Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝟤𝟨 | 𝖫𝖾 𝖡𝗈𝗎𝗋𝖻𝗈𝗇 𝗇'𝖾𝗌𝗍 𝗉𝖺𝗌 𝗎𝗇 𝗌𝖾́𝗋𝗎𝗆 𝖽𝖾 𝗏𝖾́𝗋𝗂𝗍𝖾́.

🎵 Shɑmeless - Cɑmilɑ Cɑbello






ೃ⁀➷ 𝒥ayden était posté sur le pas de la porte, habillé de son éternelle chemise noire qu'il n'était pas foutu de boutonner jusqu'en haut et un cigarillo dans la bouche. Ses cheveux dorés tombaient en cascade sur son visage pâle ce qui lui donnait un petit air sexy. Je l'ignorais comme à mon habitude et attrapais un plaid sur le canapé.

Pendant ce temps, il éteignit son cigarillo et prit une bouteille d'American Eagle sur la bibliothèque aux LED  rouges, ainsi que deux verres qu'il déposa sur la table basse. Il m'observa avec un regard pervers me couvrir les épaules sous le plaid.

— Arrête ça, t'es ridicule, grinçai-je en lui lançant un coussin.

Il me le renvoya aussitôt en plein visage et se retint d'exploser de rire. De toute façon, je voyais mal Jayden succomber à un fou rire. Finalement, il versa un peu d'alcool dans chacun des verres et m'en tendit un.

— J'ai l'air de vouloir boire avec toi ? le défiai-je en plongeant dans son regard océan.

— Pas vraiment, mais il va falloir qu'on ait une discussion sérieuse tous les deux, dit-il simplement.

— Oh tes neurones se sont enfin décidés à se connecter ? me moquai-je tout en prenant le verre entre mes mains.

— Évite de me parler sur ce ton, darling, j'ai du mal à me contrôler quand une femme me prend de haut.

— Monsieur ne sait pas gérer sa colère ?

Je m'apprêtais à m'affaler sur le canapé, mais Jayden me retint par le col de ma chemise blanche.

— Au contraire, ça m'excite terriblement.

Son sourire narquois et son regard pénétrant avaient le don de me faire chavirer. A chaque fois qu'il était proche de moi, que son visage frôlait le mien, je perdais totalement le contrôle. Tout s'entremêlait dans ma tête. Je ne devrais ressentir ce type de sensations, pourquoi n'arrivais-je pas à le repousser ? Mon corps ne me répondait plus, il était seulement attiré par lui, je voulais qu'il me prenne dans ses bras comme à New York, ses bras entre lesquels je me sentais si bien. Et je voyais bien à l'intérieur de ses iris cette étincelle de désir qu'il tentait de réprimer.

— J'aime tes lèvres lorsqu'elles sont fermées et qu'aucun son n'en sort, murmura-t-il en rabattant mes boucles derrière mes oreilles.

— Tu devrais prendre exemple sur moi au lieu de l'ouvrir pour ne rien dire, rétorquai-je froidement.

Je le repoussai d'un coup de bras, et m'installai confortablement, enroulée dans le plaid en laine qui était si agréable que j'aurais pu passer ma vie à l'intérieur.

— Ne joue pas à ça avec moi, darling, la provocation est mon terrain de jeu, pas le tien, déclara-t-il avant de boire une gorgée de son bourbon.

— C'est ce qu'on verra. Je te parie que tu seras le premier à succomber, le narguai-je avec un sourire malicieux.

— Malheureusement pour toi, j'ai déjà gagné.

— Je peux savoir ce qui te fait dire ça ?

Il heurta la table basse de son verre et se dirigea très lentement vers le canapé sur lequel je m'étais assise. Il prit place à côté de moi, son regard azur ne lâchant pas le mien. Mon cœur était reparti pour une nouvelle course effrénée. Il apporta sa main à mon visage et caressa délicatement ma joue puis dessina le contour de ma mâchoire. Une étrange chaleur provenant du bas de mon ventre se propagea dans tout mon corps. Je pourrais le laisser faire pendant des heures, seulement j'en voulais plus.

Ce n'est pas le moment de lui céder.

Mais il me fait du bien.

Il risque de s'en servir contre moi.

Profite de l'instant.

Mes sens s'électrisèrent lorsqu'il me poussa soudainement en arrière, me dominant de toute sa taille. Il était allongé quelques centimètres juste au-dessus de moi pour ne pas m'écraser. Sa main précédemment posée sur mon visage se glissa progressivement vers ma nuque, me provoquant des fourmillements à cet endroit.

Subitement, mon cou se retrouva encerclé de ses doigts qu'il pressa contre ma gorge. Mon souffle se coupa l'espace d'une seconde, le temps que mon esprit comprenne ce qu'il venait de se passer. Jayden n'exerçait pas assez de force pour m'étrangler, je pouvais même le repousser facilement. Le but n'était pas de me faire mal, seulement de me montrer lequel de nous deux avait le contrôle. Et c'était étonnamment doux, presque excitant.

