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9. Le sortilège qu'on ne pouvait pas briser

Illustration réalisée par Xline_

*

Sarah était retournée dans sa salle commune en compagnie d'Avery alors que le soleil se levait. Le garçon lui avait rendu sa robe et tous deux étaient allés se coucher.
Lorsqu'elle s'était levée, tard dans la matinée ou tôt dans l'après-midi (elle ne s'en souvenait plus très bien), Jasmin lui avait sauté dessus et l'avait bombardée de questions au sujet de son duel avec Seamus Wilfred. Il s'agissait d'un septième année très intelligent, mais aussi très arrogant et bagarreur. La sorcière aux nattes brunes avait confié à Sarah qu'apparemment, lors de la cérémonie du Choixpeau magique, celui-ci avait hésité à l'envoyer à Serpentard. Elle était d'ailleurs bien contente qu'il soit allé à Gryffondor, ça faisait un danger de moins !
Sarah l'écoutait, pensive.

— Qu'a-t-il fait, après que je me suis évanouie ? demanda-t-elle soudainement.

— Oh ! Il ne s'en est pas sorti aussi bien que toi, sourit Jasmin, il est consigné dans sa salle commune pour deux semaines.

— Mais pourquoi ?

— Je ne sais pas comment tu as fait, mais une grande partie de sa jambe est gelée ! Il a du mal à se déplacer, et la glace ne fond pas. En plus, il joue le premier match de Quidditch de la saison dans quelques jours ! Alors le directeur a dit que « nous attendrions ton réveil pour te demander comment annuler le sort ». Je pense que tu vas bientôt entendre parler de lui...

Et Jasmin avait raison : lorsque Sarah alla prendre son petit-déjeuner tardif dans la Grande Salle, le concierge l'interpella et la convia gentiment (c'est-à-dire avec d'adorables grognements) dans le bureau du directeur. Après avoir monté les marches de pierre, le vieux moustachu toqua à la porte et Armando Dippet ouvrit. Il parut réjoui de voir Sarah devant lui. Une fois le concierge congédié, il invita la sorcière à s'installer en face de lui.

— Bonjour, jeune fille, dit-il en s'asseyant à son bureau.

— Bonjour, répondit-elle, appréhendant le sujet de cette entrevue.

— Hier, tu t'es battue avec Seamus Wilfred, déclara-t-il.

Sarah ne répondit rien. Il continua.

— L'infirmière s'est occupée de toi, mais tu aurais pu avoir des blessures beaucoup plus graves. Wilfred étant en septième année, il a acquis plus de connaissances que toi et le combat était déséquilibré. J'aimerais que tu me promettes de ne plus provoquer tes camarades comme tu l'as fait, lui demanda-t-il avec un regard réprobateur.

— Mais il martyrisait un élève ! Et un de sa propre maison ! se révolta Sarah, offusquée. Alors j'aurais dû passer à côté d'eux et continuer mon chemin ?!

— Non, et c'est vrai que le tort vient d'abord à Wilfred, lui accorda-t-il. Mais tu aurais dû aller prévenir un adulte, comme l'a fait la jeune Eowayn Callaghan lorsqu'elle vous a vus combattre. Comprends-tu cela, jeune fille ?

— Oui, répondit-elle penaude.

— Bien. En conséquence, j'ai retiré cinq points à Serpentard et dix points à Gryffondor. Peut-être le jeune Wilfred sera-t-il moins téméraire, songea-t-il. J'aimerais maintenant que nous abordions un autre sujet. Qui concerne Wilfred, justement. Alors qu'il t'avait envoyée au mur, tu lui as jeté un sort. Quel était-il ?

— Je pense qu'il s'agissait d'un Sortilège de Glace, souffla-t-elle.

— Tu penses ?

— Je n'en suis pas sûre. Je n'ai pas de souvenir précis.

— Où l'as-tu appris ?

— Nulle part.

— Comment ça, nulle part ? demanda-t-il en fronçant ses sourcils blancs comme neige.

— Je l'ai toujours su, répondit-elle en le regardant dans les yeux.

Après quelques secondes d'interdiction, il se leva et demanda à la jeune fille :

— Peux-tu me le montrer, s'il-te-plaît ?

— Je peux essayer, mais je ne suis pas sûre de pouvoir le reproduire. J'y arrive seulement dans les moments... désespérés.

Elle se leva et voulut sortir sa baguette, mais ne la trouva pas. Elle commença à paniquer.

— Je... pardon, j'ai dû la laisser sur l'herbe hier...

— Ne t'inquiète pas, la rassura-t-il calmement. Tu iras la chercher plus tard. Je ne te l'ai pas dit, mais tu l'as sûrement appris par tes camarades : ton sortilège a touché Wilfred à la jambe. J'ai moi-même essayé d'annuler le sort mais, sa nature m'étant inconnue, je n'ai rien pu faire. Aujourd'hui, je te demande de libérer ce jeune homme, lui dit-il avec une honnêteté qui ne la laissa pas de marbre. S'il-te-plaît.

Lorsqu'elle l'avait vu pour la première fois, attablé avec les professeurs, jamais elle n'aurait pensé qu'il ne parviendrait pas à briser un sortilège de la sorte, même s'il était d'aspect chétif. Mais en même temps, elle comprenait que les origines de ce charme soient si mystérieuses pour les habitants de ce monde. Touchée par tant de sincérité, la jeune fille accepta.

