Chapitre 47.
THEREFOR I THANK THE MOON AS YOU SHE KEPT SHINING
EVEN WHEN DEATH WAS SOON
AND SHE WAS ALONE LIGHTING
MB
Trad: maintenant je remercie la lune,
Comme toi elle a continué à briller
Même que la mort était proche
Et qu'elle était seule, éclairant
Je tente un vague sourire mais, mon reflet ne me répond que par une grimace. Du bout des doigts, je retire une saleté collée au miroir qui me fait face et me dévisage. Mon teint reste pâle mais n'a plus le blanc cadavérique de l'enfant qui n'a jamais vu le soleil. Mon nez est légèrement retroussé, mes yeux bleus semblent avoir pris un semblant d'éclat et les cernes qui ne me quittent sont cachées sous une délicate couche de concealer. Mes lèvres sont soulignés par un rouge à lèvre matte et naturel, mes pommettes gardent leur tendance rosie mais mes cheveux que j'avais si ternes et presque secs sont à présent soyeux et doux, domptés dans un chignon se posant sur ma nuque. Il est difficile à croire que l'on puisse changer autant, que cela soit physiquement ou mentalement, en l'espace de quelques semaines.
Un soupir s'échappe d'entre mes lèvres alors que j'ouvre le tube de mascara noir qui prend la pose sur la coiffeuse. La substance collante se dépose sur mes cils alors que je l'applique avec douceur. Mes yeux sont maintenant légèrement soulignés par l'extension qui s'y applique.
Je souris, me donnant une apparence de semblant de joie.
Ma tête me semble sur le point d'exploser tant mes pensées y sont emmêlées. Les compartiments dans lesquels je les classe et range habituellement semblent avoir fusionné en une seule et grande boîte de fouillis complet.
* * *
Un coup sourd est frappé de l'autre côté de la grande porte devant laquelle nous nous tenons avant que ne résonne une voix au ton monocorde et lent.
— Lex, fils de Lilith, Maélysse, fille de Nueva, et Ari, fille de Artemis et Lucifer.
Les grandes portes de bois semblent coulisser sur leurs gonds d'elles mêmes.
Je m'avance, Lex à ma droite, Maélysse à ma gauche, tous trois avec un sourire forcé fiché aux lèvres.
La Reine, assise en bout de table, se redresse, majestueuse dans une robe parée de filaments d'or.
— Mademoiselle, Monsieur, elle leur sert la main chaleureusement, son sourire creusant d'avantage les rides creusées par les années de son visage pâle, Ari.
Elle se penche et me prend dans ses bras. Je me tends avec automatisme, ça fait si longtemps que personne ne m'a étreint comme une mère. Mes muscles se relâchent et je remonte mes bras dans son dos, relâchant mon souffle.
Mon cœur se serre, elle sent la vanille, juste légèrement, c'est presque imperceptible, ses cheveux qui lui arrivent peu sous les épaules, son partiellement réunis par une pince argentée, jouant avec les reflets de ses mèches grises, blanches.
Elle prends mes mains dans les siennes et recule pour mieux m'observer.
— Je n'arrive pas à croire que ce jour sois enfin arrivé. Tu es magnifique.
Que dire ? Je ne cherche pas de mots, elle semble comprendre et nous invite à prendre place autour de la table déjà mise. Quatre gardes viennent tirer nos chaises et les réavancer, comme le demande la noblesse.
— Merci.
Murmure-je faiblement, la reine fait un signe de la main vers une femme légèrement ronde qui reste en retrait.
— Please.
Elle s'éclipse avec une petite courbette.
— Je suis Katalyna mais vous pouvez m'appeler Katy. Je constate que Will n'est pas présent, tout va bien ?
Je me racle la gorge avant de lui expliquer la situation. Une fois mon explication terminée l'entrée est servie et la reine se frotte les tempes avant de nous regarder à nouveau.
— Évidemment, maintenant qu'Artemis n'est plus là pour les arrêter ils font tout ce qu'ils souhaitent, ta mère à toujours été la seule personne sensée du conseil. Athena à l'intelligence mais pas le courage depuis qu'ils se sont élevés contre ta mère, il faudrait pouvoir entrer en contact avec elle pour avoir des informations.
— Et comment faisons-nous cela ?
Demande Lex avant de descendre son verre de rouge d'une traite. La salade composée avec de petits « poissons », des crevettes si j'en crois le message que Maé m'a discrètement envoyé, nos portables dissimulés sous la nappe rouge.
— Je ne sais pas, généralement c'est impossible, seul un Dieu peut en contacter un autre, là plus apte à y arriver serait donc Ari. Cela dit je doute que cela marche et c'est extrêmement dangereux. Je ne veux pas te faire prendre ce risque.
J'essuie le coin de ma bouche de la serviette blanche ivoire que j'ai des scrupules à salir.
— Merci. Mais c'est ma décision à prendre et je suis prête à courir le risque.
— Je savais déjà que tu allais dire ça et tu as raison, je vais vous expliquer ce que je sais mais mangeons.
— Merci.
J'hoche la tête, me reculant pour laisser une serveuse déposer une nouvelle assiette devant moi. Celle-ci semble contenir de la viande et des légumes.
« Émincé de bœuf et gratin de pommes de terre avec méli-mélo de légumes grillés, deuxième fourchette, premier couteau, partant du centre »
Me confirme un message de Maé. Je souris et la remercie du regard.
— Ça semble délicieux, merci.
La serveuse sourit timidement en reculant.
* * *
Le petit salon est confortable mais l'ambiance sérieuse et grave refroidit l'atmosphère de la pièce.
— Alors, comment fais-je ?
Katalyna soupir et tire un grand rideau, nous laissant découvrir une baignoire pleine. Mais pas une baignoire mousseuse et fumante qui vous donne envie de s'enfoncer dans l'eau avec un seul regard. Une baignoire dans laquelle flottent et s'empilent, des dizaines et des dizaines de glaçons. Un frisson me parcourt à sa vue.
— Il faut que tu sois en hypothermie pour entrer en contact avec un Dieu. Il faut que tu sois dans un état comateux. Tu es sûre de vouloir faire ça ? Ça n'est pas des plus agréables.
— J'en suis certaine.
Je me tourne vers Maé.
— Tu peux m'aider avec la robe s'il te plaît, je ne veux pas l'abîmer.
Lex se retourne poliment, me donnant un semblant d'intimité.
Une fois la robe dans les mains de Maé je m'approche de la baignoire et retiens un crie d'exclamation en y plongeant un orteil.
— Maélysse, il faut que vous la teniez sous l'eau.
Cette dernière secoue vivement la tête en signe de désapprobation.
— Vous êtes la personne la plus proche d'Ari, elle a besoin de vous pour ça.
Elle semble sur le point de s'évanouir, les yeux emplis de larmes.
Nda:
Petite scène inspirée de teen wolf ^^
Merci pour les 6k d'étoiles, 6,14?
J'espère que l'histoire vous plaît et que vous allez bien en ces temps de fêtes. Je dédie ce chapitre à tous ceux qui font comme si tout va bien à longueur de journée mais meurent à l'intérieur. Courage, si vous voulez parlez je serai heureuse d'écouter.
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