Chapitre 37
Arame
Mansour est passé me remettre les résultats du test. Je l'attendais depuis ce matin, de toute évidence l'idée d'ouvrir cet enveloppe me fait flipper, grave même.
- Merci Mansour.
- Naturellement, toujours un plaisir d'aider mes amis. Bonne après midi ma chère.
Je l'ai raccompagné de justesse. Il a refermé la porte après lui et je me suis retrouvé seul , l'idéal pour ouvrir ce tissu de papier et m'en débarrasser avant que Malick ne rentre.
C'est avec difficulté que j'ai ouvert l'enveloppe. Et j'ai lu ce qui était écrite juste en dessous " Positif " tel était le résultat sans doute pas escompté, pas assez choquant. Je m'en remettrai.
Junior est bien le fils de Malick. J'en étais sûr Aïcha tentait de recouvrir ces traces mais jamais il n'y parviendra. Et en ce qui est de mon mari , lui aussi je compte le laisser dans l'ignorance. C'est mal, mais nécessaire. Je laisserai pas Junior me filer entre les doigts ; il est à moi.
Habib
J'allais démarrer Quand Aïcha s'est littéralement jeté sur mes pneus.
- Je ne ressens pas la moindre compassion pour cette femme mais de ce qui est de son état...
Elle s'est arrêté là.
Je ne suis pas dupe.Je ne crois un piétre de ces excuses. Quelle duplicité de sa part.
- Aïcha, j'en ai suffisamment pris sur moi. J'ai été trompé plus d'une fois. Sauf que venant de toi qui...
Les mots me manquent. En dépit de tout , je suis épris d'amour pour elle. Je ne peux me permettre de la traiter brutalement. Je m'attarde à lui faire comprendre que je ne peux pas prendre part à ce stupide rébellion.
" Elle vie ces derniers instants " ces mots ne cessent de revenir en boucle. Je n'ai pas réagi de la façon dont je devrais. De toute évidence, je m'y attendais aussi tragique que cela semble se manifester. Tout compte fait je suis pas préparé à affronter cette épreuve.
J'ignore quelle route j'ai pris pour arriver jusqu'ici ; à l'hôpital.
J'ai vu l'infirmière qui s'occupait d'elle , elle m'a donné l'autorisation de m'asseoir a côté d'elle.
Ma mère était sur son lit de mort condamné, faible, seul et consciente de son état qui ne requiert une quelconque intervention.
Elle a évité de croiser mon regard , une larme s'est échappé , s'en est suivi d'autres. Elle a mal , je suis en mesure de le comprendre.
- Approche j'ai à te parler.
Je n'ai pas hésité à l'approcher de plus près. Je voulais entendre ce qu'elle avait à me dire.
- Je vais mourir n'est pas ?
- Non mère , pas en ce jour ni demain. Vous avez tant de choses offrir à ce monde.
- Et pas à mes enfants ? Inutile de vouloir me faire croire que j'ai quelques choses à offrir si ce n'est de l'amertume , la mort à ceux qui en aucun cas ne le méritaient. Des erreurs j'en ai commis plus d'une. J'ai vécu beaucoup trop longtemps sous l'ombre d'un homme qui ne se soucier guère de moi. Kader , Je l'aimais , mais il s'est servi de moi pour faire fortune. Je n'avais que 22 ans quand j'ai fais sa rencontre dans un domaine. J'ai crû voir en lui le partenaire idéal , le genre que je cherchais pas repousser . Je l'ai aimé d'un amour pur , inconditionnel. Mais lui il s'est permis de jouer avec le peu d'estime que j'avais. Kader voulait possédait la totalité des biens de ton père, et moi..
— Qu'as tu fais au ?
— Il était déjà marié , Kader a jugé nécessaire qu'il fallait qu'on se débarrasse d'elle.
— La mère de Lisa ?
— Oui , il avait tout prévu. J'ai fais la rencontre de ton père lors d'une soirée, s'était tout sauf le fruit du hasard. Alors qu'il marchait vers moi , j'ai intentionnellement versé mon verre sur sa veste.
Il s'est redressé pour me faire face.
" - Elle est fichu "
Il essayait d'éliminer la tâche brune avec une serviette.
" - Je suis désolé , laissez je vais le faire "
Je lui ai pris sa veste , suivant le plan je me suis réfugié quelque part où il allait certainement me trouver.
Il m'a retrouvé en quelques minutes seulement.
" - Je vous ai cherché partout, elle a l'air toute neuve , de ce qu'il en est ma chére vous êtes pardonné „
" - Et vous , vous me devez un verre „
" - J'évite les embrouilles „ C'est ce qu'il avait dit. J'ai dû me retourner pour comprendre. Elle était juste derrière "
— Qui ?
— Sa femme ? Et j'ai dû lui faire face.
Il m'a laissé en planque. Tel un obstacle , elle s'est mit de travers. En voulant me séparer d'elle, J'ai dû me tromper de pièce.
" - La sortie est là , Je vous mets en garde , cet homme est déjà pris ne l'approchez plus „
" - Sinon Quoi „
Je l'ai intentionnellement provoqué.
