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8. À l'infirmerie

Illustration réalisée par Ladydiana666

*

« Harry Potter... », murmurait une voix désincarnée, aiguë et glaçante. Loin, très loin, un garçon venait de pousser une lourde porte noire et lisse.
Suivi de ses amis, il entra dans une pièce rectangulaire, recouverte d'horloges : des grandes, des petites, des horloges de grand-mère, de drôles d'objets carrés... le jeune garçon marcha alors rapidement vers une grande cloche de cristal au fond de la pièce, qui étincelait comme un diamant. À l'intérieur, un oiseau naissait, vivait puis mourrait, emporté par des vents violents. Une coquille le recouvrait et il revenait à la vie, encore et encore... Mais le jeune garçon ne semblait pas s'en préoccuper. Il se dirigea vers l'unique porte située derrière la cloche. Une fois que ses amis eurent sorti leurs baguettes, il poussa lentement la porte. Alors, son visage s'éclaircit.

Les adolescents pénétrèrent dans une salle aussi vaste et haute qu'une église, parcourue par d'innombrables étagères sur lesquelles étaient posés de petits globes de verre poussiéreux. Des chandeliers aux flammes bleues éclairaient l'ensemble, rendant presque cette vision irréelle. Tous étaient émerveillés, tant l'endroit était insolite et mystérieux, bien que sombre et froid.

Le garçon courut presque à travers les allées, cherchant fébrilement une chose précise. Mais quoi ? Sarah aurait bien voulu le savoir... Une jeune fille aux épais cheveux bruns qui n'était pas étrangère à Sarah indiqua au garçon un chemin à suivre. Alors les adolescents bifurquèrent dans une autre allée, et avancèrent lentement à travers les rangées d'étagères. Le jeune garçon semblait plongé dans ses pensées, lorsque son amie lui murmura quelque chose : il s'immobilisa, impatient, devant la rangée où était inscrit en chiffres argentés le nombre « quatre-vingt-dix-sept ». Tous se rassemblèrent autour de lui et observèrent l'obscurité, attendant un signe.

Le garçon parut soudain inquiet. Il balbutia quelques mots et s'avança, hagard. Plus il marchait, plus son incompréhension s'accentuait. Il devrait être tout près... quelque part... par ici... Mais seuls le silence et la poussière régnaient. Son amie s'approcha de lui, embarrassée, et essaya de lui parler, mais il ne voulait pas l'entendre. Il savait ce qu'elle lui dirait. Il ne voulait pas. Ça ne pouvait pas être possible ! Il aurait dû y être. C'était ici que Harry l'avait vu. Le garçon courut à travers l'allée et, une fois arrivé au bout, il chercha désespérément dans les autres rangées, en vain. Un de ses amis, grand et roux, l'appela depuis la rangée où les autres étaient restés. Il mit du temps à revenir. Le garçon – dont les traits étaient également familiers à Sarah – lui désigna une sphère de verre toute poussiéreuse, qui avait dû être posée là de nombreuses années auparavant. Une faible lueur s'en échappait. Sur une étiquette jaunie par le temps, collée sous la boule, on pouvait déchiffrer une date inconnue ainsi que :

S.P.T. à A.P.W.B.D
Seigneur des Ténèbres
et (?) Harry Potter

Le garçon brun contempla l'étiquette, songeur. Il alla jeter un œil aux autres étiquettes puis revint, perplexe. Il ne comprenait pas. Alors il approcha doucement sa main de la sphère. Ses amis semblèrent vouloir l'en dissuader, mais il la saisit tout de même.
À l'instant où ses doigts s'en emparèrent, une voix traînante surgit de l'obscurité. Alors, de nombreuses créatures – où étaient-ce des humains ? – encapuchonnées sortirent de la pénombre et entourèrent les enfants. Ils parlèrent.
Des menaces.
De la crainte, du défi.
Une prophétie.

