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25

— On ne sait même pas à quelle heure il va passer ! soupiré-je nerveuse de la tête au pied.

— Dans la matinée, me répond Lily sur d'elle.

Je me tourne vers elle, les sourcils froncés et le visage plein d'incompréhension.

— Comment tu peux le savoir ? la questionné-je.

Pour toute réponse, Lily sort de la poche de son pantalon un petit morceau de papier cartonné et quelques bribes de la soirée d'hier soir refont surface.

« Je te laisse mon numéro beauté ». Sa voix est comme un écho dans ma tête désormais. Quelle enflure. Ce n'est plus du tout l'homme que j'ai pu aimer. C'est comme si c'était dans une autre vie, une bien lointaine. Je ne l'ai jamais entendu parler comme ça, avec le ton supérieur et se croyant totalement irrésistible. C'est inimaginable de penser qu'une personne peut changer en ce point en l'espace d'une seule journée. Tout ça parce qu'il s'est fait virer. J'ai l'impression qu'il me manque des pièces du puzzle pour comprendre ce drôle de personnage qu'il est désormais.

En fait, je ne préfère pas comprendre. Ça ne servirait à rien et ça me rendrait plus folle que je ne le suis déjà en ce moment.

— On devrait travailler, me propose Lily se levant.

— Je n'ai vraiment pas la tête à ça Lily.

— Si tu attends comme ça, reprend-elle la parole très sûre d'elle, tu vas devenir encore plus folle. Tu devrais essayer de t'occuper l'esprit, même si ça risque d'être compliqué j'en conviens. De plus, s'il t'aperçoit à l'attendre, au bord de la crise de nerf, ça lui fera encore plus plaisir.

Je hoche la tête, parce que je sais que ma meilleure amie a raison. Il me faut pourtant cinq bonnes minutes pour vraiment me trouver une activité. Je décide d'ailleurs d'en choisir une très manuelle avec la construction des deux trois étagères qui nous restent à monter. Je sais que si je fais quelque chose, comme des décorations florales, mon esprit risque de vagabonder. Mais tout ce qui touche au bricolage, comme assembler un meuble donc, me demande plus de concentration car ce n'est pas mon domaine d'expertise (pas du tout).

Lily est de l'autre côté de la pièce, à désemplir tout un carton qui contient une multitude de pots et de vases, sur lesquels elle passe un premier coup de chiffon. Mon truc, c'est le bricolage. Celui de ma meilleure amie c'est le nettoyage. Pourtant, aucune de ces deux activités ne semblent marcher aussi bien que les fois précédentes. Inutile de préciser que c'est la première fois que nous sommes faces à une telle situation, il est donc difficile de trouver quelque chose qui pourrait nous apaiser ou endormir nos pensées qui se font plus abondantes à mesure que les minutes passent. Si celle de Lily doivent certainement ressembler à des scènes de meurtres et à des scénarios pour enterrer le cadavre en toute discrétion, les miennes sont plus une tentative d'explication. À tout : son arrivée, sa personne, sa future demande. Contrairement aux scénarios de ma collègue, les miennes ne finissent généralement pas par sa mort, mais par un cul de sac. Je n'ai pas encore trouvé la solution idéale qui me sortirait de là sans aucun problème et sans le faire gagner, ne serait-ce qu'un peu. En existe-t-il une ?

J'ai bien peur que non. Et l'espoir que cela soit réellement le cas s'évanouit lorsque la clochette au-dessus de la porte retentit pour nous avertir que nous avons de la visite. Pour nous signaler qu'il est là. Malheureusement bien vivant et non en-dessous d'une voiture.

Il n'y a plus aucun bruit, hormis celle de la porte qui se ferme. Nous sommes tous trois stoïques. Lily parce qu'elle doit contenir ses pulsions, moi car j'ai besoin de prendre mon courage à demain pour me redresse et me relever et lui... Disons qu'il doit sûrement être en train de jubiler, à attendre impatiemment que nos regards se croisent. Je ne dois pas lui laisser avoir l'emprise sur la situation. Je dois être forte, dès le départ, sinon... Sinon ça ne fera qu'empirer et me rendre la tâche beaucoup plus ardue qu'elle ne l'est déjà. C'est donc pour ça que je ne mets pas longtemps à déposer le marteau que j'ai en main et à me redresser. C'est pour en finir le plus rapidement possible que je me retourne enfin et que je découvre son visage pleinement après plusieurs années de silence.

Il a changé. Ça ne fait aucun doute. Son regard est vraiment mauvais, pourtant j'arrive encore à me souvenir que je pouvais me perdre des heures dans ses yeux verts qui paraissaient si doux avant. Mais tous les traits de son visage ne me renvoient pas l'homme que j'ai pu aimer. Ses sourcils froncés, ses cheveux blonds plaqués en arrière et légèrement gras, l'éclat presque sanguinaire dans ses prunelles, le rictus rieur et hautain de son sourire. Tout en lui a changé et j'ai encore du mal à comprendre comment un humain peut devenir quelqu'un d'autre en l'espace de quelques heures... Quelqu'un d'égoïste, de violent, de narcissique et... et d'alcoolique ? Ce n'est même pas l'odeur, encore discrète, de l'alcool qui me met sur la piste, mais son ton rougeâtre et les yeux légèrement gonflés.

