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Quarante-septième virage

Je peux pas croire qu'on en est enfin à CE chapitre 😱 

J'espère que ce sera à la hauteur ❤️


Quarante-septième virage.

Ce n'était ni les œufs ni les crêpes ni les gaufres que Lord préférait. Non, son petit-déjeuner préféré était une recette spéciale de Scandal : sandwich au beurre de peanuts et à la confiture. Le genre de truc simple que le blond arrivait à cuisiner tout seul quand il était enfant. Les parents de Lord étaient du genre absents, lui, toujours laissé à lui seul... alors Scandal préparait souvent deux sandwichs plutôt qu'une quand il amenait son lunch à l'école. Comme ça, il était certain que Lord (qui avait déjà la mauvaise habitude de sauter des repas) mangeait à sa faim. C'était resté depuis.

— Ça me rend nostalgique de manger ça, dit Scandal en s'empiffrant.

Il était debout derrière l'îlot central de la cuisine, tandis que Lord se trouvait assis sur un des tabourets de l'autre côté. Celui-ci hocha la tête.

— Ça a le goût de l'enfance...

— Pas la meilleure période, hein ?

Entre les parents absents de Lord et la mère malade de Scandal... ce n'était pas exactement un bon moment à se remémorer.

— Il y a eu beaucoup de trucs nuls, admit Lord, mais j'étais avec toi... alors il y a aussi eu de beaux moments.

Lord chérissait les souvenirs des jours où ils séchaient les cours pour aller faire du scooter, des après-midis où ils se faufilaient sur le toit d'un immeuble juste pour admirer le coucher du soleil... Scandal était devenu sa famille à un moment où il n'avait personne d'autre. Pour ça, il lui en serait toujours reconnaissant.

Aww, gémit Scandal avec un air mélodramatique, tu vas me faire pleurer si tu continues comme ça ! Tu es tellement mignon... on en mangerait !

Lord prit une autre bouchée de son sandwich, puis il arqua un sourcil.

— Tu oses encore me décrire avec l'adjectif « mignon » après la façon dont je t'ai mis au tapis... ?

Il était encore un peu pudique d'afficher leur nouvelle relation clairement aux yeux des autres membres du gang et comme on ne savait jamais quand une autre personne pouvait être en train d'écouter, il préférait parler en code. Mais le sous-entendu était plutôt évident : par « mis au tapis », il parlait de leur première fois où il avait dominé Scandal.

— Tu seras toujours mignon, argumenta Scandal en croisant les bras, ça n'a rien à voir. Je te connais depuis trop longtemps, tu ne peux pas me retirer ça. Puis, il faut être idiot pour considérer que « mignon » est une atteinte à ta virilité. Un mec avec un peignoir rose léopard est bien placé pour te le dire.

Lord baissa les yeux, un peu embarrassé.

— Oui, pardon...

Il se rendait bien compte de son imbécilité. Parfois, en voulant à tout prix être traité en adulte, il lui arrivait d'agir en gamin bien malgré lui.

— Cela dit, reprit le blond avec un sourire moqueur, si tu m'as « mis au tapis » comme tu le dis, c'est uniquement parce que je t'en ai donné la permission.

— Et j'imagine que c'est la même chose quand on s'entraîne au combat ? répliqua Lord du tac au tac sans s'en laisser imposer.

Tous les deux savaient très bien que Scandal perdait tout le temps. Le biker dut s'avouer vaincu devant l'argument implacable de son cadet.

— Termine de manger et n'en laisse pas une miette : je t'ai à l'œil, se contenta-t-il de dire en faisant la moue.

Avec un sourire victorieux, Lord termina son sandwich peanuts-jelly avec entrain.

Les deux hommes passèrent à la salle d'entraînement pour courir sur les tapis d'exercice et soulever quelques haltères. Scandal – et ce qu'il avait entre les jambes – était silencieusement reconnaissant que Lord ne soit pas du genre à retirer ton T-shirt pour s'entraîner. Il aida son partenaire à bien se positionner pour les poids et réciproquement. C'était quelque chose qu'ils faisaient déjà souvent ensemble et tant que Scandal pouvait la garder dans son pantalon, c'était comme si rien n'avait changé dans leur relation. Ils étaient juste deux potes à la gym.

