St James Infirmary- Hugh Laurie

Newt était assis à son bureau dans sa chambre, un crayon de bois coincé entre les lèvres, le regard perdu vers la fenêtre. Depuis mardi, il n'avait pas vu Thomas, pas eu de nouvelles non plus. Le brun ne lui avait donné aucun signe de vie depuis. Il ne savait pas ce qui s'était passé au tribunal. Rien, comme si Newt n'avait jamais existé dans sa vie. Il ferma son cahier, repliant ses bras sur la table, il enfouit sa tête dedans. Il désespérait. Demain il allait se faire chier au brunch de sa grand-mère, même Teresa ne pouvait pas venir, elle avait une réunion de famille elle aussi dans le nord de L'Angleterre. Il allait devoir se taper la discussion barbante et nulle de Pippa. Il aurait voulu voir Thomas avant sa rentrée, sentir ses lèvres contre son cou, là, juste sur sa colonne vertébrale, il voulait sentir ses doigts descendre le long de ses bras, comme il avait cette impression presque trop précise pour être imaginer. Newt releva la tête d'un coup, cognant dans quelque chose de dur à l'arrière de son crâne. Il entendit jurer et se retourna, surpris, voyant Thomas assis sur le bord de son lit, une main sur son nez. Il écarquilla les yeux et s'approcha de Thomas qui lâcha un petit rire cynique, il lui encadra le visage des mains, tentant de lui dégager le nez, s'excusant un milliard de fois. Thomas s'arrêta de rire et attrapa le menton de Newt, l'embrassant pour le faire taire. Thomas souriait sous son baiser alors que les doigts de Newt s'emparaient de sa nuque. le blond monta à califourchon sur les genoux de Thomas, intensifiant leur baiser. Il avait le goût de l'envie, de l'espoir et de la rédemption. Newt s'accrochait à Thomas alors que leurs lèvres menaient une guerre acharnée, leurs langues menaient un bras de fer acharné. Il s'appuyait sur Thomas qui tombait doucement sur le lit de Newt. Il avait tellement désiré ce moment depuis mardi matin qu'il ne parvenait pas à lâcher Thomas. Son parfum l'enivrait, ses mains sur ses hanches le rendaient dingue, mais encore une fois, Newt menait la danse.  

Mais Thomas attrapa le lèvre inférieure de Newt, mordant dedans sensuellement avant de le faire tourner sur son matelas, se retrouvant au dessus, les jambes du blond verrouillées autour de ses hanches. Thomas fit glisser ses mains jusqu'aux hanches, s'arrêtant sur les fesses du blond avant de se relever et de le soulever. Le regard de Newt se mit à briller étrangement lorsqu'il quittait enfin les lèvres du brun, il était en hauteur, son visage au dessus de celui de Thomas, il entoura ses épaules et déposa un baiser sur son nez meurtri. 
- Salut ! Lui dit finalement Thomas avec un sourire. 

- Bonjour mon amour. Lui répondit Newt en embrassant son nez. 
Le visage de Thomas se fendit d'un sourire. Thomas l'assit sur son bureau, toujours prisonnier entre ses jambes. 
- Je suis désolé pour ton nez, je ne m'attendais pas à te voir. Lui dit- le blond. Thomas attrapa la lèvre du blond entre ses dents et tira dessus, lançant un regard incendiaire au blond. Il savait qu'il l'avait laissé dans le doute, mais Thomas était comme ça, prendre des nouvelles n'était pas pour lui une des choses primordiales dans une relation, il faut dire que le côté humain d'une relation n'était pas son fort non plus. il avait compris quand les lèvres de Newt se sont acharnés sur les siennes qu'il lui avait manqué, que son manque de nouvelles l'avait fait souffrir, rendant leurs retrouvailles plus intenses. Mais la surprise avait été garantie, au moins et ça Thomas trouvait ça magique. 

- Je pensais que tu m'avais oublié, lui dit le blond avec un sourire malicieux. 

Thomas roula des yeux avant d'arracher cette idée à Newt en lui disant qu'il aimait se faire désirer. Puis Thomas, entreprenant se pencha  pour que Newt s'allonge sur le bureau, il donna un revers de main sur les papiers, cahiers et autres livres qui traînaient sur le bureau, arrachant un rire au blond qui enlevait le tee-shirt de Tom. 

- C'est un peu cliché de me prendre sur le bureau. 

- Pauvre petite secrétaire innocente ! Ironisa Thomas avant d'embrasser la mâchoire de Newt, que ses baisers laissent une traînée frémissante,  chaleureuse et douce sur la peau pâle de Newt. 

- Ma mère est là, Tommy... Murmura Newt en tentant de résister au désir de faire l'amour à Thomas là, maintenant tout de suite mais il allait céder, il le sentait aux doigts du blond qui descendaient le long de sa boutonnière.
- Elle est partie. Répondit le brun. 

***

Newt posa sa tête sur le torse du brun, jouant avec ses mains, il sentait le rythme cardiaque de Tom sous son oreille qui résonnait dans sa cage thoracique. Il entoura sa taille, relevant la couverture sur ses épaules, il ferma les yeux, près à s'endormir après cet élan de tendresse, d'amour, de désir, quelque chose d'intense, d'extasiant, de suave, proximité avec le bonheur à l'état brut. Il avait presque oublié son nom. Jamais il n'avait ressenti un tel sentiment que celui qui s'emparait de son être lorsqu'il faisait l'amour avec Thomas, c'était profond, fort, fiévreux. Mais ça l'épuisait, presque vidé de ses forces, il se sentait sombrer dans les bras de Morphée, qui ce soir avait un visage semblable à celui de Thomas. Il sentait les doigts de Thomas lui caresser l'omoplate, doucement, dessinant des symboles inconnus. 

- Tu fais quoi comme étude ? Demanda Thomas appuyé contre la tête de lit, fixant le mur en face de lui, son amant s'endormant sur son torse, lui procurant la chaleur nécessaire. 
Newt grogna, resserrant son étreinte autour de Tommy et lui répondit dans un murmure, soupirant de béatitude sous les caresses du brun.

- De droit... J'entre en troisième année...

Thomas hochait la tête, un sourire s'étendit sur ses lèvres, il se laissait glisser, de sorte de s'allonger un peu plus. 

- Je veux être avocat. 
- Oh ! Tu pourras me défendre devant la loi quand j'aurais assassiné mon assistante sociale. 

Newt lâcha un rire et releva ses yeux noirs vers le brun qui lui souriait. 

- C'est pas trop dans les bonnes mœurs de coucher avec son client ! Ironisa le blond avant de déposer un chaste baiser sur ses lèvres.

- Pas de tuer son assistante sociale ? Demanda Tom.
- Ce sont des choses qui arrivent, ça ! Répondit Newt avec un sourire malicieux et Thomas explosa de rire. 

Newt regardait le brun rire fermant peu à peu les yeux et il finit par s'endormir. 

Thomas gardait son amant contre lui,enfouissant son nez dans les cheveux blonds du fils Spencer. Il était beau alors que l'obscurité tombait sur son visage, là, endormi dans ses bras, mais Thomas avait peur, peur qu'il l'abandonne, qu'il le laisse, le blond allait reprendre les cours, et résumer sans doute Thomas à un amour de vacances, à une expérience sans lendemain. Il ferma les yeux, forts, pour faire le vide dans son esprit mais ses pensées faisaient un bruit d'enfer dans sa tête, son cœur s'emballait rien qu'à la pensée que Newt l'abandonne. 

- T'en fais pas... Murmura Newt dans son sommeil... Je ne te laisserai pas... je te le promets. 
Thomas ouvrit les yeux surpris aux paroles de Newt qui, dans ses rêves lui répondaient exactement, comme par télépathie. Il frissonna un instant et se laissait couler contre son amoureux, lui collant un dernier baiser sur la tempe. 

***

- Thomas... Murmura Newt en se redressant, voyant que le brun se bataillait dans son sommeil, depuis quelques minutes, il se battait contre des démons invisibles, grognant des mots incompréhensibles. Il semblait vraiment effrayé, mais aussi en colère, comme traqué par une bête ne vivant que dans son sommeil. Thomas ! Réitéra Newt en lui secouant l'épaule. Il lui attrapa le visage en l'appelant, commençant à désespérer en voyant que le brun ne voulait pas se réveiller. Thomas je t'en prie, reviens moi... Newt tentait le tout pour le tout, se mettant à lui crier dessus, à lui donner des petites baffes sur le visage, à lui prier par tous les dieux de revenir à lui mais le jeune homme ne se réveillait pas. Tommy ! 
Le brun ouvrit les yeux brusquement, en grand. Il découvrit le visage inquiet de son amant au dessus de lui et son expression se détendit, Newt soupira avant de se laisser tomber à côté de lui, les doigts de Thomas cherchaient sa main, la trouvant finalement sous la couette et liait leurs doigts ensemble. Le blond détaillait le profil de Thomas, il soupira, d'aise sans doute avant de murmurer un "merci" à peine audible. De sa main libre, Newt attira la taille de Thomas contre lui. Il embrassa l'épaule nue de Tom et tenta de se rendormir mais Thomas, d'une voix rauque lui dit.

- Tout à l'heure, tu m'as répondu dans ton sommeil, à mes pensées, comme si tu m'avais entendu. 
Newt se redressa, soudainement affolé, il fronça les sourcils inquiet, déglutit franchement, son état de sommeil lui avait fait baisser sa garde. Il s'assit en tailleur sur le lit, baissant la tête, fixant maintenant ses doigts qui se débattaient dans tous les sens. Il sentit la caresse de Thomas sur sa joue, doucement, mais se dégagea. il avait peur de la réaction de Thomas s'il lui disait que parfois il entendait sa voix dans sa tête, cette voix qui l'électrisait, qui le faisait vibrer et qui l'avait poussé à revenir le voir, cette voix qui l'habitait depuis plusieurs mois. Il avait honte de l'avouer à Tommy, peur que celui-ci le prenne pour un timbré, qu'il le rejette, qu'il le prenne pour un fou, il lui tournait le dos, se rapprochant du bord du lit, fuyant Thomas et ses questions comme ce dernier avait fui ses rêves.

- Newt, qu'est-ce que j'ai dit ? demanda Thomas inquiet, presque affolé.

Le blond déglutit une nouvelle fois de malaise et tourna rapidement la tête vers Thomas, il vit la culpabilité sur le visage de l'homme qu'il chérissait tant. Il aurait voulu lui mentir mais aucun mensonge ne lui venait, aucune histoire tordue s'installait dans la tête pour contrer les questions de Tom. Il tendit une main vers le blond, tentant de l'attraper pour le rapprocher de lui mais Newt se leva, passant une main sur son visage. Il était tétanisé face à cette réalité. 

Thomas se recroquevilla sur lui-même, repliant ses genoux, les entourant de ses bras. Il avait fait une connerie, il le sentait mais n'arrivait pas à mettre un nom dessus.Il savait qu'il avait fait du mal, sans doute même  qu'il avait effrayé Newt avec ses questions étranges. Il ne voulait pas lui faire de mal, pas le moins du monde mais il était comme maudit, sans cesse en train de détruire les gens autour de lui. Comme une épée de Damoclès au dessus de leur tête par sa seule présence.  Et là, visiblement, il venait d'heurter Newt pour que ce dernier le fuit de cette manière. Il aurait du se taire. Stupide. Idiot, Imbécile. Il se leva, enfila un tee-shirt et commença à remettre son pantalon, une boule de culpabilité qui ne cessait de croître dans son ventre. Newt se retourna vers lui, le regardant étrangement. Thomas releva les yeux vers lui, emprunt à un malaise palpable. Thomas s'approcha, tête baissée.

- J'aurais du me taire, je suis désolé. Il déposait ses lèvres sur la joue d'un Newt tuméfié et le dépassait pour partir. 
- Thomas, qu'est-ce que tu fais ? Lui demanda le blond en s'avançant vers lui, le retenant en attrapant son poignet, il l'attira vers lui, plongeant son regard dans celui du brun.

- J'ai fait une connerie, j'aurais du me taire. 

De sa main libre, sans lâcher son brun, Newt attrapa la nuque de Tom et colla leurs fronts ensemble. 
- J'ai juste peur que tu me prennes pour un fou. Se confia le blond en fermant les yeux, vainquant sa père avec amertume, il avait mis le doigt dans l'engrenage, ne pouvant plus désormais se débattre et s'extraire de cette conversation étrange et si redoutée. 

Thomas l'attira contre lui, Newt se lova dans ses bras, comme un petit garçon perdu que l'on console, le brun entoura ses bras autour des épaules de son petit-ami. 
- Je te prends déjà pour un fou, lui dit-il en rigolant, je te rappelles, cher Newt Spencer, que t'as rendu le mec le moins sociable de la Terre fou amoureux de toi. 
Newt inspira soudainement, sentant son cœur battre la chamade dans sa poitrine, il entoura le buste de Thomas et le serra contre lui, fortement. Il n'avait plus peur maintenant. 

- J'entends ta voix dans ma tête parfois.  

Il l'avait dit comme un soldat lance une grenade, ultime rempart, dernière arme. Il l'avait lâché comme une bombe et attendait la réaction de Thomas, chose imprévisible en soi, il ferma les yeux très forts et senti le battement cardiaque de Thomas s'accélérer. 
- T'es un psychopathe ! conclu simplement le brun avant d'écraser un franc baiser sur le font du blond qui se permit de respirer enfin. 

- Je t'entends depuis le début de l'été environ, commença Newt, toujours serré contre le brun. Je t'entendais dans ma tête, parler, chanter, sans jamais voir ton visage, sans jamais pouvoir te répondre. Il entendit Thomas rigoler doucement contre lui. Et quand tu m'as agressé au supermarché, j'ai enfin mis un visage sur cette voix...

- Et alors ? déçu ? 

Newt rouvrit les yeux et les planta dans le regard brillant de Thomas.

- Et alors je suis tombé amoureux de toi, à la seconde. 

Thomas lâcha Newt et s'assit au bord du lit, observant la beauté divine du blond qui lui faisait face, simplement vêtu d'un boxer noir. Son cœur s'emballait à sa vue et il se mordit la lèvre brusquement avant d'ironiser doucement.
- Alors c'est pour ça que t'as gardé ta tête d'abruti contre le poteau ? 

Newt s'assit sur lui, le forçant à enlever son tee-shirt avant d'allonger Thomas d'un regard, le maintenant contre le matelas en appuyant sur ses épaules, les yeux rivés dans les siens, un sourire amusé aux lèvres. 

- Tu ne me prends pas pour un fou ? Demanda Newt alors qu'il frémissait sous les caresses de Thomas. 

- Non, je rêvais de toi avant même de te rencontrer. J'avais que l'image moi, pas le son ! 

Le rire de Newt emplit la pièce entière avant qu'il embrasse fougueusement son amoureux. 
- Je flippais à chaque fois que tu conduisais ! Lui dit Thomas dans un murmure avant que le blond ne commence une descente sur son buste, déposant des baisers. 

- Je conduis trop vite ! Rétorqua Newt en sentant Thomas se cambrer sous ses doigts. 

- Et comme un pied, lui répondit Thomas en rigolant. Newt lui mordit la peau du coup, arrachant un cri rauque au brun qui commençait à se débattre. 
- Ton cri me fait bander chuchota Newt alors que Thomas se glissait sous les draps. Le brun se mit à rire et embrassa le blond avant de l'attirer contre lui pour finir leur nuit. 
- On dirait Liam ! souffla Tommy.

Le rire de Newt emplit la pièce une nouvelle fois, un rire gai et nerveux à la fois. 
- Détraqué ! Souffla Thomas avant de s'endormir. 
- Arrêtes, tu fantasmais déjà sur moi ! Rigola Newt en entourant sa taille. 
- Je ne bandais pas pour une voix, moi. 
- Tocard ! termina Newt avant de fermer les yeux et de s'endormir. D'un sommeil profond et réparateur, lové dans les bras du jeune homme qu'il aimait. 

Hello, je voulais vous faire un nouveau chapitre plus centré Newtmas. Je ne sais pas ce que vous en pensez. Enfin bon, faites en ce que vous en voulez, s'il n'est bon qu'à refaire la tapisserie de vos toilettes, tant pis. 
Je vais mieux, ne vous inquiétez pas, c'est juste un de mes rêves qui s'est brisé en milles petits morceaux, et les rêves, ça fait du mal quand ça se brise. 

Si jamais vous avez une histoire coup de cœur à me proposer, du Newtmas (ou du BoyxBoy ou du larry) je suis preneuse. Seul hic, s'il y a trop de fautes d'orthographe à la ligne ou au paragraphe, je remballe et j'abandonne la lecture. Je cherche une bonne histoire à lire, alors à vos plumes ou vos coups de love. 

Sur ce, bonne nuit. <3 

* Love, Ali. *