Chapitre 4 : The smell after rain.
Mai 2022 : Par contre, l'enthousiasme que vous partagez dans vos commentaires, sur le retour de Sauvages, c'est vraiment adorable. Mon p'tit coeur fond pour vous 🌸❤ love Ali.
Newt s'est levé tard ce matin là. Il était descendu en se frottant les yeux encore dans son short de pyjama sans se soucier de qui il pouvait croiser dans son trajet jusqu'à la cuisine. Sa mère était assise à la grande table de la cuisine, une tasse de café posée devant elle, elle regardait par la fenêtre avec le même air triste qu'elle abordait depuis trois ans maintenant. Elle avait perdu le petit frère ou la petite sœur de Newt dans une fausse couche et s'en voulait depuis. Elle avait perdu l'enfant qui grandissait en elle, elle se sentait responsable de sa mort, avant même que cet être soit né. Depuis, elle se levait le matin avec toujours la même boule au ventre, cette expression triste peinte sur son visage.
Son fils grimaça en voyant sa mère pensive et s'approcha d'elle. Elle se disait que Newt était son miracle, finalement, même si elle aurait voulu lui offrir la chance d'avoir un frère ou une sœur. Mais désormais, elle en était incapable. Elle ne pouvait plus regarder son mari en face sans ressentir une déception immense, elle avait l'impression que Tate lui en voulait, elle avait l'impression qu'il la détestait pour avoir tuer son enfant dans son ventre au lieu de l'aimer et de lui donner l'envie de grandir en elle. Son mari la méprisait, elle le savait et elle en souffrait plus que n'importe qui. Son fils entoura ses épaules d'un geste protecteur et déposa son menton sur la tête de sa mère, elle ferma les yeux, inspirant le parfum de son fils. Elle aurait voulu pleurer, là dans se bras, mais elle se mordit la joue à l'intérieur pour ne pas céder à la tentation et ne pas embarrasser son fils avec ses états d'âme. Pourtant, Cathelyn Spencer savait que son fils l'écouterait, qu'il la réconforterait et qui la prendrait dans ses bras jusqu'à ce que ses larmes aient toutes dévalé ses joues. Elle le savait que son fils l'aiderait à relever la tête. Il était comme ça, attentif et généreux, il ne perdait jamais une occasion pour prouver son amour à la femme qui l'avait mis au monde. Cathelyn et Tate faisaient chambre à part depuis la fausse couche qui avait réduit leur progéniture à zéro. Tate ne parvenait plus à aimer sa femme, la jugeant responsable de leur malheur. N'est-ce pas une pensée d'homme que de réduire la femme à un ventre ? Depuis Cathelyn, dans le dos de son mari s'était inscrite à une association pour lever des fonds pour les jeunes mères dans le besoin.
Newt s'assit en face de sa mère, après que celle-ci lui ai adressé un sourire. Il se servit une tasse de café, qu'il fit réchauffer au micro-ondes, ne quittant pas sa mère des yeux pendant que les secondes s'écoulaient sur le cadran. Newt n'était pas un garçon malheureux, pas le moins du monde même si voir ses parents se déchirer comme cela lui pesait sur le cœur. Il était temps de tourner la page, trois ans s'étaient déroulés sous leurs yeux sans qu'ils prennent le temps de vivre pleinement. Son père s'abrutissait dans le travail, développant des filiales de son entreprise aux quatre coins du monde, enchaînant voyages d'affaire sur séminaires, à grand coup de Jet-lag. Ils paraissaient comme deux étrangers, montrant une façade belle, riche et heureuse devant les photographes, pour les réunions, les galas et autres mais derrière, de l'autre côté du miroir, derrière le reflet effrité d'un amour réduit au néant, il ne restait que deux âmes en peine qui n'arrivaient même plus à se regarder en face.
