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Chapitre 23 : O.

Il était là, allongé, blême, pâle comme la mort, le visage amoché, mais il avait toujours sa bouille d'ange, il semblait paisible. Thomas s'avançait, doucement. Ses parents avaient occupés la première demi-heure de la visite et laissaient la seconde à Thomas. Il avait entendu Catelyn pleurer. Elle vivait mal le coma de son fils, ce qui était normal en soi. Thomas tira la chaise en silence et s'assit près du lit de Newt. Sa jambe gauche était surélevée, ballionnée dans un interminable bandage. Thomas détaillait Newt sous toutes les coutures, il avait des sterils-strips sur l'arcade, des points de sutures sur l'arête de la mâchoire et des nombreuses plaies en train de cicatriser, peu à peu. Le choc avait du être violent. Thomas avança ses doigts, doucement, et caressa du bout de l'index la main inerte de Newt.
Son Newt, il était là, à l'entre deux entre la mort et la vie, à la mi-temps du match, coincé dans le coma. Il était beau, Thomas n'arrivait pas à arrêter de le fixer, ses traits fins dessinés, ses paupières closes, ornées d'une rangée de cils noirs. Thomas glissa sa main en dessous de celle de Newt et les accrochaient ensemble, caressant de son pouce sa peau pâle. Thomas sentait qu'il allait craquer. Encore. C'était triste pour une personne comme lui, une personne qui ne pleurait jamais, quelqu'un qui ne comptait sur personne.
- Tu sais, commença-t-il en repliant son bras sur le bord du matelas, posant sa tête dessus, ne quittant pas du regard son blond. J'ai... Merde. Je ne sais même pas quoi dire en réalité. Je suis nul pour parler, moi, même pour réconforter les gens, je n'y arrive pas. Et j'ai pas vu assez de comédies romantiques pour savoir quoi dire dans ces moments-là. Thomas lâcha un petit rire. Dire que ma vie n'a aucun sens sans toi peut-être, elle en avait déjà pas avant. Et tu lui en as donné un... Mais putain Newt reviens-moi. Je vais faire comment moi ? Si j'ai plus mon petit blond qui vient m'engueuler puis s'excuser deux jours après, celui qu'est prêt à attendre dix soirs de suite dans un parc juste pour me revoir. Hein ? Les larmes de Thomas commençaient à couler. Il inspira et cacha sa tête dans les draps bleu clair de la chambre d'hôpital. Il était bercé par les bip-bip incessants des machines branchées à son petit ami. Je suis amoureux de toi, moi, tellement que je ne pense pas survivre si tu meurs... Dis-moi comment je pourrais faire ? Sans toi, sans ta bouille le matin endormie à côté de moi, sans... Tes paris à la con que j'avais déjà perdu, sans ce sourire...
Thomas s'arrêta. Il essuya ses larmes d'un revers de main, inspira et se leva.
Il commença à caresser doucement la peau intacte de son petit ami, s'asseyant au bord du lit.
- Je ne supporte pas que tu sois là. Je me sens tellement con parce que je chiale comme un gosse mais je t'en supplie, ne me laisse pas...
Thomas se penchait au dessus du visage endormi de Newt et déposa ses lèvres contre celles du blond, doucement avec tendresse et délicatesse pour ne pas lui faire mal.
Il se releva et remit une mèche blonde en place.
- T'as intérêt de te réveiller, Newt Spencer parce que sinon ça va barder pour ton matricule ! Lui chuchota Thomas à l'oreille. Et tu sais que je peux être très coquin quand je m'y mets ...
Il lâcha un petit rire et l'embrassa une seconde fois.
- À demain, p'tit cul ! Lâcha-t-il avant de quitter la main de Newt et de se détourner. Je t'aime... Murmura Thomas en ouvrant la porte.
Il la tira et attendit sur le côté que l'infirmière passe.
"Reste !" Cria-t-on dans sa tête, tellement fort qu'il s'accrocha à la porte pour ne pas chaceller. Comme une migraine atroce qui le prenait violemment. C'était sa voix, celle de Newt. "Je t'en prie, reste avec moi." Thomas secoua la tête et ferma la porte de la chambre pour laisser l'infirmière faire son travail. Il contourna le couloir et vit des infirmiers et aides-soignants dire aux visiteurs de partir, que les heures de visite étaient terminées. Thomas descendit dans le hall, informant en pensée qu'il revenait mais qu'il fallait qu'il se planque. Il ne savait pas si Newt l'entendait, ce qu'il savait c'est qu'il entendait Newt désormais. Que son film muet était maintenant muni d'une bande sonore. Thomas s'arrêta devant la machine à café et se commanda un gobelet. Il tira son portable pendant que son breuvage se préparait et consulta ses messages.