Quand ils en eurent assez, ce fut le moment de se déplacer dans le garage pour l'entretien de leurs motos. Lord avait hâte de bichonner sa nouvelle acquisition.

Il vérifia d'abord la mécanique, s'assurant du bon fonctionnement de chacune des pièces, prenant notes de celles qu'il faudrait changer dans le futur, graissant ce qu'il fallait graisser et faisant gronder le moteur juste pour le plaisir. Beaucoup de choses qu'il avait apprises lui-même et d'autres que les gars du gang lui avaient montré au fil des ans.

Scandal fit un entretien similaire au sien sur sa propre moto, puis Lord ouvrit la grande porte du garage :

— Allez, c'est l'heure de faire briller ces bébés !

Armé d'un boyau d'arrosage, d'un seau d'eau savonneuse, d'une éponge et de cire, Lord était prêt. Il commença à savonner la Harley, s'attardant sur le chrome des roues, le garde-boue et le devant.

— Hé, passe-moi le boyau, s'il te plaît.

Scandal avait déjà commencer à rincer sa moto avec le boyau d'arrosage tout en sifflotant une vieille chanson des eighties. Quand il entendit la demande de Lord, il fut incapable de résister à la tentation et, au lieu de lui tendre le boyau, il l'aspergea directement en le pointant dans sa direction.

— Heeey ! s'exclama Lord, resté pétrifié pendant quelques secondes.

— Quoi ? répondit innocemment Scandal. Je croyais que tu voulais mon gros boyau...

— Espèce de... – !

Par pur esprit de vengeance, Lord lui lança son éponge mouillée dessus, réussissant à l'atteindre en plein milieu du torse. En riant, Scandal le visa à nouveau avec le boyau et Lord fut incapable de l'éviter. À la place, il se jeta sur le blond pour essayer de lui arracher le boyau d'arrosage des mains tout en se mettant à rire lui aussi.

— Redonne-moi ça !

— Viens le chercher ! fanfaronna Scandal en agitant le jet d'eau dans tous les sens.

— Allez, arf, tu sais que tu n'as aucune chance contre moi.

Lord parvint à désarmer son assaillant sans trop de mal – normal, il était bien plus fort que lui au combat au corps à corps, ce n'était plus à prouver –, mais les ravages étaient déjà là : ils étaient pressés l'un contre l'autre, trempés jusqu'aux os. De quoi faire immédiatement regretter à Scandal sa plaisanterie, car le T-shirt blanc qu'il avait choisi pour Lord ce matin était maintenant totalement... transparent. Le tissu mouillé moulait ses abdominaux et laissait entrevoir la pointe rosée de ses mamelons. Scandal déglutit lentement.

— Qu'est-ce que tu as dit déjà à propos de ton « gros boyau » ... ? le reprit Lord d'une voix traînante avec un air narquois, pour une fois conscient de l'effet qu'il avait sur son partenaire.

Il ne sut pas si ses neurones s'étaient connectées ou déconnectées, mais à la seconde où Lord termina sa phrase, Scandal cessa de résister. Ses lèvres se refermèrent sur celles de Scandal avec empressement. Lord répondit à son baiser avec la même envie. Et le blond se demanda comment il allait faire pour se retenir d'aller plus loin.

— Qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda Lord avec inquiétude quand il remarqua que son partenaire hésitait.

— Tes hanches...

— ... vont bien, compléta Lord en l'embrassant à nouveau.

Ce n'était pas entièrement vrai. Il pouvait toujours sentir un petit élancement dans le bas de son dos, mais honnêtement... il s'en fichait.

— Ce serait mieux d'attendre, insista Scandal, bien incapable de résister aux baisers voraces de Lord.

— Est-ce que tu iras voir ailleurs ?

Le biker regarda Lord sans comprendre.

