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16. La force des mots


On pourrait croire que je n'ai pas de problèmes, que je ne suis pas quotidiennement confrontés à mes angoisses avec mon look très sélect.

J'ai tendance à porter des jeans skinny, des pantalons coupés droit avec des ourlets qui arrive au dessus des chevilles que j'associe le plus souvent avec des chemises près du corps, à col plongeant, parfois des hauts à col montants ou roulés.

Or tout cela n'est qu'une façade.

Les artistes ont toujours été des êtres torturés. Nous sommes animés par notre passion "l'art" qui s'impose à nous dès notre plus jeune âge. Certains expérimente leur don à l'adolescence, d'autres à l'âge de raison. Nous ne comptons pas non plus parmi les plus riches.

Nous pouvons par exemple passer des jours et des mois entier sur une œuvre qui connaîtra une célébrité très accrue à notre mort ou jamais.

Le succès est aussi aléatoire que le jeu des petits chevaux. L'échiquier sur lequel nous nous tenons, est semés d'embuscades. Sortie de notre bourgade nous découvrons cette effroyable réalité et n'avons qu'une envie inciser nos toiles. Nous voulons mettre un terme à notre vie de simple mortel.

C'est d'ailleurs ce que j'ai fait, un jour. J'ai repensé à tout ce que j'avais subi étant petit, des moments de joies et tristesses confondus, puis décidé de dégrader mon œuvre du jour au lendemain, mais toujours en y mettant une touche artistique. La beauté de celle-ci était d'autant plus vraie ! Saisissante.

Lors de ma première expo, au musée de l'Acionnade de Saint-Tropez, la semaine précédent mon retour, j'ai fait une rencontre qui m'a marqué à tout jamais. Là-bas, j'y ai fait la connaissance d'un jeune garçon timide, âgé d'à peine 17 ans.

Il était grand, mais se diminuait par peur de déranger.

Il m'a rappelé le petit garçon rêveur que j'étais dans mon enfance. Celui dont au fil des années le sourire perdait un peu plus de son éclat.

L'adolescent était passionné par ce que je faisais. Il m'a parlé de mes œuvres, puis par je ne sais qu'elle manière, nous en sommes venus à parler de ma fameuse œuvre incisée. J'avais choisi de l'exposer, après m'être moultes fois questionnée à son sujet.

J'ai ressenti de l'émotion dans sa voix lorsqu'il me parlais de la passion commune, aussi vaste que soit-elle, que nous partagions.

J'étais touché d'avoir retenu son attention. J'étais un artiste encore méconnu du grand publique qui étais parvenu à s'immiscer dans son cœur.

Il vouait une admiration presque aveuglante en moi. Il disait s'être reconnu à travers mes œuvres, puis me questionnai.

D'habitude, j'évitais les entretiens et la presse. Je n'aimais pas répondre aux questions car je n'avais jamais les réponses à ces dernières. Elles me paraissaient piégeuses. Comme ci toutes étaient en possession de leurres.

À l'instar des jours habituels, je m'étais volontiers prêté au jeu.

Je lui avais livré mes angoisses.

Notre discussion avais duré presque un quart d'heure. Ce qui a beaucoup dérangés certains des visiteurs. Ils étaient gênés qu'un gamin m'accapare autant. Mais cela m'importais peu. J'avais réussi à intéressé un jeune, alors ils pouvaient bien attendre.

C'était une sorte de consécration pour moi. Je voulais que petits et grands puissent argumenter sur mes œuvres, d'un simple regard.

Mon pari avait été relevé, après des mois et des mois de loyers impayés et menaces d'exclusions.

Quand je vivais à Paris, dans l'année de mes études universitaires, mes propriétaires me réclamaient sans cesse des sous. J'étais endetté à une vingtaine d'années. J'avais du mal à jongler entre ma vie d'étudiant et ma vie pro. Heureusement je pouvais compter sur ma mère. Elle était toujours présente pour moi et voulait à ma rescousse.

Elle cassait sa tirelire pour que je puisse donner forme à mes rêves.

C'était mon héroïne.

Me retrouver dans le bureau du copain de mon père me mets dans l'embarras. J'ai l'impression de revivre une scène enfantine.

Alex a la même posture que ma mère.

Il a les bras croisés et touche la fossette qui creuse son menton du bout de son index.

Il réfléchi sur une phrase accrocheuse pour amorcer le dialogue. Quant à moi, j'attends, avachi dans mon siège, face à son bureau.

Mes jambes sont grandes ouvertes et ma tête renversée sur le dossier du fauteuil que je ne cesse d'agiter de gauche à droite, rendant la tension palpable.

Mon pantalon de jogging baille à mon entrejambe. Au niveau de la taille il peut s'agir d'un sarouel, mais il se reserre arrivé au cuisse jusqu'en bas des pieds.

C'est irrespectueux, je le sais, mais je ne peux résister à l'envie de jouer les rebels un court instant. Il ne manque plus que de la pâte à mâcher pour compléter le look du petit caïd des récréations.

- Bon, et si tu répondais à une seule question ?