Thomas se dispersa dans les longs couloirs monotones de l'hôpital, ne perdant pas de vue le moment où il retournerait en soins intensifs voir son petit ami, dans sa bulle de machines, de perfusion et de bandages. À la base, il avait promis de ne rester qu'une demi heure mais cette voix comme un appel était un signe pour lui dire de ne pas partir. Et si Newt se réveillait cette nuit ? Et si ils parvenaient à communiquer par la pensée ? Et si le blond voulait lui faire comprendre qu'ils étaient différents des autres ?
Il s'était assis en vaut du département des soins palliatifs, la où la mort rode dans les couloirs, il avait fini son café. Il entendit le tintement de l'ascenseur et mima d'être endormi, surveillant du coin de l'œil l'infirmière qui arrivait avec son chariot de soins. Elle s'arrêta perplexe devant lui, l'observant dans sa position inconfortable au possible et le secoua légèrement. Thomas fit mine de se réveiller, d'être surpris et de ne pas savoir où il était. L'infirmière lui dit qu'il ne pouvait pas rester là, elle lui intima de rentrer chez lui, que le service de nuit allait commencer, et qu'il n'avait rien à faire là...
Thomas s'excusa, faussement gêné et dégarpit. Il entendit le rire de Loki résonner dans sa tête, émanant de ses souvenirs, ce qui le fit sourire. Loki lui avait appris ce genre de manœuvre. Il s'était endormi dans un musée une fois, et c'était le gardien qui l'avait foutu dehors. Il était revenu, triomphant avec une carte postale qu'il avait chourré. Thomas se surprit à rire en repensant aux pitreries de Loki et actionnaires l'ascenseur.

- Eh bah, je me suis paumé ! Lâcha Thomas en refermant la porte de la pièce où était Newt.
Sur la peau du blond, un frisson parcourait sa peau, réactive au son de la voix de Thomas. Quelque chose comme de la chair de poule, mais avec de l'effet semblable au bonheur. Un frisson, la voix de Thomas l'électrisait. Réaction qui le ramenait un peu vers la vie, une incitation au réveil...
Thomas ne l'avait pas vu, cette sensation qui avait traversé le corps de Newt. Il se rassit sur son siège, et glissa ses doigts entre ceux de Newt, commençant à lui raconter son périple dans l'hôpital qui ressemblait plus à un labyrinthe. Il fixait la ligne lumineuse qui décrivait sur un fond noir les battements du coeur de Newt.
- J'ai entendu ta voix... Tout à l'heure. Confia Tom à Newt, de demandant s'il pouvait l'entendre.