Burton entra dans la cuisine des Spencer en remettant sa boutonnière de manche droite d'un geste élégant. Newt releva un regard inquiet vers l'homme de main de son père, son visage avait pris des coups, et pas des moindres, il avait un coquard derrière ses lunettes, diverses marques rouges. Cathelyn se leva vers lui, lui caressant son visage blessé du bout des doigts. Elle lui dit qu'il fallait soigner ça et appela Hélène, la gouvernante pour qu'elle s'occupe de Burton, celui-ci baissa sa garde habituelle et lança un regard à Newt.
- Que s'est-il passé ?! Demanda le jeune blond en se levant, posant sa tasse dans le fond de l'évier. Il se tourna vers le colosse et le fixa durement. Newt avait cette prestance, cette attitude vis-à-vis de gens, que ça soit les employés de son père ou non, qui faisait qu'on le respectait, que son regard suffisait à se faire obéir. Sa grande taille l'avantageait dans ce domaine.
- Monsieur votre père est allé régler ses comptes avec le garçon du supermarché ! Répondit Burton sans faire patienter le fils de son patron. Il savait, lui, Burton que Newt avait un grand respect de sa personne, mais il savait aussi que si le fils Spencer demandait à son père de virer Burton, celui-ci giclait, d'un claquement de doigts, car il était le fils prodige, l'idyllique progéniture de Tate Spencer. Le blond lui lança un regard interrogatif puis fronça les sourcils.
Burton haussa les épaules confus, en retour aux yeux surpris du jeune homme. Newt a dégluti. Il ferma les yeux en pensant à l'état de Thomas, à l'heure actuelle. Newt fronça les sourcils, il n'en pouvait plus de cette violence, des agissements de son père, il n'était pas en sucre non plus, il pouvait se défendre tout seul, mais là. Qu'il fasse du mal à Thomas lui mettait un gros poids sur le cœur. L'espace d'un instant, il s'est senti vidé de toute énergie, mourant d'envie de se recoucher et de bouder toute la journée. Son père s'en fichait totalement de ça, il vivait dans ce pouvoir-là, cette main de fer qu'il exerçait sur les autres.
- Burton, donnez-moi l'adresse de Thomas !
La mère de Newt se tourna vers son fils surprise, ne comprenant pas pourquoi ce dernier s'inquiétait tant du sort de son agresseur. Burton s'exécuta, répondant à la minute à la demande du fils de son patron.
Newt le remercia et le laissa disposer pour qu'Hélène le soigne. Il remonta dans sa chambre, se lava, s'habilla et se coiffa rapidement, il redescendu en dévalant les escaliers à une vitesse fulgurante. Il ouvrit sans ménagement la porte du bureau de son père qui était en grand discussion avec des investisseurs potentiels. Il les surprit tous mais s'en contrefoutait, il s'adressa avec rage à son père.
- Pourquoi tu es allé voir Thomas ?!
Son père ne se démonta pas une seule seconde, il se levait même, s'excusant auprès de ses collègues et entraîna son fils au dehors.
- Qu'est ce qui te prend Newt !? s'offusqua Tate. Newt détailla le visage de son père, sa lèvre coupée et le bleu qui lui ornait la tempe.
- Je t'avais dit de le laisser tranquille ! Le cœur de Newt se serra. Il s'en voudrait à vie s'il était arrivé quelque chose de grave à Thomas par sa faute.
- Ce petit con méritait une correction ! Répondit son père en touchant sa lèvre blessée. Newt ne pouvait réprimer la sensation de culpabilité qui s'imposait en lui. Les yeux du brun se dessinaient devant lui... Il sentit sa boule dans le ventre grossir.
- Il ne t'a pas raté non plus... Lâcha Newt avant de tourner les talons.
- Ne t'approches pas de ce gamin ! Lui cria son père alors que Newt claquait la porte.
Tate s'excusa auprès de ses collègues encore une fois et se mit sur son fauteuil, reprenant le cours de son exposé. Ces investisseurs étaient plus alarmants et importants que les caprices stupides de son fils pour un garçon violent, futé, ça Tate ne pouvait pas s'en cacher, mais un garçon sans avenir, traîné dans la boue de la misère, travaillant dans un garage automobile minable.
