Chapitre 46.
MAINTENANT L'OCÉAN EST POURTANT VIDE
MB
Être entre ciel m'est commun mais voler sans battre des ailes ni sentir le vent dans mes cheveux ? Quelle étrange sensation. Pour autant définitivement pas inagréable, circuler dans le jet de la reine d'Angleterre n'est pas un loisir que tous peuvent s'approprier et plus d'un paierai certainement des sommes inconditionnelles pour avoir cette chance.
Cela dit je ne prête que peu d'attention au décor qui nous entoure, toute ma concentration étant donnée aux gribouillis de plans que je m'efforce de dessiner depuis quarante-cinq minutes, un verre de champagne dans une main, un crayon gris dans l'autre. Combien de temps la mine de celui là tiendra-t-elle, me demande-je en contemplant avec une moue l'alignement de crayons à la mine brisée qui jonchent la table. L'agacement, le stresse et la haine ont visiblement eu raison de mon contrôle sur mes pouvoirs et c'est le matériel à dessin qui en paie les frais.
Maé, qui voyait que j'avais besoin de réfléchir au plan, seule avec moi même, à gentiment proposé d'aller préparer les armes et les tenues avec Lex dans la grande cabine, me laissant le bureau. Peut-être on t-il cessé de travailler depuis longtemps, peut-être s'embrassent-ils, dans les bras l'un de l'autre. J'aimerai être à leur place.
J'ai beau vouloir me concentrer sur mes idées pour délivrer Will, je n'en trouve toujours aucune bonne et je ne cesse de divaguer sur de futiles pensées.
Il est hors de question que nous arrivions sans que j'ai réglé ce problème. Je soupir et décroche le combiné posé sur le bureau.
— Miss Ari, how can I help you ?
La voix pulpeuse de l'hôtesse résonne dans mon oreille.
— Don't land until I tell you to please.
— At this speed we have enough gasoline to fly seven more hours.
— Good. Thank you.
— It's a pleasure.
Je repose le combiné et m'étire longuement avant de boire une grosse gorgée de champagne. Les petites bulles pétillent sur ma langue avant d'aller crépiter dans les profondeurs de ma gorge. Je devrais sûrement ralentir le rythme sur l'alcool, les effets commencent à me monter à la tête.
Le stylo roule entre mes doigts avant que je ne commence à tracer une ligne sur la feuille immaculée.
Crack.
Je prends une grande respiration pour me calmer et pose le cadavre de crayon à côté de ses frères, eux aussi morts à la guerre. Espérons que le suivant durera plus longtemps.
* * *
Je grogne un "moui" maussade en réponse aux légers coups donnés sur la porte. Cette dernière s'entre-ouvre sur le visage inquiet de Maé.
— Ça va ?
Je hoche la tête en regardant mes papiers puis me ravise et la secoue.
— Tiens. T'as rien mangé de la journée.
Elle me tend une assiette où repose un sandwich de baguette.
— Pas faim.
Je murmure en posant mon stylo pour prendre mon visage dans mes mains. Le champagne à eut raison de moi quelques heures plus tôt et je suis surprise de ne pas voir flou.
— Tu vas finir pas trouver une idée.
Elle m'encourage en caressant lentement mon dos.
Je ris sans joie en la regardant.
— J'ai déjà trouvé. Il n'y a qu'une possibilité, il n'y en a toujours eu qu'une.
Elle reste sans rien dire, une expression de surprise collée au visage.
— J'vous expliquerai ce soir...
Je baraguine en me levant, mes jambes me tiennent à peine et je tangue en faisant quelques pas. Maé secoue la tête avec un air désespéré.
— Qu'est ce que tu as bu ?
Un son étrange que j'associerai à un gloussement s'échappe de mes lèvres alors que je désigne le bureau du doigt. Elle s'en approche et soulève une des bouteilles vides qui y pose. Elle soupir, jette un regard rapide aux autres et s'avance vers moi pour passer un bras autour de ma taille, m'accompagnant vers l'espace salon de l'avion.
Je continue à rire bêtement sous le regard perdu de Lex.
— Elle a bu ?
Il demande à Maé qui hoche la tête.
— Une bouteille de blanc et une de champagne, aussi n'a t-elle rien mangé de la journée. Cela dit il semblerait qu'elle ait un plan et avec un peu de chance elle sera sobre sous peu grâce à ses pouvoirs de guérison. Si Will était là ça irait encore plus vite.
À ce qui semble être la surprise générale je chuchote, perdue dans mes souvenirs.
— S'il était là j'aurais pas bu.
Je secoue la tête et décroche le fixe posé sur la table basse.
— Miss Ari ?
— Yes, could we land please ?
— Absolutely. Can I bring you anything ?
— Coffee will be good, three please.
— I'll be there in a minute.
Je souris et raccroche. Il me semble qu'il ne passe que quelques secondes avant que la voix mielleuse de l'hôtesse ne me sorte de la contemplation des nuages.
— We will be landing in half an hour, it is twenty past six, local hour, the London temperature is of eighteen degrees and it's a little rainy. We hope you've enjoyed the flight, if you need anything else, we'll be happy to help.
— Thank you.
Je souris légèrement en m'emparant d'une des trois tasses qu'elle a déposé devant nous, vite imitée par Maé et Lex. La stuart quitte le salon dans son uniforme rouge, bleu et blanc aussi parfaitement repassé qu'aucune mèche ne dépasse de son chignon serré sur la nuque.
* * *
Si le café du jet nous a sorti de la rêverie alors que je racontais mon plan à Maé et Lex, la pluie foudroyante de Londres finie de totalement nous réveiller. Nous nous posons sur l'un des toits du palais de buckingam et nous dirigeons directement vers les ascenseurs menants à nos chambres.
Je jette un œil à la pendule du salon de la suite, sept heure sept. Nous devons voir la reine pour un dîner à vingt heure trente.
— Je vais me préparer.
Lex hoche la tête en souriant et Maé me serre dans ses bras.
— Appelle moi si tu as besoin de quoi que ça soit.
Nda:
75 k !!!! Merci beaucoup ! J'pensais pas qu'on arriverai là, c'est genre presque 100 ! Merci infiniment, je vous aime de fou <3 <3
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