Tu as besoin d'un chauffeur ?

– Je...Hm. Non ? Je n'en aurais pas besoin.

– Parfait. Par contre, avant ça, je vais insister sur deux conditions, elles sont importantes.

Marinette lança un regard à Tikki, qui plissa les yeux avant d'abandonner en haussant les épaules. Elle ne savait pas ce qui était en train de se passer non plus.

– Des...Conditions ?

– Premièrement, quand tu arriveras, je te dirais un secret. S'il te plaît, n'en parle pas. Nous ne sommes pas de proches amies, mais Adrien dit que tu es digne de confiance. Je peux te faire confiance ?

– Oui !

Répondit Marinette, un peu trop vite. Elle détestait les mensonges, et elle détestait le fait d'être devenue une menteuse à cause d'une simple crise de jalousie.

Et puis...Ce n'est pas comme si je n'avais pas d'expérience pour garder les secrets...Pensa-t-elle.

– Deuxièmement, Adrien a aussi dit que tu étais une fille pleine de gentillesse et de respect.

– A-A-A-drien a dit ça ? Glapit Marinette.

– Oui. Répondit Kagami.

Elle était toujours sèche, mais ce mot était plus dur qu'habituellement. Elle l'aime aussi...Se souvint Marinette, se sentant coupable tout d'un coup.

– D'accord...Donc tu as besoin de mon aide avec quelque chose ?

– Le contraire. Quand tu viendras, je t'en prie, retiens-toi d'aider. Ta gentillesse naturelle serait contre-productive. Expliqua Kagami. Tu le promets ?

– Je...Quoi ?

– Tu promets de ne pas aider ?

– Je...J'imagine ? Répondit Marinette, déconcertée.

– Quinze heures trente, mercredi. Au revoir.

Kagami raccrocha directement, laissant Marinette avec des milliers de questions. Cependant, Marinette avait aussi un millier de tâches à effectuer et des centaines de devoirs pour compléter et arranger tout ça. Et d'ailleurs, n'importe lequel de ces travaux pouvaient êtres interrompus par un Akuma avec un mauvais timing. Elle poussa ces doutes hors de son esprit et se remit à travailler.

Marinette aurait dû se laisser plus de temps pour se rendre sur la propriété des Tsurugi. Il n'y avait aucun risque qu'elle arrive en retard, certes, mais chaque transformation non-nécessaire et chaque balade en yo-yo avaient un réel, bien que minuscule, risque de dévoiler son identité. Pour compenser ça, elle s'était dé-transformée entourée par les grandes haies du manoir de Kagami.

Elle était toujours en train de retirer quelques feuilles de ses cheveux et ses vêtements quand elle atteint la grande double porte d'entrée de la maison de Kagami.

– Okay, Marinette. Dit la jeune fille, pour elle-même. Tu peux le faire, c'est juste une sortie normale avec une amie dans un manoir de la taille d'un hôtel. Ce n'est pas comme si tu avais déjà eu des problèmes avec les personnes riches avant...ça n'a pris que quatre ans à Chloé pour arrêter d'être ignoble avec toi, et tu peux à peu près faire des phrases cohérentes avec Adrien aux alentours maintenant. Et...Oh, ça n'aide pas...Marinette, arrête de rendre les choses pires !

L'interphone sonna, sortant Marinette de sa panique...Quand est-ce que... ?

Une petite silhouette rouge se cacha dans sa pochette.

– Désolée Marinette ! D'habitude, je te laisse faire pour que tu apprennes par toi-même mais...ça me paraissait être le genre de cas ou la meilleure solution était de...Comment disait Plagg ? « Te mettre un bon coup de pied au cul » ? Je crois que c'était ça.

Tikki rigola et Marinette se joint vite à elle.

– Tu as quelque chose...

– Ah non ! Où ?

Tikki lui indiqua une feuille restante dans ses cheveux.

– Ici ?

La Kwami secoua la tête et bougea ses mains plus haut sur sa tête pour lui montrer où.

– Là ?

