𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹 : 𝚌𝚊𝚐𝚎
Point de vue d'Eren
J'ai froid, le sol est dure et transperçant. L'odeur de la mort rampe jusqu'à moi. Mon corps est douloureux, comme briser de l'intérieur. J'ose ouvrir les yeux, malgré les quelques lumières présentes il fait sombre. J'ai l'impression d'être à des kilomètres sous terre. De suffoqué. Je tente de discerner par delà les faibles lueurs jaunâtre où je me trouve, et c'est avec émoi que je constate que je suis enfermer dans une cellule. Je me lève avec contrariété et m'approche de la porte. C'est fermer, c'était évident. Mon regard se perd dans le vide, mon esprit aussi. Je suis déboussolé, je ne pense pas mesurer réellement la gravité de la situation dans laquelle je suis. Elle est surréaliste. Je sens un regard sur moi, je tourne la tête et aperçois une jeune femme dans une cellule voisine. Sa peau est semblable à la magnifique couleur de la neige, de courts cheveux noir teintés de d'argent encadrent son visage cerné de fatigue. Elle m'observe sans prononcer un mot.
-Où sommes-nous ? Je demande, sans grande conviction.
-J'en sais rien...me répond t-elle après un temps, d'une voix sans une once d'émotion.
Je me tourne pour examiner l'espace que je possède : un lit, des toilettes, un lavabo, une serviette pour les mains et une chaise. Je suis confus, pourquoi prendre "soin" de nous ? Pourquoi sommes-nous ici ? Dans quel but ? La réponse reste en suspens et c'est avec abattement que je m'assied sur le lit. Que pourrais-je faire d'autre ? Rien ne me vient à l'esprit. Alors je regarde le sol, pendant longtemps. Des heures semblent être passées. Ou peut-être pas, la notion du temps n'a plus l'air d'exister ici bas.
-Comment t'appelles-tu ? Osai-je demander à la jeune femme de tout à l'heure.
-Kirsten.
-Moi c'est Eren.
Elle acquiesce en silence.
-Depuis combien de temps tu es-tu ici ?
-Je...depuis quelques jours je crois.
-Est-ce que...enfin, qu'est ce qu'il va nous arriver ?
Kirsten est sur le point de me répondre mais se fait couper par une voix qui ne m'est pas inconnue.
-Si vous voulez vraiment le savoir je vais me faire un plaisir de vous le faire découvrir mon cher.
La dernière personne que j'ai vu avant de me retrouver ici se trouve devant moi, dans la cellule. Il est Livaï Ackermann, du moins c'est que j'ai compris de notre dernière rencontre. Je me sens déconcerté, il y a encore quelques secondes il n'était pas là. Avec moi. Pour moi. Cela n'annonce rien de bon.
-Ne vous approchez pas de moi, prévenai-je.
-Vous pensez peut-être que je vais vous écouté ? Voyons, il serait impoli de ma part de ne pas vous faire découvrir le fonctionnement de ces lieux.
Soudainement l'individu aux cheveux encre change de visage. Sa figure pâle et ses yeux métallique ne sont plus. Sa peau devient grise, ses pupilles demeurent écarlates et le blanc de ses yeux est plus noir que l'ébène. Ses traits sont creusés, ses oreilles finissent en une pointe tout commes ses longs ongles semblables à des griffes acérées. Elles pourraient me dépecer sans aucune difficulté. J'ai envie de reculer, je ne le fais pas. Ca ne me servirai à rien, je n'ai nul part où aller. Je ne peux pas m'enfuir. alors je reste immobile sans le lâcher du regard. Ce monstre s'avance jusqu'à moi puis s'arrête. Il observe chacune de mes réactions, aussi inexistantes soient elles. Qu'attend t-il ? Qu'espère t-il ?
-Vous êtes chanceux, jaspine ce vipérin personnage.
Comment ça ? C'est ce que mes yeux osent demander. Ackermann m'attrape violemment la gorge presque au point de la broyer. Mon cou ne représente qu'une simple matière manipulable. Je vois une brume, mon regard se perd et mon esprit me laisse. Je ne ressens plus que les sensations. Elles sont atroces. Je sens...ma peau se déchirer. Quelque chose s'y plante. Mon sang se fait aspirer, abandonnant mon corps qui ne fait que se vider de sa vie. J'ai l'impression de me faire poignarder. Je vais sombrer, je crois que je vais tomber. Tout s'arrête, sauf mon coeur. J'entend encore ses battements frapper mes oreilles. Je rencontre âprement la pierre plus bas. Chaque parcelle de la pièce devient floue. L'espace d'un instant je ne sais même plus qui je suis. Ni d'où je viens.
