Happy end comme vous l'avez deviné hein

[ Le trailer était un genre de flash back qui vous fait rentrer dans l'histoire. La relation est juste naissante. Cet OS est sur les ressentis d'une personne voulant se suicider, alors si vous êtes sensible, ne lisez pas ^^ ]

Bonne lecture !

{ Ma vie se résume sur une seule chose : Les livres depuis que Jung-Ha est partie. Et depuis son départ je veux partir, pourtant une impasse a pris place dans ma vie et cela a engendré bien plus dont j'espérais }

***

Certains jours, je ne comprends pas les sentiments des personnages fictifs que je suis à travers les pages de mes livres.

Cela peut passer de l'amour sincère, au regret, à la haine jusqu'au deuil.

Je suis à la dernière étape et je n'arrive toujours pas à réaliser que mon premier amour est décédé.

À cause de moi. Du moins je le pense.

Cela fait cinq ans, qu'elle n'est plus ici, à me parler, avec sa voix qui m'apaise encore et encore.

Aujourd'hui quand je réécoute nos anciennes conversations vocalique cela m'émerveille de plus en plus.

Ses pommettes rouges qui le devenaient quand je lui avouais un compliment.

Maintenant je l'annonce au vide. Du moins au vent qui écrase mes épaules, mes cheveux et mon visage.

J'ai froid au visage, le vent refroidit mes larmes. Je gèle.

Pourquoi il y a autant de vent sur un pont ? La cause doit être la hauteur. Je viens de m'en apercevoir. C'est très haut.

Les voitures défilent derrière moi. Face à moi se trouve la mer profonde qui mesure des centaines de kilomètres. À ma droite, il y a mon sac et mon vélo. Et à ma gauche il y a sa présence.

Sa présence...je veux dire son âme. Jung-Ha est morte ici. En sautant du pont voulant finir de sa vie.

Je voulais en finir dès l'instant où j'ai su qu'elle n'était plus en vie.

Je veux toujours le faire. Je ne veux plus appartenir au passé. Je ne veux plus penser à sa mort. Je n'arrive pas à faire son deuil.

On m'avait un jour dit que le deuil était simple à surmonter, qu'il fallait un peu de temps pour oublier cette personne. D'après les médias c'était ça.

D'après les livres que j'ai pu lire, là où j'ai compris, où j'ai imaginé ressentir les émotions d'une personne en deuil, j'ai appris que ce n'était pas pour moi.

Le deuil est compliqué mais la mort est plus simple.

Je ne suis rien sans elle. Je n'ai plus goût à la vie, je ne souris plus, je n'arrive pas à dormir sans penser une seule fois à son visage.

Même dans mes cauchemars les plus gores, elle est ici. En robe grise avec ses motifs en forme de cœur en train de me sourire tout en agitant sa main. Elle prononce tout le temps la même phrase :

" Namjoon, le soleil est la plus grande étoile qui domine les autres, tu es mon étoile "

Je suis son étoile. Pourtant je suis bien obscure à la vue de tous. Personne ne se préoccupe de moi. Je suis l'ombre qui suit les citoyens, l'ombre de la mort qui attend impatiemment que quelque chose se produise.

Je ne suis plus rien depuis qu'elle n'est plus ici. Je me sens vide d'émotions.

Elle était le stylo, j'étais le cahier et tous les deux nous étions l'auteur qui écrivait notre avenir.

- La distance sépare les corps et non les âmes.

Je voudrais lui dire à quel point je l'aime, des dizaines de fois ou des centaines si il le faut.

Mais durant cinq ans rien ne s'est produit. Rien du tout. Comme si mon corps s'était volatilisé aux yeux de tous.

Je sécha les larmes qu'il me restait avant d'enlever mon pull et de me retrouver en tee-shirt blanc.

Sur le tissu, la citation Carpe Diem y est marquée. Vivre sa vie sans se soucier du lendemain. Je n'arrive toujours pas.

J'ai peur du futur, du lendemain, des heures et des minutes qui pourraient s'écouler par la suite.

Mes yeux pétillants dû aux larmes qui ne cessent de couler, je pose mes mains sur la rampe avant de passer ma jambe droite en premier.

Mais sans que je puisse poser la deuxième quelqu'un hurla à ma gauche.

Jung-Ha ? Est-ce toi ? Non ce n'est pas sa voix.