Son col ouvert me laissait entrevoir ses tatouages dessinés sur ses abdos. Son médaillon doré vint chatouiller ma clavicule et ses lèvres, ses lèvres si roses, elles étaient la tentation, le fruit défendu. Je jouais désormais avec le diable. Ma peau était parcourue de frissons que je ne pouvais retenir et je fus obligé d'entrouvrir les lèvres afin d'inspirer l'air qui me manquait. Je ne m'attendais pas à ce que cette réaction fasse vibrer si intensément son étincelle de désir qui se transforma en un feu ardent. Pourtant, sa raison finit par reprendre le dessus.

Liz, souffla-t-il d'une faible voix. Tu crois que je ne remarque pas à quel point tes joues rougissent quand je suis près de toi ? La manière dont ton cœur se met à battre plus fort ? Tu ne me résisteras pas longtemps, crois-moi.

Seulement, cette fois, je ne me laisserais pas faire.

— La seule chose qui fait battre mon cœur c'est l'envie de t'égorger dès que tu poses le doigt sur moi.

— J'ai tellement hâte de tester ce genre de choses sadomasochistes avec toi, chuchota-t-il avant de mordiller doucement mon oreille.

— Tu n'es qu'un abominable pervers Jayden Clark, grinçai-je les dents serrées.

Il se releva brusquement, reprit son verre de bourbon sur la table et but ce qu'il en restait d'une seule traite.

— Je ne suis pas un pervers, c'est toi qui es trop innocente.

Voilà qu'il avait retrouvé son ton tranchant supplément regard accusateur, de quoi me faire rapidement redescendre sur Terre. Maintenant qu'il avait joué à son petit jeu ridicule, il fallait passer aux choses sérieuses. Son tempérament lunatique devenait de plus en plus fatiguant et difficile à suivre. Parfois j'avais l'impression que nous pouvions nous comprendre, nous rassurer mutuellement, mais il finissait toujours par retrouver son caractère infernal. Mes émotions se changeaient en montagnes russes et je ne pouvais dire si je ressentais encore de la haine envers lui.

— Alors, que voulais-tu me dire ? demandai-je pour changer de sujet.

— Va d'abord te préparer à manger, t'as rien avalé depuis ce matin, dit-il en désignant la cuisine du doigt.

— Pour que tu jettes mon plat à la poubelle ? Non merci, je vais m'en passer.

— C'est arrivé une fois et c'était parce que t'avais tout fait cramer Elidiote, soupira-t-il comme si c'était évident. Fallait me le dire si tu voulais t'intoxiquer.

— Que c'est adorable de ta part, je suis censée applaudir ?

— Si tu continues de me parler sur ce ton, c'est ma main qui va applaudir ton joli minois, grommela-t-il en rangeant la bouteille d'American Eagle.

— Venez-en au fait Monsieur Clark, suggérai-je en feignant la politesse.

De toute manière, le bourbon me montait à la tête et je sentais que j'étais plus apte à dire des bêtises que d'habitude. En temps normal, je n'aurais pas osé parler à Jayden sur ce ton, mais maintenant que je l'avais fait, je me sentais capable de le faire à nouveau.

Jayden m'adressa un sourire satisfait signifiant que j'apprenais vite. Qui sait, un jour peut-être l'élève dépasserait-elle le maître ?

Il finit par s'avachir dans un fauteuil. Il sortit son briquet doré qu'il aimait tant faire claquer et alluma un cigarillo. Jamais je ne me ferais à l'odeur du tabac qu'il utilisait.

— Je sais que j'ai été dur avec toi et Lindsay, il y a une semaine à l'Euphoria, commença-t-il calmement. Mais comprends bien que tu t'es retrouvée dans une situation délicate dans laquelle tu es tou-

— Quelle situation ? le coupai-je nerveusement.

Il me lança un regard noir qui me glaça le sang. Il était évident que je n'avais pas beaucoup de jugeote.

— Des gens te veulent du mal, vu que ton père était l'un de mes espions.

Je n'étais pas vraiment convaincue par sa réponse, mais je le laissai tout de même continuer.

— C'est pourquoi j'accepte de te laisser sortir où tu veux, quand tu veux sauf à l'Euphoria. Et tu devras être accompagnée ; Morgan, Griffin, Palmer, peu importe. Et la règle la plus importante : par pitié évite la presse.

J'acquiesçai sans un mot. De toute façon, même s'il avait voulu me priver de sortie, je ne l'aurais pas écouté. J'avais l'impression qu'il devenait comme mes parents et je ne voulais pas me retrouver enfermée à nouveau. Le problème principal concernait plutôt la presse. J'avais sûrement un message très sympathique de Noah Barry qui m'attendait sagement sur mon téléphone et Lindsay avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je devais régler cette histoire avant d'aller faire joujou à l'extérieur.

— Je veux aussi que tu caches ta... cicatrice, ajouta Jayden en désignant mon cou.

Je lui lançai un regard interrogateur, me demandant quel était le rapport avec ma sécurité.

— C'est un élément qui te rend reconnaissable.

Il aurait fallu me le dire plus tôt, comme par exemple lors de la soirée chez Nicolas Moreno ; cela m'aurait évité de rester enfermée dans une pièce toute la soirée...

— Je te le promets, répondis-je simplement.

