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𝟧 | 𝖠𝗅𝗅𝖾𝗇𝗍𝗈𝗐𝗇 𝖭𝗂𝗀𝗁𝗍𝗆𝖺𝗋𝖾.

╔═════ ✸ 𝐖𝐀𝐑𝐍𝐈𝐍𝐆 ✸ ═════╗
Ce chapitre contient plusieurs scènes de violence physique.





ೃ⁀➷ ℳon sang ne fit qu'un tour. Je ne respirais plus. Ou peut-être que si. Je ne savais pas, je ne savais plus. Ma mâchoire bloquée semblait avoir été démantibulée dans un cri qui ne sortit jamais. Le choc avait paralysé mes muscles qui ne m'obéissaient plus. Mon cerveau était incapable de réagir face à cette barbarie. Je... Je n'y avais pas été préparée. Personne n'était préparé pour ça.

Pourtant, l'effroyable vérité se tenait là, au milieu des étagères renversées, sur le tapis arraché ; ma mère gisait dans une mare de sang, la gorge tranchée, les yeux injectés et du sang, beaucoup de sang, trop de sang. Des mouches s'étaient emparées de sa chair à vif, rendant son cadavre rigide méconnaissable.

Mon estomac se crispa violemment et entama une série de montagnes russes sous l'effet de l'odeur nauséabonde. Je courus vers la sortie où je vomis mes tripes.

Je déteste vomir.

C'était un carnage, une vraie boucherie. Les images macabres se tordaient dans tous les sens à l'intérieur de mon crâne.

Ce n'est pas réel, ce n'est qu'un film d'horreur.

Je rejoignis Josh, les jambes flageolantes, incapable de prononcer un mot. Le sol se courbait sous mes pieds, le ciel noir m'engloutissait à chaque pas. J'avais l'impression de me détacher de mon propre corps. Et puis, plus rien.





Un orange ici. C'est le deuxième. Dix noirs maintenant. Mais le gris est tout seul.

            Cela faisait plus d'une heure que nous attendions, assis dans les graviers, assaillis par l'air glacial de la nuit et trempés par la pluie. Une heure que je classais les cailloux sur le sol humide pour penser à autre chose. Une heure que Josh n'avait pas prononcé un mot alors que je m'étais évanouie.

Ce n'était pas vrai.

            C'était vrai.

Ça ne pouvait pas arriver.

            Mais c'était arrivé.

La vie était si cruelle, infâme et horriblement injuste. Cette sauvagerie n'aurait jamais dû s'abattre sur ma propre mère.

Le bruit lointain de plusieurs motos retentit malgré le fracas de la pluie battante et leurs phares illuminèrent le bout de mes baskets à travers la nuit, avant que leurs roues ne freinent brutalement dans un nuage de poussière. Je reconnus la tête de mort ailée au dos de leurs blousons. Ils étaient quatre.

Tous retirèrent leurs casques, révélant les visages de Lindsay ainsi que de Jay. Les deux autres hommes qui les accompagnaient m'étaient inconnus. L'un d'eux avait le teint mat et la tête recouverts de cheveux noirs en bataille, tout le contraire du second qui n'avait pas un seul poil sur le crâne.

— Vous avez fait vite, lança Josh en se dirigeant vers eux.

— Montre-moi, ordonna Jay d'un ton grave.

Josh l'attira vers la maison et fut pris d'une quinte de toux avant de passer une main sur son nez pour masquer l'odeur. Jay le suivit prudemment à l'intérieur.

Tout à coup, je sentis un poids sur mes épaules. Lindsay m'avait enroulé le haut du corps dans une couverture bien chaude. Ce simple geste réussit à me faire craquer. La chaleur de la laine me réconfortait, comme si ma mère était...

— Vous n'avez touché à rien, n'est-ce pas ? nous cria Jay depuis le salon.

— Non, répondit Josh. On a attendu dehors que t'arrives.