Elle a jeté son sac par terre et m'a tiré vers elle.
" - Je t'étripes et je balances ton corps là où personne n'osera aller te chercher "
" - J'ai compris „
Elle m'a relâché , et juste avant de partir elle s'est refait le visage.
Bien-sûr tout ne s'est pas déroulé comme prévu, mais j'ai eu plus ou moins ce que je voulais d'eux. J'avais le serviette d'une main et à elle J'ai pu lui arraché des mèches de cheveux en m'accrochant. Ils ont été utilisés par la suite pour les séparer ; plus jamais ils ne devaient ressentir de l'amour l'un envers l'autre. À mon tour j'ai scellé mon talisman à ce que je lui avais pris.
—.....Rien ne t'y obligeais.
— Je sais , je croyais le faire parce que s'était nécessaire.
— Nécessaire d'en finir avec sa vie ? De le séparer de ses enfants dont il ignorait l'existence ? Qu'est il advenue d'eux ? Lisa c'est à peine si je la connais, et l'autre , il bois pour noyer son chagrin.
Je m'abstiens de lui dire tout ce que je ressens.
— Je ne tirais pas ficelles. Il n'a jamais été question de cela , ça faisait pas parti du plan ; c'est au dernier virage qu'il l'a mentionné.
Kader voulait qu'on s'en débarrasse. Je n'ai fais qu'acheter le poison , et il a fait le reste.
— Quoique , laisses tomber ?
Je n'avais qu'une chose en tête ; sortir et faire le vide. J'en avais assez.
Alors que j'allais partir La porte s'est ouvert s'est ouvert. S'était Aïcha et derrière elle, Lisa. Je l'avais pas revu depuis.
Aïcha venait vers elle. J'ai voulu l'arrêter.
— Alors là pas maintenant.
— C'est maintenant ou jamais. Si elle doit mourir autant qu'elle passe aux aveux fit elle s'approchant de plus près.
— Mais qui es tu au juste ? Se demandait ma mère.
— Je suis la fille de Peter. Et Ceci est le dernier visage que vous verrez saleté de Femme.
— J'aurais pas dû...
—...Quoi ? Faire confiance à la fille de l'homme que vous avez tenté d'assassiner, vous et cet pourriture.
— Je....
Je ne pouvais pas y croire. Tuer , ma mère l'a plus d'une fois fait.
— Es ce vrai maman ?
— Ils allaient nous dénoncer. Si on les avaient pas arrêter , c'est en prison que tu serais né ; loin de cette vie que tu as ?
Cette vie que j'ai ? Je suis la progéniture du mal , je ne peux être qu'un misérable. Ma mère a bousillé leurs existences. D'un côté il y'a la femme que j'aime , et de l'autre il y'a ma demi-sœur.
— Et ma Khadija ? Tu l'as tué pour me faire porter le chapeau ?
Je ne sais pourquoi, elle a préféré se réduire en silence. Cela semble vouloir tout dire. Je suis dégoûté !
Je l'ai laissés avec ces deux là. J'ai vu mes sœurs arriver avec l'autre imbécile. Aziz n'a rien à faire ici , si ce n'est que pour se moquer de nous. J'allais lui refaire le portrait quand j'ai sentie une main s'est mit de travers. S'était Lisa. Elle m'a détourné de cette idée.
— À mon avis il te cherche. " Se faire refaire le portrait " c'est qu'il attend d'un homme qui n'arrive pas à faire pas le point entre sa colère et ses émotions finissait elle de dire.
Et dire qu'on est passé du cadre professionnel à un lien qui ne peut être rompu.
— Tu lui ressemble beaucoup , malheureusement pour nous on l'a jamais connu.
Il l'aurait fait un meilleur père.
— Vous avez une photo de lui ?
Je sais pas pourquoi je lui ai demandé une photo de lui.
— Pas ici , si tu le souhaites tu peux passer chez ma mère. Elle en a une et je ne l'ai vu qu'une fois.
—...
Je ne savais pas quoi dire. J'étais submergé d'un mélange de sentiments.
— Fais moi signe quand tu seras prêt ; petit frère.
Elle a pris congé , une fois de plus je me suis retrouvé à observer le bout du couloir. Je l'apprécie bien. J'aurais aimé la connaître plutôt.
Aïcha
J'étais assis quelques part loin des regards. Je voulais être seul.
C'est ce que Lisa n'a pas compris.
— C'est moi ou Il se passe des choses entre vous deux ?
— Tu te fais des idées. Il ne passe absolument rien , c'est clair. Et au cafétaria Qu'est ce que tu avais de si urgent à me dire. J'y avais pas prêté attention.
— Ah ça , suis moi.
Sans me poser de questions je l'ai suivis. J'ai atterri dans une chambre de l'autre côté.
— Qu'est ce que ?
— Tu peux le voir par toi même ?
Khadija, Comment es ce possible ? Mais elle est morte.
— Qui.....? Mais elle est sensé être morte.
