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J'ai eu la joie de pouvoir passer quatre jours avec mon nouveau beau-frère, du mardi au vendredi. Ça m'a fait du bien de pouvoir passer un peu de temps avec quelqu'un du sexe opposé... ou même avec quelqu'un d'autre que Lily ou Chris à vrai dire. J'ai toujours eu tendance à me fermer à tout contact humain, en tout cas en dehors du cadre professionnel. Je me suis dit que ça serait difficile de faire des efforts ici, à Los Angeles dans cette nouvelle vie. Mais j'ai oublié que Chris avait une famille, à l'inverse de Lily et moi. Je me suis rapidement souvenue qu'il avait aussi des amis lorsque Scarlett m'a appelé jeudi matin pour prendre de mes nouvelles et m'inviter à venir dîner dimanche... Avec Lily, bien entendu !

Peut-être que je vais finir par me faire des amis finalement. À voir plus de personnes qu'une soeur totalement folle et un fiancé qui pourrait être souvent absent. Ça pourrait sûrement me faire du bien de m'ouvrir aux autres... C'est en tout cas ce que ma collègue n'arrête pas de me répéter et elle a probablement raison, comme souvent et pour mon plus grand malheur : elle n'hésite pas un seul instant à me rappeler les nombreuses fois où elle a eu raison. La modestie ne fait pas partie de ces qualités, ça je le sais depuis un bon moment.

Ni la discrétion. Justin l'a appris à ses dépends lorsqu'il a rencontré le côté « policière » de ma meilleure amie... ou quand cette dernière a fait ses réflexions à voix haute et en plein dîner. C'était d'ailleurs souvent centré sur le physique du jeune homme et j'ai cru sentir une... une envie de la part de Lily pour le frère de Chris. On est pas passé loin de la catastrophe.

— J'ai bien cru que tu allais lui sauter dessus, je laisse échapper un peu ennuyée.

Lily s'arrête net et fait quasiment tomber le vase qu'elle a pris plus d'une demi-heure à décorer. Heureusement, ses réflexes sont plus présents que sa maladresse et la catastrophe est donc évitée de justesse. Sur les joues de Lily se sont dessinées deux énormes tâches rouges qui me font d'emblée éclater de rire.

— Ce mec est totalement canon, s'excuse-t-elle en déposant sa composition sur l'une des tables hautes. Genre super canon. Ultra mignon. Il dégage un truc de malade.

— C'est mon beau-frère, je lui rappelle avec un sourire gêné.

— Et alors ? tente-t-elle furtivement.

— Trouve-toi quelqu'un d'autre pour satisfaire tes désirs. Je ne veux pas qu'il y ait des problèmes dans ma nouvelle famille. Il y a près de quatre millions de personnes à Los Angeles, je suis sûre que tu trouveras quelqu'un... avec qui jouer si tu vois ce que je veux dire !

— Oui maman, promet-elle en baissant la tête telle une enfant qu'on engueule d'avoir fait une bêtise.

Sauf qu'elle n'a encore rien fait. Et qu'elle ne le fera jamais, c'est tout ce que j'espère. Même s'il faut avouer que Justin n'est pas mal dans son genre, à croire que tous les enfants Evans sont nés pour être beaux, craquants, sexy...

Ça en deviendrait presque complexant si je ne m'aimais pas suffisamment pour éviter de remettre en question mon physique nuit et jour.

— Tu as eu des nouvelles de Chris ? m'interroge ma collègue pour pouvoir changer de sujet.

Je lui réponds que oui.

Même si, malheureusement, les appels de ces derniers jours ont été assez courts. Le décalage horaire n'aide pas les choses et puis, il est très occupé. Entre les tapis rouges, les interviews, les voyages, il faut aussi penser à dormir et à manger, ça n'a pas l'air d'être de tout repos.

Il me manque. Comme il m'a manqué à chaque fois qu'on ne se voyait pas quand je vivais en Angleterre. Je pense qu'il me manquera toujours à chacun de ses déplacements, mais je me sentirai certainement plus rassurée car je vis désormais avec lui. Ce sera plus facile et j'ai comme la sensation que je ne resterai pas toujours ici. Il m'en a déjà fait des sous-entendus. Je n'ai pas refusé... mais je n'ai pas accepté non plus. Je ne suis pas prête à partir à droite et à gauche... et encore moins laisser Lily seule ici. Je préfère qu'on s'adapte un peu avant d'oser partir quelques semaines, quelques mois, pour un tournage ou pour tout autre événement. Trouver une certaine routine ici, prendre mes marques.

Pour ça, rien de mieux qu'ouvrir la boutique et comme l'arrivée inattendue de Justin m'a empêché de travailler à la boutique ces derniers jours, Lily m'a bien évidemment embarquée aujourd'hui. Sous un samedi ensoleillé, où je n'aurai pas dit non à une balade sur la plage, je suis cloîtrée à l'intérieur. Je n'ai pourtant pas (encore ?) ronchonné du moins : les fleurs, les créations florales, toutes ces odeurs m'ont manqués plus que je ne pouvais l'imaginer. Mon métier m'a manqué, ça fait partie de moi et je ne pense pas pouvoir m'en passer très longtemps.

