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Chapitre 9


Habib Seye

J'ai décroché une bourse d'études. Suite à l'obtention de mon diplôme dans une prestigieuse école d'art dans l'Upper East Side, j'ai décroché un job chez Victoria's Secret. Un petit job de rien du tout, de quoi payer mes factures,et le reste. Je me suis lassé très vite de ce travail très prenant. Je voulais m'accorder du temps, c'est alors que j'ai démissionné, sur un coup de tête. Un soir j'ai pris un carnet, et je me suis laissé guider par la pensée unique , et ce soir là sous une forte pluie que j'ai créé mon tout premier modèle. Et le lendemain j'ai donner vie à mes créations. J'ai quand même eu un peu de mal à dénicher un agent. J'en ai finalement trouver un de très sympathique, Travis Clarke. On est parti de rien et on a lancé Nou'art, un atelier de création et une magazine affilié. En 3 ans on s'est affirmé et voilà.  Je m'en suis bien sorti finalement. J'ai travaillé dur pour en arriver là.

À mon plus grand regret, remettre les pieds au Sénégal était une erreur et je l'ai fais il y'a 17 ans. J'ai voulu revoir ma mère et si possible implanter Nou'art à la capitale. Ça s'est fait en 3 mois et je suis rentré au bercail.

J'ai fais la rencontre d'une jeune femme incroyable , deux semaines après.
Le courant passez bien entre nous et on est sorti ensemble, elle était posée et savait écouter, tout ce dont j'avais besoin. Ma famille était resté le même,  disloqué et animé par la haine , même des années après. Rien avait changé, c'était même de pire en pire, certains m'en voulait énormément parce que j'avais percé. Peu à peu, Arame Fall et moi on a compris que c'était plus possible de fermer les yeux , sur ce qu'on ressentait. Je tenais à elle et j'étais bien décidé à la marier.

Un mardi soir, je rentrais d'un dîner d'affaire , il était 22 heures passées et j'étais épuisé. J'allais me faire couler un bain, et m'offrir un moment de détente. Il fallait avant que je passe dire bonsoir à ma mère.

— T'es passé la voir, elle t'a plu  ? Vas y racontes, comment ça s'est passé ? me demandait elle.

— Yaye, je l'ai dis plus d'une fois. Je ne l'a marierais pas.

— Khadija est une fille de bonne famille. Elle fera une bonne épouse. Khalé bou am joom té ndogo liguéy. ( elle est forte et bien élevé ). Je connais cette fille depuis son plus jeune âge. Crois moi, elle te conviendra bien mieux que cette traînée qui cherche qu'à te dépouiller.

— C'est cette traînée que j'aimes. Quoi que tu dis je ne reviendrai pas sur ma décision de la marier.

— Dinagnsi dem foumou yam nekh, doma gathiél si samay kanamou nawlé déh ( On verra bien,  Tu vas pas m'infliger pareil humiliation )

— .... J'y vais.

J'ai bien fait comprendre à ma mère que la décision de prendre qui pour épouse me revenait et qu'elle n'avait pas à s'en mêler. Mais à peine si elle m'a écouté. Elle n'a pas lâché l'affaire , elle y tenait comme si sa vie en dépendait. Le lendemain , elle tenue à invité Khadija à dîné. Et dans la soirée , elle a réussi à faire de sorte que je la recrute. Khadija a participé et a supervisé le lancement de Nou'art en ville. Elle en est ressortie en vedette. Tellement elle a  déchiré la soirée. Khadija était très belle , douce, et joyeuse rien à dire. On était ami, et on s'entendait très bien. Mais ça a dérapé, elle s'est prêtée au jeu de ma mère , sa tête était remplie de faux espoirs. Ça me dépassait à un point que j'étais à deux doigts de quitter la demeure familiale.

Ma mère s'est mit de travers. Comme je m'y attendais. Ça devenait insupportable.

— Mère , Je vois pas pourquoi tu t'obstine à croire en ce qui n'arriva jamais. Khadija est tout ce que tu veux , la parfaite épouse, la belle fille que tu rêverai d'avoir mais pas celle avec qui je passerai le restant de mes jours. Jamais il n'y aura quelque chose entre elle et moi.