— Il y a quelque chose qui cloche. Je ne comprends pas pourquoi toute la baraque est retournée. On dirait qu'ils cherchaient quelque chose, mais ils n'ont pas l'air de l'avoir trouvée, fit Jay sortant de la maison, les mains dans les poches. Apparemment, ils ont juste embarqué un cadre photo. Eh Gamine, t'as remarqué un truc en particulier ?

Un silence de plomb résonna à travers la cour. Il manque un caillou blanc pour qu'il y en ait dix.

— Eli, Jay t'a posé une question, murmura Lindsay à mon oreille.

Je dus ravaler mes larmes avant de lui répondre, sans cesser de fixer le sol.

— La porte était ouverte, mais n'a pas été forcée. Je ne vois rien qui ait été volé, et de toute manière, nous n'avons pas d'objet de valeur ici.

            Jay passa son index sous son menton, l'air pensif.

— Est-ce que... avez-vous trouvé mon père ? demandai-je d'une voix tremblante.

Je redoutais la réponse. Un deuxième caillou gris. Maintenant, le premier n'était plus seul.

— Il a dû se faire buter aussi, déclara Jay en haussant les épaules.

Mes yeux s'embuèrent à nouveau et le liquide brûlant dévala mes joues.

— Jay ! s'écria Lindsay. Comment peux-tu dire une chose pareille ?!

— C'est la vérité Morgan, je ne vois pas en quoi c'est mieux de lui mentir.

— Il y a quand même des façons de le faire, grogna-t-elle.

Jay ignora son commentaire et lui ordonna de prendre des photos sans toucher à quoi que ce soit.

Lindsay me demanda de préparer une valise, car je devais partir d'Allentown. Je récupérai mon téléphone déchargé, quelques livres, mes Converses bordeaux, mon collier de perles blanches et mon journal intime. Trente minutes plus tard, nous sortîmes tous de la maison et Lindsay me prit à l'arrière de sa moto. Je revêtis le casque que j'avais porté à l'aller et m'accrochai à elle. D'après Jay, je ne pouvais plus revenir à Allentown ni me présenter à l'enterrement de ma mère. S'il y en avait un...

Il disait que c'était beaucoup trop dangereux, que si l'on apprenait mon existence, je risquais de me faire tuer. Ironique de la part de quelqu'un qui voulait ma mort vingt-quatre heures auparavant.

Néanmoins, j'avais cessé de pleurer ; sûrement parce que j'avais donné toutes mes larmes aux nuages.

Le trajet me permit de prendre une grande bouffée d'air frais et de me calmer. Il devait être aux environs de deux heures du matin lorsque nous arrivâmes à Philadelphie, le ciel était toujours noir. Lindsay m'installa dans le salon et m'offrit une tasse de chocolat. Le contraste entre les lieux frigorifiques et la chaleur de sa personnalité me tordait les entrailles. Tout était si étrange ici.

— J'ai entendu dire que ça remontait le moral, dit-elle en s'asseyant à côté de moi.

Maman aussi me sert toujours cette boisson quand j'ai le moral dans les chaussettes. Les larmes me piquèrent les yeux, mais je les retins, refusant de pleurer à nouveau devant Lindsay. Je ne la reverrai donc plus jamais ?

Je te déteste de toute façon, tu ne m'écoutes jamais!

Elizabeth, je te prie de me parler sur un autre ton!

Je te supporte plus Maman!

C'était encore à propos de l'Université. Le sujet qui fâchait. Je regrettais tant mes paroles. Ce n'était pas vrai, je l'aimais tellement...

J'aurais souhaité pouvoir remonter le temps et lui dire tout ce que j'avais sur le cœur, que même si je lui en voulais de ne pas me laisser réaliser mes rêves, j'aurais fait n'importe quoi pour être avec elle. Ça ne m'empêchait pas de l'aimer plus que tout.

