Chapitre Quatorze
Le trajet entre l'aéroport et mon lieu de destination ne dura pas plus de trente minutes, durant lesquelles je pus admirer le paysage et l'architecture de la ville. Le soleil venait la plupart du temps m'aveugler, mais je ne m'en plaignais pas. Prendre un bain de soleil ne pourra me faire que du bien ! Surtout que ces dernières semaines, en Angleterre, c'était plutôt la pluie qui primait.
Le paysage changea doucement des rues fréquentées au quartier un peu plus calme. C'était sans grande surprise... bon, peut-être un peu, que la voiture s'arrêta devant une grande grille noire. Cette dernière s'ouvrit et nous laissa passer avant de se refermer aussi vite. L'auto se gara devant une maison gigantesque et, même si ma demeure familiale ne manquait de rien, je fus tout de même impressionnée par la façade. Il ne me restait plus qu'à voir l'intérieur...
Monsieur Hooper éteignit le moteur avant de sortir de la voiture. Il m'ouvrit la portière et je m'empressai de descendre pour ne pas le faire attendre. Il me tendit ensuite une enveloppe, ce qui me fit hausser un sourcil. Au lieu de l'affubler de questions, je décidai de simplement l'ouvrir. Elle contenait une feuille de papier avec des mots qui semblaient avoir été griffonnés à la hâte :
« J'ai eu une urgence,
Excuse-moi, je reviens aussi vite que possible,
Fais comme chez toi,
Chris.
Ps : n'aie pas peur d'East, il est gentil. »
Je remarquai par la suite que l'enveloppe contenait autre chose, de plus lourd qu'une feuille de papier. Je l'ouvris et attrapai ce qu'il y avait à l'intérieur : une clé.
Pendant ce temps, monsieur Hoover avait déchargé ma valise et m'attendait sous le perron de la bâtisse.
Mon regard retomba sur la clé qui était devenu, en à peine une second, l'épreuve la plus difficile auquelle j'avais eu affaire depuis que j'avais embarqué dans l'avion. C'était pourtant simple : on glisse la clé dans la serrure, on tourne, on ouvre. Théoriquement parlant du moins. Cela me gênait énormément de devoir entrer chez un inconnu sans... ce dernier. De devoir utiliser sa clé, d'être seule dans cette grande maison. Cela ne me rassurait aucunement.
-Mademoiselle Griffith ? m'appela monsieur Hoover.
Je levai le regard vers mon interlocuteur, un peu perplexe. La même expression se dessinait sur son visage.
Je fis naquir automatiquement un sourire mécanique sur mon visage avant de faire les quelques pas qui me séparait de la porte, certes pas vraiment assurée.
Ma main ne put s'empêcher de trembler alors que la clé s'enfonçait dans la serrure et que je la tournais. C'était une sensation étrange, une situation étrange en fait...
Je fis ensuite pivoter la poignée vers la droite et ouvris la porte en me mordant la lèvre. Sentant le regard du chauffeur sur moi, j'entrai dans la maison avec, cette fois-ci, tout le corps qui tremblait. Monsieur Hoover n'attendit pas une seconde de plus pour porter ma valise et la déposer à mes côtés.
-Souhaitez-vous que je l'amène quelque part en particulier ? me demanda-t-il très chaleureusement.
Je hochai doucement de la tête. Je ne connaissais absolument rien de cette maison, qui paraissait d'ailleurs immense au premier abord, je n'avais donc aucune idée de la chambre que j'allais occuper durant cette semaine de... vacances.
-Je vous souhaite donc un bon séjour à Los Angeles mademoiselle Griffith, continua-t-il la seconde d'après.
Après l'avoir remercié, je me retournai et fis quelque pas jusqu'à la porte d'entrée en saluant l'homme avant de fermer cette dernière.
Monsieur Hoover étant parti, je me sentais d'autant plus stressée dans cette grande demeure. La lettre toujours dans la main gauche, je commençai à faire quelques pas dans la maison, sans vraiment savoir où j'allais.
« Qui est East ? » pensai-je alors en abaissant à nouveau la tête vers l'enveloppe.
La réponse ne se fit pas attendre et je fus percutée, un peu lourdement, par un chien qui semblait très heureuse de me rencontrer.
-Tu dois probablement être East ! m'exclamai-je avec un grand sourire.
Je m'abaissai alors et gratifiai le bulldog d'une caresse sur la tête. Je me redressai, assez vite pour éviter un coup de langue de la part de l'animal.
-Tu m'accompagnes dans ma visite ? lui lançai-je de bonne humeur.
Je savais pertinnement qu'un chien ne pouvait pas me répondre. Mais, en tout cas, sa présence m'avait apaissé. Un peu en tout cas.
Le chien sur mes talons, je continuai à marcher, un peu lentement et distraitement, dans la grande demeure. La première chose qui me frappait, ce fut la présence des grandes baies vitrées. Elle apportait beaucoup de chaleur et une vue très intéressante sur la végétation qui entourait la résidence de Chris... Et également sur la piscine –immense soit dit en passant-.
Plus je poursuivais ma visite, plus j'avais l'impression de ne pas me sentir à ma place. Qu'est-ce que je faisais ici sérieusement ? J'avais la sensation d'être tombée dans un de ces fantasmes d'adolescents, dans une de ces histoires où l'écrivaine espérait, un jour, rencontrer son idole.
Je bougeai doucement de la tête, refusant que ses pensées négatives ne viennent gâcher mon séjour. Et puis, de toute façon, j'étais loin d'être une de ces fans rêvant d'épouser un acteur incroyablement beau et millionnaire. Je n'avais pas été sous le charme de Chris lorsque je l'avais rencontré et je ne l'avais pas non plus excusé à cause de son rang social. J'étais beaucoup plus forte que ça, j'étais plus terre à terre.
J'aurais pu me sentir privilégier d'être dans une telle maison et d'être bientôt en sa compagnie. J'étais certaine que des milliers de filles tueraient (enfin, peut-être pas jusque là) pour être à ma place. Même avec cette pensée, je me sentais comme une intruse.
Mon regard se posa sur le chien alors que j'entrai dans la cuisine.
-J'ai encore le temps de m'enfuir tu ne penses pas ? lui adressai-je avec un sourire un peu angoissée. Et peut-être que je vais t'emmener avec moi, j'ai toujours voulu avoir un chien...
-Je t'invite et tu veux kidnapper mon chien ! s'exclama une voix derrière mon dos en rigolant.
**
Je tiens vraiment à m'excuser d'avoir mis autant de temps à sortir ce chapitre. Ceux qui lisent mon rantbook comprendront pourquoi, pour les autres je m'excuse de nouveau !
Je pense changer le titre en simplement "Sortir avec un acteur" et changer la couverture. Je préfère vous prévenir pour que vous ne soyez pas étonnés ;).
Je vous fais de gros bisous ♥
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