-Dormez tant que vous le pouvez encore. Vous avez évité la mort aujourd'hui de part votre choix. La chance ne sera pas toujours là pour vous sauvez.
-Q-...quel...c-choix ?
-Noir et je buvais votre sang entièrement, rouge et je vous laissais en vie pour cette fois. C'est un petit jeu que je me suis créé pour tourmenter davantage l'esprit de certain.
-Q-...qu'est-ce que...tentais-je d'articuler même si je ne percute presque rien à ce que je dis et entend.
-Vous ne comprenez toujours rien ? Qu'il en soit ainsi, apparement la nuit porte conseil.
Une épaisse fumée noir se forme autour de mon bourreau et il disparaît aussitôt sans laisser de trace. Me laissant au plus mal devant les yeux atterrés de ma voisine de cellule.
✞
J'ouvre les yeux, l'espace d'un instant je m'imaginais dans ma chambre. La peur au ventre comme chaque jour en entendant les pas de mes géniteurs sous mes pieds. Attendant le moment propice pour ronger mon coeur jusqu'à ce qu'il n'en reste rien. Tout ça n'était donc pas un rêve ? Je ne sais pas si j'aurais préféré le contraire. L'enfer est-il donc partout ? Pourquoi dois-je toujours faire sa rencontre ? Je reste immobile, mon corps reste quelque peu faible. Comme mon âme au fil du temps.
-Dis moi, commençais-je en m'adressant à la seule présence de ce lugubre endroit. Les paupières fermées et toujours exténué. Que sommes-nous exactement ?
Je pense que je connais la réponse, je ne veux pourtant pas croire en elle.
-Nous sommes le garde manger de ces créatures, balance Kirsten.
-Ces ?
-Oui, il n'est pas seul.
Je reste stoïque, cette information ne me fait ni chaud ni froid. Alors comme ça je vais finir par mourir ici ? Servant de repas à des sortes de vampire ? Que devrais-je ressentir ? Peut-être pas grand chose, ma vie n'était faite que de détresse. Je ne m'y retrouvais plus dans cette adversité. Est-ce que les cicatrices de nos coeurs s'effacent après la mort ? Peut-être que rien ne changera finalement. Et puis comment se fait-il que ces individus peu accueillants ne soient pas humains ? J'ai le sentiment que les questions ne se posent pas dans le bon ordre. C'est justement le désordre dans ma tête.
-Combien sont-ils ?
-Depuis que je suis ici je n'en ai vu que deux. Les personnes qui étaient là avant moi m'ont dit en avoir vu quatre. Ils sont peut-être plus...Pourquoi tu me demandes ça ? Tu penses peut-être pouvoir te retourner contre eux ?
-J'en sais rien...je crois que je ne sais pas vraiment ce que je dis... avouais-je.
-En même temps ça fait deux jours que tu n'as pas ouvert les yeux, annonce la jeune femme.
-Je te demande pardon ? M'exclamai-je, me relevant brusquement.
-Tu as dormi deux jours à peu près. Ackermann t'avais vidé de tes forces. Il est passé tout à l'heure, il a dit que tu ne devrais pas tarder à te réveiller sauf si tu demeurais trop faible.
Deux jours ? Je me sens bête. Une petite partie de moi imaginait que quelqu'un viendrait à ma rescousse d'ici peu de temps.
-Tu parlais de personnes qui étaient là avant toi, commençais-je, présentement il n'y a plus que nous deux. Que leur ai t-il arrivé ?
L'absence de mot me répond, Kirsten observe le sol et une expression amère se dessine sur son visage. Elle ne compte rien dire. Je décide donc de m'allonger de nouveau, ma tête me tiraillant. Je ferme les yeux et attends, sans penser. Mon esprit n'est plus qu'un tableau noir sans forme.
-Ces personnes sont mortes, lâche la brune.
Pourquoi ai-je posé la question ? Leur sort paraissait pourtant évident...pourquoi suis-je aussi stupide ?
-Ces gens ont été vidés de leur sang, continue mon interlocutrice. Ils suppliaient, ils étaient prêt pour certains à renoncer à la liberté pour vivre. Ils n'étaient plus maître de leur vie. Quand à moi, j'ai encore un certain temps à supporter avant de sombrer.
-Comment ça ?
-Mon sang plaît beaucoup à ses monstres. Il est ma seule garantie de vie.
Notre discussion se fait brusquement couper par un énorme bruit assourdissant retentissant au dessus de nos têtes. Semblable à un impact, le mur de pierre se fissure légèrement. Etrangement une sombre colère en émane. Je pourrais presque entendre le sang couler entre les murs et la haine défaillir.
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