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𝟤𝟫 | 𝖩𝗈𝗎𝗋 𝖽𝖾 𝗅𝖺 𝗆𝖺𝗋𝗆𝗈𝗍𝗍𝖾.

🎵 Friends - Chɑse Atlɑntic






ೃ⁀➷ 𝔏es jours se répétaient sans cesse, encore, encore et encore, si bien que j'avais l'impression d'être Phil Connors dans Un jour sans fin. La seule différence était que je ne me réveillais pas le matin avec I Got You Babe de Sonny and Cher dans les oreilles et à bien y repenser, c'était mieux ainsi. J'aurais pourtant cru que reprendre un quotidien normal me ferait du bien mais c'était tout le contraire. Le calme me rendait nerveuse et je me demandais constamment quand viendrait le moment où une catastrophe me tomberait sur la tête. Je n'en étais toutefois pas au point de me jeter d'une falaise en voiture, en espérant que la journée suivante soit différente.

Comme attendu, Josh sortit de la salle à manger en entendant son nom.

— Lindsay Morgan, je t'écouterai le jour où t'arrêteras de gueuler après moi, grommela-t-il.

Leurs disputes avant de partir bosser étaient devenues un rituel à ne surtout pas manquer. Elles étaient plus divertissantes qu'une émission télévisée.

— Joshua Griffin, j'te rappelle que je suis ton aînée donc tu la fermes, trancha Lindsay en le gratifiant d'un coup de pied.

— Retourne te détendre dans une boîte de nuit, t'es lourde.

— Tu devrais m'accompagner, tu ferais des ravages.

— Donc tu avoues que tu me trouves beau ? fit Josh avec un petit sourire en coin.

— N-Non, pas du tout ! s'offusqua-t-elle les joues empourprées. Allez, on y va.

La grande brune laça ses chaussures à la va-vite, attrapa son blouson d'un seul geste et l'enfila en moins d'une seconde.

— On se revoit dans deux jours ma belle, prend bien soin de toi ! dit-elle en me serrant dans ses bras.

Ses lèvres vinrent s'écraser sur mon front puis elle disparut dehors, Josh sur ses talons.

Après avoir refermé la porte derrière eux, je me retournai vers la salle à manger et quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'aperçus le blondinet qui m'observait, un cigarillo dans la bouche. Je le vis entrouvrir légèrement les lèvres pour prononcer quelque chose, mais je le coupai net.

— Par pitié, ne dis rien.

Puis je montai les escaliers en courant, tout en vérifiant qu'il ne me suivait pas. Je ne pouvais dire si c'était parce que je ne voulais pas le voir, ou plutôt si c'était parce que je ne savais pas comment me comporter devant lui. A vrai dire, il m'impressionnait toujours autant et j'éprouvais encore de la rancœur envers lui. Ce que je ressentais pour lui était très différent des sentiments que j'avais vis à vis autres membres de la Famille. Je pensais d'abord que c'était de la haine mais je m'étais vite rendue compte que c'était une fausse piste.

J'avais l'impression que par moment, il se laissait aller à ses émotions, qu'il se donnait le droit de ressentir quelque chose. Mais d'autres fois, il tentait de me faire la misère ou me parlait avec un ton mauvais. C'était comme s'il oscillait entre deux personnalités et il m'était impossible de savoir laquelle était la vraie. Ou bien les deux l'étaient.

Je me disais qu'un jour peut-être il aurait la gentillesse de répondre à toutes mes interrogations. Si seulement je n'avais pas perdu la mémoire...  Parfois, on disait que le temps était la solution, mais je n'en étais pas sûre. Je devais donc poser les bonnes questions aux bonnes personnes. Lindsay savait-elle quelque chose ? Et Josh ? Me cachaient-ils aussi la vérité ?

Il fallait que je reprenne tout à zéro. Tout d'abord, mon accident. J'avais été renversée par un automobiliste alcoolisé. Bon, première question ; qui était cette personne ? Mes parents connaissaient-ils son identité ? Ou s'était-il enfui ?