Elle secoua la tête à nouveau et bougea encore ses mains. Marinette suivit ses indications.

– Ici ? Arg ! Ça n'aide pas-Ah !

La dernière exclamation était due à la porte, qui devait peser trois fois le poids de Marinette, qui s'ouvrit.

– Oh, je suis encore à moitié couverte de feuille...Je suis désolée Kagami, je dois avoir l'air d'un accident ambulant...

– Je ne le saurais pas. Répondit la jeune fille

Marinette abandonna sa chasse aux feuilles pour regarder sa nouvelle amie.

– Oh, allez, tu as juste à...me...regarder...Tu as les yeux bandés ?

En effet, elle avait les yeux bandés avec un épais masque couvrant la partie supérieure de son visage. Le masque correspondait avec le bleu du hakama et du gi, étant du même style traditionnel que sa mère préférait. D'ailleurs, comme elle, elle tenait une épée en bambou en face d'elle, comme une cane.

– Qu'est-ce qu'il se passe, Kagami ? Demanda Marinette.

L'escrimeuse hésita.

– S'il te plaît, retire tes chaussures. Il y a un compartiment dans l'entrée. Et s'il te plaît, ne laisse pas d'objet sur le sol, ma mère ou moi pourrions trébucher dessus. C'est aussi mieux de ne rien bouger, mais le personnel se chargera de tout remettre en place si jamais.

L'hôte de Marinette se tourna et avança de trois pas mesurés pour pénétrer dans un hall d'entrée décoré avec des idéogrammes japonais, des plantes en pots, et un mannequin avec une armure de samurai avec une pose menaçante. Elle tendit sa main gauche sur le côté, la secouant dans les airs plusieurs fois avec un grognement de frustration. Après ces essais infructueux, elle prit sa cane dans sa main gauche et, avec cette portée améliorée, trouva le mur. Après quelques petits pas, elle se remit à marcher doucement, traçant son chemin tout le long de la pièce avec ses doigts posés contre le mur.

– Marinette. Tu viens ?

L'interpellée ouvrit grand les yeux quand elle réalisa qu'elle était en train de la fixer.

– J'arrive !

Répondit-elle, sautillant sur un pied vers la porte alors qu'elle essayait de retirer une de ses chaussures. Elle manqua de tomber la tête la première, se rattrapant au haut du compartiment à chaussures, il bascula sous son poids, et avec un « eep » étranglé, elle parvint avec un effort à empêcher les quinze autres paires de chaussures de s'écraser autour d'elle.

Elle poussa une basket dans sa case d'un côté, et attrapa une chaussure à talon de la marque Gabriel de l'autre pour la ranger. Elle était étendue par terre, ce qui, en toute honnêteté, rendit le retrait de son autre chaussure plus simple.

– Oh non...Lâcha-t-elle.

– Quelque chose ne va pas ?

– Rien d'important, je risque juste d'avoir à emprunter une paire de chaussettes avant d'entrer. Je suis tombée dans des buissons sur le chemin et je crois que j'ai ruiné celles-là, elles ont un énorme trou.

– Sato-san ? Demanda Kagami.

Directement derrière Marinette, une voix avec un fort accent répondit.

– Oui, Mademoiselle Tsurugi ?

La surprise fit glisser la styliste en herbe et elle tomba, le cul en premier, encore, avant de se demander comment elle avait pu manquer l'homme grand et fin qui se tenait dans l'encadrement de la porte depuis tout ce temps.

– Une paire de chaussettes de mon tiroir pour mon amie.

– Oui, Mademoiselle Tsurugi.

Et avec empressement, le servant marcha à grandes enjambées vers le l'escalier menant aux pièces de vie du manoir. Kagami s'était éloignée du mur pour donner ses ordres, et maintenant, elle essayait à nouveau de trouver le mur pour se guider.

– C'est droit derr- Commença Marinette.

– Ne dis rien. Coupa Kagami.

– Mais je...

– Tu as promis.

