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Los Angeles semble être réveillé depuis bien longtemps lorsque nous prenons la route, Lily et moi, pour le travail. Comme leur habitude, des paparazzis traînent ci et là non loin des portes de sécurité qui garde le quartier, telle une forteresse. Ils font quelques photos de la voiture dans laquelle nous sommes par réflexe. Peut-être s'attendent-ils à ce que l'une ou l'autre d'entre nous ait la soudaine envie de leur faire un doigt d'honneur.

Nous les dépassons néanmoins sans aucune casse comme toujours. Je me permets ensuite d'ouvrir la fenêtre tant la matinée de L.A. est déjà chaude. Une légère brise fait voleter mes cheveux et m'apporte un peu de fraicheur. Les vingt-cinq minutes habituelles entre la maison et notre lieu de travail me permettent d'amasser assez de force pour affronter la deuxième vague matinale : la plus compliquée.

Arrivées au parking, pas très loin de la boutique, Lily arrête le moteur et se tourne vers moi.

— Prête ? me demande-t-elle en connaissant pourtant la réponse.

— Je ne pense que je le serais vraiment un jour, j'avoue avec un sourire penaud. Mais c'est la vie que j'ai choisi et je dois en assumer toutes les parties, mais les moins marrantes.

D'un signe de la tête simultané, nous détachons notre ceinture, nous nous parons de nos lunettes de soleil (que je hais désormais les flashs des appareils photo !) et nous sortons. Le temps de traverser le parking pour arriver sur le trottoir opposé, nous avons déjà été repérées par deux ou trois photographes. Mon problème, c'est que je travaille en ville : ils savent donc où et quand me trouver, je suis une cible facile. Rien à voir avec les célébrités qui peuvent débouler n'importe où et n'importe quand. Trop d'imprévisibilité, contrairement à moi et mon habituel train-train.

Durant les quelques pas jusqu'à la boutique, ils tentent de m'extraire des informations, en particulier sur notre mariage. Mais rien, bien entendu, ne sort de nos bouches et ne sortira jamais. Nous finissons par entrer dans l'immeuble et vient ensuite les préparations post-ouverture : tout allumer, ouvrir les stores, inspecter la pièce et donner un coup de balai, vérifier que les plantes aient tout ce qu'il leur faut et se séparer de ceux qui ont une mauvaise mine, noter ce qui nous manque pour les prochaines commandes, etc. Et, à neuf heures, nous ouvrons la porte que nous avions préalablement fermée à notre arrivée.

Mon métier, ici, n'a pas énormément de différences avec celui que j'exerçais en Angleterre. Théoriquement parlant en tout cas, mais socialement c'est une autre affaire. Il me faut être plus prudente dans mes propos et plus observatrice dans ceux des clients et dans la manière dont ils se comportent. Je dois être à l'affut du moindre objet suspect, tel que les téléphones évidemment. À bien y penser, ils ne pourraient pas tirer grand-chose des photos prises à l'intérieur : il n'y a rien de très exaltant... Sauf si mon connard d'ex-compagnon décide de se ramener, mais je préfère me débarrasser de cette horrible pensée avant d'attirer le mauvais œil !

La journée se passe relativement bien et nous avons pas mal de clients, avec un ou deux lourds dans le tas, mais rien qui ne soit pas gérable. Aucune catastrophe ne s'est produite...

Du moins c'est ce que je pensais avant de me faire surprendre par des dizaines de lumières juste devant le magasin quelques minutes après la fermeture. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre d'où ils viennent, mais le pourquoi, ça reste une autre affaire. Je reste planquée derrière le comptoir tandis que Lily, plus proche que moi des fenêtres, s'en approche à petits pas.

— Y a des dizaines de paparazzis ! m'apprend-elle dans un cri strident.

Que peut-il bien se passer pour qu'une telle foule soit amassée devant ma boutique.

— T'as fermé la porte au moins ? je la questionne très anxieuse et paniquée. T'en es vraiment sûre ?

Lily et moi échangeons un regard plein d'affolement avant que cette dernière ne se jette sur la porte d'entrée telle une lionne sur son lionceau. La main sur le trousseau de clés, Lily n'a pas le temps de les tourner que quelqu'un toque à la porte. Oui, on toque à la porte. Qui diable peut bien nous rendre visite à cette heure-ci et attirer autant l'attention ?

— Qu'est-ce que je fais ? me murmure Lily de l'autre côté de la pièce.

— Lily, je soupire, ils ne peuvent pas t'entendre d'où tu es... Et, essaie de regarder à travers le store.

Lily rechigne quelques secondes, avant de créer une ouverte avec ses doigts, assez grande pour y jeter un œil. Il ne lui faut pas moins de deux secondes pour s'écarter et ouvrir la porte, à ma grande surprise.

La personne se faufile dans la boutique en un rien de temps, laissant ma meilleure amie refermait juste après elle, à clé bien évidemment.

Notre visiteur possède de longs cheveux blonds, de grands yeux verts et un sourire des plus chaleureux.

— Scarlett ! Je m'exclame en quittant ma tour — hum, je veux dire le comptoir — et en la rejoignant en quelques pas. Je ne m'attendais pas du tout à ta visite.

— Je voulais te surprendre, m'avoue-t-elle avec malice avant de rajouter d'un ton blasé, au final j'ai été surprise. Pas de chance, je n'arrive pas toujours à passer inaperçu, avec ou sans casquette. Mais soit, comment allez-vous ? Et comment se passent les préparatifs pour le mariage ?

— Emily est géniale, je la remercie d'un grand sourire. On a eu un week-end très crevant, mais elle est vraiment au top et très investie. Je ne te remercierai jamais assez pour nous l'avoir conseillée.

