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Je ne réagis pas tout de suite. Ça aurait pourtant été mieux pour lui faire fermer son clapet. Mais je n'ai pas su. C'est trop brutal, trop surprenant pour que je comprenne réellement ce qui vient de se passer. Je ne m'étais pas attendue à autant de violences de sa part, autant d'absurdité.

Alors je suis restée là, dix bonnes secondes, à la toiser du regard et à occulter tous les signes de faiblesse de ma part. Je suis restée là, à essayer de comprendre ce qu'elle a bien pu dire. Je suis peut-être passée à côté de certains mots, peut-être n'ai-je pas très bien entendu ce qu'elle a voulu me faire partager, peut-être me fait-elle une blague...

Mon dieu, comment puis-je être aussi naïve et penser cela ? Bien sûr que non ! C'est une sale peste. Elle ment, c'est une évidence et il n'y a absolument aucune raison que cela soit pour rire. Non, c'est de la méchanceté pure et gratuite.

— Tu n'as rien de mieux à faire ? je la questionne avec force.

— Je sais que c'est une vérité difficile à assimiler, sympathise-t-elle sans y arriver pourtant. Nous tentons toujours de fermer les yeux, d'espérer le meilleur de l'autre, de...

— Tu ne veux pas la fermer ? je lui propose sans lui laisser le temps de répondre. Arrête ton monologue et ton jeu d'actrice à deux balles. Ton physique avantageux t'a peut-être réussi auprès des producteurs, ton faux sourire t'a peut-être fait gagner des fans, mais tu n'auras ni mon fiancé, ni réussi à immiscer le doute en moi. Alors, essaie plutôt de te construire une vie au lieu d'essayer de détruire celle des autres.

Sur ces derniers mots, je fais volte-face et commence à descendre les escaliers. Je dois dire que je suis étonnée de ne pas la voir déambuler, me poursuivre ou m'attraper. J'imagine qu'elle ne s'attendait pas à ce que je réagisse de la sorte (dans ce cas-là, nous sommes deux). J'ignore totalement ce qui m'a prise, ce qui m'a poussée lui répondre alors que j'ai toujours été du genre à éviter la bagarre. Oui, je crois que je l'ai surprise et qu'elle ne pensait pas du tout, après m'avoir vu à l'Avant-Première, que je pouvais sortir les griffes. Et c'est d'ailleurs une bonne chose, car si l'envie de me suivre avait été plus forte, je crois que l'une de nous deux se serait gravement blessée dans les escaliers. Et ça n'aurait certainement pas été moi. Et même si cette perspective me ferait presque sautiller sur les marches (si on faisait abstraction de ce qu'elle venait de me dire), il ne vaut mieux que ça n'arrive pas : je n'ai ni envie de faire affaire à la police, ni de me retrouver au milieu d'un scandale médiatique.

J'arrive au premier étage très remontée et il m'est difficile de dissimuler cet état aux personnes alentour. Je ne suis pas encore devenue une professionnelle du sourire mécanique et je ne crois pas pouvoir y arriver un jour.

La seule chose dont j'ai envie, en ce moment, c'est de fuir. Mais je ne peux pas partir sans Chris, après tout il n'a rien fait et je n'ai pas le droit de déverser ma fureur sur sa personne sous prétexte qu'on son ex co-star veuille ruiner notre bonheur. Il faut que je le trouve et que nous partions au plus vite avant de fondre en larmes, de me mettre à crier ou de finir par gifler cette sale peste si je la recroise par mégarde.

Si seulement la propriété n'était pas si grande ! Si seulement il n'y avait pas autant d'invités ! J'essaie de me faufiler entre eux à coup de « désolée » et « excusez-moi » sur le ton le plus sympathique possible malgré la situation, mais il me faut quand même trois bonnes minutes pour retrouver Chris et la bande qui se trouvent exactement là où je les avais laissés. Après tout, ce n'est pas ma faute : je n'ai pas le sens de l'orientation, encore moins dans une grande maison !

J'ai l'impression qu'il me faut plus de temps pour le rejoindre que pour l'avoir retrouvé. Je ne sais pas comment lui faire comprendre que je veux partir. Que je dois partir. Quelle excuse est-ce que je vais pouvoir dire ? Est-ce que je vais réussir à être suffisamment convaincante devant nos amis ?

— Abyyyyy ! chantonne Anthony avec visiblement un verre de trop, nous pensions que tu t'étais perdue et que...

— C'est exact, je le coupe avant de perdre tout mon courage. Je suis fatiguée, je rajoute en me tournant vers Chris.

— Oh tu es certaine ? m'interroge-t-il d'une voix chagrinée, j'avais envie de te...

— Je veux rentrer, je lui apprends un peu trop froidement et le plus discrètement possible. Et tu me l'avais promis.

Scarlett est juste à ses côtés, assez proche pour m'entendre, mais surtout pour sentir que le ton de ma voix n'est pas le même qu'il y a dix minutes. Je tombe sur son regard malencontreusement. Un regard qui a tout compris et qui pousse ses lèvres à s'ouvrir.

— J'ai été très contente de te voir, je lui dis très sincèrement avant qu'elle n'ait pu me poser la moindre question. J'espère que tu passeras cette semaine, je rajoute avant de me tourner vers Anthony et Sebastian, les garçons : ce fut un plaisir, comme toujours.

