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Chapitre trente

Au moment même où je me retrouvais dans le couloir qui me menait vers les services de sûreté, je regrettais de ne pas avoir regardé une dernière fois Chris. Mais ça avait été au-dessus de mes forces... Je n'arrivais pas à trouver les mots et mon cerveau commençait réellement à me fatiguer en ce moment précis.

J'arrivais dans la file, plutôt longue à cette heure. Je comprenais pourquoi il fallait arriver plusieurs heures à l'avance pour ne pas rater son avion. Le mien décollait dans deux bonnes heures, alors je n'avais pas à stresser malgré la lenteur à laquelle on avançait. J'attrapai un panier et mis mon sac ainsi que ma veste et mes chaussures à l'intérieur, ayant retiré tout ce qui était métallique juste avant. Lorsque ce fut enfin mon tour, j'optai pour le scanner corporel plutôt que la fouille. Que ce fut un homme ou une femme, je refusais d'être touchée.

Je récupérai ensuite mes affaires, enfilai mes chaussures aussi vite que possible, pour ensuite rejoindre la zone commerciale qui se trouvait au milieu du terminal. En jetant un coup d'oeil à mon téléphone, je remarquai que faire la file m'avait fait « perdre » presque une bonne demi-heure de mon temps. Je n'avais plus qu'à trouver quoi faire pendant encore trente bonne minutes avant de trouver ma porte embarcation et de patienter devant celle-ci jusqu'à l'arrivée de mon avion.

Je cherchais donc une occupation dans la zone commerciale, mais je remarquais très rapidement que, soit les boutiques ne m'attiraient pas tant que ça (Gucci, Victoria Secret, Porsche Design), soit je ne les connaissais pas (Coach, Hudson, Bliss). Je décidais donc de finalement rejoindre ma porte d'embarcation, mais tombais avec joie sur un Starbuck. Ouf, avec joie c'était peut-être exagéré... Je n'avais aucune idée de l'argent qu'il pouvait bien me rester.

J'attrapai mon portefeuille et l'ouvris, par chance je remarquai un billet de vingt dollars qui traînait là. Je n'avais absolument aucune idée de comment il avait pu atterrir à l'intérieur, c'était sûrement lorsque Chris m'avait donné un peu d'argent au marché... Je me commandais donc un succulent chocolat chaud et m'installai à l'une des tables pendant une bonne vingtaine de minutes avant de finalement décider de m'en aller, le café commençant à un peu trop se remplir à mon goût.

Je rejoignis ensuite la porte d'embarcation numéro 154 et trouvai difficilement une place assise. Mes pensées dévièrent assez facilement, ce qui me permit de ne pas voir le temps passer et donc de ne pas voir l'avion arriver. Ce n'est qu'en voyant le petit monde autour de moi se lever que je m'en rendis compte. Je me levai à mon tour et rejoignis la file. J'arrivai très rapidement dans l'avion où je me rendis du côté de la classe affaire et où je trouvais ma place, côté hublot (merci Chris !).

Voilà bien une chose que je pouvais rajouter à la liste des « choses que je n'aurais jamais pu me payer » : un voyage aller-retour en classe affaire.

Je déposai mon sac à mes pieds, m'installai dans ce siège hyper confortable, bouclai déjà ma ceinture et regardai par la fenêtre en lâchant un soupire.

Alors voilà, c'était bien fi...

-Abigail ! m'appela une voix très heureuse.

Je tournai la tête vers mon interlocuteur. Qui diable pouvait me connaître ici ?

-Tom ! m'exclamai-je en faisant mine de ne pas l'avoir oublié.

Oui, c'était moi tout craché, Tom m'était sorti de la tête à la minute où je m'étais réveillée ce matin. Qui d'autres auraient pu oublier que l'un des plus beaux anglais au monde prenait le même vol ? Personne, il n'y avait que moi pour faire une gaffe pareille.

Tom s'installa sur le siège d'à côté.

-Sacrée coïncidence, dis-je en haussant un sourcil. Même vol et on se retrouve côte à côte.

-Qui sait, commença-t-il avec un sourire malicieux, j'ai peut-être échangé mon billet avec quelqu'un.

-L'avez-vous fait ? lui demandai-je curieuse et amusée par la situation improbable.

-Vous ne le saurez jamais ! plaisanta-t-il. Sinon, j'espère que vous avez su vous reposer.

-Plus ou moins, répondis-je avant de demander très étonnée, pourquoi donc ?

-N'aviez-vous pas dit que vous me raconteriez cette très longue histoire ?

-D'après mes souvenirs, c'est vous qui aviez dit ça, je n'ai pas du tout approuvé !

-Alors vous n'acceptez toujours pas de m'expliquer votre rencontre avec Chris ? s'étonna-t-il.

À bien y réfléchir, je ne voyais pas pourquoi je ne lui raconterai pas. Chris l'avait bien avoué à plusieurs invités hier soir, alors Tom finirait bien par l'apprendre. Ce serait un bon sujet de conversation après tout.

