Chapitre 11
Aïcha Grey
Ce journal, maudit soit le jour où j'ai risqué de le prendre avec moi. Que vais je faire maintenant ? J'ai même pas pensé à le laisser à la maison. Je l'ai avec moi , pire encore dans le sac à main que je tiens au bout des doigts. S'ils proccédent à une fouille alors là je suis complètement foutu.
Alors que tout le monde s'apprêtait à suivre la gouvernante afin rejoindre la patronne dans ses appartements. Faty ,qui venait tout juste d'arriver m'a discrètement interpellé et m'a demandé de le rejoindre au jardin.
J'avais peur qu'on remarque notre absence , mais je me suis dis que ça valait le coup de l'écouter . Elle m'a certainement vu l'autre jour avec le journal et elle doit sûrement se sentir en danger parce qu'elle était de service ce jour là. Je dois trouver une solution sinon tout va se retourner contre elle, et elle se verra obligé de me dénoncer. Ce qui ne risque fort bien de se produire, si je n'agis pas en conséquence.
Une fois au jardin, j'ai vu son visage changé d'expression, son regard était pointé sur moi comme si elle attendait une réponse de ma part. J'ai joué le jeu , j'ai fais comme si je ne comprenais pas ce qui se passait.
— Ne joue pas à ce jeu là avec moi. . Tu t'es servis de moi Aicha . Donnes moi une seule bonne raison de ne pas aller te dénoncer.
— Faty , je ne vois pas de quoi tu parles.
— Ne soit pas dupe. Je t'ai vu le prendre avec toi dans la chambre secrète juste avant que Germaine et Dalanda ne passent à côté . J'ai fais semblent de ne rien voir pour ne pas m'attirer des ennuis. Après que tu m'ai demandé d'aller chercher la petite, j'ai fais demi tour pour fermer la porte à clé, j'ai eu raison de me méfier de toi après tout . Tu avais soudain disparu à mon retour et comme par hasard les clés n'étaient plus là où madame Seye les avaient mis. Un truc n'allait pas , drôle de coïncidence les clés ne pouvaient pas disparaître au même moment que toi. J'ai décidé de suivre mon instinct. Si tu les avaient pris tu devais sûrement te rendre dans la chambre secrète. C'est alors que je me suis rendu là-bas et j'ai vu la porte ouverte. Je me suis rapproché de cette pièce un petit peu plus et je t'ai vu chercher un truc , et ça m'a semblé louche. Je suis resté t'observer jusqu'à ce que tu trouves ce que tu cherchait. Sauf qu'au moment de te surprendre en flagrant délit , j'ai eu l'impression que quelqu'un venait et je me suis caché au bout des couloirs dans le sens inverse. S'était Germaine , ensuite mademoiselle Dalanda est arrivé à son tour . Elles se parlaient et elles en ont mit du temps , c'est après que je suis allé chercher Mouna l'histoire de faire comme si je t'ai jamais vu, mettre ton nez là où il fallait pas . S'il y'a bien une question qui me taraude l'esprit. C'est Quelles sont tes véritables intentions. Est ce qu'elles sont bonnes ça j'en doute.
Je suis resté sans voix. Moi qui m'attendait à autre chose. Pour une surprise s'en était une.
Faty ? Mais qui est elle vraiment ? Là il me fallait faire très attention. Elle m'a l'air de savoir ce qu'elle fait.
— Je vois toujours pas là où vous voulez en venir. Je ne comprends rien à ce que vous dites continuai- je de faire mine de rien.
— Si tu étais fidèle à la patronne tu n'allais pas lui faire un tel coup ; lui voler un objet auquel elle tient, et ce n'est ni de l'or , ni une quelqu'autre objet de valeur à moins que ça soit une source d'informations précieuses, bien sûr pourquoi j'y ai pas pensé plutôt, c'est ce livre n'est-ce pas? Êtes-tu de la police ?
Mais qui est cette femme ? J'avais bien compris qu'elle n'avait pour but que de me démasquer. Mais à quelle fin?