J'émets plus de vitesse afin de poser ma seconde jambe au rebord du sol à quelques centimètres du vide quand quelque chose agrippe fermement ma taille.

- Laissez-moi ! Je veux sauter ! Suppliai-je en posant mes mains sur les bras qui tiennent mon corps.

- Arrêtez ça ! Vous êtes fou ?! Me prévenait une voix féminine.

Je voudrais tellement dire à Jung-Ha que je l'aime. Même si son corps, ni son cœur n'est plus ici, je peux ressentir son côté dominant dans son âme à mes côtés.

Mais moi je veux voir son visage, je ne veux pas sentir son âme.

Elle est ma reine, la reine qui dominait mon être. Maintenant personne ne le fait. Je m'oriente dans les livres, seul.

J'inclina la tête vers le ciel, me laissant emporter par la présence qui avait arrêté ce suicide foireux.

Je l'ai raté, j'essaierai la prochaine fois, sans que personne ne me dérange.

- Reviens, tu me manques tellement.

La présence me porta de l'autre côté du pont avant que moi-même, je m'écroule au sol, sur mes fesses.

- Vous avez perdu la tête ?! Hein ?! Me cria la voix à présent cassée.

J'essuie mes joues avec ma manche alors qu'elle s'accroupit à ma hauteur.

- Les mois passent, mais les souvenirs restent Jung-Ha...je voudrais tellement dire que je t'aime. Murmurai-je à voix basse.

Mes jambes ouvertes en V, mon dos prend appuie aux barres du pont. Je verse ma tête en arrière.

- Au fond, tout ce que je voulais, je le voulais avec elle. Je t'attends Jung-Ha...

- Monsieur, ça va aller, parlez moi s'il vous plaît.

J'inclina la tête vers la silhouette afin de voir pour la première fois, la personne qui m'avait -sauvé-

- Aishh, vraiment, j'allais assister à ça. Ajouta-t-elle en passant ses mains sur son visage ainsi que ses cheveux.

Elle est comme Jung-Ha. J'ai même l'impression de voir son âme se révéler devant mes yeux.

- Je suis désolé. Disais-je.

Elle releva la tête vers mes yeux et sourit. C'est un sourire forcé, je n'ai jamais vu quelqu'un me sourire après la mort de Jung-Ha.

Accompagné de ses boucles d'oreilles en forme d'anneau couleur or, j'aperçus sa tête bougeait en rythme de son état.

Elle a peur mais est angoissée et elle est aussi heureuse de m'avoir aidé.

Je ne veux pas que les gens qui m'entourent soient heureux. J'ai l'impression qu'une caméra nous surveille et qu'on m'aide pour les journaux.

Mon visage apparaîtra sur les médias et le visage de celle-ci.

'' Une jeune femme ayant sauvé un jeune homme d'un suicide sur un pont. Étant alerté par les gestuelles de l'homme, elle marcha afin de le sauver de son saut, c'est courageux de sa part"

C'est courageux de ma part de ne pas lui avoir collé une tarte afin de sauter. Je ne sais pas pour quelle raison mais je me suis laissé faire. Je l'ai laissé me porter sur la terre ferme.

- Ne faites pas ça, plus ça, sinon vous aurez à faire une fois de plus à moi. Me prévenait-elle en prenant ma veste en coton pour me la passer dans mes mains.

- Comment ça hein ? Vous ne me connaissez même pas. Soupirai-je avant d'enfiler ma veste et de me lever.

- Je suis peut-être votre ange gardien ?

Elle me met sur les nerfs. Jung-Ha était celle qui me surveillait.

- Il n'y a plus personne qui peut être mon ange gardien ! M'énerva-je en prenant mon sac avant que mes affaires tombent à l'extérieur.

Je râla et m'abaissa avant de ramasser mes affaires.

- -La beauté dans toute sa splendeur-, j'aime ce livre, la plume de l'auteur est délicate, cela nous fait réfléchir.

Tandis que j'allais prendre mon livre, je m'arrêta. Je pensais que personne n'avait pu lire ce livre. Qu'il était oublié dans les rayons sans que quelqu'un puisse l'acheter.

Je releva la tête vers la femme qui me passa mon livre au bordure doré avant de me sourire.

Je l'ai aussi fait pleurer. Ses pommettes sont rouges.

- Vous avez lu ce livre ? Demandai-je intrigué.