— Qu'est-ce que tu racontes ?

— Je ne suis pas fou... je vois bien que tu en as envie depuis ce matin et que tu te retiens. Tu étais dur dans la baignoire tout à l'heure... et j'ai remarqué comment tu me regardais quand on s'entraînait... Je préfère qu'on le fasse maintenant, plutôt que tu ailles te soulager avec quelqu'un d'autre.

Scandal fronça les sourcils. Cet argumentaire ne tenait pas debout.

— Où veux-tu que j'aille ? On est en confinement, je te rappelle.

Le plus jeune grimaça.

— Alors, tu couches avec moi juste parce qu'il n'y a personne d'autre ?

— Ce n'est pas ce que j'ai dit.

Lord se recula, croisant les bras sur son torse.

— Explique-toi dans ce cas, car je ne suis pas certain de bien te suivre.

Le biker blond soupira.

— Je n'ai envie de coucher avec personne d'autre en ce moment. Je suis totalement accro à toi pour te dire la vérité. Mais ce sont tes premières fois, je ne veux pas que nous allions trop vite... et je ne veux pas te faire de mal.

Lord secoua la tête.

— Tu ne me feras jamais de mal, Scandal...

— Mais... – ! protesta le jeune homme avant de se faire couper par son interlocuteur.

— ... sauf si tu me brises le cœur, acheva Lord avec un air on ne peut plus sérieux. Je n'aime pas que l'on joue avec mes sentiments.

Le cadet poussa un soupir et riva les yeux au sol avant d'ajouter :

— Je t'ai confié mes sentiments de manière très claire... et tu ne m'as pourtant jamais dit la façon dont tu te sentais. Tu ne m'as pas répondu. Et pourtant, tu continues de me donner de l'espoir...

Il ne voulait pas le dire. Il ne voulait pas dire que cette torture était pire que toutes celles infligées par Revenge... car il savait que Scandal se sentirait trop mal. Mais parfois, il le ressentait ainsi. La torture des sentiments était beaucoup plus lente et douloureuse, insidieuse, elle se glissait sous la peau jusque dans le cœur.

Ses paroles laissèrent Scandal confus et muet pendant plusieurs secondes. Il cligna plusieurs fois des yeux avant de parler comme s'il était confus par la réaction du plus jeune.

— Lord... je pensais que tout était évident... ? On baise comme des lapins, on dort en cuillère dans le même lit, on s'embrasse, on prend le bain ensemble, je te prête mes vêtements et je te cuisine le petit-déjeuner... Bon, OK, j'admets qu'on faisait déjà beaucoup de ces trucs avant. Mais on ne baisait pas. C'est différent maintenant.

Lord scrutait son visage en y cherchant les réponses dont il avait besoin pour avancer.

— Qu'est-ce qui est différent ?

Scandal cherchait ses mots en se grattant nerveusement la nuque.

— Eh bien... tout.

Il connaissait Scandal depuis longtemps, alors ils étaient proches, c'était normal. Dormir ensemble ou échanger des vêtements, ça n'avait rien d'inhabituel. Coucher ensemble, ça, oui, c'était nouveau. Mais justement... Lord connaissait son ami depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'il se limitait rarement à un seul partenaire et qu'il avait trop de sex friends pour les compter sur les doigts des mains. Malgré toutes les belles paroles du blond... comment pouvait-il s'assurer de ne pas être devenu un énième plan cul si Scandal ne le lui disait pas clairement ? Ses poings se serrèrent tout seuls.

— J'ai besoin de te l'entendre dire à voix haute. Cela fait trop longtemps que j'attends ça... trop longtemps pour que je me contente de déductions arbitraires. Je n'ai pas envie d'être juste un plan cul pour toi... Je pensais que je pourrais m'en satisfaire, mais je n'y arrive pas.

Scandal resta silencieux, puis il fit un pas dans la direction de Lord. Ses yeux cherchèrent les siens.

— Je t'aime, Lord... et j'aurais dû m'en apercevoir bien avant. 

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