Je ne réponds rien, mais ne cache pas ma satisfaction. C'est pourquoi, je lui rends un sourire à peine voilé.

Il est important que je sois dans la retenu de mes sentiments, afin de ne pas être envahi par un trop plein d'émotions.

Alexander va droit au but.

- Pourquoi ?

En disant cela, il me scrute avec perplexité, intrigué par mes agissements ou bien le mystère qui englobe mon existence.

C'est l'une de ces banales questions que l'on s'est tous un jour posés au cours de notre vie. Elle est devenue si récurrente qu'à présent plus personne ne se croit capable de faire quoique ce soit et pense avoir des comptes à rendre à toute le monde. En plus, je ne sais pas quoi répondre à cela. Il y a tellement de choses merdiques dans ma vie. J'en suis d'ailleurs moi-même l'auteur.

Autant vous dire que la question de mon beau papa m'a légèrement irrité.

- J'ai déjà répondu à cette question. Je peste.

- Non. Tu as menti. me contredis ce dernier.

Il me dévisage, une expression sévère sur le visage. Il paraît déçu. Peut-être s'attendait-t-il à une discussion à cœur ouvert, avec le fils de son fiancé.

Je pari qu'il va le lui répéter !

Je m'en veux tout à coup de lui faire ressentir de la déception.

Alex a toujours été un modèle de réussite à mes yeux. Je ne peux pas le laisser penser cela de moi.

J'ai mes raisons de mentir.

C'est presque devenu une habitude par ici. Pour certains, c'est même un habit, dont je me revêtis tous les jours.

"Si la vie est son propre mensonge. Nous vivons et gfandissons à l'intérieur d'un mensonge à l'échelle humaine" .

Ça me gêne de parler de ma vie privée avec quelqu'un d'autres que Ali et Saddie.

- Je ne te laisserais pas sortir avant de savoir ce qu'il s'est passé pour que tu sois dans un tel état. Je pensais que tu avais tiré un trait sur tout cela. dit-il, incrédule. La salle de sport et tout ce qui en suit.

C'était vrai il y à un certains temps.

Je ne saurais même pas dire comment je suis revenu sur ma décision. Quand peindre ne me sert plus à rien, je me tourne vers la musculation.

Ce qu'il se passe c'est que je n'ai jamais pu exorciser le traumatisme que j'ai vécu à l'école.

Le harcèlement scolaire est quelque chose dont on ne se remet jamais, malgré que nous soyons entouré d'amis et de parents affectueux, toujours prêt à tout pour nous aider. C'est une sorte d'ombre, un soleil ombragé.

Même un chocolat chaud n'aurait pas suffit à me rendre le sourire, ni une longue discussion avec Saddie et Ali. (Je me suis de toute manière disputé avec elles).

Le cerveau reste détraqué à vie. Vous ne pouvez rien faire de plus que faire avec.

Je suis hanté par mes démons du passé. Mon esprit ne connaîtra probablement jamais le repos éternel. Pour cela, il aurais fallut une prise en charge rapide et efficace, un long suivi psychologique et médical (si blessures physque). Or à l'époque mes parents n'avaient pas l'argent pour m'offrir une guérison. Ils n'étaient pas non plus au courant de mon mal être, ni mes meilleurs amis.

Je déguisais ma peine et la masque toujours. Parfois, je me réconforte en me raccrochant au sourire lumineux de ma fille, d'autre fois je me sens immergé par elle.

La moindre contradiction peut tout redéclencher.

Il n'y a pas que cela, la nuit je rêve de mes harceleurs fait plus de cauchemars qu'avant. Mon cerveau ne veut pas oublier les images qui l'ont traumatisé, étant relié au cœur, il suit tout son parcours émotionnel et sensoriel.

Alexander ne baisse pas les bras. Il a une nouvelle question qu'il veut absolument me poser.

- Tu as peur que je raconte ton secret ?

"Peut-être bien ! Qui sait ?".

Je ne sais pas, alors je réponds du tac au tac :

- Il n'en sera plus un si je te le raconte.

- Ce n'est pas faux. concède Alex, mais tu te sentiras plus léger.

- Comment ?

S'il pouvait être plus précis, ce serait parfait !

- Comment ? répète-t-il, pris de court. eh bien, en acceptant de te confier à moi. Considère-moi comme une sorte de psy ou un grand frère si le mot médical te fais peur !

Sans hésitation, je choisi le "grand frère".

Alex reprend confiance.

- Tu aimes les jeux ? me demande-t-il ensuite.

Je réponds sur le même ton précédent, blasé.

- Ça dépend des quels ! Pourquoi ?

A son tour d'être mystérieux.

- Nous allons faire une simulation à l'aide de situation de la vie quotidienne que je vais te donner pour me permettre de connaître tes angoisses. Tous serons plus axés sur la gente masculine afin de voir si ton mal être ne serais pas lié à des problèmes de virilité. Si cela pouvait s'avérer être le cas, tu ne dois pas te sentir offensé. C'est typique chez nous.

Je suis prêt.

J'espère qu'elles ne seront pas trop dures.

