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Chapitre 2 - ... dans la nuit noire...

Ayden

Je passe une main dans mes cheveux décoiffés, les ramenant en arrière. Mon visage cynique se reflète dans la glace alors que je me remémore les réactions de la brune qui vient de détaler. J'ai bien vu de quelle manière elle me fixait. Le mépris dans son regard, comme on regarde un cafard, n'était pas acceptable.

Petite conne !

Je continue de fumer sans me soucier de l'éthique. Étriqué par une liste de règles, je ne laisse plus personne dicter ma vie. 

Une énième bouffée apaisante de nicotine remplit mes poumons. Avantage non négligeable, la fumée du tabac camoufle parfaitement d'autres odeurs intenses.

— Tu peux sortir, annoncé-je d'un ton sec.

Une blonde ne tarde pas à ouvrir la porte de sa cabine. Les joues encore roses, elle réajuste ses cheveux et sa robe froissée par notre moment charnel quelques minutes plus tôt.

Comment s'appelle-t-elle déjà ?

Elle se rapproche de moi avec la dégaine d'une chatte toujours en chaleur.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? m'interroge-t-elle en minaudant.

Je ne prends pas la peine de lui répondre. Alors que la demi-bouteille de whisky avalée s'empare de mon esprit, l'impatience pointe le bout de son nez lorsqu'elle persiste à me parler.

— J'ai cru qu'elle ne partirait jamais.

Ma cigarette finie, je l'éteins sur le lavabo avant de la jeter dans la poubelle à côté. Je me dirige vers la porte et les claquements des talons sur le sol m'indiquent que la femme me suit de trop près.

— Attends-moi ! Pourquoi tu pars ? se plaint-elle en me saisissant par le bras.

Un souffle m'échappe en pensant à la perte d'énergie qui se profile ici-même. Je me retire de sa poigne, démontrant mon désintérêt pour sa tentative de me retenir. Je n'ai pas l'intention de lui accorder davantage de mon temps, encore moins lui donner satisfaction.

J'aime pas les blondes. Je voulais surtout emmerder la folle.

— Reste avec moi cette nuit. On pourrait continuer à s'amuser, ajoute-t-elle sur un ton lubrique en se mordant la lèvre inférieure.

Est venu le moment de conclure cette comédie et de passer au reste de mon programme nocturne. Agacé, je plisse les yeux et l'envoie paître :

— On a baisé, c'était sympa, maintenant salut.

Elle papillote des cils quelques secondes, le temps que l'information monte jusqu'au cerveau.

Pas blonde pour rien, hein ?

Mécontente d'être rejetée, elle lève une main annonçant une gifle que j'enraye en lui attrapant le poignet.

— J'ai pas assez bu pour supporter ces conneries.

Soudain mutique, je la vois déglutir péniblement. La cadence frénétique des battements de son cœur parvient jusqu'à mes doigts toujours pressés sur sa peau hâlée.

— Tu vas faire quoi maintenant ? Pleurer ou piquer une crise ?

Alors qu'elle tire sur son bras pour se libérer, elle tente de me frapper avec sa main libre, toujours sans succès. Entravée des deux côtés, les traits de son visage se contractent et elle me lance un regard assassin.

    — Elle avait raison ! T'es qu'un connard Ayden ! s'exclame-t-elle à qui veut l'entendre, c'est-à-dire personne.

Décidément, elles n'ont que ce mot à la bouche.

Je ne peux retenir un rictus amusé.

— J'ai pas de leçon à recevoir d'une femme qui couche avec un inconnu dans les chiottes.

Pétrifiée par cette remise en cause de sa morale, ses paupières sautillent. Les yeux brillants, elle est secouée par ses sanglots qui ne tardent pas à envahir la pièce. 

Refusant de ressentir tout sentiment inutile, je la lâche enfin et lève la tête en fermant les yeux, tentant d'ignorer cette nuisance qui me donne la migraine.

— Pleurer pour quelqu'un que tu ne connais pas... Tu n'as aucune dignité.

Je m'éloigne sans un mot de plus. 

Dehors, je récupère mes clés dans ma veste tout en me dirigeant vers la moto qui m'attend sur le trottoir. Les rayons de la lune éclairent sa carrosserie, accentuant ses courbes qui se mêlent avec perfection à l'obscurité environnante. Une belle bête noire à l'aura puissante.

Au moins une qui ne me fera pas chier ce soir.

Je l'enfourche avec une aisance naturelle et un grognement me répond en mettant le contact.

Paris est à moi ce soir. La nuit est mon terrain de jeu. Les lumières de la ville dansent devant moi, créant un kaléidoscope de couleurs et de mouvements. 

Je me faufile à travers les voitures et m'engouffre dans les rues animées, ignorant les limites liberticides de la société. Les feux rouges deviennent de simples propositions, les piétons des obstacles à éviter. La vitesse me procure une intense montée d'adrénaline que rien n'égale. 

Je me délecte de cette excitation du danger qui me rend vivant.

Une invincibilité qui contraste avec mon déséquilibre.

La soirée ne fait que commencer.

--------

Avec une fausse désinvolture, je franchis l'entrée de mon appartement, la tête embrumée par le mélange des verres de ces dernières heures. 

Mes jambes refusant de coopérer pleinement, je retire mes chaussures avec les pieds en prenant appui contre le mur et titube le long du couloir menant aux pièces privées. 

Je me débarrasse de ma veste en chemin, la laissant tomber sur le parquet en bois clair. Je flotte sur une mer de liqueur mais je suis déterminé à rejoindre mon lit.

Hors de question de dormir par terre comme un clochard.

