Chapitre Vingt
La seule chose que je souhaitais en ce moment, c'était de m'enfuir. Ce rêve m'avait rendu vraiment mal à l'aise, d'autant plus quand la personne qui y avait été présent dans ce dernier, devait revenir d'une minute à l'autre. C'était comme si j'avais un meilleur ami et que je rêvais de l'embrasser.
« Argh » laissai-je échapper alors que tout un frisson me parcourait de la tête au pied et que je m'installai au bord du lit.
Cela ne servait à rien de me prendre la tête pour un stupide rêve, j'étais loin d'être le genre de filles à croire à leur symbolique ou à toutes ces idioties. Pourtant, je ne pouvais pas passer outre ce malaise surtout quand des flashs de cette scène me revenait en tête. Je fermai les yeux une seconde et bougeai vivement mon visage de gauche à droite, comme pour éjecter ces images de mon esprit. Je n'allais tout de même pas tomber dans le fantasme que beaucoup de fans s'imaginaient ! Surtout que je ne me considérai pas comme une fan...
« Peut-être que mon subconscient me dit simplement de fuir tant que je le peux encore en imposant une chose que je fuis toujours : l'amour. » supposai-je en pensée. Non pas que je ressentais le moindre sentiment pour Chris, bien du contraire (j'avais du mal à lui faire confiance alors l'aimer !), mais mes craintes avaient pris la forme de l'amour pour m'insister d'autant plus à partir. C'était plutôt bien joué, mais même si mon esprit était toujours en alerte, j'avais décidé il y a quelques heures de l'éteindre et je n'allais pas le laisser gagner aussi rapidement !
Comme dans mon rêve, le soleil avait un peu bougé. Une heure, c'était certain, était passé. Mon regard se posa sur la porte de ma chambre.
« Tu ne vas pas non plus te mettre à croire aux rêves prémonitoires Aby ! »
Donc, je me levai et m'approchai la porte, quoi que avec une boule au ventre. Une fois devant, il me fallut néanmoins une bonne dizaine de secondes avant de me saisir de la poignée et d'ouvrir la porte. L'angoisse qui m'avait un peu paralysée disparut directement lorsque je remarquai qu'il n'y avait personne qui m'attendait.
« Tu as vraiment l'air bête Aby... ».
Je passai ma main dans mes cheveux, les remettant un peu en place et en levant les yeux au ciel. Je sortis ensuite de la chambre et descendit les escaliers. Les valises étaient toujours à leur place, mais en regardant par la fenêtre située près de la porte d'entrée, je remarquai que la voiture était de retour.
Après une grande respiration, un coup d'oeil rapide dans le miroir du hall d'entrée et second coup de main dans les cheveux, j'entrai de le salon et pus enfin y jeter un regard plus long que les deux premières fois.
Le salon, ainsi que la salle à manger qui se trouvait dans la même pièce, était meublé de bois et de canapés blancs. Les murs en briques pouvait paraître un peu froid, mais les nombreuses fenêtres redonnaient un peu de chaleur et de vie à la grande pièce.
Je laissai mes droits frôler le rebord d'un des meubles avant de finalement arriver à la cuisine.
Chris s'y trouvait, le dos tourné et y semblait concentré, à tel point qu'il ne m'avait pas entendu arriver.
La cuisine était plutôt grande, sans surprise d'ailleurs, et elle contrastait fortement avec la décoration quelque peu rustique de la pièce que je venais de quitter. C'était bien évidemment une cuisine équipée, avec des murs blancs et le sol était fait de quelque chose qui ressemblait à du marbre, à l'inverse du parquet du reste de la maison.
La cuisine était reliée à la salle à manger par un comptoir où trois chaises hautes attendaient que quelqu'un s'installe sur elles. Ce que je fis à peine cinq secondes après mon arrivée. Le bruit de la chaise que l'on reculât fit se retourner Chris qui me lança un sourire.
-J'allais justement venir te réveiller, m'annonça-t-il avec un grand sourire.
Sa bonne humeur ne fut malheureusement pas contagieuse lorsque je me rendis compte qu'il avait prononcé exactement la même phrase que dans mon rêve. Cela me coupa d'ailleurs l'envie de lui répondre et je lui adressai simplement un sourire.
-Tu as su te reposer ? me demanda-t-il.
Toujours la même phrase, au mot près.