Qui ont elle trouvé à la place ?
— C'est bien, elle.
Le choc avait atteint son paroxysme. Lisa m'a tout raconté du début à la fin. Comment elle s'est retrouvé sur le chemin de son frère il y'a des années , jusqu'à ce malheur accident.
— Tu sais ce que cela implique lui dis je.
— Si elle sort de ce comas un jour et qu'elle se souvienne de tout et là ce sera le début d'un tout nouveau calvaire. On croirait qu'elle a été séquestré.
— Je vois l'enjeu ?
— Mis à part ta mère et ton frère qui d'autre sait pour elle ?
— Mon mari , et j'étais obligé de lui en parler et Il a promis de ne pas en parler.
— Bien, je ferai comme vous. Je n'en parlerais à personne. Il faut qu'elle quitte cet hôpital.
— Aïcha , je ne suis pas sûr de comprendre.
— Si on veut gagner cette guerre soyons sûr d'avoir toutes les cartes en main. Celui ou celle qui s'est attaqué brutalement à elle reviendra sûrement l'achever si il / elle l'apprend..
— J'ai saisi. Si elle nous reviens avec toutes ces facultés avant le procès , on aura suffisamment de quoi le coincer. C'est un bon plan , mais quand n'est il de mon frère ?
— Et bien , il peut nous aider si il veut se rattraper. Avec une bonne action, il bénéficiera sans doute de son pardon. Khadija sera peut-être en mesure de le comprendre , si elle l'a aimé ne serais ce qu'un jour.
—...Je l'espère.
— Quoi que le témoignagne de Mattel nous sera très utile. Crois tu qu'on peut lui faire avouer ce qu'elle a fait ?
— Bien-sûr , si elle n'est pas sous contrainte.
J'ai pensé à en parler à Habib. Il pourra peut être nous aider.
Je l'ai trouvé dehors. Son regard a croisé le mien et il s'est senti mal par rapport à ce qui s'est passé. Je peux pas lui en vouloir de croire en sa mère.
Il s'est lancé.
— J'aurais pu te croire, Aïcha seulement j'ai décidé de croire en ce que je voulais. J'avais encore cette image de ma mère qui reflète la pureté de son âme.
— Je ne peux pas t'en vouloir. À ta place j'aurais fait la chose. Tu n'es pas obligé de te torturer de la sorte.
— J'aurais jamais cru ça d'elle. Elle a pris part à ce jeu, sans rien regretter.
— Il faut tout de même savoir que c'est Kader qui tire les ficelles. Et il s'en sort toujours.
—....sauf si
Il a eu la même idée que nous. Mattel devait dénoncer Kader, si elle souhaite se racheter auprès de son fils.
— ... Je sais pas , je n'en serais pas capable.
— Je t'aiderai s'il le faut.
Je lui ai pris le bras , j'ai senti un frisonnement me parcourir le corps. La dernière fois que j'ai ressenti cela s'était avec Malick il y'a des années. Je ne peux le nier assez longuement , je l'aime. Et ceci n'a pas d'explication. On ne peut que le sentir au fond de soi.
On s'est décidé d'aller lui parler. En cours de route, une femme d'une certaine âge nous a barré le chemin.
— Comment se porte mon très cher neveu. La prison te va si bien , tu as gagné en muscle. Et elle c'est ta prochaine victime ?
— Que faites tu ici ?
Cette femme a l'air si vide l'intérieur.
— Qui es ce ?
— Tante Marie , l'instance entre le diable et Lucifer. Elle n'est là que pour une chose , foutre le bordel , ramasser des billets et amener la mort.
— Je vois que ma réputation me préccède. Je suis venu remettre de l'ordre là où ma très chère sœur a lamentablement échoué. Où est elle au juste. J'arrives juste à temps ou bien ? finit elle de formuler.
— Elle nous a malheureusement quitté.
S'est survenu de presque nul part. La Tante s'est déplacée et on a vu Kiné. Ces mots venaient d'elle.
— Qu'est ce que tu racontes ?
— Ils n'ont pas pu la sauver.
Habib était dans tous ses états. Il se cognait la tête par dessus le mur se refusant de croire qu'elle est partie à jamais. J'ai tout fait pour l'aider à se ressaisir. Il voulait être seul , j'ai alors accepté de le laisser. Je sais à quel point c'est dur.
Aziz
J'ai téléphoné , pour apprendre la nouvelle à mon père.
— Papa , ta femme est morte.
— Déjà? J'étais en route pour lui faire mes adieux.
Il n'a pas l'air surpris.
— À moins que....
— Il le fallait , elle en savait beaucoup trop sur nous. Je lui ai donné un coup de pouce , façon elle allait nous quitter .
— Attend , t'étais même pas là ? Comment cela se fait que ?
— Dis toi que tout le monde à un prix.
Mais c'est un malade ce vieux . Avec ça, il est allé beaucoup trop loin. Je cautionnes pas du tout ça.
Je devrais me méfier de lui ; il pourrait à tout moment s'en prendre à mère.
— Il en reste plus que trois sur cette liste.
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