Dans ma chambre, j'avance à petits pas dans le noir et m'écroule sur le matelas. À bout de force, je ferme les yeux mais l'ivresse cogne dans mon crâne comme un concert de tambours militaires impossible à arrêter.

Putain... Arrêtez ça...

Je me frotte le visage, essayant de faire le vide dans mon crâne. Le silence de la nuit enveloppe la pièce qui tourne autour de moi. 

Mon bras gauche tâtonne sur la table de chevet en quête de ma plaquette de somnifère mais je reste en suspens lorsque je l'entends. Un son presque imperceptible émane de l'autre côté du lit. J'essaye, les yeux mi-clos, de percevoir ce que la faible lumière me permet à travers les rideaux entrouverts.

Une forme allongée.

C'est quoi ce bordel ?!

L'instinct de protection monte et, boosté par cette énergie inattendue, je me redresse. Ma raison étant annihilée par mon alcoolémie, je m'assoie à califourchon sur l'intrus et le saisis au visage. Des cris étouffés coupent court mon geste :

— Qu'est-ce que... Ayden ! C'est moi ! Arrête !

Ces paroles s'immiscent dans mon esprit ralenti. J'allume la lumière d'un claquement de mains et me rends compte de ce qui est devant mes yeux. 

Aleksander. 

Il recouvre son visage de ses avant-bras pour se protéger de l'éclairage qui lui brûle les pupilles. Interloqué, je hausse un sourcil lorsque je croise son regard vert.

— Mais qu'est-ce que tu fous là ?

Émergeant dans la réalité, le brun en pyjama bleu marine s'étire en lenteur.

— Qu'est-ce que tu fous là ?! répété-je en haussant le ton.

— Chuuuut, le petit dort, murmure-t-il l'index sur ses lèvres.

Il laisse retomber ses mains sur son ventre et me regarde, tout sourire. Une vague hésitation passe dans ses prunelles et une gêne s'affiche sur son visage angélique.

— Tu devrais te lever. Notre position est extrêmement inconvenante pour deux hommes.

Réalisant son sous-entendu, je bondis hors du lit, manquant de trébucher, et m'agrippe au rideau aussi noir que le reste de la chambre. Il se tourne vers moi en remontant la couette jusqu'au nez.

— Comme tu as pu le constater, je dormais. La bonne question est : pourquoi ce n'est pas ton cas ? D'où viens...

— Dégage de mon lit tout de suite ! ordonné-je en pointant la porte du doigt.

— Non. J'y suis, j'y reste, ose-t-il marmonner.

— Quoi ?!

Un tourbillon anarchique s'était formé dans mon esprit et éclate en un instant de confrontation. Je contourne le matelas et soulève la couette que je jette sur le côté. Il tente de s'expliquer mais je reste sourd à ses paroles qui se perdent dans l'air, balayées par ma fureur grandissante. 

Je ne veux qu'une chose, qu'il quitte mon espace personnel.

Il ne devait pas me voir comme ça...

Sans perdre mon temps avec de futiles réflexions, je l'attrape par les chevilles et le tire brutalement en avant.

— дерьмо ! (Merde !) Nom du ciel, es-tu devenu fou ?!

Ma prise se resserre pour éviter toute riposte. Lorsque je sens une résistance, je lève la tête et vois cet imbécile se cramponner à mes draps. Je rugis, hors de moi :

— Alek ! Lâche tout de suite ou je te fous dehors à poil !

La menace produit l'effet escompté et le squatteur se retrouve au sol dans un bruit lourd.

— Aïe ! Quelle brute ! Tu m'as ouvert la tête ! Sauvage !

En le lâchant, j'émets un claquement de langue satisfait. Dominant la scène, je le fusille du regard. Déconcerté, il fait de même, tout en se massant le côté droit de son crâne. Le calme règne malgré ma respiration haletante après cet instant irréaliste. 

Aleksander se redresse lentement, tête baissée.

— Je... Je suis désolé. Je ne voulais pas t'énerver, balbutie-t-il comme un enfant.

— Tu ne peux pas entrer chez moi comme ça ! Encore moins dans mon lit ! le sermonné-je en croisant les bras.

— Je ne voulais pas rester à la maison alors je suis venu te...

— Dans mon putain de lit, Alek ! J'y mets pas des femmes, c'est pas pour y mettre des mecs !

Il fronce les sourcils, affichant son habituelle moue indignée.

— Petit insolent ! Je ne suis pas un "mec" mais ton frère et je ne te permets pas de me crier dessus ! C'est de ta faute si...

Il s'arrête soudainement, signe qu'une sombre pensée vient d'effleurer sa conscience. Le silence s'installe de nouveau, plus malaisant encore. 

J'ai horreur de sa manie de prendre ses aises avec moi mais je dois admettre que j'y suis allé un peu fort.

Règle numéro un : ne jamais s'excuser.

— J'avais besoin de te parler mais tu n'étais pas là, avoue enfin Aleksander d'une voix chevrotante.

Une tension tire ses traits et le regard pétillant qui le caractérise n'est plus. Il s'approche de moi, main tendue, mais je refuse son contact en reculant. Ses lèvres se pincent.

— Que se passe-t-il, Ayden ? Ton apparence, ton langage... Je ne te reconnais pas.

Un long soupir désabusé franchit mes lèvres à la pensée de la conversation bien trop sérieuse qui va suivre.

*

"L'inconscient se venge la nuit."

Louis Scutenaire

✿❀✿❀✿❀✿❀

Après Luna, voici le point de vue d'Ayden qui commence fort.

Que fait Aleksander chez lui ?

N'hésitez pas à voter et partager vos impressions ⭐

Monimoni-ka

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