Newt dévala les grandes marches qui menaient à la terrasse et se laissa glisser dans l'eau tiède de la piscine, il ferma les yeux sous l'eau après quelques longueurs de brasse. Il s'accrocha les jambes, les repliant contre lui et vida l'air de ses poumons. A un certain stade, lorsqu'il eut presque fait sortir tout l'air qui le faisait flotter, son corps se balança doucement, attiré vers le fond, comme une pierre qui tombe dans l'eau, doucement, une fois que son corps entra en contact avec le sol de la piscine, il ouvrit les yeux et remontait, inspirant un grand coup avant de nager jusqu'au bord, tête hors de l'eau, il se mit à faire des allés et retours.
Il détailla Burton, planté au bord de la piscine, droit comme un I dans son costume gris. Il releva ses lunettes d'un coup de doigt sur son nez et pencha la tête un peu pour s'adresser à Newt. Le blond s'appuya contre le bord, intimant à l'homme de main de son père de dire ce qu'il avait à lui dire.
Burton s'agenouilla.
- Le nom complet de votre protégé est Thomas Rosenwood, son père travaille dans un garage automobile au sud de la ville, juste à la sortie, près de la forêt. Thomas travaille avec lui.
- Mais l'adresse que vous m'avez donné tout à l'heure...? Demanda Newt en chuchotant, voyant bien que Burton le mettait dans la confidence.
Burton esquissa un sourire.
- J'ai obéis à votre père, qui avait anticipé votre demande, Monsieur, mais devant votre mère, il me valait d'être impeccable. Mais je m'en voulais de vous mentir.
Newt attrapa le bras de Burton alors que celui-ci se relevait.
- Pourquoi vous m'aidez ? Lui demanda-t-il en le fixant dans les yeux avec froideur.
Burton sourit.
- Parce que ce gamin ne méritait pas la raclée que lui a foutu votre père, Monsieur.
Newt lâcha Burton, hochant la tête et sortit de la piscine, s'asseyant sur le rebord.
- Votre père n'a que faire des gens de leurs conditions mais face à Cale Rosenwood, il aurait tout de suite déchanté...
Newt se tournait vers Burton qui s'éloignait comme si cette conversation n'avait jamais eu lieu, le regardant en ce disant que pour un chien, il était plutôt intelligent. C'était son boulot, d'obéir à Tate Spencer, et aucun boulot ne mérite d'être dévalué. Burton faisait ça pour gagner son pain, pour permettre à ses enfants de grandir et de s'épanouir dans un monde normal, sans qu'ils ne souffrent de la faim ou de la misère.
Newt se rhabilla, coiffant ses cheveux mouillés et il enfilait une chemise lâche blanche en lin par dessus son tee-shirt, le temps se couvrait. Il devait en avoir le cœur net, il savait désormais qu'il devait revoir Thomas, son cœur lui imposait cette action comme si elle était la seule chose avec du sens plausible dans sa journée. Il attrapa les clés de sa voiture sur sa commode et sortit de chez lui, glissant son porte-feuille dans sa poche arrière de short, il mit ses lunettes de soleil, se recoiffant un instant dans la glace du rétroviseur. Il devait aller voir Thomas, il sentait cette envie coulée dans ses veines, il mourait d'envie de le revoir plutôt, il le savait, cette décharge électrique qu'il avait ressenti quand il avait posé la main sur lui ne faisait pas de doute. Il devait y avoir quelque chose entre ce garçon brun et lui. Il se mordit la lèvre inférieure en démarrant, il se laissa tomber contre son dossier de siège, la tête en arrière un instant. Il tremblait de peur, d'excitation aussi, comme le stress d'un premier rencard, comme l'adrénaline d'une rencontre qui se voulait explosive. Thomas était tout ce que Newt pensait qu'il serrait, au travers sa voix, il se l'était identifié de la sorte, approximativement, mais ne s'en voyait pas déçu du résultat qui s'étendait devant lui. Thomas était exactement comme il l'imaginait, la voix dans la tête de Newt ne lui faisait pas justice.
