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— Je sais à quoi tu penses, finis-je par dire en me resservant une tasse de café.

Voilà près de sept heures que je suis arrivée dans ma belle-famille et je n'ai pourtant pas pu attendre une seconde de plus pour mettre les pieds dans le plat avec ma belle-soeur, July. Je ne pouvais plus supporter son regard plein de jugement à mon égard. Et puis, il vaut mieux que ce soit moi qui lui en parle plutôt que Lily. Il y a moins de chance pour que ça se finisse mal.

July arque un sourcil. Elle ne pensait probablement pas que je lui en parlerai, pas de si tôt ou peut-être pas du tout. Elle ne sait pas quoi dire, j'ai l'impression de l'avoir prise de court et ça me donne un certain avantage, ça m'amuse même.

— Je ne suis pas une profiteuse, annoncé-je simplement. Je signerai volontiers un contrat de mariage si ça pouvait te rassurer. Mais je ne le ferai pas, car il n'en veut pas. J'aimerais que tu me considères sans aucun préjugé, juste comme une fille normale qui sort avec un garçon normal, parce que c'est ce que nous sommes.

Et aussi parce que je trouve ça fatiguant qu'on me voit comme quelqu'un que je ne suis pas. Comme la fille qui sort avec une célébrité. Celle qui a usé de son charme pour atteindre gloire et fortune.

Oui. C'est fatiguant qu'on me fasse passer pour quelqu'un que je ne suis pas, quelqu'un que je ne serai jamais. Je ne pourrais pas le supporter longtemps si un membre de ma belle-famille garde la même étroitesse d'esprit que ces vicieux paparazzi et me colle une étiquette que je ne j'ai jamais voulue. Je déteste les étiquettes d'ailleurs.

July est décontenancée, il lui faut d'ailleurs quelques instants pour recouvrir ses esprits et me répondre, très simplement.

— D'accord, m'accorde-t-elle un peu perturbée.

Je n'ai aucune envie de rester dans la même pièce, surtout parce que j'ignore ce que je pourrais rajouter après une telle « conversation ». Du coup, je décide de la laisser là, quelque peu confuse. Bien, au moins elle est dans le même état d'esprit dans lequel elle m'a mise depuis mon arrivée. Petite vengeance que, je ne peux le nier, me satisfait un petit peu.

Je retourne donc dans le salon où Lily rit aux éclats avec Jana et je remarque rapidement le sourire bienveillant de ma nouvelle belle-mère. Il ne m'en faut pas plus pour m'installer à ses côtés, East se couche paisiblement sur mes pieds alors que je me suis à peine assise.

La soirée passe étonnement vite. Après le dîner, nous jouons tous ensemble à un jeu de cartes. C'est sûrement à partir de ce moment-là que j'ai commencé à me sentir un peu plus apaisée, un peu moins jugée. Dans de meilleures conditions pour profiter de ce week-end et apprendre à mieux connaître les membres de ma belle-famille. Inutile de préciser que j'ai déjà compris que Jana est un peu comme une Lily 2.0. July est la soeur aînée vachement protectrice, Lisa est la mère aimante. En fait, il ne me reste plus qu'à découvrir le père qui est resté assez fermé et mystérieux. J'ignore quel genre d'homme il est.

— Aby ? m'interpelle Chris en m'attirant à lui.

Chris se glisse dans le lit et je me tourne vers lui. Rapidement, je me retrouve dans ses bras et nous nous embrassons.

— Ça s'est plutôt bien passé, conclut-il avec un sourire et en passant sa main sur ma joue. July avait l'air plus détendue, dans un certain sens en tout cas.

— Il est possible que je lui ai fait comprendre certaines choses, j'admets. Je n'ai pas pu faire autrement, je ne supportais plus son regard sur moi.

— Je comprends, m'affirme-t-il avec un sourire.

J'ignore comment ça a pu se produire, mais nous n'avons finalement pas pu résister à la tentation. Chris s'est endormi une demi-heure après l'acte, quant à moi... ça doit bien faire trois bonnes heures que je me retourne dans tous les sens ou que je contemple le plafond blanc de sa chambre. Est-ce le stress de ce week-end qui m'empêche de m'endormir ? Ou l'inquiétude liée à cette toute nouvelle vie ?

Probablement les deux.

Il n'y a rien de plus épuisant pour l'esprit, d'après moi en tout cas, d'attendre qu'il daigne s'éteindre. Avant de devenir totalement folle, je finis par sortir de mon lit et à quitter la chambre. Je trouve facilement le chemin des cuisines, une boule au ventre. Peut-être qu'avaler quelque chose m'aidera à me détendre un peu.

Je n'ai pas envie de chercher trop longtemps (et puis ça me met mal à l'aise de fouiller les placards d'une maison qui n'est pas la mienne ou celle de Lily), du coup je m'empare simplement d'une pomme se trouvant dans la coupe à fruits.

Je m'approche ensuite de la fenêtre donnant sur le jardin et, alors que je croque une première fois dans ma pomme, mes yeux sont immédiatement attirés vers le ciel étoilé. Mais cette merveilleuse vision ne m'ôte pas cette boule au ventre et ça me fait soupirer. J'ai toujours aimé regarder les étoiles, me dire que nous n'étions pas seuls dans l'univers. Ça m'aidait à tout remettre en perspective, mais pas ce soir.

