C'est le jour J, tant attendu de tous, la semaine de la mode est arrivée à St Tropez en emmenant avec elle, tout son attelage. Des personnalités exuberantes se dévoilent au public. Elles escortées de leurs gardes du corps, si elles sont à pied et se rendent en limousine, lorsqu'elles doivent se déplacer d'un point A à un point B.

  Les festivités ne sont pas prêtes de se terminer, dans la cité balnéaire. Ce n'est pas tous les jours qu'un tel évènement a lieu ici. St Tropez à toujours accueilli la jet set, mais là il s'agit d'un public plus haut de gamme.

Le milieu de la mode compte un miliers de fashonnistas et professionnels dans leur domaine.

  Tous les ans des millions d'euros sont dépensés par les maisons de hautes coutures pour facturer l'événement. C'est une affaire florissante et regardée partout à travers le monde.

  Des mannequins de divers horizons se présentent et sont présentés parmi chaque catégories. La mode exige un certains savoir-faire et une attitude exaspérante pour les noms adhérents ou novices.

  Les divas sont appréciés au quidam.

  De plus, dans le commun des mortels l'argent attire les gens. Plus ils en dépensent plus ils sont contents. C'est monnaie courante. Tout le monde y gagne à ce petit jeu.

  Je n'y connais rien en séduction, mais je sais que ma petite-amie est très douée.

  Elle a déjà signé des autographes tôt ce matin.

  Je ne l'ai pas entendu se réveiller.

  C'est incroyable le nombre de gens qui se sont déplacés rien que pour voir cela. Ils ont envahis les rues, les plages, ainsi que les cafés et restaurants branchés. Nous avons affaire ici à la cinquième vague. Et cette vague de chaleur ne fait que commencer. Elle a emporté le cœur de la cité. La foule est en délire, les gens sont électrisés et sortent de chez eux à la moindres agitations. C'est du jamais vu !

  Cette édition était très attendu du public. Ils veulent une semaine grandiose, des paillettes, du luxe dans tous les coins.

  J'ai du mal à tenir à distance les badauds de chez moi. Saddie est venue si réfugier. Sa maison a été prise d'assaut hier soir, à un jour du défilé. A son réveille elle a constaté qu'ils étaient plus nombreux qu'elle ne le pensait.

  Ils sont similaires à des mouches en plein été, derrière les carreaux et portes vitrées.

  J'espère pour ses idiots que Elsa dort toujours.

  Saddie quant à elle, est en train de se changer dans ma salle de bain. Elle enfile une robe de couturier, selon les instructions de sa styliste personnelle. Elle doit avoir un teint parfait. Aucun fashion faux pas ne lui sera permis. Ses patrons ne laissent rien passé. Ils sont intransigeants, comme le veut leur métier.

  Tandis qu'elle enfile ses escarpins à mule, elle reçoit un appel de Jean-Paul Gautier en personne. Le célèbre styliste a besoin de lui transmettre des instructions de dernières minutes.

  Saddie s'isole ensuite dans le séjour où les stores ont été baissés et quitte la salle de bain. Quant à moi, je mets le masque vénitien qu'elle m'a acheté.

  Celui-ci s'arrête au dessus du nez. Il et bleu foncé avec des strass sur le dessus.

  Je me suis moi aussi bien habillé pour l'événement. J'ai pour rôle, le garde du corps rapproché de Saddie. Je dois l'escorte jusqu'à son rendez-vous en évitant de croiser la route de fans hystériques ou paparazzis. J'espère qu'il n'y aura pas trop de bouchons dans la ville.

  Mon costume et pantalon enfilé, je me glisse en catimini dans la chambre de Elsa afin de m'assurer qu'elle y dorme à poing fermé. Par chance, c'est toujours le cas.

  Rassuré, je peux m'en aller.

   Saddie vient vers moi, élégamment vêtue.

  Je pousse une exclamation de surprise, subjugué par sa tenue. Une fois de plus, je suis épaté. A côté d'elle j'ai l'air d'un homme banal.

- Tu es superbes. la complimentais-je.

  Elle lève les yeux au ciel et m'aggripe le bras. Elle place ensuite le siens sous le miens et m'entraîne vers la sortie lorsque je lui désigne une issue de secours, que j'ai moi-même inventé. Elle descent au garage, puis nous mène à un sentier peu emprunté par les marcheurs.

  Saddie me remercie.

   Je suis encore une fois, l'homme de la situation. Ça me plais de jouer les justiciers au service de sa dame. Elle mérite d'être protéger. Même si je sais qu'elle n'est pas un pauvre petit animal blessé. Je l'aime, pour cela et uniquement, je ne cesserais jamais de la sauver. C'est ce que font les petits-amis, du moins c'est ainsi qu'ils devraient se conduire : en homme galant, prêt à tout pour la femme de sa vie.

  Nous sortons discrètement de chez moi, bras dessus bras dessous en nous cachant derrière ma voiture. Les curieux ne nous ont pas vu, trop occupés à prendre des photos.

  Une fois que nous les avons semés, nous courons à en perdre haleine jusqu'au port pittoresque.

  Nous nous dissimulons à travers la foule de badauds et grimpons dans une limousine. Elle nous attendait depuis tout ce temps. Le chauffeur nous hissent dedans, à travers les cris des fans hystériques puis monté à son tour dans le véhicule.

  Les vitres sont teintées par chance.

  Gary, comme c'est ainsi qu'il s'appelle, remonte la vitre qui sépare l'avant du véhicule de l'arrière afin de nous créer un peu d'intimité.

  Mission accomplie !

  Saddie me tend une coupe de champagne du petit présentoir entre nos deux sièges.

  Nous prenons chacun un verre et trinquons.

- À la fashion week !!