La jeune fille s'arrêta de bouger à cette phrase. S'il te plaît, retient toi d'aider. Elle avait promis.

– Désolée...Dit-elle d'une petite voix.

Elle rangea ses chaussures et se déplaça vers Kagami toujours dans ses chaussettes légèrement déchirées. L'escrimeuse avait utilisé sa canne pour trouver le mur et avait sa main dessus pendant que Marinette la rejoignait. La Japonaise guida son amie à moitié-française derrière la porte, vers une spacieuse salle à manger qui était plus dans un style Européen que le hall, qui avait des décorations plutôt japonaises. La grande table était faite en ébène polie et semblait pourvoir accueillir au moins trente personnes, avec la distance, le pichet de jus d'orange paraissait minuscule.

Marinette glissa les mains dans ses poches parce que c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour s'empêcher d'attraper le bras de Kagami pour la guider. Heureusement, Kagami trouva sa place sans trop de problèmes, n'ayant besoin de sa canne que pour trouver le bord de la table. Une fois ceci fait, elle s'installa avec sa confiance habituelle sur la chaise. Marinette s'assit en face d'elle.

Une goutte d'eau glissait doucement le long du pichet encore froid.

– Je...Commença Kagami.

– Tu... ? Demanda Marinette après que son interlocutrice ait fait une longue pause.

– J'hésite. Je ne devrais pas. Je devrais te faire confiance...Ce que je vais te dire ne dois pas quitter cette pièce.

Marinette eut besoin de temps pour réaliser la vulnérabilité dans la voix de Kagami alors qu'elle demandait ça.

– Je le promets. C'est...Une sorte de technique secrète à l'épée ou quelque chose comme ça ?

Kagami ignora la question.

– Peux-tu nous servir du jus de fruit ?

– Bien sûr. Répondit Marinette. Ah, attends...Est-ce que ça compte comme de l'aide ?

Kagami sourit à cette réponse, un vrai sourire, pas les horribles, et plutôt flippants, que Marinette avait dû subir pendant le jeu de la dernière fois. Par contre, il avait disparu aussi vite que les faux.

– Pas si je te le demande spécifiquement.

– Okay.

S'il te plaît ne renverse pas tout. S'il te plaît ne renverse pas tout. S'il te renverse pas tout. Se dit Marinette, et miraculeusement, elle ne renversa rien, remplissant les deux verres. Elle fit exprès de poser le verre de Kagami assez fort pour que le bruit causé l'aide à le repérer.

– Est-ce que tu peux garder un secret ? Demanda l'escrimeuse.

Marinette hocha la tête. Kagami resta silencieuse avant de dire.

– Si tu es en train de hocher la tête, je ne peux pas te voir.

– Oh, merde. Désolée ! Oui, je garderai ton secret. Répondit Marinette.

Elle prit une grande gorgée de jus d'orange, cachant instinctivement ses joues rouges même si Kagami ne pouvait les voir. Cette dernière prit une petite gorgée de jus d'orange avant de commencer.

– Mes jours sans vue sont...des entraînements. Pour plus tard.

– C'est un genre de technique d'escrime...ou un exercice de méditation ? Demanda Marinette, son verre près de son visage.

– Non. Kagami reprit une gorgée, ses mains tremblant presque imperceptiblement alors qu'elle posait le verre. Les mercredis, je m'aveugle temporairement pour me préparer à quand je le serais définitivement.

Marinette, sous le coup de la surprise, avala une gorgée de travers et toussa, recrachant ce qu'elle avait dans la bouche sur la table. Kagami eut une expression inquiète.

– Tu vas bien ?

– O-o-oui ! Je me suis juste étouffée...Et j'ai tout recraché...Sur ta table à un million d'euros...Oh, non...Où sont les serviettes...

– Sato-san. Appela Kagami.

– Je m'en occupe, Mademoiselle Tsurugi. Répondit Sato, une nouvelle fois juste derrière Marinette.