Thomas jouait avec les doigts inertes de Newt, le fixant, la tête appuyée sur la jambe encore valide. Il sentait la fatigue le gagner mais ne voulait pas se résigner à partir. Il était bien, là, à espérer que son blond se réveille. Il aurait voulu se glisser à ses côtés, enfouir son nez dans le cou de Newt et s'endormir en l'accrochant à la taille, mais Thomas avait trop peur de lui faire mal, Newt était blessé de partout, soumis à une longue cicatrisation. Alors Tom s'accrochait à sa main, seul lien corporel avec le garçon qui habitait son cœur. Il se rendait compte à quel point Newt était précieux pour lui, à quel point ce garçon aux yeux noirs s'était immiscé dans sa vie, imposé dans son cœur avec arrogance et désinvolture. Et maintenant, c'était comme une atonie pour lui, n'arrivant plus à mettre cette petite étincelle dans sa vie, sa vie exempte de Newt Spencer. Il était là, doux, bienveillant et éteint, comme une étoile qui ne brille plus de sa présence. Le brun ne pouvait se résoudre à le quitter. La fatigue se faisait ressentir, vraiment. Il dormait à peine depuis l'accident de Newt, bien trop préoccupé par l'état du blond, inquiet et empreint au chagrin. Ses yeux bruns s'étaient ternis, son sourire avait disparu et il inspirait moins bien, comme s'il avait mis sa vie entre parenthèses. Il s'en voulait. Il savait que c'était à cause de lui que tout ça était arrivé. Son passé sombre était un fardeau qui s'intensifiait jour après jour, mettant en péril une quelconque conception du bonheur, effaçant toute trace de plénitude. Il aurait voulu, pourtant, s'adonner complètement à Newt, se laisser aller dans ses bras, le blond avait ce pouvoir là sur lui, de lui faire tout oublier, et de vibrer d'un amour inconditionnel pour lui. Il aurait voulu pourtant partager des instants de joie, d'amour et de se laisser vivre pleinement avec Newt. Mais son père n'était pas de cet avis, il avait fait naître le Phoenix de ses démons, ravivant le désir ardent venger Loki. Tate Spencer avait entraîné les mécanismes d'une destruction traumatisante en s'en prenant à lui, incitant son fils à le revoir, lui, Thomas Rosenwood, fils de misère, de perte et de solitude. Le visage souriant du blond avait mis le doute dans toutes ses certitudes, chamboulant son cœur, détruisant les remparts qui le tenaient à l'écart de la société. Il avait transformé la bête sauvage qu'était Thomas en un homme amoureux. Lequel était le plus dangereux ?
Mais Thomas n'était qu'un poison pour Newt, il s'en rendait compte et s'en voulait, il s'en voulait de voir son amour sur un lit d'hôpital à cheval entre la vie et la mort. Thomas ne supporterait pas une autre perte. Pas cette fois. Les paupières du brun se fermaient peu à peu, sa voix s'était éteinte, laissant ses doutes et sa culpabilité de côté, il cessait de parler, il s'endormit.
Ophélie n'avait pas beaucoup d'amis, vivant la nuit, dormant le jour, oiseau nocturne des jours sans vie, elle ne voyait que peu de gens. Ses parents étaient morts, l'un après l'autre alors qu'elle avait à peine quatorze ans. Elle avait grandi dans l'ombre de sa tante trop volatile pour apporter une quelconque éducation saine et solide à la jeune fille. Très tôt, elle avait eu cette passion pour les gens blessés, malades et à seize ans, elle commençait à travailler dans les hôpitaux, d'abord un petit de campagne, puis au fil des années, alors qu'elle était encore jeune et pleine de tendresse, elle fut promu comme l'une des meilleures aides-soignantes de son comté. Les seuls proches qu'elle avait, était son frère qui travaillait dans une compagnie d'assurance et un de ses amis d'enfance qui l'appelait O.
Juste la lettre.
Elle s'attacha les cheveux, coinçant son élastique entre ses lèvres et s'appliqua à essayer de tous les avoir. Elle aimait son métier, elle ne se sentait jamais seule lorsqu'elle était dans les couloirs de l'hôpital, car une respiration endormie suffisait à réchauffer son cœur. Elle attrapa sa plaquette après s'être désinfecter les mains et partit faire son tour. Cette petite routine lui plaisait, cette proximité avec l'infini lui plaisait, saluer ses patients endormis lui plaisait. Bien plus que de rester seule face à son assiette de pâtes à l'eau chez elle, dans ce petit appartement minable qu'elle habitait depuis une dizaine d'années.