Elle hocha la tête en ramassant mes dernières affaires.

- Ça m'a remis en question sur le monde et le regard des autres. Et puis, elle prend en compte beaucoup de sujets stéréotypés. La beauté d'une femme doit se faire avec de la chirurgie-...Me disait-elle alors que je lui coupa sa phrase.

- Cependant la vraie beauté est dans le fin fond de son cœur.

- Oui c'est ça. Rigolait-elle timidement en passant mes cahiers.

Elle se releva ainsi que moi-même.

- C'était un plaisir d'avoir parlé avec quelqu'un qui partage la même passion que moi. Les livres. Ma source d'inspiration et de réflexion.

- Pour moi aussi.

- Vous devriez tester les livres de Woo Ji-Han. Il met en cause beaucoup de sujets sensibles. Comme l'envie du suicide et ces conséquences.

- Ce n'était pas une envie, c'était une évidence mademoiselle.

- Appelez-moi Cho-Min. Et puis, l'évidence n'est toujours pas la meilleure option. L'envie se contrôle avec diverses sources et aides. Contrairement, l'évidence est vraiment compliquée niveau aide.

- Ce n'est pas vous qui va m'aider à ne pas faire ça. Je suis solitaire à présent. Personne ne peut m'arrêter.

- Quelqu'un vous a arrêté ?

- Oui, mais maintenant non alors je suis dépendant de mes choix mademoiselle Cho-Min. Disais-je en tournant les talons avant d'emporter mon vélo avec moi.

- J'espère qu'on se reverra ! Je veux absolument connaître vos goûts dans les livres ! Ne faites pas de conneries s'il vous plaît ! On a créé un lien, une passion à partager ! Me cria-t-elle derrière mon dos.

J'avance, le sac sur mon dos, ma capuche sur la tête, mes cheveux bruns tombant sur mon front, ma vue est visible mais pas nette. Elle m'a émit une sensation étrange dans mon corps.

Le lien, la passion et le partage.

**

- Elle alla dans sa chambre. Sa mère lui avait formellement interdit de sortir à cause de ses évaluations et ne plus revoir la personne qui la rendait libre la mettait hors d'elle.

En ce moment, je suis allongé sur l'herbe qui vient d'être tondue. Elle sent bon, mais pas plus que Jung-Ha. Je lis un livre banal à côté de celui-ci. De son âme.

Elle est à côté de moi, je la sens, je l'entends me chuchoter. C'est magique.

Je pose le livre sur l'herbe de façon à créer le toit d'une maison avec. Je croise mes bras et pose ma tête dessus avant de regarder le ciel illuminer naturellement l'extérieur.

Le vent est chaud mais agréable. Le temps change de jour en jour. On ne sait même plus comment s'habiller.

- Oh !? Vous ! Hurla une voix au loin.

J'inclina la tête vers la droite avant d'apercevoir la prénommée Cho-Min.

Qu'est ce qu'elle fait là ? Au beau milieu d'un parc. Namjoon ne soit pas bête, c'est le parc le plus aimé de Séoul.

Je me leva alors qu'elle trottina vers mon corps.

Tandis que Cho-Min allait s'arrêter, une balle frappa violemment son dos pour qu'elle perd l'équilibre sous mes yeux et qu'elle puisse prendre comme appui mon corps qui perda sa stabilité.

- Waahh ! S'exclama-t-elle avant que je tombe sur l'herbe, les fesses en premier.

Elle en revanche était tombée sur moi. Quelle coïncidence dis-donc. On dirait presque un livre que j'ai pu lire récemment.

Les yeux écarquillés, je la regarda dans les yeux avant qu'elle recule et qu'elle s'assoit à côté.

- Désolée, c'est-, j'avais pas envie de tomber toute seule. Ajouta-t-elle en grattant son crâne.

- C'est gentil. Merci.

- J-Je veux dire non, pas comme ça, c'est la rapidité dans laquelle ça s'est produit ! Paniqua-t-elle.

Je souffla du nez en souriant timidement voyant sa stupidité.

- J'ai compris, c'est pas grave.

Elle resta quelques secondes ainsi avant d'attraper son sac au loin et d'en sortir un gâteau sous un emballage plastique.

- C'est pour vous remercier ! Me disait-elle en tendant le gros gâteau à la crème et à la fraise.

- M-Moi ? Qu'est ce que j'ai fait ? Demandai-je en me pointant du doigt.

