Vous l'attendez je le sais XD, le chapitre au PDV de Will !

SOUVENIRS

Ses petits cils tremblent lentement, elle cauchemarde sûrement. Ses cheveux s'éparpillent sur le sol froid tel des papillons. Je sais que je ne devrais pas faire ça, ce n'est pas du tout ce qu'Artemis m'a demandé.

Mais elle lui ressemble tellement ! Elle a ses yeux et la couleur de ses cheveux, leurs pommettes sont identiques et son visage d'enfant me rappelle bien trop le sien. Pourquoi ai-je encore fait une promesse que je ne puis tenir ? Je ne peux pas. Je ne peux pas l'avoir à mes côtés, ça reviendrait à vivre avec le fantôme de celle que j'ai tué. Artemis. Tu as dis ne pas m'en vouloir mais est-ce vrai ?

Elle tremble. Ari. C'est le nom qu'Artemis a choisi. Il est vrai que ça lui va étrangement bien, je ne saurais l'expliquer.

J'extirpe une minuscule clef de ma poche et ouvre la porte de la cellule silencieuse. Je la contemple et m'agenouille pour passer ma main sur son front.

— Combien a-t-elle ?

Demande-Je froidement à l'un des médecins qui patientent hors de la pièce.

— Quarante-et-un. Je doute qu'elle survive encore longtemps dans ces conditions.

J'hoche la tête avec un air impassible bien que je ne le sois pas. Deux. Mère et fille. Je vais tuer les deux. Parce que je ne peux faire autrement. N'est-ce pas ?

Non.

Je ne veux pas, je ne peux pas. J'en suis Incapable. Je retire ma veste et la dépose sur son corps frêle avant de la soulever dans mes bras. Sa peau brûlante tremble contre la mienne avant de soudainement s'arrêter. Plus rien. Même plus son pouls faible et irrégulier.

— Atticus ! Elle ne bouge plus !

Le vieux barbu accourt, test le pouls et la respiration de la petite en appelant du renfort.

— Un coma ! Elle nous fait un coma ! Non d'un chat vite, amenez-la au laboratoire !

Il me crie dessus en gesticulant. Aussi loin que je me rappelle Atticus est la seule personne ici qui ne me craint pas.

Je cours dans les couloirs. Une partie de moi espère qu'elle mourra et laissera les souvenirs où ils sont. Mais une autres m'incite à la sauver.

* * *

Je passe ma main dans mes cheveux en repensant à ce souvenir. Maintenant les deux parties de moi sont heureuses de l'avoir gardé en vie.

Elle dort, paupières closes et lèvres légèrement entre-ouvertes, sur le lit devant moi. Son teint pâle fait ressortir ses longs cils et ses lèvres pleines me laisse une longue liste de promesses.

Sa respiration s'accélère soudainement, elle s'est réveillée. Je sens un sourire se dessiner au coin de ma bouche alors que je passe mon pouce sur sa pommette.

— Si innocente. Si pure. Parfaite.

Je susurre et elle déglutit. Mon pouce glisse délicatement sur sa mâchoire et vient effleurer sa lèvre inférieur.

— Je sais que tu ne dors pas. Tu n'as pas besoin de faire semblant ma belle.

Depuis quand prends-Je un malin plaisir à torturer les gens de la sorte ? Depuis toujours. Oui okay j'avoue. Je sens une vague de panique émaner d'Ari alors qu'elle ouvre lentement les yeux.

— Regarde moi.

J'ordonne et elle m'obéit, unissant nos regards bleus glace. Je sais à son expression qu'elle est parfaitement au courant de mon identité, elle a peur et elle est en colère. Elle secoue la tête et demande de sa faible voix.

— Pourquoi suis-Je ici ?

Parce que je l'ai décidé. Mais la réponse que je chuchote se trouve être plus douce.

— Et si on commençait plutôt par les presentations ?

Elle me fusille du regard en me coupant la parole.

— Je sais qui vous êtes Satan.

Satan. Toujours Satan, on va me le ressortir à toutes les sauces ou quoi ? J'ai un nom ! Je lève les yeux au ciel avec exaspération.

— Satan... quelle formalité. En effet on me nomme Satan, diable, Hades même dans certaines régions. Mais vous pouvez m'appeler Will.

Elle plisse les yeux avec méfiance.

— Pourquoi m'avoir emmené ici ?

— Vous m'intriguez mademoiselle.