-Nous nous sommes rencontrés sur internet, finis-je par avouer alors que les derniers passagers s'installer.

-Cette conversation prend déjà une tournure très intéressante, admit Tom avec un sourire très amusé.



-Laisse-moi récapituler, m'arrêta-t-il après une vingtaine de minutes de conversation. Chris s'est fait passer pour quelqu'un d'autre sur internet et tu as dialogué avec lui pendant quatre mois sans savoir sa véritable identité. Ensuite il a débarqué avec une bouteille de vin devant ta porte, tu l'as quelque peu engueulé et il t'a invitée à Los Angeles ?

-C'est un bon résumé, approuvai-je avec un hochement de tête.

-C'est l'histoire la plus abracadabrante qu'il m'ait été donné d'entendre, conclut-il avec un doux rire.

-Tu dis ça à la fille qui vit cette histoire abracadabrante, lui rappelai-je en riant à mon tour.

La conversation poursuivit son cours et fut tout aussi intéressante que son début, il s'agissait simplement de deux personnes qui apprenaient à se connaître et c'était toujours intéressant de découvrir son interlocuteur à coup de questions et de réponses, mais également grâce à ses réactions.

-Lily semble être quelqu'un d'assez..., commença-t-il en cherchant ses mots.

-Tu as le droit de dire le mot « folle », affirmai-je avec un sourire espiègle. Parce que c'est ce qu'elle est. Lily est très folle.

-Vous vous connaissez depuis longtemps ? me questionna-t-il.

-Plus de dix ans... Ça remonte à si longtemps que j'ai l'impression de la connaître depuis toujours.

-Tu en as de la chance, avoua Tom avec une pointe de regret dans sa voix.

-Tu dis ça comme si tu n'avais pas d'amis..., confiai-je un peu embêtée.

-J'ai des amis, certains que je connais depuis le lycée, mais rien à voir avec l'amitié que tu partages avec Lily. Mais c'est mon boulot qui fait ça et le fait que je ne suis jamais au même endroit plus d'un mois ou deux.

J'avais l'impression d'entendre Chris qui aspirait parfois à quelques mois de repos...

-Mais je ne me plains pas de ma vie, reprit Tom en me faisant redescendre sur « terre ». Je l'aime comme elle est.

-J'imagine qu'il y a des côtés positifs et négatifs à chaque style de vie, affirmai-je un peu rêveuse.

-Qu'est-ce que tu n'aimes pas dans ta vie ? entama-t-il aussitôt.

-J'imagine que c'est ce que tu aimes dans la tienne, formulai-je avec des étoiles dans les yeux. Voyager, voir des choses, tenter toutes sortes d'expérience.

-Tu as la vie devant toi, je suis sûr que tu pourras faire beaucoup de ces choses dont tu rêves.

-Oh donc tu es devin ?

-Non je me vois plus comme un diseur de bonnes aventures, rectifia-t-il.

Après plus de deux heures de conversations, j'en étais venue à la conclusion que Tom était de loin quelqu'un de très intéressant : il avait des anecdotes et des histoires presque aussi abracadabrantes que ma rencontre avec Chris et cela m'avait valu plusieurs fois des regards assassin de la part des autres passagers tant je rigolais.

Sauf qu'avec la nuit agitée que j'avais eue, je commençais à bailler à des intervalles de plus en plus courtes.

-Excusez-moi mademoiselle, dit Tom à l'adresse d'une hôtesse de l'air, pourrions-nous avoir deux coussins et deux couvertures ?

L'hôtesse de l'air adressa un large sourire et s'en alla.

-J'aurais adoré continuer cette discussion, lui avouai-je envoûtée par le sourire que m'adressait Tom.

Mon interlocuteur s'apprêta à répondre, mais fût arrêté par l'arrivée de l'hôtesse de l'air qui lui tendit les oreillers et les couvertures.

-Puis-je faire quelque chose d'autres pour vous monsieur ? lui questionna la jeune femme totalement admirative.

-Non ça ira merci, répondit-il en lui accordant un bref sourire avant de se tourner vers moi.

Je vis la jeune femme repartir, un peu déçue par la réponse de mon voisin, et il fut difficile pour moi de réprimer un rire.

-Qu'est-ce qui t'amuse ? me demanda-t-il sans comprendre.

-J'imagine que ça t'arrive souvent.

-Quoi donc ? continua-t-il avec le même ton et me passant mes affaires.

-De te faire accoster de la sorte ! répondis-je amusée en déposant l'oreiller derrière ma tête.

Tom me retourna le « compliment » et je levai les yeux au ciel. Cela faisait longtemps que quelqu'un ne m'avait pas regardé comme l'hôtesse de l'air l'avait fait avec Tom. Avec une certaine admiration ou, en tout cas, de l'envie. Ainsi qu'avec de la tendresse et de l'amour.

Je dépliai la couverture sur moi et me mis à chercher comme je pouvais bien baisser le siège pour me retrouver en position allongée.

-Première fois en classe affaire ? déduisit Tom.

-Seconde fois, rectifiai-je, mais la première fois je m'étais endormie en position assisse...