- Hmm, plusieurs raisons. La première c'est ma surprise de vous voir ici, ça fait une semaine qu'on ne s'est pas vu et vous n'avez pas essayé de vous jeter du pont. La seconde c'est pour vous remercier de partager la même passion que moi. Expliquait-elle en me donnant le gâteau.

- Si je n'avais pas été là, le gâteau serait pour qui ? Pour... quelqu'un-

- Moi bien-sûr ! C'est devenu si cher les gâteaux comme ça. Avoua-t-elle en sortant un livre de son sac.

- Et ça ?

- J'en ai pris un deuxième exemplaire mais il est dédicacé. C'est pour vous. Me souriait-elle en passant le livre qu'on avait évoqué sur le pont.

- Oh, merci. Murmurai-je en ouvrant le livre sur la signature.

- Je ne connais pas votre prénom, je n'ai pas pu vous le dédicacer à votre prénom. Me prévenait-elle dégoûtée.

Je ferma le livre et releva la tête vers son visage.

- Je m'appelle Namjoon. Ravie de pouvoir me sentir enfin important aux yeux de quelqu'un.

Son visage ressemble à celui de Jung-Ha. Elle n'a aucune imperfection. Elle a la même forme d'œil. Mais ceux d'elle sont noisettes. Jung-Ha avait les yeux verts.

Elle me prit la main et l'agita frénétiquement.

- Tu étais en train de lire quoi Namjoon, mon ami ?

- Mon ami ? Demandai-je perdu.

On vient de se rencontrer. Du moins juste deux fois.

- Oui, tu es devenu mon ami. Ça te dérange ? De toute façon, je m'en fiche. Tu l'es à mes yeux. Me disait-elle en attrapant mon livre posé sur l'herbe.

Je ne prêtais pas attention à celle-ci et ouvrit le gâteau à la crème.

- Jung Min-Soo ! Tu as des bons goûts Namjoon ! Il est incroyable ! Me parlait-elle en feuilletant les pages.

- Oui, il n'est pas mal. Rétorque-je alors qu'elle prend des fourchettes en bois afin de m'en passer une.

- Attends, je vais te montrer ma page préférée de ce livre. Prévenait-elle en attrapant le livre qu'elle m'a offert avant de prendre un morceau du gâteau à la fraise.

- Woo Ji-Han a écrit quelques livres mais je n'ai pas eu le temps de les feuilleter.

J'hésita à prendre une part du gâteau. Je rapprocha la fourchette de mon visage avant de prendre la bouché en bouche.

- Regarde, la page 143 est très poétique et philosophique. Me disait-elle en commençant à la lire.

- Hmm c'est bon. Rétorque-je.

- Je suis une personne sans doute mais je ne me suis jamais sentie ainsi. La vie autour de moi continue mais peut-être que la mienne s'est déjà arrêtée depuis mon envie de partir. Lisait-elle en relevant la tête.

- C'est ce que je pense de moi en effet. Ajouta-je.

- Mais il continue Namjoon, attends. - J'avais analysé le monde autour de moi et même si je comptais au yeux de quelqu'un qui venait de mourir, je le voulais aussi. Cependant même si nous avons des yeux, nous n'arrivons pas à les utiliser correctement.

- Car mes yeux peuvent ne pas voir les choses que les personnes autour de moi jugent.

Mes yeux dirigés sur son visage, je remarque enfin comment Cho-Min est belle. Elle reflète l'harmonie et la paix en racontant ses préférences et ses envies dans les pages de ses livres préférés.

Partager mes moments les plus marquants avec quelqu'un qui aime ce que j'aime le plus au monde, c'est-, je ne sais comment le décrire. Magique et indescriptible.

Cho-Min adore ça et elle veut me le partager enfin avec une personne qu'elle a trouvé sur un pont banal où beaucoup de citoyens ont prononcés leurs derniers mots, envies et ont partagés leurs derniers pleurs.

Elle veut partager ses passions avec moi. Juste moi.

J'ai l'impression de tomber amoureux, en fait ce n'est pas une impression, c'est une réalité.

- Exactement Namjoon. Il y a des personnes qui t'ont sûrement remarqué avant. C'est juste que tu veux rester dans le déni et te tuer. Mais réfléchis, imagine que dans ce monde, quelqu'un t'apprécie. Tu ne peux pas te tuer, imagine toi tous les liens, les passions et le partage que tu peux créer.