Je n'allais pas prendre de risque de lui dévoiler ma véritable identité. Cela me semblait risqué. Elle non plus on ignorait tout d'elle?
— J'ignore d'où vous es venu une telle idée, il n'est pas dans mes habitudes de voler, encore moins je suis de la police. Si vous me permettez il y'a du travail qui m'attend.
J'ai pris congé illico, si j'étais resté une minute de plus à côté d'elle , j'aurais pu laisser paraître une faille, et lui offrir sur un plateau ce qu'elle cherche à prouver.
Je me suis rendu au salon où nous étions convoqués. Cinq minutes plus tard Faty s'est présentée en tenue de travail, un peu comme tout le reste du personnel, excepté moi.
— Je n'aurais de cesse de vous dire que je peux tout tolérer sauf un vol. Un objet m'a été volé. Si l'auteur de cette traîtrise , ne se dénonce pas dans les dix secondes, dites Adieu aux salaires de ce mois-ci et trouvez-vous un autre travail, mieux payé ça j'en doute.
— Mme si quelqu'un a bien quelque chose à voir avec ce vol c'est Faty , elle était de service ce jour là disait une des femmes de chambre comme si elle avait une dent contre elle.
— Qui es-ce ?
— Ici
Elle pointait son doigt vers elle.
Mattel s'est retournée pour lui faire face.
— Faty , es-ce toi, la vermine qui m'a volé ce journal ?
— ....
Elle avait l'occasion de me dénoncer alors pourquoi elle a préféré ne rien dire pour sa défense ?
— Misérable ingrate, Sois sûre que je vais porter plainte rajoutait Mattel visiblement contrarié, elle se sentait aussi menaçait.
— Je peux savoir ce qui se passe ici ? Venait d'intervenir Ramata la seconde épouse de Kader.
— Rien de ce qui te regarde la vieille fouine.
— Faty , Qu'est ce qui t'es arrivée ? Sèches tes larmes, ma fille.
— On m'accuse d'avoir volé je ne sais quel objet. Disait elle.
— Désormais tu seras à mon service rien qu'à mon service, allez suis moi fit dame Ramata, en lui tenant par l'épaule.
— Donc c'est toi qui est derrière tout ça ,tu l'a envoyée voler ce journal. Vous aurez bientôt de mes nouvelles toi et ta petite protégé. Et vous reprenez le travail et que ça saute.
Habib Seye
Je sombrais dans le vide et le désespoir et Aïcha a fait naître en moi une lueur d'espoir. Je suis plus que jamais déterminé à sortir d'ici. Peu importe qui sont mes ennemis , je leur ferai face sans broncher, une fois sorti de prison.
Je sortais de ma cellule pour rejoindre la salle de sport quand j'ai vite aperçu les gardes maltraiter un homme grande de taille dans les couloirs.
Cet homme était sûrement de passage dans le nord ou il devait être un nouveau détenu. Personne d'assez bête n'oserez s'aventurer dans ces couloirs.
J'ai décidé de poursuivre mon chemin. Je voulais surtout pas m'interféré dans ces délires au risque de m'attirer plus d'ennuis . Déjà qu'on ne m'apprécie guère, me tenir à carreaux était une question de survie.
Alors que j'allais les dépasser, par réflexe j'ai jeté un coup d'oeil rapide à cette embrouille, voyant de près le visage de cet homme, j'ai eu un air de déjà vu. Cet homme je l'ai une fois vu mais je ne sais pas où.
Je suis resté à le regarder se battre continuellement . Il avait l'air de savoir s'y faire et n'avait nul besoin qu'on lui vienne en aide . Il leur disait qu'il n'allait pas y rester. Je me demandais d'où je pouvais bien le reconnaitre.
Au moment de partir , il s'est redressé.
— Qu'est ce que tu regardes ? Allez tires toi. Me balançait -il froidement.
J'ai fais mine de rien, j'ai assez vécu dans cette prison pour savoir où mène ce genre de provocation.
— Dis donc je te connais toi. On dirait bien que c'est mon jour de chance. Je vous avez bien dis que j'allais sortir d'ici ; ce gars là, c'est mon ticket de sortie.