- Newt, tu peux me déposer en ville ?! Lança Cathelyn en dévalant les escaliers, surprenant Newt dans sa transe, elle ouvrit la porte d'un geste élégant et monta sur le siège passager. Il lui souriait derrière ses lunettes noires même si elle venait de lui arracher ses pensées construites autour d'un seul être, Thomas.
Le jeune homme embraya et dévala l'allée, le portail automatique se referma derrière sa décapotable rouge. La voix de Thomas n'était pas intervenue depuis cette nuit, depuis qu'elle lui avait demandé inlassablement si Newt avait peur de lui.
- Ou allais-tu ? Demanda Cathelyn en se tournant vers son fils un instant, jetant un regard rapide au compteur qui dépassait les 100 km/h sur une petite route. Elle s'accrocha à la poignée de la porte et pria son fils de ralentir. Le jeune blond, les cheveux au vent, soupira et répondait à sa mère qu'il avait une course à faire au sud de la ville.
- Tu ne vas pas voir ce garçon que ton père a embêté ?
Newt tiqua, sa mère n'était pas dupe, elle savait où se trouvait la première adresse indiquée par Burton, mais non, il n'y allait pas, enfin si, en réalité mais il ne voulait pas que sa mère le sache.
- Non... J'enverrais une lettre d'excuses. Conclut-il pour la rassurer.
Il la regardait du coin de l'œil, elle souriait doucement puis lui demanda de la déposer chez son amie Mariette. Il décida de faire demi-tour finalement, il ne pouvait pas aller voir Thomas, c'était encore trop tôt, il avait trop peur que le garçon l'envoie chier. Il fila jusqu'à la bibliothèque où il y étudia jusqu'à 19 heures ce soir-là.
***
Newt vira à droite, prenant un peu la berne pour éviter le camion qui lui faisait face. Il maudissait Thomas de ne pas l'avoir prévenu cette fois-là mais la voix s'était murée dans un silence. Pourtant il l'avait entendu trois jours, dans son rêve, elle semblait tellement proche et à la fois si inaccessible. Elle lui manquait la voix de Thomas, cette douce mélodie qui le rendait dépendant de l'idée de revoir Thomas Rosenwood un jour.
Il s'était décidé, désormais, trois jours plus trad, le temps d'élaborer une technique d'approche plus convenable que Jules Verne. Il se gara sur le parvis du garage automobile, c'était un vieux hangar peint en bleu métallique, avec des grandes portes de chaque côté, toute gueule ouverte. Il aperçu la rivière de l'autre côté du hangar. deux voitures étaient en suspension, une autre garée sur le côté. Il entendait des bruits de ferraille, comme lorsqu'on tape sur une carrosserie sur un fond musical grésillant sortant tout droit d'un vieux poste de radio. Newt s'avança, passant une main derrière sa nuque, gêné de débarquer ici.
- Il y a quelqu'un ?
Il entendit un gros bruit venant du fond, suivi d'un juron. Une planche à roulettes glissait sur le sol et un homme carré comme un camion l'accueilli avec le sourire. Il avait une grosse barbe noire et une chemise à carreaux sale, tachée de cambouis. Il s'essuya les mains sur un torchon qu'il attrapa sur une des nombreuses étagères. Newt le détaillait de haut en bas et se rappela ce que lui avait dit l'homme de main de son père sur Cale Rosenwood.
Le mécanicien abordait un sourire franc ce qui rassura Newt sur son intention.
- Excusez-moi de vous déranger en plein travail mais je souhaiterais voir votre fils...
- Thomas ? demanda le garagiste en prenant un outil dans sa boite ouverte sur le côté. THOMAS !! C'est pour toi ! Cria le bonhomme en se tournant.
Il partit vers son bureau, prenant une veste et ses papiers. Il informa son fils qu'il partait ramener une voiture chez un de ses clients, le laissant fermer le garage à son départ. Il salua Newt d'un signe de tête et l'invita à avancer vers le fond du garage où Thomas se relevait en grognant. Newt le contempla un instant de dos, alors qu'il relevait son tee-shirt pour le lisser un peu.