— J'ai des tonnes de questions à vous poser, nous avoue-t-elle en tentant de cacher son excitation. Je vous propose donc qu'on parle de ça autour d'un bon repas. J'ai réservé chez le meilleur Italien de Los Angeles. Ces pizzas sont une tuerie, je vous assure. Qu'en dites-vous ?

Maintenant que les paparazzis savent que Scarlett Johansson est là, en compagnie de la fiancée de Chris Evans, inutile d'espérer passer une soirée tranquille. Ils nous pourchasseront lorsqu'on mettra un pied dehors jusqu'au restaurant. Est-ce une bonne idée d'accepter ? Après tout on pourrait simplement passer la soirée chez moi, à l'abri des regards... Oh et puis zut ! Je ne vais pas m'arrêter de vivre et rester cloîtré dans ma demeure. En plus, j'ai vraiment envie d'une bonne pizza là.

— Je suis partante, j'approuve avec un sourire crispé. Si Lily l'est aussi.

— Lily veut de la pizzaaaaa ! chantonne-t-elle en attrapant son sac.

Nous partageons toutes trois un rire avant de nous préparer mentalement à sortir. Si j'ai déjà une certaine attention en étant « la fiancée de », je ne pensais pas être vue en compagnie d'une des plus grandes et célèbres actrices de sa génération. Pas évidemment pour sortir incognito, ça c'est sûr. J'ignore même si nous allons arriver à les semer en chemin ou s'ils vont nous attendre toute la soirée devant le restaurant italien. Scarlett est la première à sortir, visiblement habituée à l'attention qu'on peut lui accorder, après tout ça fait presque quinze ans qu'elle est sur le feu des projecteurs. Lily me jette un regard, m'invitant à sortir à mon tour et préférant fermer la porte derrière elle, par mesure de précaution. S'attend-elle à ce qu'un des crapuleux personnages n'essaie de lui voler la clé en l'arrachant de ses mains ? J'avoue que ça ne serait pas très étonnant de la part de son esprit légèrement (oui c'est ironique) parano.

Mais je ne dis rien et enfile mes lunettes avant de sortir de la boutique, sur les talons de Scarlett. La grande partie des flashs et des questions sont tournés vers elle, mais je ne suis pas non plus invisible pour certains des photographes qui tentent de m'arracher, à nouveau, une ou deux informations de la bouche.

Nous arrivons finalement toutes les trois près de la voiture et nous démarrons. Scarlett a quelques difficultés à se placer sur la route, tant les paparazzis prennent toute la place autour du véhicule. Je vois ses traits se crisper tandis qu'elle fait de son mieux pour ne blesser personne : ça lui retomberait automatiquement dessus alors que ce sont eux qui sont à tort. Je parie qu'il n'attente que ça. Qu'un des leurs se blesse pour en faire un article.

Nous arrivons enfin le bout de la rue, après un temps long à manœuvrer. J'aperçois, dans le rétroviseur, quelques motos derrière nous. Je n'arrive pas à distinguer leur nature, car je détoure la tête presque aussitôt. Je n'ai vraiment pas envie de me rendre malade à cause d'eux.

— Comment va ton petit bout de chou ? je questionne Scarlett en espérant pouvoir me changer les idées.

— Toujours aussi adorable, me répond-elle. Mais en ce moment elle fait beaucoup de cauchemars et ne veut plus dormir seule. J'imagine que ça arrive à une partie des enfants.

— Pas que des enfants, je murmure en ne voulant n'atteindre que les oreilles de Scarlett.

— Je t'ai entendue ! grogne Lily à l'arrière. Ce n'est arrivé que quelques fois !

— Quoi donc ? nous questionne Scarlett avec une grande curiosité.

— Disons qu'il est déjà arrivé à notre chère amie Lily, je commence à narrer, de débarquer chez moi en pleine nuit parce qu'elle avait fait un cauchemar. On peut dire que je lui sers de doudou durant certaines nuits. Enfin, là ça risque de devenir un peu plus compliqué si elle veut dormir avec moi. Quoiqu'à bien y réfléchir, ça ne la gênerait pas d'éjecter Chris du lit n'est-ce pas ?

Je jette un regard complice à ma meilleure amie, sachant pertinemment qu'elle en serait effectivement capable. Mais j'espère qu'elle ne le fera pas !

— Arrête de m'afficher ou je fais pareil ! me menace-t-elle gentiment.

— Je crois que j'ai plus d'histoires en réserve que toi, je lui fais savoir avec un rire.

Lily se redresse légèrement en ouvrant la bouche, prête à répliquer. Finalement, elle se laisse tomber dans le fond du siège avec les bras croisés, bien déçue de ne pas avoir su me contredire cette fois-ci.

Nous arrivons à notre destination près d'une quinzaine de minutes plus tard... Sauf que ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Il n'y a aucun nom sur la devanture, rien qui pourrait signaler qu'il s'agit d'un restaurant. Le manque de clients ou de lumières me fait d'ailleurs douter encore plus.

— Je peux savoir ce qui se passe ? Je m'arrête à quelques mètres de la porte de l'immeuble alors que les filles continuent d'avancer.

— Grouille-toi d'entrer avant qu'on nous repère ! m'engueule gentiment Scarlett en m'invitant à presser le pas.

Le sourire malicieux que Lily tente de cacher ne m'inspire pas vraiment confiance, mais je finis par accéder à leur requête, en partie poussée par la peur.

**

Hey mes marshmallows ! ♥

Et voilà, le retour de Scarlett ! Je trouvais que ça faisait trop longtemps qu'elle n'était pas apparue dans l'histoire. D'ailleurs elle sera beaucoup plus souvent là dans cette seconde partie du roman. J'espère que l'idée vous plaît.

À votre avis, que nous réserve ce restaurant italien ? ;)

Bisous ♥

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