Tom se baissa légèrement, et moi aussi, et m'indiqua un bouton sur le côté gauche de mon siège.

-Y a deux boutons, l'un pour baisser et l'autre pour remonter.

Tom se redressa un peu et nos têtes se retrouvèrent à quelques centimètres l'une de l'autre. Il ne me fallut que quelques secondes avant de la reculer et d'adresser un sourire, certes un peu gêné, ainsi qu'un « merci ».

Tom s'installa à son tour sur son siège tandis que j'abaissai le mien et que je m'installai confortablement dans ce dernier. Je lui adressai un sourire, sans réellement savoir quoi dire, et m'endormis assez rapidement.

Je ne savais pas exactement combien de temps s'était écoulé durant mon sommeil, mais malgré la fatigue que je ressentais encore, quelque chose de très agréable commençait à me réveiller.

C'était une voix, ou plus exactement un murmure, chaude et mélodieuse. Bien mieux qu'un réveil !

-Abigail ? m'appelait-elle doucement.

Je sentais également une légère pression faite sur mon épaule. Au bout de quelques secondes, j'ouvris doucement les yeux. Tom était penché vers moi et je compris rapidement que c'était lui qui tentait de me réveiller le plus délicatement possible.

-Désolée Abigail, mais nous allons bientôt atterrir, m'informa-t-il avec un léger sourire. L'hôtesse aimerait également récupérer l'oreille et la couverture.

Je clignais plusieurs fois des yeux, légèrement embarrassé par l'idée d'avoir été réveillée par un « inconnu ».

-Oh oui bien sûr, dis-je en me redressant un peu trop rapidement.

Ma tête se mit à légèrement tourner, mais je fis au mieux pour attraper l'oreiller ainsi que la couverture que je tendis à l'hôtesse de l'air. Une fois cette dernière partie, je passais ma main plusieurs fois dans mes cheveux pour retrouver une tête décente.

-Tu es ravissante, m'assura mon voisin.

Je lui adressai un sourire gêné avant d'arrêter de bouger dans tous les sens.

L'avion atterrit une dizaine de minutes plus tard et, alors que les premiers passagers se levaient pour rejoindre la sortie et que je faisais de même, ma tête se remit doucement à tourner.

-Oh, lâchai-je en fermant les yeux et en m'appuyant sur le dossier de mon siège à l'aide ma main.

Tom, qui s'était levé juste avant moi et qui enfilait sa veste, se tourna vers moi.

-Abigail ? me questionna-t-il d'une voix inquiète et en s'approchant, est-ce que tout va bien ?

-J'ai ma tête qui tourne, répondis-je en ayant mal au coeur.

-Tu vas arriver à marcher ?

Je hochai doucement de la tête en rouvrant les yeux, pas vraiment certaine de ma réponse, et me redressai avec aplomb. J'attrapai ensuite mon sac, que j'enfilai en bandoulière et rejoignis la sortie en compagnie de Tom.

Une fois sortie de l'avion, ce dernier me lançait des regards furtifs et régulier tout en restant le plus près de moi. Avait-il peur que je fasse un malaise ? Si c'était le cas, il était bien placé pour me rattraper.

À chaque pas, tout autour de moi tournait un peu plus. Je devais rapidement attraper ma valise et trouvais Lily... Je savais que j'aurais dû manger quelque chose et je regrettais de ne pas l'avoir fait lorsqu'une douleur dans mon estomac s'installât brutalement.

Nous arrivâmes assez vite près des tapis où les premiers bagages arrivaient. Il me fallait désormais trouver le mien, mais dans mon état c'était assez compliqué de se concentrer. Je fus néanmoins soulagée de la voir arriver et m'approcher pour attraper la poignée, mais je fus devancée par Tom qui s'en empara avant moi.

-Quelqu'un vient te chercher ? me questionna-t-il alors que je me tournai vers lui.

-Lily, répondis-je en remarquant qu'il avait aussi récupérer sa valise.

Je m'approchai pour tenter de prendre la mienne, mais Tom m'arrêta.

-Laisse, je vais m'en occuper.

Je le remerciai d'un sourire, évitant ainsi de refuser sa gentillesse, et nous partîmes aussitôt vers la sortie. Il fut facile de trouver Lily, car elle se jeta sur moi à l'instant même où elle m'aperçut.

-Ma Aby ! s'exclama-t-elle. Tu as une mine épouvantable. Qu'est-ce qu'il y a ?

-Je crois que le voyage l'a rendue malade, expliqua Tom.

Puis, ce fut le trou noir. Soit je m'étais évanouie, soit j'étais devenue un zombie durant les minutes qui avaient suivi. Je ne me souvenais absolument pas du trajet entre l'aéroport et mon appartement, ni d'avoir dit au revoir à Tom, et ça c'était vraiment gênant.

**


Coucou mes marshmallows (ouais je pense que je vais vous appeler jusqu'à ce que je trouve un autre surnom x) ) ♥

Alors, ce Tom ? :D Et ce chapitre ?

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