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Chapitre Soixante-et-un


Chris me rendait très heureuse. Il me faisait rire aux éclats, me murmurait des mots doux à chaque fois qu'on se voyait, me faisait m'aimer, m'apprenait des tas de choses sur le cinéma.

Mais je ne pouvais pas mentir en disant que ça me peinait quand je ne le voyais pas à l'aéroport.

Heureusement, ça n'arrivait pas souvent. Nous étions ensemble depuis dix mois et c'était la neuvième fois que je venais à Los Angeles, souvent pour une courte durée hormis le voyage en compagnie de Lily qui avait duré près de deux semaines. C'était également la troisième fois que Chris n'était pas là, à m'attendre.

Dix mois. Je n'arrivais pas à réaliser que cela faisait dix mois que je sortais avec Chris. La distance et l'absence en étaient sûrement pour beaucoup.

Il y avait beaucoup de hauts et... des bas aussi. Mais je mettais souvent sous silence ces derniers.

Nous n'avions pas été ensemble pour nos anniversaires respectifs ou bien celui de Lily. Ni pour Noël aussi d'ailleurs ou le nouvel an.

Heureusement, pour la Saint-Valentin il s'était tout de même extirpé de son tournage, à la plus grande des surprises. Ça m'aurait très probablement tuée de ne pas pouvoir passer la fête des amoureux avec mon Valentin, alors que j'étais probablement l'une des filles les plus romantiques sur la planète.

Je soupirais alors que j'apercevais un homme avec mon nom inscrit sur une pancarte qui n'était autre que mon chauffeur. Je le saluai joyeusement, mon sourire cachant ma déception, et nous nous en allâmes en direction du parking. Nous passâmes à côté d'un bon nombre de paparazzis. S'il y avait bien un côté positif, c'était ça. J'avais gardé mon anonymat. En même temps, nous étions rarement dehors. La plupart du temps, nous étions restés chez lui ou chez moi. Et quand il venait à l'aéroport, il y avait toujours une grande célébrité qui revenait dans la ville du soleil. J'imaginais qu'une certaine chance était également de notre côté. Je devais avouer que ces semaines de préparation psychologique n'avaient servi à rien. Les quelques journaux à sensations qui s'étaient intéressés à moi m'avaient rapidement oubliée lorsqu'ils avaient vu des photos de Tom enlaçant une jeune femme dans un parc de New-York, quelques semaines après notre séparation. Je ne l'avais appris que très récemment via une Lily pas très enchantée que son plus beau parti d'Angleterre trouvât aussi facilement une nouvelle compagne. Moi, j'avais ri. Ça ne m'avait pas du tout gênée.

-Tout va bien mademoiselle ? me questionna le chauffeur.

Je remarquai que ce dernier m'avait ouvert la portière mais que je restais stoïque, le regard dans le vide, mes pensées m'ayant submergée assez rapidement. Je répondis rapidement à la positive avant de rendre sur le siège arrière et de le remercier vivement. Le voyage allait être silencieux, de ma faute.

-C'est la première fois que vous venez à Los Angeles ? reprit-il poliment.

Je lui répondis de nouveau, assez calmement et brièvement avant que des souvenirs ne refirent surface.

Neuf fois. Enfin dix si on comptait mon tout premier voyage, mais ce n'était pas vraiment à Los Angeles. Huit voyages de courtes durées où nous avions passé le plus clair de notre temps dans son immense demeure à parler, à nous câliner, à regarder des films, à rire, à profiter de chaque seconde. Enfin, sauf la fois où Chris avait invité Scarlett et sa petite famille pour un dîner. Je devais avouer que c'était l'un de mes plus beaux souvenirs ici.

Je ne pourrais jamais oublier la façon qu'avait eu sa meilleure amie de me saluer : en me prenant dans ses bras et en me serrant d'une manière très amicale et chaleureuse. Je m'étais sentie rapidement acceptée à ses yeux et discuter avec elle avait été très naturelle et enrichissant... aussi courtes qu'avaient pu être nos conversations car j'avais passé une grande partie de la soirée à jouer avec sa fille sous le regard attendri de mon petit ami.

C'était il y a deux mois maintenant et Scarlett demandait régulièrement de mes nouvelles, ce qui me faisait extrêmement plaisir. Elle m'avait fait beaucoup rire au cours du dîner lorsqu'elle s'était exclamée qu'elle avait toujours su qu'on finirait ensemble. Ou, en tout cas, que Chris était totalement fou amoureux de moi, ce qui l'avait bien gêné. Ce souvenir provoqua un sourire. Ça avait vraiment été une magnifique soirée.

Chaque voyage ici devenait de plus en plus douloureux. Enfin, c'était le départ qui l'était. Mais je devais avouer que j'étais beaucoup moins joyeuse car je comptais le nombre d'heures, de minutes et de secondes qui me restaient à passer en sa compagnie. Je le faisais également lorsque c'était lui qui venait en Angleterre, à la différence près que ces fois là, je restais et il partait.

Durant les dernières minutes du trajet, je tentais de garder mon calme, mais c'était peine perdue. À chaque fois que je devais le retrouver, j'étais... heureuse. J'étais simplement heureuse et la seule chose qui comptait pour moi, c'était d'être avec lui.

