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Chapitre 7


Les jours suivants, Changbin ne put se détacher de cette impression que les parents d'Elynn lui avait fait. Il pouvait se tromper dans l'interprétation de leurs paroles, de leurs gestes, l'erreur est toujours possible, néanmoins il était très sûr de lui. Comme toujours, il souhaitait avoir l'opinion de ses deux compères et c'est ainsi qu'il se retrouva à boire un verre avec Seungmin et Chris dans un chaleureux petit café à Volta dont la décoration laissait entendre que l'année allait toucher à sa fin. Il leur fit son petit récit en commençant depuis sa discussion avec Faïza. Le plus vieux fit remarquer que c'était quand même étrange toutes les coïncidences qui arrivaient, à croire que finalement c'était bel et bien pour une raison. Tout d'abord cette drôle d'histoire avec les papiers manquants, puis cette femme travaillant à la mairie de leur ancienne commune, le comportement inquiétant de la petite fille et enfin la réaction des parents. Cela paraissait si bizarre, et Changbin avait lu bien assez de romans policiers pour savoir, qu'en général, ce genre de choses pour une seule et même famille n'est pas anodin. C'est Seungmin qui dut le rappeler à l'ordre en lui répétant à nouveau que la vie privée des gens ne le regardait pas, qu'il devait rester à sa place et rester professionnel au lieu de rapporter la réalité à la fiction. Cette situation, bien que sérieuse, était assez comique ; Changbin était toujours le plus responsable qui reprenait les autres et les remettait dans le droit chemin, c'était si rare de voir l'inverse. Cela prouvait encore une fois que Seungmin lui était essentiel, un vrai ami sur qui il pouvait compter.

Afin d'éviter d'autres réprimandes et réflexions, Chris lui glissa discrètement que, s'il le voulait, il pouvait se charger de vérifier différentes informations grâce à ses contacts, ses connaissances, qui pourraient éventuellement leur permettre de repérer un élément qu'ils auraient manqué dans toute cette histoire. Il ne savait pas trop pourquoi mais lui aussi cela commençait à sérieusement l'intriguer et, contrairement à avant, il avait fini par le prendre très au sérieux lorsqu'il entendait la manière dont Changbin en parlait. Il n'était pas convaincu de trouver quelque chose mais, après tout, qu'avait-il à perdre ? Si cela pouvait permettre à son ami d'enfin passer à autre chose, tant mieux, et si au final il découvrait quelque chose d'encore plus gros que tout ce qu'ils avaient pu imaginer, ils pourraient au moins se rendre utiles.

***

Pour commencer ses recherches, il décida de rappeler la mairie et de, cette fois-ci, obtenir le maire en personne au bout du fil. Il profita de sa pause déjeuné pour s'isoler dans les jardins.

Par chance, l'homme était disponible à ce même moment. Chris se garda bien de donner des détails qui pourraient lui être nuisibles dû à son poste et à la nature de ses questions. Ce n'est pas très juste de demander à une commune des renseignements sur une famille, à l'insu de celle-ci, pour aucune raison apparente. Mais l'homme en face ne semblait pas méfiant pour un sou et répondit honnêtement qu'il ne savait que très peu de choses sur ces gens-là car le travail étant réparti sur plusieurs employés, ce dossier avait été confié à une certaine Mme Macandcheese. Le blond insista sur le fait de rester en ligne avec lui, supposant que cette femme était celle que Coralie avait déjà eu auparavant. Le maire ne se posa pas de questions et ne montra aucune réticence à aller chercher lui-même dans les archives et Chris en vint à se questionner sur les compétences de cet homme. Soit il était vraiment très naïf et ne pensait même pas une seule seconde que n'importe qui pourrait profiter de ces informations à des fins malveillantes, soit c'était justement lui qui bernait Chris et allait lui communiquer de fausses données. Cependant, il fut moins soupçonneux en entendant les maigres informations qu'il avait. Il apprit donc la date de leur arrivée depuis l'Afghanistan et quelques autres bricoles non essentielles, mais rien de ce qu'il cherchait. Concluant que l'homme au bout du fil était disposé à répondre à tout et n'importe quoi, il posa une question sans aucun tact, au point où il en était, il avait presque laissé tomber sa garde.

- Avez-vous connaissance d'un fait, d'un évènement quelconque signalé dans la famille ? Comme un décès, un comportement étrange peut-être... ?

- Je regrette mais la mairie n'a pas accès à ce genre de renseignements personnels. Les décès que nous enregistrons sont ceux de la commune mais ils n'ont aucune famille en France. Je peux vous confier qu'ils ne côtoyaient personne ici, pas même leurs voisins, mais est-ce quelque chose d'inhabituel pour une famille étrangère venant d'arriver avec peu de connaissance en français ?

- Non, vous avez raison. Je vous remercie de m'avoir accordé un peu de votre temps, je vous souhaite une bonne journée. Au revoir.

Chris eut un instant de déception pendant lequel il soupira plusieurs fois d'affilée. Il aurait aimé trouver quelque chose d'intéressant, non seulement pour satisfaire sa curiosité, mais aussi pour pouvoir venir en aide à son ami qui semblait désespéré par cette histoire ces temps-ci. Puis, finalement, en repensant davantage à sa conversation avec le maire, une évidence le frappa. Il commença à réfléchir à voix haute pour être certain que tout cela faisait sens.

« Leur date d'arrivée... Ca fait moins de cinq ans... Je sais bien encore compter, vingt moins dix-sept, ça fait trois. Comment ils peuvent avoir la nationalité si les délais sont de cinq ans. Ils sont naturalisés, mais, ils n'ont pas le statut de réfugiés, pas de famille en France... Les conditions ne sont pas remplies, c'est pas possible. Comment est-ce qu'on a pu passer à côté de ça !»

