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Par où commencer ?

Peut-être par lui,

Mikey.

Je connais Mikey depuis toujours.

En vérité, je l'ai rencontré aux alentours de mes dix ans. Mais avant lui, ma vie n'avait jamais vraiment commencé. Alors je préfère me dire que je suis née le jour où je me suis pris son high kick tellement fort que j'ai saigné du nez. Comme si le choc avait changé quelque chose dans mon cerveau, comme si ce blondinet m'avait accordé une deuxième chance, j'ai compris que ma vie m'appartenait.

Projetée violemment au sol, j'avais le nez en sang et je ne comprenais pas ce qui venait de m'arriver. J'ai touché le liquide visqueux avec mes doigts, et j'ai vite réalisé la douleur lancinante qui se propageait sur mon visage. Cette sensation atroce m'a tirée les plus grosses larmes de ma vie, je me suis mise à chouiner comme un bébé. Pourtant, j'avais l'habitude de prendre des coups. Mais mon père ne frappait jamais très fort par peur de provoquer des marques visibles, et les enfants de l'école n'avaient pas assez de force.

Le gamin qui venait de me frapper s'est agenouillé devant moi, paniqué, et m'a attrapée par les épaules pour voir l'état de mon visage. Il n'a pas arrêté de s'excuser, au point que j'avais envie de lui dire de se taire parce que le bruit me faisait mal aux oreilles. Un garçon grand comme un collégien et au crâne tatoué d'un dragon a également accouru.

— Mais t'es trop con Mikey, t'as frappé une gonzesse !

— C'est pas ma faute Kennychou, s'est justifié mon agresseur, j'ai cru que c'était Choki. Avec les cheveux noirs au carré, et puis Choki est un peu gros lui aussi...

Derrière mes mains ensanglantées qui tenaient mon nez comme s'il allait tomber, j'ai roulé des yeux en ignorant la dernière remarque.

— Tu m'as pris pour un mec ?

— Je suis désolé, a-t-il répondu. T'étais de dos, et avec les vêtements larges... Puis j'avais pas mes lunettes...

— T'as pas de lunettes connard, l'a rectifié son ami.

Mikey s'est mis à rigoler, alors j'ai gloussé aussi, mais j'ai aussitôt arrêté parce que mon nez me faisait mal. Il a posé son sac à dos par terre et s'est mis à fouiller dedans. Je l'ai regardé un peu plus attentivement. Ses cheveux blonds paraissaient très doux et volumineux, et ses yeux noirs avaient quelque chose de plus mature que son comportement. Enfin, il a extirpé un gâteau enveloppé dans du plastique.

— Tiens, tu veux un dorayaki ? a-t-il dit en me tendant le pancake. Pour me faire pardonner.

— J'ai d'autres priorités, là, ai-je répondu. Par exemple un nez cassé.

Ses yeux se sont agrandis, comme s'il venait de se rappeler la situation. Ce type était vraiment bizarre. Il avait des expressions tout droit sorties d'un dessin animé, avec ses joues rebondies et ses lèvres roses. À l'époque, sa carnation avait quelque chose de vivant, comme s'il revenait constamment d'un marathon ou d'une bagarre improvisée. En comparaison, maintenant, on pourrait se demander s'il n'a pas passé un pacte avec le diable pour qu'il lui retire son sang et son essence vitale afin de ne plus avoir à se soucier de manger ou de respirer.

— Emmène-la à l'hosto, a ordonné Draken en m'aidant à me relever.

Mikey a attrapé ma main, et m'a guidée jusqu'au kombini le plus proche. Quand nous sommes entrés, le caissier me regardait avec un drôle d'air. Nous sommes allés tout au fond, au rayon des produits surgelés, et Mikey a fait mine de réfléchir. Draken lui a dit de se grouiller alors il a pris un paquet de petits pois, l'a payé, et me l'a délicatement mis sur le nez.

— Tu vas bien ? Ça fait mal ? s'est-il enquis.

— Ben, je vais pas trop bien là... Mais merci de demander.

On marchait à vive allure dans les rues de Shibuya, il me tenait toujours la main. Puis, il a décidé qu'on n'allait pas assez vite, et il m'a fait monter sur son dos. D'abord, je n'ai pas voulu : je détestais qu'on me porte et qu'on fasse de remarques sur mon poids plus conséquent que les autres petites filles. Mais j'ai fini par grimper, perplexe, et il s'est mis à courir à une vitesse ahurissante pour un gosse de son âge. Kennychou n'avait rien à lui envier non plus. Je me suis accrochée comme je pouvais en serrant les dents.