Ma réponse ne doit pas la satisfaire car elle se redresse comme une furie.

— Alors maintenant je mérite votre intérêt ? Ne le méritais-je pas lorsque, pendant trois ans, je vous priais de me laisser rentrer chez moi, ne méritais-je pas votre attention lorsque je pleurait au pied de votre trône, les mains en sang de trop m'être fait tapper sur les doigts ? Et lorsque je suis arrivée ici, ma mère venant de décédée et mon père déchu, je pleurais, et qu'avez vous fait ? Vous m'avez envoyé au cachot pour deux semaines avec pour seule nourriture un quignon de pain et une carafe d'eau. Savez-vous seulement que je suis tombée dans un profond coma après ceci ? J'ai passé un mois dans le coma et quand enfin je me suis éveillée, ils m'ont envoyé travailler sans même verifier ma santé.

Je rest sans voix durant tout son monologue, elle, se lève et observe le paysage face à la fenêtre. Elle ne veut pas croiser mon regard, je verrai ses yeux briller. Elle ne sais pas que je reconnais lorsqu'une voix est sur le point de se briser, elle ne veut pas que je la vois pleurer.

— Ari. Fille d'Artemis et de Lucifer. J'ai bien connu ta mère.

Et je l'ai blessé.

— Ne prononcez pas mon prénom. Je vous interdit de parler de ma mère.

Elle tremble et sa voix n'est plus que douleur. Je m'approche et l'observe. D'épaisses larmes roulent sur ses joues pour venir s'effacer sur la fine soie de sa nuisette.

—Eh...

Je murmure en attrapant son poignet pour la tourner face à moi. De mon pouce je retire ses larmes de sous ses yeux mais elle me repousse doucement.

— Ne me touchez pas.

— Pourquoi Darrow vous a-t-il battu ?

Elle fronce les sourcils, surprise.

— Ne vous l'a-t-il pas dit ?

Si elle espère me faire croire que les âneries que m'a raconté cet idiot sont réelles je lui souhaite bien du courage.

— Je sais qu'il mentait, je sais toujours quand les gens mentent. Dites-moi.

— Pourquoi vous le dirais-je ? Qu'est ce que j'y gagne ? Quelques semaines en cachot ?

Aïe.

— Ari je ne vous renverrais pas en service. C'est terminé.

Elle reste bouche bée quelques secondes avant de retrouvé son air méfiant.

— Je ne vous crois pas.

Je lui lance mon plus beau sourire, si elle me croit pas avec ça.

— Je vous assure que vous n'y retournerez pas.

— Comment puis-je être sûre que vous ne mentez pas ?

Mais c'est qu'elle insiste en plus !

— Pourquoi mentirais-je ? Dites-moi pourquoi Darrow vous a battu.

Elle se résigne et cède.

— Je l'ai contrarié.

Je sonde ses yeux pour déceler le mensonge mais n'en vois pas.

— Comment ?

Elle soupire et je remarque ses ongles enfoncés dans ses paumes.

— Ça n'a pas d'importance.

Son ton est froid et sans appelle mais je rends ma voix plus ferme.

— Ari.

— Qu'est ce que ça peut bien vous faire ?

— ARI.

Elle frissonne, affichant une moue dégoûtée.

— Il... Il voulais coucher avec moi... alors... alors je l'ai repoussé...

Le sang me monte à la tête et je vois rouge.  Je ne me contrôle plus lorsque je descends les escaliers menant au quartier d'esclavage et encore moins lorsque ma main se referme sur la gorge de Darrow.

— Je vous avais dis d'en prendre soin. Je vous avais dis qu'elle était importante pour moi.

Ses yeux s'affolent et me supplient mais il le sais aussi bien que moi. Aucun de nous deux n'est surpris lorsque sa nuque craque sous le mouvement brusque de mon poignet. Sa tête retombe sur le côté et je laisse son corps s'effondrer. Un porc. J'observe ma main avec dégoût de l'avoir mise en contacte avec sa peau immonde.

Plus personne ne lui fera de mal. Plus personne ne fera de mal à Ari.

Nda:

— hallo, Stresse ?

— oui Meli ?

— Casse toi stp j'en ai grave marre.

— C'est mort. Bonne soirée chérie ^^

*soupir*

Bref, j'me pisse dessus depuis mardi (Pas littéralement mdrr) (je passe le code à 11h), pitié achevez moi.

J'espère que ce petit aperçu de Will vous a plus !

Cœur sur vous <3