Ensuite, Jayden semblait être au courant de cet accident. Avait-il un lien avec mes parents ? L'automobiliste ? Mon père connaissait Jayden étant donné qu'il travaillait pour lui. Mais ma mère ? Avait-elle une idée de son existence ? Et puis qu'avait à gagner mon père en travaillant pour quelqu'un comme lui ? Était-ce vraiment une question d'argent ?

Plus je rassemblais d'éléments, moins les faits avaient de sens. Mes parents avaient emmené avec eux un trop grand nombre de secrets dans leur tombe. Je ne connaissais rien à leur vie, à la façon dont ils s'étaient rencontrés et étaient tombés amoureux. D'ailleurs étaient-ils amoureux ? Je le supposais. Je n'avais aucune idée de ce qu'était l'amour, finalement. Tous les deux me manquaient chaque jour et je regrettais amèrement de ne pas m'être plus intéressée à eux avant.

Un peu plus tard dans la matinée, je pris un bain pour détendre mes muscles crispés et cesser de me prendre la tête avec mon accident.

Le bain était clairement mon moment préféré de la journée. La chaleur de l'eau, le parfum du savon, l'odeur des bougies que j'allumais, tout cela me permettait de sortir de la réalité l'espace de quelques instants. Sur le chemin menant à la salle de bain, je passais devant la porte de la chambre de Jayden étonnement entrouverte. Une forte envie de regarder à l'intérieur m'anima.

Ouvre-la.

Non, ça ne me regarde pas.

Je fis quelques pas de plus et m'arrêtai de nouveau. J'entamai alors un demi-tour et poussai la porte de la chambre. Les volets étaient toujours fermés malgré l'heure tardive. J'appuyai donc sur l'interrupteur et des lampes suspendues au plafond et couvertes d'un abat-jour gris foncé éclairèrent la pièce.

Celle-ci avait été décorée dans des tons très sombres. Le mur contre lequel se trouvait un immense lit était recouvert de grands rectangles de cuir noir, effaçant le peu de clarté de la pièce. Un gigantesque tapis grisâtre recouvrait le sol. De chaque côté du lit se trouvaient une table de nuit en marbre noir, supportant une lampe de chevet dont les pieds étaient en acier. Sur celle de gauche, quelques boîtes de médicaments étaient posées à côté d'un verre d'eau. De hauts rideaux noirs cachaient la grande fenêtre en arc de cercle, empêchant toute lumière extérieure de rentrer. L'odeur qui y régnait m'était familière ; je reconnaissais bien là son parfum mélangé à la senteur âcre de ses cigarillos.

Sur le mur opposé à la fenêtre, il y avait un immense dressing partiellement ouvert. Je m'approchai lentement, en jetant des coups d'œil derrière moi pour ne pas risquer d'être repérée.  Je poussai un peu plus la porte en verre coulissante, laissant apparaître des dizaines de piles de vêtements ainsi que des vestes de costumes suspendues à des cintres. Je fus fortement étonnée de voir qu'il y avait là un tas de couleurs différentes. Pourtant, Jayden ne portait que du noir.

Tout en bas, entassées dans un coin, je trouvais plusieurs feuilles froissées ainsi que quelques accessoires inconnus. Enfin inconnus, pas vraiment. J'avais déjà vu tout ça, à New York, lorsque j'avais ouvert le vieux placard dans la chambre de Jayden un soir. Sur les papiers étaient gribouillées des phrases, dans le même style que celles que j'avais lus à New York. Ce n'était pas de la poésie. On aurait dit...

Des chansons. En effet, posée dans un coin de la pièce, j'aperçus une guitare classique. Je grattais sur quelques cordes et un doux son vint tinter contre mes oreilles. Que j'aimais la musique. J'en avais fait pendant longtemps jusqu'à ce que mes parents m'en punissent. Les accessoires que j'avais trouvés dans le dressing étaient en fait des médiators et des pochettes contenant des cordes. Je n'avais aucune idée du nom des autres objets ni de leur utilité. Je replaçais délicatement la pile de feuilles là où je l'avais trouvée.

— J'espère que c'est mon imagination et que tu n'es pas vraiment dans ma putain de chambre !