Je ne leur laisse pas le temps de me répondre ou d'essayer de me convaincre de rester, car ce serait du temps perdu pour eux et j'ai peur de ne plus être polie s'ils s'obstinent. L'abus d'alcool peut parfois pousser quelqu'un à être collant. Alors je les salue tous, gratifie Scarlett d'une bise et tourne les talons, rejoignant l'entrée le plus rapidement possible. Je ne regarde même pas si Chris me suit, car tout ce que je souhaite à cet instant précis, c'est de m'échapper de la foule et de me retrouver dehors, à l'air frais et sans personne pour me bousculer ou me scruter du regard. Je quitte l'enceinte de la demeure et rejoins l'allée bondée de voitures tandis que la voix de Chris se fait entendre à quelques mètres de moi.

— Aby ! m'appelle-t-il d'une voix inquiète. Mais attends-moi !

Sa main se glisse dans la mienne quelques secondes après, mais je reste silencieuse et perdue dans mes pensées.

— Dis-moi ce qui s'est passé...

— Il ne s'est rien passé, je réponds sans avoir la force d'aller plus loin. J'ai juste besoin de rentrer.

— Mais ça se voit que quelque chose...

— Chris, je le coupe exténuée et blessée, rentrons en premier. Je n'ai pas la force de mettre des mots, là, en plein milieu de la rue. J'ai juste envie d'être chez nous, au calme et à l'abri.

Je vois que ça le titille, que ça le chagrine. Il sait, mais je préfère me calmer durant le trajet qui me mènera dans notre cocon plutôt que de me mettre à pleurer avec le risque que quelqu'un nous tombe dessus et nous prenne en photo. Je vois déjà les gros titres si cela était le cas : « Un mariage annulé ? », « La croqueuse de diamants de retour à Londres ? ». Je suis certaine qu'ils trouveraient quelque chose d'encore plus accrocheur, d'encore plus blessant. Tant que ça fait vendre, ils disent adieu à leur âme. En supposant, bien évidemment, qu'ils en aient encore une.

Chris finit par hocher de la tête et nous rejoignons la voiture silencieusement, main dans la main. Le trajet est d'ailleurs tout aussi calme. Il doit probablement être en train de se faire des centaines de films dans sa tête alors que moi, de mon côté, je ne me repasse qu'une seule et même scène. J'essaie de savoir ce que j'aurais pu dire ou pu faire de plus et j'arrive à la conclusion suivante : j'aurais vraiment dû la gifler.

Une fois à la maison, j'ai comme une soudaine envie de me réfugier dans la chambre et m'endormir sur-le-champ, mais je sais que Chris ne restera pas sans réponse et c'est bien normal. J'attends néanmoins d'arriver dans la cuisine et de me débarrasser mes chaussures avant de me servir un grand verre d'eau que j'avale d'une traite.

— Tu veux bien m'expliquer ce qui se passe ? soupire Chris perplexe. Je pensais que tu t'amusais bien... Ou en tout cas, c'est l'impression que tu m'as donnée. Que tu nous as donnée à tous !

— Je m'amusais, je confirme en me tournant vers lui. C'est vrai. Je passais une bonne soirée quand...

Mais je m'arrête soudainement, me demandant comment j'allais bien pouvoir tout lui expliquer et lui apprendre qu'une autre bombe, après celle de mon ex, allait nous tomber dessus. Nous allions encore donner du travail à Adam, le pauvre.

— Quand quoi ? m'invite-t-il à poursuivre en fronçant des sourcils.

— Je pensais naïvement que nous devions prendre garde aux paparazzis et aux journalistes. Seulement à eux. Je n'avais pas imaginé que nous devions également nous méfier des tiens.

— Des miens ? répète-t-il un peu perdu. Tu parles des acteurs ?

— Dans ce cas précis, c'est une actrice.

— Aby, me supplie-t-il. Explique-moi au lieu de rester dans le vague.

— Très bien ! je proteste en tentant de garder mon calme. J'ai croisé ta chère amie, Alexandra.

— Et qu'est-ce qu'elle te voulait ? m'interroge-t-il en devenant suspicieux. Aby, reprend-il en voyant que je ne réponds pas, dis-moi ce qu'elle t'a dit.

— Elle a dit une chose horrible avant avec un petit sourire en coin, je reprends la parole au bord des larmes. Elle a dit qu'elle était enceinte de toi...

— Non, mais quelle, commence-t-il à dire avant de s'arrêter et de s'approcher de moi. Dis-moi que tu ne l'as pas cru, me prie-t-il en attrapant l'une de mes mains.

— Bien sûr que non, je lui fais savoir avec effroi. J'ai toujours senti qu'elle tramait quelque chose de pas net !

— Je suis désolé, murmure-t-il en m'enlaçant et en me serrant fort contre lui.

— Chris ! je l'engueule en riant et en reculant un peu ma tête pour me retrouver à quelques centimètres de la sienne. Ce n'est pas de ta faute. Si tu me dis tu n'as jamais couché avec elle, je ne vois pas pourquoi tu devrais t'excuser.

Je laisse ma main se glisser discrètement sur sa joue que je caresse l'espace de quelques secondes, le temps pour moi de voir les traits de Chris se métamorphoser et y laisser apparaître quelque chose que j'aurais préféré ne pas voir. Il ne me faut pas longtemps avant de me retrouver à un mètre de lui.

— Promet-moi que tu n'as jamais couché avec elle Chris ! je me mets à crier après avoir vu l'embarras et la culpabilité sur son visage.

Mais Chris reste silencieux assez longtemps pour que des doutes naissent finalement en moi.

 * . *

Allez, sur ce, je vous souhaite un bon week-end xD

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