— Mon fils je te préviens , si tu quitte cette maison et que tu me fous la honte je me coupe les veines.

Elle menaçait de se faire du mal. Elle a prit le couteau , sur la table de bord et l'a collé à son bras.

— À ce point.

Je la prenais pas au sérieux et je me suis retourné pour récupérer mes affaires. J'allais lui dire au revoir,  à ce moment que je l'ai vu inerte sur un tapis, le sang qui coulait à flot.

Sur le moment j'ai pris peur et je savais plus quoi faire. Tellement j'étais bouleversé par ce qu'elle avait fait. Je ne pensais pas qu'elle irait aussi loin.

Elle a été évacué aux urgences. Heureusement, elle s'en est sortie sinon je m'en serais jamais remis. Jamais je ne me le pardonnerai s'il lui était arriver malheur. Elle était tout pour moi.

Elle a repris conscience après quelques heures.

— Maman pourquoi t'a fait ça ?

—. Rien que pour une fois je te prie de m'écouter. Je suis ta mère et je sais ce qu'il y'a de mieux pour toi. Khadija est fait pour toi.

— J'en aime une autre , c'est si difficile que ça  à comprendre ?

— Mais cette Arame n'en a rien à faire de toi. Elle t'a déjà rayé de sa vie .  J'allais la supplier de tirer un trait sur toi, et j'ai bien vu qu'il avait un homme chez elle . Elle a déjà refait sa vie. C'est à ton tour de tourner la page.

— Pourquoi tu es allé là-bas ?
.Bon , repose toi bien maman , on en reparlera demain

— Tu ne me feras pas changer d'avis , je resterai dans cet hôpital et je refuserai de me nourrir.

J'ai quitté sa chambre d'hôpital très tourmenté . Arame m'aurait remplacé d'après ses dires. J'ai passé des heures, à me convaincre que c'était pas vrai. Le seul moyen pour moi, d'arrêter de trop y penser. C'était d'aller le voir  par moi même. Une fois chez elle, elle m'a fait comprendre que j'étais plus le bien venu.

— Tu t'es bien foutu de moi on dirait. Ta mère est passée , et elle m'a filé ce faire part.

— Tu perds pas trop ton temps vu que tu te fais un autre homme. Ma mère avait raison t'es entrain de te payer ma tête. En vrai tu ne m'a jamais aimé , pour toi je ne suis qu'un jeune millionnaire avec qui t'espérais  te marier.

— Je ne l'ai pas vu venir celle là. J'ai bien eu raison de te quitter. T'es qu'un sale type en vrai. Malick vaut mieux que toi.

— Malick, c'est son nom.? T'es qu'une sale garce.

— Chérie , Qu'est ce qui se passe? C'est qui ce crétin ?

Ce Malick a décidé de se montrer enfin c'était pas trop tôt. Il avait une sale gueule, et la langue bien pendue pour quelqu'un d'aussi petit.

— C'est moi que tu traites de crétin ? Pauvre imbécile.

— Casses toi , idiot.

— Soit un homme et vient m'affronter si tu peux.

— Habib , barres toi. Je veux plus jamais te revoir.

Elle m'a mise dehors. Je me souviens qu'en cette nuit je suis allé voir Khadija et je sais pas pourquoi. Après des semaines j'ai précipité les choses et on s'est marié.

Je me suis marié avec une femme que je n'aimais pas par égo mais aussi et surtout, pour faire plaisir à ma mère.

— Habib  ? Fît Aïcha, celle a qui je racontais mon histoire.

— Oui ?

—  Arame  savait très bien que tu étais innocent et elle n'a rien dit et rien fait pour te  tirer de là. Aussi tu dois  savoir une chose Khadija et ta mère , ont comploté pour te séparer d'elle . Ce Malick dont tu me parles , a reçu une somme importante pour la tenir éloigné de toi.

— Vous faites sûrement erreur. Ma mère n'aurait jamais fait un truc pareil.

Dalanda Yussef Dalmeida.