Après plusieurs chambres, elle rentrait dans celle de l'accidenté de voiture qui était arrivé mercredi, dans un sale état. Il était beau pourtant, angélique même, d'une beauté si particulière que même ses blessures et son teint blême ne pouvaient pas amoindrir. Elle rentra dans sa chambre. Elle attrapa le dossier médical du blond et jeta un coup d'œil à ce que Merryl, la précédente infirmière avait noté : rythme cardiaque élevé, tension artérielle élevée.
O tiqua, à chaque fois qu'elle venait dans la chambre, le blond était calme, sage comme une image, Merryl devait le malmener. De toute manière, O n'aimait pas Merryl, c'était une sotte. Elle détailla le blond et sursauta lorsqu'elle découvrit un jeune homme endormi, la tête posée sur la jambe valide de son patient , le visage tourné vers lui, il dormait paisiblement mais les cernes qui ornaient le dessous de ses yeux portaient à croire que ça n'avait pas toujours été le cas. Elle détailla leurs mains enlacées et se surprit à sourire.
Elle jeta un coup d'œil au dossier médical qui indiquait qu'une heure de visite était autorisée par jour et qu'elle avait eu lieu.
Elle grimaça, ils avaient l'air bien, là tous les deux, à veiller l'un sur l'autre. Elle les trouvait même beaux. Elle n'avait jamais connu une quelconque sentiment semblable à l'amour et ces deux-là semblaient totalement amoureux. Elle soupira, mécontente de devoir réveiller le brun parce qu'il n'avait pas le droit d'être là. Elle secoua l'épaule du brun qui ouvrit les yeux quelques secondes plus tard, regardant la brune en blouse qui lui faisait face, un sourire désolé sur les lèvres. Le brun se relevait, fronçant les sourcils, voyant bien qu'il devait partir.
- Je suis désolée, mais vous n'avez pas le droit de rester là.
Thomas se releva, s'excusant. Un profond sentiment de regrets s'empara de lui. Ses doigts quittèrent ceux de Newt, il déposa un baiser sur son front, sur un espace réduit où il n'était pas blessé. Il s'excusa encore, sous l'air désolé de l'infirmière et sortit.
Ophélie s'en voulait. Les bip de l'électrocardiogramme du jeune Spencer s'intensifiant prouvaient que le jeune homme commençait à quitter la surface, elle le regarda affolée et comprit qu'il y avait bien plus que de l'amour entre les deux garçons. Le départ du brun affectait le blond, elle était en train de le perdre , même dans le coma, il réagissait à la présence de ce brun ténébreux au regard triste. Sa tension augmenta en flèche et O se surprit à croire qu'il allait lui lâcher entre les mains. Elle s'activa, faisant les premiers soins mais comprit que rien ne ferait effet. Elle sortait de la chambre, chamboulée et appela le jeune brun qui partait. Thomas fit volte-face et revient en courant, voyant l'air grave de l'aide-soignante. Il entra dans la chambre de son petit-ami et s'approcha rapidement de son lit, posant une main délicate sur son front, lui murmurant qu'il était là, qu'il ne partirait pas. O regardait la courbe lumineuse qui symbolisait le rythme cardiaque du jeune homme se calmer et reprendre une allure normale.
Elle écarquilla les yeux, étouffant un cri de surprise avec sa main, Thomas se retourna vers elle.
- Laissez-moi rester, je vous en supplie. Le supplia-t-il.
Elle hocha la tête en fixant la main du brun enlacée dans celle du blond, la tenant si fortement.
Elle se calma et lui dit qu'il pouvait rester, qu'elle viendrait le chercher à la fin de son service pour ne pas qu'il se fasse prendre. Thomas caressa les cheveux de Newt en se rasseyant, fixant cette jeune femme. Elle était belle, d'une beauté semblable à une déesse, deux grands yeux bleus ouverts sur l'infini, elle semblait si jeune et si savante en même temps. Il la contemplait faire les soins de Newt. Elle lui dit qu'elle risquait gros en le laissant là mais qu'il risquait encore plus gros en partant, vu la réaction qu'avait eu le garçon dans le coma. Il avait l'air si jeune par rapport au brun. Mais le brun semblait totalement dingue du blond. Thomas la remercia, sincèrement. Elle lui sourit et le laissa à la fin de ses soins, lui disant qu'elle reviendrait le chercher.