Les gardes se sont emparés de lui et malgré qu'il continuait à se débattre ils l'ont saisies de force et l'ont amenés de force au sud là où réside les plus grands meurtriers. J'y étais moi aussi à côté de ces êtres méprisables, dénués de sentiments avec une conscience perverse. J'y ai subis d'horribles choses. Mais ça s'était avant que Monsieur Raphaël ne vienne et fasse régner l'ordre dans cette prison où tout le monde cherche un esprit faible à réduire à l'asservissement . En suivant les infos , J'ai su que s'était le père de Dalanda , la fiancée de mon frère. J'ai aussi appris qu'il s'est retrouvé ici à cause de mon paternel . C'est une version parmi tant d'autres et j'ai du mal à croire que mon père ferait un truc aussi lâche. Au delà de la haine que Monsieur Raphaël a contre mon père , il m'a prit sous son aile et m'a aidé à quitté ce territoire . Il s'est rangé de mon côté et m'a donné un coup de pouce sur mes projets. C'est un peu grâce à lui si j'ai réussi à ouvrir une école dans cette prison et payer un avocat aux jeunes détenus qui méritaient une seconde chance suite à leur attestation. Monsieur Raphaël a été libéré il y'a quelques mois. Même après son départ, j'ai réussi à tenir le coup.
La salle de sport n'est ni nord ni au sud. Il se trouve entre les deux et c'est là où je me sens le plus en danger. Il n'y a que les personnes de fortes corpulences pour fréquenter ce côté de la prison . Il n'y a pratiquement pas de garde et si tu meurs suite à une bagarre c'est toi qui perd, il n'y a pas moyen qu'une enquête soit ouvert.
J'y ai mit les pieds et Boubacar le chef d'une bande a déplacé le matériel que j'utilisais habituellement, il cherchait à me provoquer . Je me suis dirigé vers sa zone ; la zone interdite où personne n'ose aller sans y être invité pour récupérer les haltères. En ce qui me concerne j'étais habitué à faire face à des raclures de son espace . Et je trouve toujours une solution si ça tourne mal. Il y'a des gens sur qui je peux compter dans tous les cas.
— Que comptes tu faire maintenant que Raphaël n'est pas là pour te protéger de nous. J'ai bien peur que tu finisse mort et enterré. Tu ferais bien de faire très attention durant les 25 années qu'il te reste derrière ces barreaux. On va te faire ta fête , et crois moi si je te le dis me fait savoir Boubacar qui sert les poings.
J'étais au dessus de ça. J'ai pris congé sans piper mot, cet homme vicieux ne valait vraiment pas la peine que je me fatigue à le tabasser.
J'ai pris ce que j'étais venu chercher et je suis retourné m'asseoir et poursuivre mon entraînement.
Il s'est tiré de la salle l'air contrarié. Il y a de quoi monter sur ces grands chevaux.
On rencontre tout types d'hommes dans cette prison , des assassins , des violeurs , des pédophiles , des braqueurs etc , comme on peut rencontrer des innocents ,ceux qui ont été accusés injustement ; j'en suis l'exemple. Mais malgré cela on se doit d'être fort ,et tenir le coup pour ne pas finir comme certains.
Certains se font influencé et finissent par se perdre, oubliant qui ils étaient et que quelques parts il y'a une personne qui croit toujours en eux.
Après avoir dépensé toute mon énergie sur ces haltères et une séance de cardio. Je suis allé récupéré une serviette dans ma cellule et prendre une douche. Les douches non plus , ne se trouvent pas au sud ni au nord , mais à côté de la salle de sport . Elles sont uniques, et tout type de danger y est exposé. Ici personne ne respecte notre intimité , tout le monde peut entrer et sortir comme bon lui semble. C'est l'endroit le plus dangereux qu'il soit.
Le jour où je sortirais de cette prison je ferais en sorte de ne plus y retourner même pas pour une bagarre de rien du tout.