Je regrettais de ne pas m'être plus confiée à elle qu'à mon vieux journal intime et de ne pas avoir été là pour elle quand elle n'allait pas bien. Je savais que nos disputes la rendaient triste, mais dans ces moments-là, la colère ayant pris le dessus, je m'en fichais. Elle avait fondu plus d'une fois en larmes devant moi à cause de ça. Mais je m'en fichais. Elle était épuisée entre son travail en tant qu'infirmière la nuit, et le temps qu'elle consacrait à mon apprentissage la journée. Mais je m'en fichais.

Je branchai mon portable qui se ralluma au bout de quelques minutes. Une seule notification apparut sur l'écran d'accueil ; un message vocal. J'appuyai dessus, la gorge serrée.

Elizabeth...

Mon sang se glaça à l'intérieur de mes veines. Maman.

Si tu reçois ce message, fais-moi un signe, n'importe quoi me confirmant que tu vas bien... Je... Je suis désolée ma chérie, tout est ma faute... Si tu as trouvé un endroit qui te convient, restes-y, ne rentre pas à la maison. Je t'aime... À l'infini et plus encore...

Un sanglot retentit, puis je retombai à nouveau sur le bip insupportable de la messagerie.

À l'infini... et plus encore.





Je me fis réveiller par la lumière du jour qui traversait l'espace aux baies vitrées derrière l'escalier. Je jetai un coup d'œil au réveil posé sur le bureau en travers de la pièce : sept heures et demie. Je me redressai en grognant, et repoussai le plaid en laine devant moi, lequel tomba du divan. Évidemment, je ne le ramassais pas, je me fichais de ce drap.

J'attrapai mon téléphone que j'avais eu l'intelligence de recharger puis tentai de l'allumer, en vain. Après plusieurs essais infructueux, je le balançai violemment sur le bureau pour ne pas perdre plus de temps.

Jay avait organisé une réunion à neuf heures concernant ce qui était arrivé dans la nuit. Je n'avais pas le temps d'appréhender ma rencontre avec les autres membres du Club, ils représentaient le dernier de mes soucis.

Je rejoignis la salle de bain, la mine grise, et ne croisai personne à l'étage. La matinée commençait bien. Je verrouillais la serrure et me pressais d'ouvrir le robinet. Mes muscles se détendirent au contact du flot de chaleur qui enrobait mon corps. C'était la première fois depuis plusieurs jours que je me sentais aussi bien, si l'on faisait abstraction de mon envie d'exploser mes poings contre un mur.

Je sortis de la douche dix minutes plus tard, arrachai l'une des serviettes de l'étendoir que Lindsay avait déposées pour moi la veille. Je me séchais rapidement et enfilais un pull aux larges rayures vertes et bleu marine, une jupe en cuir et mon collier de perles, la mâchoire contractée. Je jurai en attachant mon nœud blanc entre mes cheveux emmêlés. Une fois mes Converses aux pieds, lacets évidemment défaits, je descendis les marches de l'escalier aux miroirs dans l'espoir de terminer cette réunion merdique le plus vite possible.

Du bruit émanait de la salle à manger. Je fis coulisser la porte en verre opaque, laissant apparaître les douze chaises en cuir noir, toutes occupées. A ma grande surprise, tous les visages se tournèrent instantanément vers moi et me fusillèrent du regard.






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Holà mes cupcakes à la vanille !
(oui c'est votre nom aujourd'hui)

Je suis enfin de retour avec ce nouveau chapitre !

Je suis encore vraiment vraiment vraiment vraiment désolée pour cette absence... Je vous promets de me rattraper !

Bref Eli finit par se retrouver seule avec celui qu'elle redoute le plus actuellement...J'espère pour elle qu'elle va s'en sortir indemne...

Ça dépendra de mes envies...

Jay, c'est moi qui écrit l'histoire je te rappelle, donc redescends un peu.

Jay actuellement :

Bon, comme d'habitude, je vous dis au revoir et on se retrouve à la fin prochain chapitre !

Gros bisous les loustiques !

ℒ𝒾𝓁𝓎 ♡

Instagram et Twitter : @lilygreybooks

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