S'ils savaient pour moi et le danger que je représente, cette famille de dégénérés se serait débarrassé de moi , comme ils ont eus à le faire bien des fois. Tout n'est que vengeance , dans ce que j'entrepend de faire subir à la famille Seye .J'ai cru en l'amour , et j'en sors avec des séquelles fangeuses. J'étais follement amoureuse de l'homme qui a précipité la déchéance de mon paternel . Je l'aimais, mais tout n'était que mensonge dans ce qu'il disait. Il y'a  10 ans , Aziz s'est rapproché de moi pour avoir accès à des informations confidentielles sur les activités de mon père. Il comptait les utiliser au vue de se positionner sur le marché, et c'est ce qu'il a fait sans une once de pitié. Lui et Kader ont souillés sa réputation , en l'accusant de trafics de stupéfiants. Mon père s'est retrouvé en prison à cause de ce qu'ils ont fait et je compte le venger à n'importe quel prix. Ce n'est que 5 ans plus tard qu'il en est ressorti. Il a tout perdu, sa fortune, son intégrité et j'en passe . Je ne savais rien de tout cela , mon père s'est tû durant toutes ces années pour me protéger de ces misérables. J'ai continué ma relation avec Aziz dans l'illusion totale. Maintenant que je suis au courant de tout , je vais pas les laisser s'en tirer de cette manière. Je vais tous les anéantir jusqu'au dernier.

J'ai des raisons de croire qu'Aziz est trempé jusqu'au coud sur l'affaire " Khadija " . Et ça je compte bien le prouver pour faire couler son navire. Il se retrouvera derrière les barreaux , et bien-sûr Kader ne sera pas épargné. Aussi je compte bien récupérer tout ce qu'ils nous ont pris. J'avoue que par moment , j'ai peur de ce qui pourrait m'arriver si je décide de leur déclarer la guerre ouvertement . Se sont des monstres. Dieu sait pourquoi ils s'en ont pris à Khadija. Ça me turlupine au plus haut point. Je la connaissait, bien qu'elle se comportait en garce par moment et elle n'avait rien d'une femme qui s'attirerait un tel foudre . 

Aziz croit que je suis seule , et que je n'ai personne vers qui me tourner. Il se trompe lourdement.

J'ai décidé de jouer le jeu pour arriver à mes fins. Je continue de leur faire croire que j'ai tourné le dos aux miens  pour cacher mes réelles intentions. J'ai toujours entretenue une très bonne relation avec dame Ramata , la maman de Aziz. Elle m'apprécie et elle a une confiance aveugle en moi..

J'eu fini de faire mes valises. J'avais pas vraiment l'intention de partir. Il me fallait faire tout une scène ; comme quoi je cherchais toujours à attirer l'attention.

À l'heure du déjeuné j'ai débarqué de nul part , comme une pique-assiette.

— Yaye j'ai été témoin de  vos efforts depuis que je suis installé ici et je vous en remercie. Je compte m'en aller de cette maison et ce pour toujours.

— C'est pas trop tôt, bon débarras fit Kiné d'un air moqueurpas  comme si j'avais senti sa présence.

— Dalanda , loula metti néné touti ? Si c'est à cause de ces gens dit le moi j'en ferais mon affaire. Réw Niom nioma khamoul mais sén yaye khamnama ( elles ne me connaissent pas vraiment. elles n'ont qu'à demander à leur mère ) fit tante Ramata en prenant ma défense.

— Rien à voir. C'est Aziz le problème . J'ai l'impression qu'il ne m'aime plus C'est à peine s'il me regarde et j'en souffre énormément. Il ne rend pas compte des sacrifices que j'ai dû faire pour en arriver là. Par amour pour lui , j'ai tourné le dos à mon père. Il ne veut plus me voir et je n'ai nul part où aller. Après ce qui s'est passé entre nos deux nos familles , j'ai fais mon choix et je suis resté à ses côtés. vous trouvez cela juste ? 