-Oui super, mentis-je finalement en me rendant compte que ce serait vraiment malpoli de rester silencieuse.
-Tant mieux, approuva-t-il en hochant de la tête. Au fait, c'est débile mais je ne savais pas ce que tu aimais, alors j'ai dévalisé le magasin !
-Je trouverais bien quelque chose qui me plaise, lui certifiai-je en commençant à être mal à l'aise.
Si ma phrase n'était pas exactement la même que j'avais prononcée dans mon rêve, la conversation commençait étrangement à ressembler à celle que j'avais vécue il y a à peine cinq minutes.
-Où est East ? demandai-je soudainement.
Poser une question qui n'était pas dans le rêve aida mon angoisse à ne plus se propager dans chacune de mes cellules.
-Probablement sur la terrasse, répondit-il avant de reprendre, au fait je suis désolée pour tout à l'heure.
Non, là ça n'allait vraiment pas le faire !
-Oh ce n'est pas grave ! dis-je avant de me lever précipitamment, je vais sur la terrasse.
Avant qu'il ait pu dire le moindre mot, j'étais déjà levée et en deux-trois pas je me retrouvai donc dehors.
Ma réaction était peut-être un peu exagérée, il ne se serait sûrement rien passé, mais c'était vraiment trop étrange ! Couper court à la conversation, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire, d'après moi en tout cas.
Je retrouvais donc East, sagement couché près des transats où je décidais de m'installer quelques secondes plus tard.
-Tu viens de me sauver, lui avouai-je dans un murmure et en le gratifiant d'une caresse sur la tête.
-Au fait tu as su appeler Lily ? me demanda Chris en débarquant subitement.
-Non ! répondis-je. J'étais trop fatiguée, mais je vais aller le faire maintenant.
Je me levai d'un coup et m'approchai de la porte. Mais Chris ne semblait pas vouloir bouger. Je levai un sourcil sans vraiment comprendre et il se décida enfin à me laisser passer. J'arrivai ensuite dans le salon et cherchai le téléphone quelques instants avant de le trouver sur un des meubles en bois. J'attrapai le combiné, le portai à mon visage et composai le numéro de téléphone aussi vite que possible. Au bout de trois sonneries, mon amie décrocha.
-Oui allô ? répondit mon amie avec une voix suspicieuse.
-Lily c'est Aby, l'informai-je avant d'être affublée de nom d'oiseaux.
-Abyyyyyyyy ! s'exclama mon interlocutrice très joyeuse. Comment vas-tu ma belle ? Tu as fait bon voyage ?
-Je vais bien et j'ai fait un bon voyage et toi comment vas-tu ?
-On s'en fiche de moi voyons ! Chris est gentil avec toi ?
-Si tu veux savoir s'il m'a pas encore séquestrée et tuée, sache que je suis entière et bien vivante.
-Il n'a pas non plus levé la main sur toi ou essayé de te forcer à faire des choses ? continua Lily beaucoup moins joyeuse.
-Il n'oserait pas Lily, lui certifiai-je en fermant mon poing gauche fortement.
-Oui, j'imagine qu'il ne prendrait pas le risque de se faire de la mauvaise publicité en agressant une fan.
-Exactement, bien que je ne sois pas forcément une fan.
-Tu m'as forcée à aller voir ses films de super-héros ! protesta-t-elle.
-Pas que les siens, rectifiai-je. Il n'apparaît pas dans « Les gardiens de la galaxie » par exemple !
-Oh tu as compris ce que je voulais dire, bouda ma meilleure amie.
-Non, tu dis ça parce que j'ai raison et que tu as tort.
-Pourquoi tu dois toujours m'ennuyer ?
-Parce que je t'aime Lily.
-Je t'aime aussi Aby... Tu me raconteras tout en revenant ?
-Est-ce que j'ai réellement le choix ? lui demandai-je en éclatant de rire. Tu serais capable de m'attacher à une chaise dans le cas contraire.
Lily laissa à son tour échapper à rire.
-Profite bien surtout, me conseilla une Lily très sérieuse d'un coup.
-Ce serait bête de ma part de ne pas le faire, répondis-je quelque émue sans réellement comprendre pourquoi.
-Tu m'appelles demain ?
-Je t'appellerai tous les jours, lui promis-je.
**
Coucou tout le monde ♥
Et voilà, la semaine spéciale vient de commencer, on se retrouve donc bien évidemment demain !
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