Comment est-ce qu'il a...Commença à penser Marinette, mais ses pensées furent interrompues par une nouvelle quinte de toux. La respiration de Marinette reprit après ça, Sato avait essuyé le jus et disparut une nouvelle fois. Kagami était à nouveau silencieuse, essayant de garder sa façade calme.

– Quand ? Pas « si » ? Demanda Marinette.

Elle posa sa main sur la table, mais Kagami ne pouvait pas la voir, bien sûr. Alors, légèrement embarrassée, Marinette dit.

– J'ai posé ma main sur la table, si jamais ça peut t'aider de la prendre, elle est juste en face de toi.

– J'apprécie le geste, mais ce n'est pas nécessaire. Pleurer ne ferait que gâcher le temps qu'il me reste. Et sinon, oui, « quand ». La cécité de ma mère est héréditaire et incurable.

Marinette reposa ses mains sur ses cuisses avant de demander.

– Combien de temps ?

– Si je suis vraiment malchanceuse, cinq ans. Et si je suis vraiment chanceuse, vingt-cinq. Oh, et si tes prochains mots sont « Je suis vraiment désolée », je te demanderais de partir.

– Je suis vraiment...Commença Marinette avant de s'interrompre et de reprendre après réflexion. Vraiment touchée que tu aies partagé ça avec moi ?

– De rien.

Kagami but la dernière gorgée de sa boisson et Marinette fit de même. Marinette se tortillait sur sa chaise alors que le silence durait, puis elle serra les dents quand Kagami lui fit un sourire forcé, rien de comparable à l'honnête qu'elle avait fait un peu plus tôt.

– Est-ce que tu as testé ton groupe sang-

– Pourquoi m'en avoir parlé à moi ?

La styliste avait laissé échappé sa question et posa ses mains sur sa bouche pour se forcer à se taire.

– Désolée, c'était un peu brusque-

– C'est une question légitime. Il y a trois raisons. Premièrement, comme je l'ai dit, Adrien te fait confiance. Il est naïf à propos de beaucoup de chose, mais je trouve qu'il sait bien juger les ge,s.

Marinette rougit, acquiesça, rougit plus fort avant de dire.

– Je suis en train de hocher la tête, là.

– Deuxièmement. Kagami expliqua. Cette conversation est l'une de celles que je vais souvent avoir dans le futur. Je voulais que la première soit avec quelqu'un...

– Quelqu'un que tu

– Quelqu'un que tu peux supporter d'abandonner...Compléta Marinette d'un ton morose.

Kagami se tourna vers Marinette et la Parisienne eut l'impression que son regard perçant traversait l'épais masque.

– Ne te sens pas offensée. Un jeu de piste quelconque ne peut pas nous rendre...Quel est le mot français ? « Meilleures amies » ? En un seul jour. Mais je ne te le dis pas aujourd'hui juste pour te laisser tomber. Tout ce qui vaut le coup, vaut le coup d'être réalisé à la perfection. Et ton amitié vaut le coup. Au-delà des quelques incidents qui ont lieu à cause de la jalousie, j'ai envie que nous devenions « meilleures amies », dans un futur plutôt proche.

Wow. Intense. Pensa Marinette, essuyant une goutte de sueur sur son front. Un peu hautain avec les commentaires sur la jalousie...Mais bon, je les mérite.

– Tu as dit trois raisons, non ?

Kagami s'appuya sur le dossier de la chaise.

– Tu as dû reporter notre rendez-vous à cause des services que tu rends à tes camarades. C'aurait été injuste de ma part d'annuler juste parce que tu es trop gentille.

– Oh. Répondit Marinette.

Silence...

– Tu veux que je te resserve du jus d'orange ? Demanda Marinette dans le but de relancer la discussion.

– De petites quantités donnent des vitamines et des sels minéraux, mais fondamentalement, c'est une boisson avec énormément de sucres qui ne devrait pas être consommée en grande quantité.

– Oh.

Kagami commença à tapoter la table avec son index. Marinette se tortilla sur sa chaise.

Kagami ajouta ses autres doigts au rythme, synchronisant ses tapotements avec le tic tac de l'horloge de la pièce.