— Il... il y a un problème, commença-t-elle, embarrassée, je dois d'abord retrouver ma baguette...

— Ce n'est pas un problème, sourit le directeur. Le professeur Dumbledore, qui est le directeur de la maison Gryffondor, va te conduire jusqu'à la salle commune. Vous récupérerez ta baguette en chemin. Il ne devrait pas tarder.

Effectivement : quelques instants plus tard, on toqua trois coups. Dumbledore entra et Dippet lui expliqua la situation. Sarah se leva et les deux sorciers quittèrent le bureau du directeur, puis sortirent dans une des cours du château. Ils suivirent un chemin en terre battue, puis le professeur s'arrêta. À la lumière du soleil, ses cheveux étaient d'un brun-roux assez singulier. Il sortit sa baguette et la leva, puis sembla attendre. Après quelques instants, il dit malicieusement à Sarah :

— Prépare-toi, elle arrive.

En effet, une masse brune et fine fendit l'air. Sarah l'attrapa au vol et la rangea dans sa poche.

— Comment avez-vous... commença-t-elle, bouche-bée.

— Sortilège d'attraction, lui répondit-il. Eh oui, c'est tout simple ! Tu as tout ce qu'il te faut ? demanda-t-il en se retournant.

Elle acquiesça.

— Bien, en avant ! lança-t-il d'un ton joyeux en se remettant en marche.

Après être rentrés dans le château, ils traversèrent plusieurs couloirs et montèrent des escaliers. Mais ce n'étaient pas de simples escaliers : ils bougeaient ! Sarah était sûre qu'elle les avait déjà empruntés. Mais n'était-ce qu'une impression ? Autour d'eux, les murs étaient tapissés de tableaux, et chose peut-être encore plus extraordinaire : les personnages représentés buvaient une tasse de thé, discutaient, chassaient, jouaient aux cartes ou dormaient, comme elle avait vu le faire Phineas Nigellus quelques mois auparavant, mais aussi comme les deux sorciers qu'elle avait croisé le soir de la rentrée. Lorsqu'ils passaient à proximité d'une des peintures, ses personnages les saluaient chaleureusement, où les insultaient (enfin, surtout Sarah ; tous avaient un grand respect pour Dumbledore).

Les escaliers étaient malins et joueurs : Sarah et le professeur mirent de nombreuses minutes avant d'atteindre un point du château. Ils se retrouvèrent enfin sur une plateforme stable, nez à nez avec un tableau plus grand encore que les autres. À l'intérieur, une femme d'une forte corpulence, enrubannée dans une robe rose en satin, faisait des vocalises, meurtrissant les oreilles de tous les autres personnages. Le directeur toussota pour se faire remarquer.

— Ouiii ? demanda la dame d'un ton impérial en se retournant, oooh, professeur Dumbledore ! Ravie de vous voir ! s'exclama-t-elle sur un ton mielleux en redoublant de volume et sans prêter attention à Sarah. Voulez-vous entendre mon nouvel air d'opéra ?

— Merci beaucoup, Madame, répondit Dumbledore avec une extrême délicatesse, mais, sans vouloir vous froisser, nous sommes assez pressés. Il se trouve que nous avons un sortilège à briser et...

— J'ai compris ! hurla-t-elle en changeant instantanément d'expression, le mot de passe ?

— Citrouille et caramel, chanta le professeur.

La grosse dame se renfrogna et son tableau pivota, laissant apparaître un trou rond dans le mur : on y passait sans problème. Dumbledore entra, Sarah sur les talons, et le tableau se referma derrière eux. Il se retrouvèrent dans une salle circulaire à l'atmosphère chaleureuse et accueillante : la salle commune de Gryffondor. Un feu brûlait dans une cheminée et des fauteuils à l'air moelleux étaient installés dans la pièce. Sarah observa l'endroit et vit un attroupement de personnes, à quelques mètres de l'entrée où elle se trouvait toujours.
Dumbledore avança d'un pas assuré vers les élèves.

— Jeunes gens, écartez-vous s'il-vous-plaît, demanda-t-il.

Il avait prononcé ces mots le plus calmement du monde, et pourtant aucun élève n'avait désobéi : quelques secondes eurent passé et la foule avait disparu, découvrant un grand jeune homme assis dans un fauteuil. À première vue, on aurait pu penser que tout allait bien pour lui, mais en l'examinant de plus près, on pouvait voir que sa jambe droite avait une épaisseur anormale. Lorsque le directeur s'approcha de lui, il souleva sa robe de sorcier et laissa apparaître un bloc de glace qui s'accrochait à son mollet, comme l'aurait fait un koala à sa mère. En voyant Sarah, son visage se crispa dans une expression qui ressemblait à du reproche, de la honte et de la haine. Elle était difficilement déchiffrable.

— Jeune fille, peux-tu libérer notre ami, à présent ? demanda le professeur Dumbledore en se tournant vers Sarah.

Elle s'approcha doucement.

— Glacies, dispara ! murmura-t-elle en remuant légèrement sa baguette vers le mollet de Wilfred.

Aussitôt, le bloc de glace qui encombrait la jambe du sorcier commença à se décomposer. Des petits flocons blancs et bleutés s'en détachèrent et s'envolèrent avant de se volatiliser dans l'air, libérant le jeune homme de son entrave.
Le sortilège était brisé.

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