Je me sens oppressée, pour une raison que j'ignore. J'ouvre alors la porte du jardin, persuadée qu'un peu d'air frais pourrait, du moins peut-être, être une solution. Je croque de nouveau dans mon dessert nocturne avant de refermer la porte et d'aller m'asseoir sur l'une des chaises longues en dessous du porche, sur ma gauche. Une légère brise fait voler mes cheveux et provoque un frisson passager. Il ne vaut mieux pas que je ne m'attarde trop longtemps, au risque d'attraper quelque chose de déplaisant tel un rhume. Quelques minutes suffiront, j'en suis certaine.

— Ne vas-tu pas attraper froid ? me questionne une voix me faisant sursauter.

Je tourne ma tête vers la droite et remarque une personne assise de l'autre côté de porche et que je n'ai absolument pas remarquée. Il s'agit du père de Chris, un livre à la main et un plaid sur ses jambes. Je lui adresse un sourire, un peu remise de ma surprise avant d'hocher de la tête.

— J'avais besoin de prendre un peu l'air, lui avoué-je ennuyée.

— La journée n'a pas été facile n'est-ce pas ? s'enquit-il de me demander à la fois amusée et inquiet.

Son sourire est bienveillant, son regard un peu insistant et je comprends très vite ce qu'il veut. Je me lève sans hésiter une seconde de plus et viens m'installer à ses côtés.

— Est-ce si évident que ça ? dis-je d'une voix soucieuse.

— Disons que je suis quelqu'un d'observateur, veut-il me rassurer.

Il attrape alors quelque chose à ses côtés et me le tend : il s'agit d'un second plaid que je déplie, un peu difficilement d'une seule main, sur moi. Je le remercie d'un sourire.

— Silencieux, commenté-je ensuite avant de dire sur le ton de la plaisanterie, je n'ai pas souvenir d'avoir entendu votre voix.

Nous partageons un rire quelques secondes avant de retrouver un silence à la fois pesant et rassurant, c'est très bizarre. C'est de nouveau lui qui l'interrompt.

— Je trouve qu'il est plus facile de cerner une personne avec le non-verbal, m'explique-t-il d'une voix complice. La façon dont la personne se tient, les gestes qu'il fait. Tout ça me donne une idée assez précise de ses intentions.

— Et quelle est votre idée sur moi ? l'interrogé-je un peu anxieuse quant à sa réponse. Qu'avez-vous donc appris que je n'ai pas pu dire ?

— Tu n'es pas habituée aux effusions en publique, commence-t-il d'une voix légèrement triste. Ou même aux effusions tout court. Du moins, familiale. Je me trompe ?

J'hoche négativement de la tête, un peu touchée par ses propos et la gorge serrée. Je le complimente ensuite pour son don d'observation, préférant le rire aux larmes.

— Tu également craintive et sur la défensive, continue-t-il. Je pense que tu as dû traverser une ou deux épreuves très douloureuses dans ta vie et que tu ne dois pas avoir une multitude de personnes dans ton entourage.

— Correct, affirmé-je une nouvelle fois. Mon entourage se résume à Lily, Chris et peut-être bien Scarlett.

J'ignore pourquoi, mais Bob arrive à me mettre en confiance. Il y a des personnes qui, inexplicablement, nous met dans un tel état de sérénité qu'on a envie de se confier et que la peur du jugement n'existe plus.

Ou alors, c'est la nuit. Ça m'avait fait le même coup lors de ma semaine de vacances avec Chris, le soir où je lui avais fait part de mon horrible mésaventure.

Disons que c'est à la fois l'ambiance nocturne et la personnalité de la personne qui font tomber un peu toutes mes protections.

— Mais tu es également une personne bien, poursuit-il à ma grande surprise.

Les mots ne veulent pas sortir, pourtant un « merci » est prêt à être prononcé. Peut-être ne me suis-je pas attendue à un tel compliment de la part d'un homme qui m'a à peine adresser la parole. Peut-être que c'est trop soudain pour que je comprenne le véritable impact et que je puisse réagir de la meilleure des manières.

Son père m'accepte et ma journée semble tellement parfaite maintenant. Je ne peux m'empêcher de sourire, un peu stupidement et j'espère ne pas passer pour une idiote. Mais Bob me prend la main et, d'un regard, nous comprenons l'importance de ce moment.

— Tu ne dois pas te sentir jugée avec moi, m'assure-t-il d'une voix protectrice. Je ne juge pas la personne qui fait naître le plus beau des sourires sur le visage de mon fils.


**

Hey mes marshmallows ♥

Oui, il est possible que je me répète, mais ça me fait vraiment plaisir d'être pleinement de retour sur Wattpad et de vous retrouver. J'ai tellement hâte de vous faire découvrir la suite de cette histoire qui risque d'être... pleine de rebondissements dirons-nous ! (Vous pouvez déjà prendre l'avance en me traitant de sadique si vous le souhaitez ^^).

J'espère que mon absence ne vous aura pas fait fuir en tout cas. Merci à ceux et celles qui sont toujours là, au rendez-vous et qui, par leur présence, font de mes rêves une réalité.

On se retrouve bientôt ;)

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