Quand nous sommes arrivés aux urgences, il m'a déposée, et on a parlé à la dame de l'accueil. Elle nous a fait patienter dans une salle d'attente bondée. Il y avait des tas de gens tous plus amochés les uns que les autres. Voyant que je serrais les poings à en trembler, Mikey s'est mis à me parler.

— Moi c'est Manjiro Sano, mais Mikey c'est plus stylé. Et lui c'est Draken. Et toi, comment tu t'appelles ?

— Madoka Takagawa, ai-je répondu tout simplement.

— Je peux t'appeler Madochat ? Toi aussi tu mérites un surnom cool.

On ne m'avait jamais donnée de surnoms. C'était une sensation étrange, j'avais l'impression qu'on forçait la porte de chez moi.

— C'est bizarre.

— D'accord, Madochat !

— J'ai pas dit oui...

— Bonne chance pour l'en dissuader, est intervenu Draken.

Au bout d'une éternité, c'était à mon tour de rencontrer le médecin. Mes deux nouvelles connaissances ont tenu à venir avec moi, et une telle attention m'a fait chaud au cœur. A l'école, on ne m'accompagnait même pas aux toilettes. Le docteur a dit que j'allais bien, que j'avais évité de peu la fracture, mais que j'aurai un vilain bleu et que mon nez serait sensible pendant une ou deux semaines encore. Il m'a posé un gros pansement, et on a jeté le paquet de petits pois à moitié décongelé. Ce qui, au passage, a grandement rassuré Mikey qui croyait qu'il serait obligé de les consommer, et qui semblait haïr les légumes verts.

Quand ce fut l'heure de rentrer chez moi, Mikey m'a dit de passer le voir chez lui quand je voulais, et il m'a donné son dorayaki. Je lui ai dit au revoir avec un grand sourire qui ne m'a pas quittée pendant tout le trajet jusque chez moi, toute guillerette. Mais, comme toute bonne chose a une fin, en me voyant entrer, mon père a fondu sur moi.

— Tu t'es encore battue ? a-t-il dit, fulminant.

— Non, je me suis prise un coup, ai-je commencé à expliquer. C'était un accident...

Mais, il n'a pas écouté mon histoire, et il m'a giflée. La baffe a ravivé la douleur de mon nez, et maintenant, j'avais mal à deux endroits différents. J'ai posé ma main sur ma joue rouge alors que mes yeux me piquaient.

— Tu te fous de ma gueule ? a-t-il crié. C'est la deuxième fois cette semaine ! Tu peux pas être une enfant sage comme tout le monde ? Non, t'as décidé de me péter les couilles !

J'ai vu ma mère du coin de l'œil qui faisait semblant de ne pas entendre, occupée à laver la vaisselle. Inutile de compter sur elle dans ce genre de situation. J'ai voulu partir dans ma chambre à l'étage, mais mon père m'a violemment attrapé le poignet. Mon visage s'est crispé, il venait d'appuyer sur mes coupures.

— C'est la dernière fois, d'accord ? Je rigole pas, Madoka, m'a-t-il menacée.

Quand il m'a enfin lâchée, j'ai couru dans les escaliers, les larmes aux yeux, puis je me suis enfermée dans ma chambre. Je me suis laissée tomber sur mon lit, et j'ai pensé à Mikey et Draken pour me changer les esprits. Un léger sourire s'est glissé sur mon visage mouillé. Je me demandais si je pouvais être leur ami. J'ai serré le dorayaki contre moi sans même le manger, et j'ai fini par m'endormir sans dîner.





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Bim surprise republication
wtf ???

J'avais peut-être OUBLIÉ que la
réécriture de cette histoire traînait
dans mes brouillons depuis des mois
et des mois, mais j'ai décidé d'enfin
sauter le cap et publier le premier
chapitre

Dans les jours ou semaines à venir viendront une nouvelle préface et
une nouvelle cover mais là eh
vas-y j'ai la flemme^^

Bref, cette histoire n'est pas non
plus ma plus grande fierté mais j'ai
décidé d'utiliser un format très court
et simple pour écrire sans prise de
tête, mais j'espère que vous aimerez
quand même

J'ai conscience que Madoka est
vraiment une dark Sasuke
dépressive en puissance mais j'utilise
cette histoire pour extérioriser
certaines choses depuis des années
(je crois que j'avais 16 ans quand je
l'ai commencée), même si évidemment
la vie de Madoka n'a rien à voir avec la mienne

Voilà bonne lecture !

Bisous !!

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