Je reste à ma place, incapable d'avancer. Non pas à cause de la peur, mais de la surprise. Il n'est plus rien de l'homme que j'ai connu. Il est à la dérive, il me ferait presque pitié si mes pensées n'étaient pas tournées sur mon objectif premier. Je dois le faire dégager, il doit partir de ma vie le plus rapidement possible. Mais pour ça, quelqu'un doit prendre la parole et il semblerait qu'aucun de nous deux ne veuillent le faire en premier lui.

C'est le premier round, celui où on se toise du regard, où on se juge, où on tente d'avoir le dessus sur l'autre. Il a sûrement pensé que j'allais être effrayée, comme j'ai pu l'être hier d'ailleurs. Mais le dégoût que j'ai envers lui est tellement plus fort que la peur que j'ai pu ressentir toute la nuit ne m'a presque pas envahi. C'est étrange, c'est sûr, mais c'est surtout gratifiant de voir que je n'ai pas pris les jambes à mon cou ou que je ne me suis pas évanouie. Je suis là, bien vivante et confiante, prête à lui tirer une balle dans la tête s'il le faut.

Bon, peut-être pas, je laisserai le plaisir à Lily.

Plus les secondes passent, plus il paraît déstabilisée par mon manque de crainte à son égard, par la force de mon regard. Si bien que c'est lui qui engage la conversation.

— C'est bon de te voir Aby, me gratifie-t-il faussement d'un sourire.

— Évitons de nous mentir Will, rétorqué-je sèchement. Qu'est-ce que tu veux ?

Notre visiteur reste silencieux quelques secondes. Il fait mine de réfléchir, mais nous savons déjà toutes les deux ce qu'il souhaite.

— Je veux de l'argent, dit-il simplement avant d'ajouter de façon narquoise, sinon je révèle ton séjour à l'hôpital.

— Tu parles du même séjour qui a suivi tes coups sur mon corps ? lui rappelé-je sans l'once d'une difficulté dans ma voix. Pourquoi tu crois que je vais te donner de l'argent ? Je n'ai rien fait de mal dans la situation.

— Parce que tu ne veux pas qu'on vienne te harceler de questions, réplique-t-il froidement avec une pointe d'agressivité dans sa voix. Parce que t'as envie d'oublier toute cette histoire n'est-ce pas Aby ?

— T'en as donc rien à foutre de passer pour le connard de service ? me moqué-je sans l'ombre d'une hésitation.

— Je m'en fiche pas mal, avoue-t-il sincèrement. Ce n'est pas moi qu'on viendra faire chier chaque matin devant mon lieu de travail. C'est ta vie privée contre de l'argent.

— Tu penses sincèrement que je vais te payer après ce que tu m'as fait ? lui adressé-je dédaigneusement. T'es vraiment malade.

Ma dernière insulte a dû réveiller quelque chose en lui car il fait un pas menaçant vers moi. Je ne bouge pas d'un cil car Lily s'approche de lui, toujours armée d'un ciseau comme hier.

— La vérité blesse mon petit Will ? le questionne-t-elle visiblement amusée par sa réaction.

Le principal intéressé lui jette un regard plein d'aversion avant de le reposer sur moi. Il est de plus en plus énervée, ça se voit. Mais il ne peut rien faire. S'il nous attaque, il joue avec sa vie. Surtout qu'il nous suffit de crier une seule fois pour que deux hommes, que je soupçonne être dans l'arrière-boutique, accourt pour nous aider. Il finirait en prison pour tentative de chantage et d'agression, et on pourrait sûrement trouver autre chose pour l'incarcérer davantage.

— Je veux deux-cent mille dollars avant mercredi, annonce-t-il en faisant de son mieux pour ne pas nous sauter à la gorge.

— J'espère que t'es pas sérieux, éclate de rire Lily. Tu penses vraiment qu'on va te donner une telle somme pour que tu la boucles ?

— Je suis sûr que ton fiancé n'y verrait pas d'inconvénient, m'assure-t-il presque excité à l'idée d'avoir cette somme. Qu'est-ce que deux-cent mille dollars lorsque l'on en possède des dizaines de millions ? Je reviens mardi et je veux cette somme, sinon dis adieu à ta vie privée et bon retour au lycée.

Will ne rajoute rien et s'en va. Je reste immobile, ces derniers mots ayant eu un puissant effet sur moi. Il ne m'en a pas fallu plus pour me retrouver au lycée, dans les couloirs que j'ai dû arpenter pendant des années, faisant de mon mieux pour éviter les insultes et les bousculades. J'ai ressenti la même peur quand j'ai été pour la première fois encerclée par des dizaines de paparazzis. Il savait pertinemment que parler de cette période allait me terrifier. Il me connait si bien. Il sait que je n'ai pas envie d'être le centre de l'attention, que je n'ai pas envie d'être pourchassée. Mais si je le laisse parler, si c'est qui risque d'arriver. Tous, avec leur appareil photo, voudront avoir plus de détails concernant cette violence conjugale. Ils poseront des questions intimes, parce qu'ils n'ont absolument aucune dignité, aucune compassion. Ils veulent des informations croustillantes pour leur journal à deux balles et tant pis s'ils me font pleurer, s'ils me poussent à bout, si je finis par devenir violentes. Ce serait peut-être encore mieux que des mots de ma part. J'imagine déjà les titres si je réagissais de ces manières-là. Ça ne doit pas arriver. 

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Coucou mes marshmallows ♥

Comment allez-vous ? Et comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Promis, je publie la suite très rapidement (oui, cette semaine) !

J'ai hâte de vous retrouver ♥

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