- Ce n'est pas avec une personne que je changerai d'avis sur mon envie de mourir.

- Imagine que cette personne était Jung-Ha. Imagine qu'elle était en vie. Juste à côté de toi, tu voudrais encore mourir ?

- Je veux me sacrifier car Jung-Ha n'est justement pas ici ?! Qu'est ce que tu ne comprends pas ? C'est évident ! M'énerva-je.

En fait, je ne sais pas si je suis tombé réellement amoureux, Jung-Ha hante mes esprits et je m'énerve contre les personnes qui parlent d'elle.

Elle me regarda et ferma le livre avant de le poser sur l'herbe.

- Je veux juste t'aider...

- M'aider de quoi Cho-Min ?? On ne se connait même pas, tu m'as juste rattrapé sur ce pont, j'aurai très bien pu sauter avant !

- Mais tu ne l'as pas fait ! Tu as attendu, tu as réfléchi ! Tu as réfléchi si ça aurait été bien de trouver ton corps dans l'eau ! C'est ça ce que tu veux hein ?! J-J'essaye de m'intégrer dans les mêmes passions que quelqu'un, tout en l'aidant mais même ça, je n'arrive pas ! S'exclama-t-elle en prenant son sac avant de se lever.

- Tu veux juste m'empêcher de mourir.

- Juste ?... J'essaye de sauver une vie qui à un grand potentiel dans son quotidien. La dernière fois, je me serais moi-même tué si j'aurais vu quelqu'un d'autre sauter d'un pont devant mes yeux. J'aurais été traumatisé. Me disait-elle en tournant les talons.

- Tu ne devais pas être là-bas, c'était une coïncidence.

- Arrête de me parler de coïncidence ! Ce n'est pas une putain de coïncidence ! T-Tu n'as toujours pas compris bordel ! Hurla-t-elle en se retournant les larmes aux yeux.

- Si j'ai compris Cho-Min. J'ai compris que tu fais ça par passion.

- N-Non ! Je fais ça par désir Namjoon. Je savais avant toi que Jung-Ha était morte, je l'ai vu sur le pont ! J'ai crié son prénom mais elle a sauté !! Hurla-t-elle alors que je me levais d'incompréhension.

Qu'est ce qu'elle vient de m'avouer ?

- Qu'est ce que tu veux me dire ? Tu connaissais Jung-Ha ??

Elle essuya ses larmes et mit son sac sur son épaule.

Je fixe ses prunelles tandis qu'elle essaye de prendre une respiration plus ou moins correcte.

- Jung-Ha était mon amie. Elle m'a fait promettre de revenir te voir après cinq ans. Pour voir si tu t'étais reconstruit sans elle. Si tu ne l'étais pas, je devais t'aider. Me révéla-t-elle.

J'écarquilla les yeux. Elle m'a menti. Elle me connaît. Ce n'était pas un hasard.

Elle a vu Jung-Ha sauter.

- Pourquoi tu n'as pas arrêté Jung-Ha !!?

Elle pleure. Je n'aime pas voir ça. Je n'aime pas voir les filles pleurer à cause de moi. J'ai l'impression d'être un bon à rien.

- Jung-Ha...est resté à tes côtés car elle t'aimait certe, elle t'a changé aussi mais elle voulait partir à cause de ses problèmes. J'ai essayé de l'arrêter dans son choix mais elle m'a forcée. Je n'ai pas pu puisque je suis arrivé en retard sur ce pont.

- Tu l'as vu mourir...

- C'est pour ça que je ne voulais pas assister à ta mort. Pas à la mort de deux personnes qui me sont chères. Murmurait-elle en se tournant avant de prendre la route.

- Tu ne m'as jamais parlé de ta vie ! Comment je peux être important à tes yeux ?!

Elle s'arrêta et se retourna. Le visage rouge, les larmes sur les pommettes, les yeux gonflés, le maquillage coulé sur ses joues, les lèvres tremblantes.

Et ce qu'elle me révéla par la suite me mit subitement sur pause.

- P-Parce que je t'aime Namjoon... Ajouta-t-elle en reprenant sa marche avant de sortir des portails.

Ma bouche entre ouverte, mes jambes perdent l'équilibre face à la force de mon corps qui devenait trop imposant et je tombe sur mes genoux.