Alex me pose une série de cinq questions. C'est le maximum qu'il lui faut pour déchiffrer quelqu'un. Il n'a même pas besoin d'un chronomètre. Cela ne servirait à rien.

On commence ensuite.

- Dirais-tu que la distance est quelque chose qui t'éffraies ou serais-tu prêt à déplacer des montagnes pour gravir les kilomètres qui te sépare d'un point A à B ou d'une personne que tu aimes ?

- Oui. Je ne pourrais pas vivre sans les gens que j'aime. Ils font partie de moi, de ma vie. Tout ce que j'ai partagé avec eux est précieux.

- Te sens-tu en harmonie avec ton corps ? Ou as-tu l'impression de lui courrir sans cesse après ?

- Non. dis-je.

- Il faudrais que tu argumentes un peu plus.

- Pour quoi faire ? ! La réponse est non ! Je m'énerve.

Alex n'insiste pas et passe à la question suivante.

- Jusqu'où irais-tu pour défendre les tiens ?

- Très loin.

- Bien, avant dernière question. Comment réagis-tu lorsque tu te sens menacé. Si quelqu'un te colle son poing dans la figure sans raison ou par simple plaisir de te faire du mal, que fais-tu ?

Enfant je me laissais souvent faire. Je suis plusieurs fois revenu le visage couvert de balafres, au retour de l'école. A chaque fois, j'avais une bonne excuse pour louper mes parents. Je voulais éviter qu'ils ne me grondent ou s'inquiètent. J'étais assez grand pour gérer cela. Je n'avais pas besoin qu'un adulte sans mêle. Si cela avait l'effet inverse que escompté je pouvais en payer les conséquences

Le savez-vous : les enfants sont impitoyables entre eux !

Je me suis déjà battu à la récréation et même en classe. J'ai failli être renvoyé de classe pour avoir cassé le nez d'un de mes camarades qui me harcelait durant le cours. Je subissais des violences physiques et morales. Puis au lycée est arrivé le cyber harcèlement. Le plus meurtrier de tous !

J'avais 17 ans quand j'ai décroché une droite à "Thomas Sanz". Il m'avais envoyé des menaces de mort, me disais d'aller me suicider par textos et avait tagué plus d'une fois mon casier avec ses potes.

"Suicide-toi", "pédale", suce des bites sale PD étaient écrits dessus.

Toutes sortes d'insultes se retrouvaient sur la porte rouge de mon casier.

J'étais comme la gentille et discrète Carrie Underwood que ses camarades prenait un plaisir mesquin à tourner en dérision et qui avait fini par les tuer tous un part un, à force d'être persécuter tous les jours.

Leurs méchanceté avaient réveillé l'esprit maléfique qui someillait en elle depuis plusieurs années.

Même sa mère avait été tué de ses mains.

Ali et Saddie ne remarquaient rien parce que j'étais toujours pris à part, à la fin de la journée ou un peu avant la pose déjeuner.

Elles avaient un régime externe, à l'instar de moi.

La C.A.F. et les allocations familiale que touchait la mère de Saddie lui permettait de payer le self pour sa fille, mais celle-ci était trop feignante pour l'emmener. Alors mon amie se faisait des sandwichs ou mangeait des restes. Parfois même, elle ne mangeait rien. La mère de Ali, elle, avait une vie aisé, quant à mes parents, ils se partageaient des parts de l'argent de leur mariage.

Pour économiser ils avaient eu recours à une bourse, ce qui me permettais de rester au self.

J'habitais plus loin que les autres de l'école. Tous les matins, je prenais le bus pour m'y rendre.

Je partais avec la boule en ventre.

Une fois dedans, je me faisais aussi harceler.

Ce n'était pas qu'au lycée.

Le chauffeur du bus faisais semblant de rien voir, pour ne pas avoir de problèmes. Je le sais parce qu'une fois il m'a demandé si j'allais bien, après avoir vu un gars me tirer mon slip.

Ce jour là, je suis parti précitemment, sans m'arrêter.

- Je cumule, puis explose et si tu veux mon avis, ce n'est pas beau à voir. En première j'ai envoyé un gars aux urgences par excès de colère. J'ai cru que j'allais le tuer. J'ai même fait un rêve où je me pointais avec une arme à l'école pour descendre tout ceux qui m'ont fait du mal. Sauf que nous ne sommes pas aux États-Unis. Il est donc impossible d'en trouver sur le marché, destiné à un usage personnel.

Alex hoche la tête.

- Si je résume, tu as été harcelé dans ta jeunesse. Tu es timide et très attaché à ton entourage. Je crois que tu es quelqu'un de fidèle et naturellement joyeux. Le profil parfait pour un harceleur !

Enfin, l'ultime question qui à 5000 euros !

Je suis parcourus de léger frissons.

J'ai hâte qu'on en finisse.

- Si tu devais te situer émotionnellement, lequel de ses chiffres vas-tu choisir ? Ils vont de 0 à 10.

- 5.

- Pourquoi ?

- Regardes-moi, je suis un livre ouvert ! lancé-je, sarcastique

Je ris jaune.

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