Marinette regarda derrière elle pour être sûre que Sato n'était pas apparu derrière elle une fois de plus. Puis elle regarda son amie qui se cachait dans sa pochette, Tikki n'avait pas de conseils à donner, et haussa les épaules.

– Je suis désolée. Dit Kagami. Les sorties entre amis sont...assez dures pour moi.

– Oh, ouais...Je veux dire, certaines personnes peuvent juste se retrouver et discuter toute la journée...Mais ça ne marche pas pour tout le monde. Par contre...Tu n'as jamais eu l'air d'avoir de problèmes pour parler à Adrien.

Kagami ne répondit pas.

– Oh, merde. Je devais paraître méchante et jalouse, mais ce n'était vraiment pas ce que je voulais dire. Je voulais vraiment dire ce que j'ai dit et pas ce que j'avais l'air de dire. Si Adrien fait quelque chose qui fait que c'est plus simple pour toi de lui parler, je peux le faire aussi. Marinette fit une pause. À part être adorable. Si c'est de ça dont tu as besoin pour me parler, j'imagine que c'est raté.

– Premièrement. Coupa Kagami. Merci d'avoir clarifié ta phrase. Je comprends maintenant.

– Oh, parfait. Marinette soupira de soulagement.

– Deuxièmement, ma façon de parler ne changerait pas, même si tu n'étais pas jolie, pas que ta beauté puisse importer dans mon état de toute manière. Ajouta-t-elle en pointant son masque. Et troisièmement...Je suis habituée à sociabiliser en m'entraînant ou en étant en compétition. Quand je fais de l'escrime, les silences gênants sont remplacés par le bruit du métal qui claque.

Marinette ignora délibérément le deuxième point.

– Oh, je vois. Il n'y a rien de mal à vouloir avoir une activité pour sociabiliser plus facilement. Dit-elle. J'y avais pensé, d'ailleurs. J'ai emmené bon carnet de design et mon ruban à mesurer au cas où nous aurions besoin de faire quelque chose à côté, en plus de juste discuter. Mais bon...ça ne va pas marcher tant que tu es aveugle...ée. Aveuglée. Tu n'es pas aveugle...Pour le moment. Ah...Désolée !

Kagami ne sourit pas et ne se renfrogna pas non plus. À la place, elle resta neutre.

– Non. C'est bon. Parfait, même. Aujourd'hui est un entraînement pour ma vie future, alors nous allons collaborer à l'oral pour faire une tenue pour moi. Je vais avoir besoin de commander des tenues même après que ma vision se soit estompée. Être nu constamment ne marche que si tout le monde est aveugle. Elle fit une pause. C'était une blague.

– Eh, eh. Dit Marinette en se grattant l'arrière de la tête. C'était bien trouvé...J'imagine. Sois peut-être un peu moins enthousiaste sur la commande tout de même.

– Je vais pendre ça comme un conseil.

Kagami se leva, remit sa chaise en place, et utilisa à nouveau sa canne pour trouver le mur. Après ça, elle s'arrêta. Elle commença.

– Je valorise l'indépendance, comme tu peux t'en douter depuis Ikari Gozen. Quand je suis aveugle, je maximise mon indépendance. Mais j'aurais aussi besoin de compter sur les gens. Sur mes amis.

Elle plaça son épée en bambou sous son bras gauche et posa son bras droit le long de son corps.

– Marinette ? Peux-tu me guider jusqu'à ma chambre ?

– Bien sûr. Répondit Marinette.

Elle glissa les chaussettes dans sa poche, se leva, et plaça son bras de façon à tenir le coude de Kagami.

– Après tout, pour quoi sont fait les amis ?


Voilà, fin du chapitre un. Non, je ne traduirais pas les titres de parties, parce que...Parce que c'est moche en français. Enfin, si vous voulez la traduction, je suis quasi sûr que google traduction traduit bien le titre (ou alors vous me demandez, je mords pas.). 

Enfin voilà.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro