10. Une réalité biaisée
Quand nous sommes petits, nos parents sont impatients de nous voir grandir, puis une fois devenus grands ils veulent que nous redevenons petits car le temps ai passé trop vide et le syndrome du nid vite s'est installé, au départ de la maison.
Ils ont tout à coup l'impression de vivre au côté d'un être qui leur ai étranger.
Aussi, ils ne comprennent pas la plupart de nos choix, comment sommes-nous devenus aussi déviants, alors que notre vie était tracée et que notre visage d'ange d'enfant leur murmurait un bel avenir.
Ils se demandent ce qu'il nous ai venu à l'esprit en grandissant. Pourquoi agissons nous ainsi en présence d'autrui, tandis qu'avec eux nous sommes gentils.
Ce qu'ils ignorent c'est qu'un vent de rébellion à soufflé depuis longtemps et ce n'est que maintenant qu'il découvre la tornade qu'il ont mis au monde. C'est juste qu'ils refusent de le voir. La vérité est que leur enfant est foireux de l'intérieur, tout comme eux le sont et l'ont été à son âge.
Je me suis posé une multitude de questions, adolescent. Je n'avais pas les réponses que je désirais et aucun de mes parents ne pouvaient m'en donner. En tout cas pas les bonnes. J'étais perdue dans des eaux troubles. Je me posais des questions existentielle sur l'universalité de la vie.
Ma mère aurait voulu une fille, mais elle m'avais eu moi à la place. Un garçon. Et malheureusement pour elle, il n'existait aucun bouquin pour nous comprendre, pareille pour la gente féminine.
S'il y avait eu une notice d'utilisation ou mode d'emploi afin de régler les problèmes de nos enfants, je parie que tous les parents se seraient précipités pour l'acheter et le lire ensuite.
Cependant eux aussi n'étaient pas simple à déchiffrer. Ils fallaient vivre dans leur monde pour comprendre ce qu'ils enduraient au quotidien et à quel point ils étaient laissés pour compte.
Quand Elsa est née, j'ai compris que ma réalité était un rêve, un luxe que je devais aller chercher par mes propres moyens.
J'ai refusé un moment de l'aide, pensant que je serais capable de faire face à cela, mais c'était horrible. Je n'arrivais pas à combiné parent et étudiant en même temps. C'était impossible à l'université. Je devais déjà m'occuper de moi, en plus de prendre en charge un nouveau né.
Savanah avait fuit ses responsabilités. J'étais père avant l'heure et trop jeune pour assumer seul notre erreur de jeunesse. Rien que pour cela je lui en voulait. Si nous ne nous étions pas rencontrés, je mènerais une autre vie. Je serais allé loin dans mes études.
Un jour j'ai tenté d'emmener Elsa avec moi en cours. Je la promenais avec l'attache bébé autour du corps.
Elle ne faisait pas encore très bien ses nuits et pleurait partout où nous allions et plus encore en mon absence. Je ne dormais plus, mangeais sur le pouce, la nourrissait à base de potage et laitage acheté dans la supérette du campus, car oui, nous en avions une à disposition.
Je remplissais mon caddie de course puis vidais le tout dans mon coffre de voiture le soir, après les cours. Pendant ce temps Elsa dormait dans le taudis qui me servais de maison, depuis le départ de sa mère.
Le jour où j'ai voulu la prendre avec moi dans l'amphi, je me suis fait dévisagé dans les couloirs qui menaient à ce dernier. Des gens nous prenaient en photo en riant un peu, d'autres avaient pitié de moi.
Ce qu'ils pensaient me faisais rien.
Enfin, quand je suis arrivé dans la salle où le cours allait commencé, le prof m'a stoppé avant que je ne dépose mes affaires.
Nous étions pourtant une centaine d'élèves, mais avec Elsa qui n'arrêtait pas de pleurer, nous ne sommes pas passer inaperçus.
Pff, à quoi m'attendais-je en l'amenant ici ?!
- Jeune homme, je vais vous demander de sortir. La présence d'un nouveau né est inadmissible au sein de l'établissement. Sortez avant que je ne prévienne la direction !
Je n'ai pas insisté et remballé mes affaires. J'ai repris mon bébé, puis suis tout simplement partit.
Un gars qui était assis à trois rangées de moi est sorti à son tour après avoir assisté à la scène. Avant de s'en aller, il s'est tourné vers ses camarades, ainsi que vers notre enseignant et à rappelé au prof, les galères que certains devaient traverser et à quel point il s'était montré inhumain avec moi.
Il n'a pas mâché ses mots, paraît-il.
Son discours lui aura valu une exclusion temporaire, mais ledit garçon s'en fichait éperdument. À l'instar des autres ils ne s'étaient pas conduit en lâche. Il savait ce que c'était d'être rejeté et avait lui-même accepté d'être différent.
Il est ensuite parti à ma recherche. Il a couru un peu partout, avant de finalement me retrouver à la cafétéria.
J'étais assis à une table avec Elsa dans mes bras lorsqu'il fit irruption sur les lieux.
- Hé toi !
Je me suis retourné pour lui faire volte-face.
- Oui ? Qu'est-ce que tu me veux ? ai-je marmonné agacé.
Je voulais seulement déjeuner en paix ! Étais-ce trop demandé ?
L'inconnu s'est approché et a pris une chaise qui se trouvait à la table voisine pour s'asseoir en face de moi.
Nous faisions la même taille.
- Je t'ai vu quitter la salle avec ton bébé. Tu es nouveau.
- Comme tout le monde ici. répondis-je.
Il sourit.
- Je déteste ce vieux fossile, il n'a jamais eu de gosse ! Être père ce n'est pas facile, surtout quand on a 19 ans. Je crois qu'il a manqué de tact. Peu importe, je suis renvoyé et toi aussi.
- Nous voilà dans le même bateau, alors !
En disant cela, j'ai ri.
Le type a esquissé un sourire, amusé lui aussi.
- Je m'appelle Lukas, et toi ?
- Kerrian.
- Ravi de faire ta connaissance. J'imagine que c'est ta fille. Comment s'appelle-t-elle ?
Tout à coup, je suis de nouveau nostalgique.
- Elle s'appelle "Elsa".
Lukas aime son prénom et ne se prive pas de me le faire savoir. On dirait qu'il l'a déjà adopté. Il l'a regarde avec émerveillement comme moi, quand elle est venue au monde.
Tout ceux qui la regarde en tombe amoureux. C'est une charmeuse d'hommes avec ses grands yeux bleus et ses fossettes.
Cela faisait quelques jours qu'elle ouvrait les yeux. 8 mois et 4 jours après sa conception.
Elle a ouvert les yeux en pleine été, dans le deuxième mois de ce dernier. J'étais le plus heureux des hommes quand elle les a posé sur moi et longuement observé.
J'ai souri à cet instant car je ne voulais pas qu'elle me vois triste, pour la première fois de sa vie.
- La nourriture est infâme ici, ça te dirais d'aller manger un bout ailleurs. Je connais un endroit calme où ta fille se plaira.
- Où ça, demandais-je ?
- Mon appart. J'habite à deux minutes de la cité universitaire. Il n'y a que des vieux dans mon immeuble alors pour ce qu'il y est de la tranquillité, je sais de quoi je parle. Ce sera toujours mieux que de vivre dans un taudis. En plus, je sais cuisiner !
J'acceptais volontiers et le suivis à l'extérieur de la cafet.
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