J'appréhende un peu l'ouverture de la nouvelle boutique, à cause de ma soudaine notoriété. Mais je m'en voudrais de retarder les choses, ce serait de plus en plus dur. Alors, je me mets au travail, avec un fond de musique et des rire partagés avec Lily.

Ce moment-là.

C'est ce moment-là qui me fait accepter pleinement ma vie. Un mélange de l'ancienne et de la nouvelle.

Lily riant aux éclats et me lançant des pétales de roses à la figure ou encore chantonnant faussement sur du Coldplay tandis que je rajoute quelques fleurs de lauriers roses à ma création florale. Je profite de chaque moment, me concentre sur chaque détail, ancre la scène au plus profond de moi. Ce souvenir sera important, je le sens. Il signifie un nouveau départ.

Là, maintenant, je suis heureuse. Je le serais sûrement plus si Chris était avec nous, c'est vrai. Mais je suis heureuse. Je ris aux éclats, je respire le bonheur, je suis l'insouciance incarnée.

—  J'aime te voir comme ça, me fait savoir Lily entre deux karaokés improvisés.

— J'ai du mal à expliquer, lui dis-je en riant.

— Essaie toujours, m'invite-t-elle à faire avec un sourire chaleureux.

— J'ai l'impression de recommencer à respirer. À vraiment vivre. Je sais que ce ne sera pas forcément facile. Avec les paparazzis, les voyages. Mais j'ai comme la certitude que j'arriverais pourtant à gérer tout ça. Qu'on trouvera une solution à chaque problème et, s'il y en a pas, on en créera une tu vois ? Je sais... ça paraît vraiment débile quand je le dis.

— Aby ! me réprimande-t-elle sans s'arrêter de sourire. C'est loin d'être débile. C'est juste que tu as retrouvé le goût à la vie et j'aime à dire que c'est en partie grâce à moi !

— Tu peux pas t'en empêcher ! je fais remarquer hilare en me levant. Où est l'appareil photo ? lui demandé-je en faisant le tour de la pièce du regard.

— Je l'ai laissé sur le comptoir, m'apprend-elle en attrapant un ciseau.

Je me dirige vers la porte qui mène à la pièce principale, saisissant mon téléphone au passage, d'humeur à envoyer un message à Chris. Une fois arrivée dans la salle, je m'adosse au mur derrière le comptoir et mes doigts se mettent à taper avec une rapidité que je ne me connaissais, un message enflammé à mon bien aimé. Je me mets à sourire un peu stupidement en cherchant en vain les mots adéquats qui pourraient me satisfaire. Parfois, je me sens vraiment limitée par la langue pour pouvoir exprimer le mieux possible mes sentiments. Mes doigts s'arrêtent donc de taper et je relève ma tête à la recherche de mots synonymes pour ma lettre d'amour.

C'est vrai. Parfois les mots ne sont suffisants pour exprimer l'amour qu'on ressent envers une personne, ici mon fiancé.

Et souvent, comme maintenant, les mots ne seront jamais suffisants pour exprimer ce que je ressens à la vision d'horreur face à moi. Parce qu'il n'y a pas de mots lorsqu'un seul événement vous rattrape après tant d'années et que vous vous sentez idiote d'avoir pu croire que tout pouvait changer. Que votre vie pouvait être meilleure et que l'espoir existait vraiment. Que tout, pour une fois, aurait pu bien se passer, en tout cas, ne serait-ce qu'un instant.

Une seule seconde peut tout changer. Et une seule seconde fait tout tomber.

Je tombe. Je ne ressens plus rien qu'une affreuse douleur dans ma poitrine et une terreur qui s'est emparé de chaque parcelle de mon coeur. Je n'arrive même plus à entendre la musique qui émane de l'arrière boutique. Je ne remarque pas mon téléphone qui fait une chute sur le carrelage de la boutique. Je ne sens pas la froideur du sol. Je ne discerne plus rien, ni le tintement de la clochette, ni même où je suis en ce moment précis. Plus rien n'existe, c'est le trou noir provoqué par un voile transparent face à mes yeux.

Je n'arrive même pas à maudire Lily d'avoir laissé la porte de la fleuristerie ouverte tant j'ai l'impression d'être « hors du moment ». Comme si tout ça n'était pas réel. Comme si... comme si j'allais simplement me réveiller.

Oui. Oui, voilà. C'est juste un rêve. Je vais finir par me réveiller et je serais dans mon lit, dans les bras de Chris, ou même avec East au bout du lit. Je serais dans nouvelle grande maison vide. Ou bien chez Lily, après avoir décidé de finir la soirée chez elle.

Oui. Je vais me réveiller. Parce que même dans le pire des scénarios que j'ai déjà pu imaginer depuis mon arrivée ici, dans la ville ensoleillée, ça n'arrivait pas.

**

Coucou les marshmallows ♥

Pour une raison que j'ignore, j'ai décidé de vous publier le chapitre maintenant. Je m'excuse déjà de finir la semaine spéciale sur cette note peu joyeuse et... Je file me cacher ahah ! 

Sinon, allez-y, pronostiquez quant à la suite, vous savez que j'adore vos théories ! 

On se retrouve bientôt pour un nouveau chapitre, bisous ♥

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