Non, c'est impossible. Elle me berne pour ne pas que je me tue. C'est ça, c'est vrai ? Je ne me trompe pas. C'est sûr.

Fin, je le pense mais ce que je sais surtout, ce sont mes sentiments naissants pour elle.

Bordel suis-je tombé amoureux ?

**

Personne ne peut aimer un homme comme moi ? Et puis pourquoi m'aimerait-elle après cette rencontre plus ou moins inattendue ?

Aucun être ne m'a adressé la parole, ni ne m'a aimé après Jung-Ha.

Et si je faisais comme dans ces films. Ces quelques films que j'ai pu regarder étant adolescent. Demander la véritable raison de ces sentiments, de ce que je peux provoquer en elle.

Mais d'un autre côté, Jung-Ha sera oublié. Je vais l'oublier. Je ne peux pas la laisser.

Namjoon, tu réfléchis trop. Arrête s'il te plaît. Jung-Ha aurait voulu la meilleure vie pour toi. Ne reste pas en arrière.

Soit cette étoile qui illumine ses journées en passant à autre chose.

D'ailleurs en parlant d'étoiles, il y en a des milliers autour de moi cette nuit.

Il y a plus d'un million d'étoiles mais Jung-Ha a décidé de choisir son étoile. Moi. Je suis son étoile.

Malgré ma fatigue, je marche dans les rues espérant retrouver Cho-Min. Elle me doit des explications et je lui dois une excuse monumentale.

Je me suis défoulé sur elle comme si c'était elle la fautive.

Peut-être qu'elle a vu Jung-Ha mourir. Mais c'est elle qui l'a voulu. Cho-Min n'y était pour rien.

Tandis que je pénètre dans une rue que je ne fréquente presque jamais, j'aperçois plusieurs boutiques de luxe.

C'est pour cette raison que je ne viens jamais. C'est une perte de temps sachant que je ne suis pas riche. Ni pauvre d'ailleurs, je suis entre les deux et ça me convient.

J'observe les boutiques encore ouvertes à une heure tardive.

Devant les portes vitrées essuyées chaque matin à la perfection, il y a un homme de sécurité. Et derrière lui les lumières tamisent les vitrines qui sont accompagnées de bijoux de sac et tout type d'objets de marque extrêmement excessive.

Je me sens nu face à cette vue. J'ai l'impression de ne ressentir aucune valeur face à mon corps.

Bien que j'essaye de trouver le positif de moi, ma vie n'a aucun sens. Je ne fais que lire, rien d'autre. C'est tout, je n'ai pas de boulot, pas de sourire, pas d'émotion.

Mais j'ai une seule chose maintenant, c'est Cho-Min.

- Namjoon ? Qu'est ce que tu fiches là à une heure pareille ? Me demande une voix derrière mes tympans.

J'inclina mon corps vers le sien avant de la voir devant moi.

Mais mon sourire bienveillant face à elle s'évapore tandis que je remarque ses bras.

- Oh non, non, non, non qu'est ce que tu as fait ? Cho-Min ?! Paniquai-je en marchant vers celle-ci avant de lui prendre les mains.

- Oh...ça...je devais me consoler, c'est rien, ce n'est pas profond, ça va partir. Me souriait-elle malgré tout.

Je reconnais ce sourire. Il est tout sauf réel. Il me permet de ne pas paniquer mais je stresse encore plus.

- Tu vas le refaire ? On doit aller à l'hôpital ? Ça va commencer à saigner ! Disais-je.

Elle prit son gilet et l'enfila sous un lampadaire afin que je ne puisse pas voir ses cicatrices.

Elles n'ont pas l'aire nouveau mais j'ai peur. C'est la chose que je n'ai jamais eu le courage de faire.

- Et si tu allais le refaire ! Je ne serai pas là moi !

- Je ne vais pas le refaire, calme toi Namjoon s'il te plaît.

Je posa mes mains sur mon crâne et baissa la tête avant de regarder le sol les yeux apeurés.

J'ai déjà lu ce genre de moments. Quand cette personne ne se sent pas bien, elle veut en terminer mais pas autant que ça.

J'entends mon cœur accélérer, les battements de mon organe se multiplient de plus en plus.

- Namjoon regarde moi, regarde mes yeux.

Mon cerveau se fait la mal. Mon visage se décompose et mon cœur accélère.

Sauve-moi...