J'ai fini de récupérer mes outils , savons , rassoir et gel pour aller prendre une douche et me débarrasser de cette puanteur. J'ai beau perdre tout mon prestige mais l'hygiène il en est hors de question. J'ai pas perdu mes bonnes vieilles habitudes. Je ne supporte pas les mauvais odeurs surtout celles des douches ; ça empeste et on a qu'une envie quand on y entre , faire ce qu'on à faire et sortir au plus vite.
Une fois dans les douches , j'ai remarqué qu'il n'y avait pas trop de monde. Je suis entré dans une douche , où il n'y avait qu'un type qui prenait son bain à côté. Dans chaque douche , il y'a au moins 6 chaises turques et 8 saches et ils ne sont pas séparés par un mur chacun peu voir nu son prochain. Il arrive que je sentes des regards sur moi, vu le temps que j'ai passé ici, cela ne me fait plus rien. Avec tout le matériel que j'utilise ( Gel, savon, shampooing etc.. ) ils ont de quoi s'étonner.
En prenant cette douche , un flash m'est revenu et le visage de cet homme qui me paraissait si familier m'est apparu. Comment oublier la tête de cet enfoiré. Il s'agissait de l'agent qui m'a montré la vidéo de mes enfants séquestrés lors de mon procès.
Il fallait que je le vois , pour lui faire passer aux aveux.
Je me suis retourné pour prendre ma serviette et je l'ai vu roder autour me fixant longuement sans broncher . Je me suis empressé de me couvrir pour aller le retrouver. Il me devait des réponses.
— Vous , comment j'ai pu ne pas vous reconnaitre.
— ( Rire ) Tu dois sûrement te demander. Mais qu'est ce que cet enflure pourrait bien faire ici ?
Mes petites affaires ont subi un remue-ménages et j'ai atterri ici. Je compte pas rester plus longtemps. Je suis venu te faire une offre.
— Rien de ce que vous avez a me dire ne m'intéresse. Vous n'irez nul part , vous allez rester pourrir ici et répondre de vos actes sale ordures l'empoignai je de mes deux mains.
— Vous ne voulez pas savoir qui m'a faire kidnapper vos enfants ?
Je l'ai relâchai à l'entente de cette phrase.
— Je vous direz tout ,mais à deux conditions. 10 millions sur mon compte en banque, et un avocat pas n'importe lequel, un qui me fera faire sortir d'ici.
— Pourquoi je ferai ça ?
— Réfléchissez ,c'est dans notre intérêt à tous les deux. Vous allez vous aussi être libre une fois que je vous aurez dis qui est qui est derrière tout ceci. Et croyez moi vous serrez surpris. J'oublie , c'est juste une offre et je suis pas assez bêtes pour vous faire appel à vous seul , eux aussi je vais les contacter et s'ils m'en donne plus pensez à pourrir derrières ces barreaux . Vous n'avez que 2 heures , retrouvez moi au même endroit si vous êtes prêt à marcher.
Il s'est tiré. Et dire que je n'ai rien pu faire pour le remettre à sa place.
Je suis retourné dans ma cellule pour réfléchir sur son offre. Je voulais tant savoir qui était derrière la mort de ma femme.
J'ai pris le temps de réfléchir , les 2 heures se sont écroulés et je suis allé le retrouvé à l'endroit convenu pour lui faire part de ma décision de lui remettre cet argent et lui payer cet avocat en échange du nom de celui qui tire les ficelles . Mais quand je suis entré dans les douches je l'ai trouvé au sol. Il avait reçu des coups de couteaux et il avait perdu beaucoup de sang. J'ai voulu l'aider en le soulevant difficilement et l'amener à l'infirmerie.
— Tenait le coup,
Il essayait de me parler mais je comprenais rien de ce qu'il disait.
— Ton ppp.....voulait il dire en agonisant.
Je sentais qu'il allait mourir parcequ'il s'affaiblissait de plus en plus.
Il a fini par mourir et les gardes sont intervenus croyant que j'étais l'auteur de cette agression.
— Arrêtez le et mettez le en isolement.
— Mais je n'ai rien fait , je voulais juste l'aider.
C'est en essayant de me défendre qu'ils m'ont assommés d'un coup de matraque.
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