Thomas se tourna et posa ses yeux sur Newt, le détaillant de haut en bas. Il abordait certaines blessures, sa lèvre était entaillée, son arcade aussi, et il avait un bleu sur la joue. Newt s'avança vers lui tendant sa main pour caresser le visage blessé de Thomas. Le brun le regardait avec haine, et tapa dans le bras de Newt pour ne pas qu'il le touche. Ce dernier revenait à lui et s'excusa.
- Je suis venu m'excuser... Commença Newt.
Il regarda Thomas se détourner.
- Dégages ! Lui lança le brun en se rallongeant sur sa planche à roulettes.
- Thomas, je...
- Ecoute ! Lui dit Thomas en se relevant, s'approchant assez proche de lui. J'en ai rien à foutre de tes excuses de petit gosse de riche.
Le cœur de Newt se serra, il aurait voulu que Thomas lui laisse une chance. Thomas se détourna encore une fois, près à se remettre au travail sans soucier de Newt. Newt l'attrapa par le poignet, plantant ses yeux dans un Thomas surpris, se dégageant rapidement du contact physique de Newt. Il détailla le blond un instant. Pour la première fois depuis leur rencontre, Newt ne voyait pas de haine, ni de mépris dans le regard de Thomas. Il y voyait de la curiosité.
Newt s'approcha, il avait envie de le toucher, de lui caresser la peau, de lui murmurer de ses choses au creux de l'oreille.
- Thomas, je suis venu parce que le comportement de mon père à ton égard n'est même pas excusable... Je voulais...
- Va-t-en maintenant ! Lui lâcha Thomas avec rage. Newt frissonna.
- Je voulais te revoir...
Thomas fit volte-face vers le blond qu'il essayait de fuir, évitant ses regards, ne voulant pas lui répondre, ni même lui parler, à ce gosse de riche. Mais pourtant, pour l'une des premières fois de sa vie, il n'a pas voulu lui faire du mal. Mais là, que ce blond lui dise qu'il voulait le revoir, il trouvait ça incompréhensible. Lui, le mec le plus détestable du monde, celui qui n'aimait personne.
- Tu n'auras pas du venir... Le prévient Thomas. Newt tendit ses doigts vers le visage du brun qui hantait ses pensées depuis leur rencontre. Il caressa du bout du doigt la pommette meurtrie de ce garçon, les coups de son père. Thomas tressaillit à son toucher et s'écarta d'un coup.
- Va-t-en ! Lui redit Thomas en criant presque dessus, la colère venait enfler ses veines, voyant que le garçon blond récidivait. Newt fit un pas en arrière, ne voulant pas faire une deuxième fois faire les frais de sa colère.
Il recula, un profond sentiment de culpabilité s'empara de lui.
- Et ne reviens jamais ! Lui cracha le brun avant d'ouvrir le capot de la voiture qu'il réparait tournant le dos au blond qui disparaissait.
Newt frissonna. La voix de Thomas résonnait encore dans sa tête, il démarra sa voiture et fit marche arrière. Il aurait voulu que le brun soit plus enclin à la discussion ou qu'il lui laisse au moins l'opportunité de s'excuser. Il fixa ses doigts au stop, ceux qui avait parcouru la peau de Thomas et ferma les yeux. Il aurait tout donné pour que son épiderme accepte ses doigts mais Thomas ne semblait pas aimer quelque contact physique soit-il. Il avait éloigné sa peau de toutes les intentions de caresses de Newt. Pourquoi était-il si fuyant, si haineux envers l'espèce humaine ?
Il démarra et rentra chez lui pour s'enfermer dans sa chambre, fermant les yeux pour se remémorer le visage de ce garçon. Il s'est demandé si ça avait été un coup de foudre, car il désirait plus que tout l'avoir lui, là, couché à ses côtés sur son lit. Même si la voix de Thomas lui donnait des frissons, des sensations intenses et que son regard faisait chavirer son cœur, était-il possible de tomber amoureux au son d'une simple voix.
" Ne pars pas..." Souffla la voix de Thomas dans sa tête alors que Newt allait sombrer dans le sommeil. Il se mordit la lèvre un instant et finit par s'endormir.
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