Mes poumons suffoquent, je l'entends me parler, me murmurer en relevant mon propre visage.

- Regarde mes yeux. Me répétait-elle.

- Arrête de me mentir, dis moi la vérité, suis-je un garçon con ? Un garçon qui mérite la vie ?

- Non, tes yeux disent la vérité, tu mérites la vie, la plus belle des vies.

J'arrive à la croire, j'essaye de la croire. Les problèmes, les devinettes dans ma tête ont leurs réponses. Mon puzzle est à la phase finale. Elle est celle qui pourrait me changer.

Je ne dois pas lui mentir. Je dois la regarder dans les yeux et ne pas la berner.

- Tu es garçon qui a un cœur beaucoup plus rempli d'amour que les autres. Il n'est pas rempli de sel et de fumée mais d'amour et de sincérité.

- Cho-Min, si tu le veux embrasses-moi, détruis-moi, met moi en pièce mais rien ne m'arrivera avec toi.

Le vent s'écrase sur ses cheveux tandis que mes yeux s'assèchent. Le lampadaire clignote au-dessus de nous, les feuilles s'envolent vers nous.

De couleur vert clair, foncé, sapin.
Mon cœur est rouge vif, pétant et amoureux.

- Si tu veux m'embrasser, fais-le, il ne m'arrivera rien. Ne sois pas en retard et inscris moi dans ta vie afin que je puisse rentrer dans la tienne.

Il n'y a plus de lumière dans mes yeux, plus de feu dangereux juste ses mains brûlantes sur mes joues.

Mon corps figé, mon esprit déclenché, je dirige mon regard vers ses prunelles marrons.

- Es-tu un être tombé du ciel ? Ou simplement ma sauveuse Cho-Min.

- Je suis celle qui t'as sauvé avec le peu de force qu'il me restait dans mon cœur Namjoon.

Ma langue n'arrive pas à parler. Elle mérite de rentrer dans ma vie. De faire rentrer dans ma vie ses passions. J'invite ses passions, ses sentiments à rentrer dans mon espace personnel.

Ses milles passions dans mon cœur. Je le ferai.

- Suis-je tombé sur l'un des hommes les plus poétique qu'il soit ?

Je ricane discrètement et regarda ses pommettes rouges.

Elle se rapprocha de mon visage et je la vis déposer ses lèvres sur ma bouche en feu.

Le soleil, les nuages, la pluie, l'orage, le beau temps. Aucun rapport n'est-ce pas ?

C'est en ce moment ce que mon cœur reçoit. Une décharge de mille papillons dans le bas de mon ventre.

Mon cœur sera fragile, il ne pourra pas supporter ce feu trop longtemps. Ce feu trop puissant dans mon corps. Mon amour envers elle.

L'amour me ressemble et non la mort.
Le sourire me ressemble et non les larmes.

Au loin à l'horizon je l'aperçois, à travers mes paupières fermées. Sa robe avec ses motifs en forme de cœur en train d'agiter les mains, le sourire aux lèvres.

" Namjoon, mon étoile, tu as réussi à le surmonter ! Laisse derrière toi ce traumatisme est profite du futur, du bon temps que tu pourras passer avec elle ! "

Une larme dévala sur ma joue alors qu'elle dirigea son regard vers le mien.

- Tu as réussi Namjoon, tu as réfléchi comme il le fallait.

- J'ai réussi... Murmurai-je tandis qu'elle posa son pouce sur ma joue.

Les épines sur les roses se volatilisent. Les aiguilles sur les montres deviennent môles. Les dents des requins tombent.

Je me croirais sur un nuage. Un nuage moelleux en train de se balader.

- Prends moi à côté de toi, nous irons tellement bien ensemble. Vraiment beaucoup. Disais-je.

- Oui, oui Namjoon. Me souriait-elle en prenant ma main.

J'inclina la tête vers ses doigts et posa mon regard vers ses yeux avant d'attraper son visage et de l'embrasser une fois de plus.

Bien qu'elle s'apprêta à tomber, je la rattrape et continua mon geste.

Nous tomberons ensemble. Dans le fin fond de mon cœur si il le faut. Mais nous le ferons ensemble. Avec la folle passion amoureuse.

~Fin~

J'espère que ça vous aura plus !!

De plus j'espère également que j'ai pris en compte tous les points ? A_Fr0z3N_SkY3

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