— Séches tes larmes , ma fille. Moi même j'ai été témoins de toutes ces sacrifices et j'admire ton courage. Je t'ai vu subir beaucoup d'humiliations et crois moi tant que je serais en vie , cela n'arrivera plus. Aziz t'épousera dans les prochains mois . Je t'en fais la promesse. Tu sais ce qu'on va faire , remonte tes valises je te rejoindrais pour qu'on en parle  fit elle touchée par mon jolie petit discours.

Elle a prit congé , me laissant savourer ce moment. Je l'ai dans le creux de ma main.

— On en aura tout vu. Pathétique, stupide et sans classe. Tu me fais pitié Dalanda.

— Fatou Kiné Seye , ne me cherche pas douma sa morom, réw gua ba neup. Nekal dima yoot rk digua diote sama djiko , nokhla bagua doul défoumako mouy dara.

Aicha Grey

Habib ne me croyait pas quand je lui disais que sa mère était à l'origine de sa rupture avec Arame. Je lui ai montré une vidéo, l'enregistrement de l'interrogatoire que Monica m'a remis , il y'a un moment. Une vidéo où elle l'avoue . Il était sous le choc et ça peut se comprendre.

— Ma mère a précipité ma descente aux enfers. À aucun moment je me suis dis qu'elle irait jusque là.

— Vous semblé secoué.

— Pas vraiment.
Vous croyez que le mariage est une fin en soi?

—  ....

— Vous n'êtes pas mariée j'imagines? se disait il.

— J'étais à deux doigts de l'être . Il m'a plaqué, pas très original comme histoire. Je trouve que c'est une belle chose, c'était juste pas le bon.

— C'est est un crétin , moi je donnerai tout ce que j'ai pour d'aussi beau yeux.

—  Votre truc là ça marche toujours ( rire ) ? 

— Je manque un peu de pratique, au moins j'ai vu sourire sur votre visage. Cela prouve que je suis nul tant que ça en drague.

— Je crois qu'on en a fini pour aujourd'hui. Encore j'oubliais, ça peut certainement vous surprendre mais j'ai avec moi le journal de Khadija. Saviez vous qu'elle tenait un journal?

— Non.

— Je vous conseillerez bien de vous trouverez un avocat au plus vite . Si vous en avez pas j'ai quelqu'un en tête. Il n'existe pas meilleure qu'elle pour une telle affaire.

— Je promets d'y réfléchir. Vous revenez quand ?

— Il me semble que vous appréciez ma compagnie.

— Fort bien.

— Disons très prochainement Mr Seye.

J'ai pris congé. J'avoue que tout autant que lui j'apprécie bien sa compagnie. Il est d'un tel réconfort. Aicha ressaisis-toi !


Unité de recherche et des investigations criminelles.

J'allais au labo afin d'y trouver Betty , notre légiste.

— Betty, mon ourse en peluche. si tu savais. J'ai pensé à te faire un câlin toute la journée.

— Dis plutôt , Betty fais moi un rapport  ?

— Vas y, qu'est ce qu'on a.

— Notre victime a reçu de violents coups sur la tête, mais elle est morte à coups de poignard . La simulation montre, qu'elle ne s'est pas laissé faire, ce qui explique l'apparition de ces blessures. Elle a dû voir le visage de son agresseur . Les empreintes relevées sur elle correspond bel et bien aux empreintes de son époux. Nous n'avons aucunes traces d'agressions sexuelles et savons qu'elle a été tué le 11 septembre 2015. Ça serait plus facile de le prouver si on avait le corps , enfin de ce qu'il en reste.

— déterrer le corps et effectuer un second autopsie ? Le chef s'y oppose fermement. Et puis même , je ne pense pas que la famille de la victime serait d'accord. Que faire ?

— Essayer de les convaincre.

— ..... ( j'étais perdue dans mes pensées).

— Aïcha, ça va ?

— Oui, merci Betty. Je te revaudrais ça.

— Il y'a pas de quoi. Prends soins de toi.

J'allais partir quand Monica s'est présenté avec un dossier au labo.

— C'est tout ce qu'on a sur  le mari de Ndeye Arame Fall.

Je me suis pressé d'ouvrir l'enveloppe et j'ai été surpris de voir de qui il s'agissait. C'était Malick Ndiaye, mon Malick. L'homme qui a gaché ma vie.

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