Il me manquait encore beaucoup d'éléments pour comprendre quelle forme de danger me menaçait. Parmi eux, pourquoi Jayden ne voulait pas que je rencontre Ray ? Pourtant celui-ci s'était avéré très gentil avec moi à l'Euphoria. Il en avait été de même pour Orlando au moment de l'attaque contre les Rebels.

— Que t'est-il arrivé ? questionnai-je à la vue de sa paume qui venait à peine de cicatriser.

Jayden baissa ses yeux vers sa main qu'il remua de haut en bas.

— Je me suis blessé.

J'affichais un air blasé tandis qu'il pouffait légèrement de rire, se foutant ouvertement de moi.

— Tu le sais très bien, Elidiote.

— T'as donc vraiment explosé ce miroir dans la salle de bain à New-York ? Pourquoi ?

— Poser trop de questions ne fera pas de toi une personne plus intelligente, soupira-t-il en tirant une nouvelle fois sur son cigarillo.

— J'ai le droit de savoir, j'ai failli me couper les pieds avec tes bêtises, m'indignai-je en prenant ma tête entre mes doigts, les coudes appuyés sur les genoux.

Je me retenais déjà de lui poser la plupart de mes questions, surtout celles qui me brûlaient les lèvres et qui concernaient les étoiles ancrées dans sa peau.

— Tu n'es pas la seule à être paumée à la suite des derniers événements. Parfois on ne sait plus quoi faire, on panique et on fait des trucs débiles. Ça arrive, c'est rien.

Il parlait d'un ton très calme, détaché. Il fixait sa main et grattait nerveusement la longue cicatrice qui traversait sa paume. C'était un autre Jayden qu'il me laissait entrevoir dans un moment pareil, une facette de sa personnalité sur laquelle j'avais rarement la chance de tomber.

— Tu sais Jayden, j'ai tellement de questions...

Il hocha doucement la tête, le regard toujours baissé.

— Et je ne peux pas t'en garantir toutes les réponses.

Ça, je l'avais bien compris, vu la manière dont il avait évité ma question lors de notre dernière nuit à New-York, lorsque je lui avais demandé si on s'était déjà rencontrés.

Au fond, je connaissais la réponse, mais je ne voulais pas l'admettre tant que je n'en étais pas sûre à cent pourcents. Depuis, je l'avais certes pas mal évité, mais il était aussi rarement à la villa, ce qui ne me laissait que très peu d'occasions pour lui faire part de mes interrogations.

— Au fait, où tu pars comme ça toute la journée ?

Il releva la tête vers moi, interloqué par ma question. Il pouvait au moins y répondre, non ?

— Je vais m'entraîner.

Je me doutais qu'il faisait du sport. De toute façon, son corps divinement musclé ne sortait pas de nulle part.

— Et en quoi ça consiste, t'entraîner ?

— Je joue au hockey.

— Tu es plus cliché que je le pensais.

— Et donc ça fait partie des choses importantes que tu voulais savoir ? se moqua-t-il.

Je poussai un soupir d'agacement avant de prendre une grande inspiration et me calmer avant que l'alcool ne lui envoie mon poing en plein dans le nez. Il fallait que je lui parle de ma situation, sinon il ne comprendrait jamais pourquoi j'étais aussi insupportable avec mes séances d'interrogatoire.

— Comme tu le sais peut-être, j'ai eu un accident étant petite, confiai-je. Enfin, adolescente. C'était il y a huit ans et depuis, tous mes souvenirs avant ce jour se sont effacés.

Je commençais à sentir mes yeux s'embuer. Rien que le fait de penser à ces treize années de perdues m'affligeait complètement.

— Il me manque tellement d'éléments, de réponses, balbutiai-je entre deux sanglots. C'est constamment le bazar dans ma tête. Et tout a empiré depuis que je suis ici.

Je marquais une pause pour être sûre qu'il était attentif à mes mots. Je sentais qu'il n'osait pas relever les yeux vers moi.

— Jayden j'ai besoin de savoir, de me rappeler de mes treize premières années. Alors s'il-te-plaît, si tu sais quelque chose, dis-le-moi.

Je m'étais levée du canapé sans m'en rendre compte et m'étais approchée de son fauteuil. Je me baissais alors devant lui afin d'établir ne serait-ce qu'un infime contact visuel. Et c'est ainsi que dans son regard fuyant, j'aperçus la même lueur que j'avais furtivement distinguée à New-York. Cette lueur de culpabilité.

— Je ne peux rien te dire pour l'instant. Je suis désolé.

Il ne l'était pas. Il n'était pas le moins du monde désolé. Pourquoi me cacher la vérité ? Les larmes qui menaçaient de tomber depuis déjà plusieurs minutes, se mirent à couler le long de mes joues. Le regard de Jayden n'avait pas changé. Il était toujours aussi impassible et c'était ce que je haïssais par-dessus tout.

— Merci, tu viens d'avouer que tu avais bien un rapport avec mon passé, crachai-je en me relevant. Je te remercie pour ta grande franchise, vraiment.

Puis je sortis du salon en trombe, en prenant soin de claquer la porte derrière moi.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro