Même au bout de deux jours, Michael n'était pas rassuré dans sa chambre. Un autre objet était tombé durant la nuit, le faisant pousser une plainte aigue suivie de tremblements incontrôlables. Il ne passait que guère de temps dans sa chambre, préférant dessiner dehors malgré le temps qui commençait à se refroidir.

Il dessinait de plus en plus le portrait du garçon. Il l'imaginait les cheveux clairs, mais de temps en temps, il lui donnait des coupes différentes, sans pour autant changer son visage. Il aimait le dessiner. Les images dans sa tête étaient précises, et pourtant il n'avait jamais vu ce garçon. Il savait seulement que c'était un beau modèle.

En rentrant chez lui, tard le soir, il fut interpellé par sa mère.

"Chéri, avais tu seulement fini tes devoirs ?"

Son ton était autoritaire, et Michael savait qu'il devait être franche.

"Pas totalement. Il doit me manquer un exercice de maths et mon introduction d'histoire."

"Et donc tu te permets de sortir dessiner alors que tu n'as pas terminé ! Vas les finir. Maintenant."

L'intonation dure et énervée de sa voix dissuada Michael de continuer cet échange vain. Il avait perdu, et monta terminer ses devoirs. Alors qu'il rentrait dans sa chambre, il trouva ses feuilles rangées proprement sur son bureau. Ne voulant pas se faire peur une fois de plus, il se persuada que sa mère était simplement venue chercher quelque chose et avait déplacer certains papiers pour mettre un semblant d'ordre dans sa chambre. Mais la boule de peur qui grandissait dans son ventre prouvait que lui même n'y croyait pas. Il finit tout de même par s'installer à son bureau et terminer ses devoirs.

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Sa mère le coupa en pleine réflexion pour lui dire de venir manger. Lorsqu'il s'installa à table, son père engagea la conversation.

"Alors mon garçon ? Tout vas bien au lycée."

Michael soupira avant de répondre doucement un vague "Oui je m'en sors."

Son père souria, fier de son fils, avant de se tourner vers sa mère et diriger la conversations sur les dernières informations de leur entreprise.

L'adolescent termina rapidement de manger, puis monta dans sa chambre, ne supportant plus le sujet trop répétitif.

Il s'allongea sur son lit, et pris ses écouteurs et lança une chanson au hasard, pourvut qu'elle soit libératrice. D'autres chansons défilèrent, l'emportant dans un autre monde, l'éloignant de tous les problèmes de la société, et loin de la tâche blache qui l'observait.