Thomas se penchait au dessus du blond, déposant ses lèvres chaudes contre le front du blond. Ophélie, l'aide soignante, l'attendait devant la chambre du blond. Elle remonta sa fermeture de manteau en attendant que Thomas fasse ses adieux.
Il chuchota au brun qu'il revenait dans l'après-midi, de ne pas s'inquiéter, que tout allait bien. O lui avait dit qu'ils pouvaient s'arranger presque la totalité de la semaine s'il voulait rester la nuit, elle travaillait presque la semaine complète.
Thomas se demandait comme c'était possible d'être aussi gentille et généreuse. Il déposa ses lèvres sur celles de Newt, lui murmura qu'il revenait tout à l'heure et il sortit doucement.

***

Thomas proposa à Ophélie de la déposer après l'avoir vu sortir sa carte de bus. La brune le remercia timidement. Il lui devait bien ça, elle pouvait perdre son boulot à cause de lui. Ça faisait maintenant trois jours qu'il passait ses nuits à l'hôpital et' compagnie de Newt, le voyant officiellement qu'une demi-heure. Les médecins étaient optimistes sur son état, son organisme marchait à plein régime.
- Tu penses qu'il va se réveiller ? Demanda Ophélie en claquant sa porte. Elle et Thomas étaient devenus complices, la jeune femme avait compris qu'il n'était pas le genre d'homme très pas sociable, ni très bavard mais elle aimait sa compagnie. Il était presque sauvage. Mais elle avait bien vu que le petit blond était l'homme de sa vie, totalement éperdu de lui, Tom s'était arrêté de vivre pour lui, attendant son réveil comme une renaissance.
Thomas démarra et fit marche-arrière. Il lui fit un petit sourire triste et lui répondait qu'il l'espérait plus que tout au monde.
Ophélie sourit. Elle était fatiguée ce matin. Elle n'attendait qu'une chose, dormir. Elle habitait en banlieue de Londres, ce qui faisait faire un détour à Tom, mais le brun s'en foutait, il lui devait bien plus que ça. Elle était plus vieille que lui, de quelques années, mais semblait si jeune et sensible. Elle ne parlait pas beaucoup, solitaire et désabusée. C'était sans doute pour ça que Thomas et elle s'entendaient bien. Si semblables finalement.

Il lui jeta un regard en tournant dans son quartier, se garant devant son immeuble. Elle dormait contre la vitre de sa voiture. Thomas coupa le contact de sa voiture et posa sa main sur l'épaule d'O, la secouant un peu pour la réveiller. Elle s'étira un peu et regarda Thomas dans les yeux, puis détaillait les alentours, découvrant qu'elle était arrivée, elle attrapa son sac à mains et se pencha vers le brun, déposa un baiser sur sa joue avant de sortir. Tom lui fit un petit signe de la main et rentra chez lui.

- Thomas, t'es blanc comme un linge. Tu devrais manger un peu.
- Ça va, papa !
Cale fronça les sourcils, son fils était livide ce midi, il venait de se lever, étant rentré à 7 heures du matin. Il était au courant que son fils passait ses nuits aux côtés de Newt mais il semblait faible ces temps-ci, il couvait quelque chose. Trainer dans les hôpitaux n'était pas la meilleure chose à faire.
Il déposa une assiette devant son fils, le détaillant qui buvait son café du bout des lèvres. Il pianotait sur son téléphone, sans doute en train de donner des nouvelles à Minho, un ami de Newt, qui lui n'avait pas le droit à sa visite quotidienne.
Thomas tenta d'avaler quelques légumes pour faire plaisir à son père, même s'il n'avait pas faim.
Il se leva, soudain pris d'une envie de prendre l'air, les jambes tremblantes, il s'appuya à la commode de l'entrée. Il avait chaud tout d'un coup, beaucoup trop et l'envie de vomir le prenait. Il se sentait partir. Cale l'attrapa avant qu'il ne tombe, passant son bras musclé sous ses jambes et le souleva.
- Tom. Tu vas dormir maintenant...
- Je me sens pas bien du tout là, pap...
Ses paupières se fermaient sans qu'il ne puisse lutter. Cale le porta jusqu'à sa chambre, il l'allongea sur son lit défait, il posa sa grosse main sur le front de son fils, il était brûlant. Cale grogna. Il couvrit les épaules de Thomas de sa couette. Ça faisait un peu plus d'une semaine que Newt avait eu son accident, une semaine depuis hier soir. Mais l'état de Thomas ne s'était pas arrangé, il était claqué, ne dormait plus, mangeant à peine. Il avait du chopper une saloperie à l'hôpital, si faible qu'il était. Cale posa un verre d'eau fraîche sur la table de nuit, tirant ensuite les rideaux. Il posa un gant de toilette sur le front bouillant de son fils endormi, il claquait des dents à cause de la fièvre... Cale le détaillait, il s'assit sur le bord du lit et lui caressa la joie. Il restait un gamin, ayant grandi trop vite, encore insouciant de la vie adulte.
Cale téléphona à un médecin en fin d'après-midi.

À quelques kilomètres de là, un jeune blond, victime d'un accident de voiture, ouvrit doucement ses paupières, closes depuis une semaine, sur un plafond blanc d'une chambre d'hôpital.

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