Je me retournai dans un sursaut avant de faire face à Jayden qui se trouvait sur le pas de la porte, me transperçant de son regard assassin. Je n'avais rien à répondre, je savais parfaitement que j'étais en tort.

— Et en plus tu te permets de fouiller dans mes affaires ?

Un rire cynique s'échappa de ses lèvres puis il m'attrapa violemment le bras et me jeta sur le palier.

— Que je ne te revois plus jamais ici, grinça-t-il avant de me claquer la porte au nez.

Je restais assise sur le sol quelques secondes avant de reprendre mes esprits. C'était la deuxième fois en vingt-quatre heures qu'on me foutait dehors.

T'es qu'une idiote Eli. Vraiment idiote.

J'aurais aimé connaître un peu plus Jayden et le comprendre. Et même s'il ne me laissait pas entrevoir grand-chose en lui, je savais qu'il n'était pas un être dénué d'émotion. Seulement, il ne savait pas comment les gérer.

Les émotions constituent un tsunami de pensées et de sensations qui se déchaînent à l'intérieur de notre esprit ; et certaines personnes n'ont pas construit de barrage assez puissant pour l'arrêter.

Lorsque l'on est submergé, on a souvent besoin de se confier, de vider notre sac. Mais l'humain est une véritable éponge alors faire part de ses émotions à une personne, revient à les lui donner. C'était pour cela que je ne souhaitais pas déballer mon sac à qui que ce soit. Ou du moins, pas à un être humain. J'avais la chance d'avoir une amie en métal ; autant mettre cette chance à profit.

Rouler avec Medusa était devenu une thérapie lorsque je ne me sentais plus à ma place dans ce monde dont je faisais partie depuis trois mois. Elle n'avait beau disposer d'aucune conscience, je me disais qu'elle me comprenait. Peut-être étais-je si désespérée que je commençais à délirer, mais Medusa était une véritable amie à mes yeux. Je savais qu'elle ne me trahirait jamais et qu'elle serait toujours là pour moi. Si je n'oublie pas l'endroit où je l'ai garée.

De temps en temps, je sortais prendre l'air et je lui parlais de Petit Gil qui rêvait de devenir un Angel à part entière, de Palmer qui préférait se noyer dans l'alcool plutôt que de faire face à la réalité, de Greene qui se disputait tout le temps avec lui alors que c'était son meilleur ami, et puis d'Emerson qui travaillait d'arrache-pied pour le Club sans jamais revenir sur les ordres.

Mais surtout, je lui parlais de Jayden, de l'étrange sensation qui se nichait au plus profond de moi lorsque j'étais près de lui. De ce sentiment de sécurité que j'avais éprouvé à New York entre ses bras. Il était un personnage énigmatique, mystérieux - sexy aussi - parfois complètement fou. A certains moments, je sentais qu'il demandait ma présence, qu'il cherchait le moindre contact avec moi, même si c'était par le regard. Je ne le laissais sûrement pas indifférent. Et le fait que j'avais peut-être pu le rencontrer avant, renforçait cette supposition.

Lui non plus ne me laissait pas indifférente. J'avais beau tenter de me convaincre du contraire, cela ne faisait plus aucun doute. Au début, je pensais seulement que c'était mon obsession pour ses étoiles qui m'attirait à lui. Puis au fil du temps, j'avais fini par comprendre. J'étais déjà attachée à lui à Manhattan sinon je n'aurais pas eu peur de le perdre lorsque Greene m'avait annoncé qu'il avait perdu sa trace une fois arrivé au QG des Rebels.

Et maintenant, j'avais besoin de lui. Besoin de lui pour me sentir hors de danger. Besoin de lui pour me raccrocher à quelque chose dans ce monde cruel et injuste. Il m'avait pourtant fait vivre un enfer à mon arrivée à Philadelphie, mais je n'arrivais même plus à lui en vouloir. C'était comme si je pouvais tout lui pardonner. Tout ça parce qu'il m'avait prise dans ses bras et rassurée. En vérité, il avait tenté de me protéger de nombreuses fois auparavant, mais je ne m'en étais même pas rendue compte. J'avais été aveugle et stupide.