Il se leva d'un bond de son banc pour se diriger vers son bureau. Il tapa ses codes rapidement et chercha le dossier de la famille Hardy. Cependant, il observa confus son écran qui affichait une toute autre date que celle qu'on venait de lui communiquer. Effectivement, ce qu'il avait sous les yeux paraissait totalement correct et cohérent, mais comment le maire qu'il avait appelé avait pu se tromper en lisant simplement des données. Il est vrai qu'il ne l'avait pas trouvé très compétent, mais la lecture était tout de même acquise. Quelque chose le chiffonnait, il était presque persuadé que personne ne s'était trompé dans cette histoire, mais simplement que quelque chose s'était passé par rapport à ce dossier. Il le lu et le relu plusieurs fois afin de déceler le moindre autre petit défaut mais rien ne lui sautait aux yeux, ce n'était pas vraiment son domaine après tout, Mina saurait peut-être remarquer quelque chose. Il fit appel à elle un peu plus tard dans la journée. Tous les deux confortablement installés dans son bureau, elle parcourait des yeux ce dossier déjà familier.

- Je t'assure que je ne vois rien d'anormal, pourquoi es tu si préoccupé ?

- Je crois qu'on manque quelque chose. Je ne peux pas te donner tous les détails mais, quelque part dans le processus, il y a un truc qui a foiré. D'ailleurs, on n'a pas accès aux données précédentes, quand ils étaient encore en Afghanistan ?

- Pour le coup non. D'habitude on les collecte puisque qu'ils sont sous la juridiction de la France mais ils ont réussi à faire retirer les majeures parties, je ne sais comment. En France tu n'as pas vraiment le droit de faire ça, il faut faire des tonnes de démarches et il y a peu de chance que ça aboutisse, mais la situation est différente là-bas j'imagine.

- Et il manque quoi en particulier ?

- C'est difficile à dire, c'est tellement différent de notre système. Le plus évident est qu'il n'y a pas de partie relative à la discipline, mais ça peut aussi vouloir dire que cette partie est simplement vide.

- Je vois... Je ne vais pas te retenir plus longtemps, merci beaucoup Mina.

- À ton service.

Lui qui pensait faire un pas en avant, voilà qu'il avait l'impression d'en avoir fait trois en arrière. Dans tous les cas, il ne pouvait pas rester assis là à penser tout seul, alors comme à son habitude, il appela Changbin en espérant que lui pourrait faire quelque chose avec le peu, voire le rien, qu'il avait apprit durant cette journée.

***

Peut-être que ça n'avait pas été la bonne chose à faire. En effet, Changbin avait pu utiliser ces « nouvelles » informations, mais seulement pour nourrir ce sentiment qui persistait depuis quelques mois désormais. Seungmin se retrouvait a observé son ami assis à la table à manger, la tête dans ses mains, fixant le vide, en répétant à voix basse : « il y a quelque chose, il y a forcément quelque chose, réfléchis... ». De temps en temps il fermait ses yeux pour les rouvrir après en soupirant. Son colocataire n'en pouvait plus de le voir ainsi, cette famille hantait ses pensées et il avait peur qu'il ne fasse un burn out suite à ce surplus d'émotions et d'agitation qu'il ressentait. Il n'aimait pas le voir comme ça, à l'appartement ils avaient moins de conversations qu'avant, seulement des choses en surface, il ne souriait plus en voyant le chat du voisin en partant au travail le matin de bonne heure. Tout cela devait s'arrêter maintenant.

Il s'approcha doucement de lui et passa ses bras autour de ses épaules. Le plus important était qu'il sache qu'il était là.

- C'est plus possible. Changbin, je vais faire quelque chose pour t'aider, d'accord ? Je m'occupe de tout, toi tu reposes et tu arrêtes d'y penser.

Il l'amena jusqu'au canapé et le couvrit du plaid qui trainait dessus. Dans la cuisine, pendant qu'il préparait quelque chose de rapide pour manger, il réfléchissait à ce qu'il pourrait bien faire pour honorer sa parole. Il n'était vraiment pas dans le même moule que ses deux amis, lui ne voyait absolument rien d'anormal. En parlant d'ami, sa première action fut de prévenir Chris de laisser cette histoire au placard pendant un moment pour éviter de créer un environnement encore plus anxiogène. Puis en laissant dériver ses pensées devant le programme télé, il repensa à ce garçon. Ce garçon qu'il avait rencontré à son entrée en seconde, celui qu'il avait suivi pendant trois années dans ses pires bêtises. Celui qui faisait partie des rares personnes de cette période avec qui il avait encore des contacts. Il allait demander l'aide de son ami Han Jisung, persuadé qu'il ne refuserait pas. Il tourna la tête vers son colocataire.

- Han Jisung, dit-il.

- Pardon ?

- Je vais appeler Jisung, répète-t-il.

- Ton pote de lycée ?

- Ouais, me demande pas comment mais il est devenu détective privé, autant pour les affaires personnelles qu'administratives. Il pourra gérer ça.

- Dis pas n'importe quoi, on va pas engager un détective pour ça, on va se débrouiller. Soit on résout ça nous même, soit on oublie tout et voilà.

- Ca fait des semaines que c'est ce que tu essaies de faire, en vain, et c'est pas maintenant que ça va changer. Alors tu t'occupes de rien, et je vais voir avec Jisung. En plus il me doit un service depuis un moment... Ajouta-t-il pensivement.

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