Mais toute cette joie disparut rapidement lorsque je ne le vis pas apparaître sur le seuil de la porte pour m'accueillir, lorsque j'entrais dans la demeure et que je compris qu'il n'y était pas. Ce fut la déception qui s'empara de moi lorsque je trouvais une note sur la table du hall d'entrée.

« Désolée mon amour, je serais de retour bientôt, un problème urgent à régler avec mon agence. Je te raconte tout dès que je reviens ».

Ça me rappelait le premier voyage où j'avais dû faire irruption dans sa maison à contre-cœur et totalement apeurée. Sauf que cette fois-ci, j'étais habituée à me sentir « comme chez moi » et c'était plutôt le chagrin qui me rongeait.

C'était la goutte de trop et pourtant je ne pouvais pas lui en vouloir. Mais j'avais mal. Tellement mal de ne pas pouvoir être avec lui quand je le voulais, à cause de son emploi du temps et parce qu'on vivait sur deux continents différents.

Parfois l'amour ne suffisait pas. On pouvait s'aimer de la plus belle des manières, certains obstacles étaient insurmontables ou trop compliqués à gérer.

C'était ce genre de pensées que j'avais longuement essayé d'éradiquer de mon esprit. Parce que je voulais profiter de Chris. Mais plus les semaines passées, plus il était difficile de les faire disparaître et plus je leur donnais raison. Où est-ce cette relation menait ? À rien ! Et je ne me voyais pas continuer comme ça longtemps, à me fatiguer le cœur et l'esprit pour... pour l'amour. L'amour en valait la peine. Il en valait la peine, mais j'étais trop fatiguée, trop triste et je n'arrivais pas à savoir comment je pouvais faire pour aller mieux. Quelle était la solution à notre problème ? Je n'arrivais pas à voir clairement et je n'avais pas le courage de lui parler.

J'avais peur de le perdre, peur de l'aimer aussi. Il y avait tout un tas de choses qui me faisaient peur en ce moment même. Tout se mélangeait dans mon esprit, si bien que j'avais du mal à comprendre ce que je devais faire, à me comprendre. Je voulais un tas de choses. Mais on ne pouvait pas tout avoir.

Ce fut animée par des pensées pas très joyeuses que mes mains trouvèrent une feuille et un stylo...

« Chris...

Je suis tellement désolée d'être lâche, à un tel point qui m'est impossible de te dire adieu en te regardant dans les yeux. C'est au-dessus de mes forces.

Ma décision te surprendra sûrement, parce que ça me surprend moi-même, mais en y réfléchissant bien, c'est juste la fin naturelle à tout ce qu'on vit.

L'amour n'y est pour rien. Comment pourrait-elle en être la cause alors que je t'aime au-delà de ce qui est possible ?

Mais j'avoue que ça me fait peur de t'aimer autant. C'est peut-être ça qui me pousse à partir aussi.

Je t'aime Chris. Et je ne veux que ton bonheur. Tu mérites d'avoir quelqu'un qui comprend ton métier, qui pourrait vivre avec toutes ses facettes. C'est mieux que ça se finisse maintenant tu ne penses pas ?

Nous méritons mieux que des voyages furtifs pour s'entrevoir quelques heures, quelques jours.

J'ai mal Chris. Mais je ne t'ai rien dit parce qu'en sortant avec toi, je savais plus ou moins la vie que j'allais avoir. Plus ou moins, car je ne pensais pas que ce serait aussi dur et je ne suis pas assez forte. À chaque fois que je dois te quitter, c'est de plus en plus déchirant. C'est comme si on m'arrachait le coeur plus violemment. Je n'arrive plus à respirer quand tu n'es pas à mes côtés. Le problème, c'est qu'on est plus souvent séparés qu'ensemble. Je n'arrive plus à rien. J'ai beau être de retour en Angleterre, mon esprit est avec toi à Los Angeles ou dieu seul sait où.

Chaque minute passée avec toi est un cadeau du ciel, mais chaque seconde loin de toi c'est un enfer.

Je pense qu'il faut être reconnaissant pour ce que l'autre nous a apporté, mais qu'il faut arrêter de se voiler la face. Cette relation nous a apporté quelque chose, à moi l'espoir et à toi une vision plus claire de ce que tu voulais, mais elle ne mène nulle part. Je ne vois aucune solution, je n'arrive pas à voir au-delà, à me projeter.

Peut-être avais-tu raison finalement quand tu disais que nous venions de deux mondes différents. Deux mondes que je n'arrive pas à concilier, parce qu'ils sont trop opposés.

Je pense que je dois arrêter d'être aveuglée par l'amour que j'ai pour toi et je pense que c'est le bon moment pour ça. Pour avoir une vue d'ensemble sur la situation et prendre la meilleure des décisions, même si ce n'est pas forcément la plus simple.

J'espère que tu comprendras ma décision et moi je comprendrais que tu me détestes.

Que tu me croies ou non, tout ce que je te souhaite c'est d'être heureux parce que je t'aime et que je t'aimerais toujours.

Abigail »

**

Bon, moi je pars avant de me faire tuer x) 

 J'espère que le prochain chapitre vous plaira parce que c'est le dernier !

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