Je passais la fin d'après-midi avec Greene devant un film d'horreur. Il n'y avait pas de télévision dans la villa, nous devions donc nous contenter d'un ordinateur. Palmer, Emerson et Petit Gil passaient leur journée au Rusty Rye, mais Greene ne pouvait pas encore les accompagner à cause de sa blessure au bras qui n'étaient pas complètement guérie. Quant à Jayden, celui-ci était encore une fois parti s'entraîner pour la journée.

— Ce film est vraiment dégueu, t'es sûr que tu veux le voir ? me demanda Greene, l'air inquiet comme s'il allait m'arriver quelque chose si je le regardais.

Je me disais que j'avais déjà vu de vraies personnes se faire tirer dessus, dont Greene et qu'un film ne serait rien comparé à ça.

— Allez, appuie sur ce foutu bouton Play, dis-je agacée.

Nous étions affalés sur le canapé du salon et j'enfouissais ma tête dans un plaid en fourrure lorsque les images me faisaient trop peur. Je regrettais d'avoir insisté pour le regarder.

Greene ne cessait de se moquer de mes réactions et des cris que je poussais lorsqu'il y avait un screamer. Il s'amusait à me retirer le plaid pour m'obliger à visionner les scènes atroces. Lui qui avait peur de me montrer le film, c'était un comble. Et moi je n'assumais pas ma décision de le visionner.

Une fois terminé, je tremblais comme une feuille tandis que Greene se tordait de rire.

— T'es vraiment un sketch Evans ! s'exclama-t-il entre deux fous rires.

— Je me passerais de tes commentaires, murmurai-je le regard vide.

Ce soir-là, impossible de fermer l'œil. Les films d'horreur n'étaient définitivement pas pour moi. J'avais beau me retourner encore et encore dans mon lit, je ne parvenais pas à m'endormir. Je poussai un soupir d'exaspération et attrapai mon téléphone sur ma table de nuit.

3h15.

J'avais besoin de prendre l'air ainsi qu'un grand verre d'eau. Je sortis de ma chambre sur la pointe des pieds en direction des escaliers, mais quelque chose attira mon attention. La chambre de Jayden était encore entrouverte. Cette fois-ci, je ne m'arrêtais pas devant et continuais mon chemin.

Soudain, une sorte de cri me stoppa de frayeur. Je me retournais lentement afin de savoir d'où il provenait. Je priais intérieurement pour que ce ne soit pas l'œuvre du clown-tueur dans le film d'horreur que j'avais vu.

Heureusement pour moi, ça n'était pas le cas. Les bruits provenaient de la chambre de Jayden. Je restais immobile plusieurs longues minutes, l'oreille collée contre la porte. Je réussis à percevoir quelques murmures. Finalement, je poussais doucement la porte en évitant de la faire grincer. Sa lampe de chevet était toujours allumée. Je m'approchais lentement de lui à pas de loup pour ne pas le réveiller. Je m'assis sur le bord du lit, attendant que la science infuse traverse mon esprit pour me dicter quoi faire dans une situation pareille.

Ainsi, je m'allongeais à côté de lui et passais ma main dans ses cheveux clairs. Ce geste parut le calmer car sa respiration se fit plus régulière.

Je relevais à nouveau quelques-unes de ses mèches blondes qui barraient son front, laissant apparaître ses yeux.

Ouverts.






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Holà mes chips barbecue !

Comment ça va ?

Les chapitres deviennent de plus en plus longs, et vous avez peut-être cette impression que l'histoire n'avance pas trop.

Ce qui est normal, je vous rassure !

Ces chapitres me permettent de poser plein d'éléments pour la suite. N'oubliez pas, je ne laisse rien au hasard, chaque phrase a son importance et peut être un indice pour la suite ! 😉

Tout est là depuis le début !

Tu sais, ça irait plus vite si tu me donnais directement toutes les réponses à mes questions.

Oh non Eli, ce serait bien trop facile. Et de toute façon je ne peux pas, j'ai en ce moment même un couteau sous la gorge haha...


Jay be like :

Bon, je vous dis à très vite mes amis !

Gros bisous les loustics !

Lily ♡

Instagram : @lilygreybooks

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