Le garçon écrasa le pied de son amie et lui glissa discrètement quelques mots à l'oreille. Une des créatures continua à parler au jeune garçon, lorsqu'il hurla quelque chose. Alors, cinq baguettes se levèrent et des lumières rouges fusèrent.
Plus haut, les étagères s'écrasèrent dans un vacarme fracassant, et des centaines de globes de verre tombèrent au sol, se brisant en mille morceaux. Des silhouettes argentées s'en échappèrent et disparurent lentement. Mais la lutte ne faisait que commencer. Les créatures encapuchonnées se ruèrent sur les adolescents, qui s'enfuirent en courant vers la sortie.

Sarah se réveilla en sursaut dans la pénombre de l'infirmerie. Ses draps étaient couverts de sueur. Qui étaient ces gens ? Elle les connaissait, elle le savait... mais leurs traits familiers lui semblaient pourtant si lointains...
Ce garçon brun, qu'elle avait vu, c'était lui, dans la forêt... elle en était sûre. Mais il semblait plus vieux de plusieurs années. Et sur le globe de cristal... cette étiquette... était-ce lui, Harry Potter ?
Sarah poussa le drap qui la recouvrait au pied du lit, se leva et enfila ses chaussures.
Par instinct, elle porta la main à son buste et sentit, soulagée, le petit pendentif toujours à sa place. Alors qu'elle allait sortir de l'infirmerie, une grande silhouette apparut et laissa place à une dame haute et enrobée, habillée très sobrement d'une longue robe d'un bordeaux terne : pas de doute, c'était l'infirmière.

— Dis donc, jeune fille, commença-t-elle sur un ton réprobateur en secouant son index, aviez-vous l'intention de partir en douce ?

— Mais... je vais bien, balbutia Sarah, je voulais simplement rejoindre ma salle commune...

— Hors de question ! hurla-t-elle, choquée. Après s'être fait envoyer au mur par un septième année, on ne s'en va pas comme ça !

— Donc... quand pourrai-je sortir ? demanda Sarah.

— Quand un de vos camarades sera venu vous chercher pour vous raccompagner ! déclara-t-elle avec autorité.

Elle sortit de l'infirmerie en marchant rapidement et claqua la porte derrière elle. Alors Sarah se leva, et alla examiner la salle. C'était une grande pièce, lumineuse, même si le soleil n'éclairait pas encore toutes ses larges vitres. Dans la salle s'étendaient de nombreux lits, sur lesquels étaient simplement posés un drap et un oreiller. La décoration était rudimentaire : on voyait de temps à autre un soliflore posé sur une table de chevet, contenant une rose ou une marguerite. Sur les murs blancs comme la craie, aucun tableau. Les seules sources de couleurs étaient les tâches rouges, roses ou jaunes des fleurs, et le soleil qui commençait à se refléter contre le verre des fenêtres. Sarah ouvrit la bouche et commença à chanter, son visage baigné dans la douce lumière de l'astre solaire.

« Somewhere, over the rainbow
Way up high... »

Soudain, la porte s'ouvrit ; Sarah sursauta. L'infirmière entra, suivie de près par Avery, l'air contrit, semblant avoir été arraché de force à son oreiller.

— Et bien, jeune homme, gronda l'infirmière, si vous étiez déjà dans un fauteuil à cette heure-ci, pourquoi être si réticent à une promenade matinale ?

— ... fatigué, grommela-t-il en se frottant le visage.

L'infirmière marcha d'un pas rapide vers un tiroir, d'où elle sortit un bocal de verre. À l'intérieur étaient entassées de petites billes d'un jaune ocre. Elle en extirpa une du bocal et la tendit à Sarah.

— Prenez ça, lui dit-elle, ça vous requinquera. Gingembre et orange, rien de mauvais.

Elle remarqua le regard envieux d'Avery et soupira, avant d'esquisser malgré elle un sourire.

— Venez là, bonhomme. Prenez-en un aussi. Mais c'est la seule fois ! tonna-t-elle alors que le garçon se jetait sur le bonbon.

— Merci, murmura-t-il timidement en croquant la boule ocre, avant de grimacer.

— Ah, oui, c'est acide, rigola l'infirmière. Tiens ? Je ne vois aucun malade ici, remarqua-t-elle en scrutant la vaste pièce. Vous deux, vous n'avez rien à faire là ! Allez ouste, du balai !

Sarah récupéra sa robe de sorcière et l'infirmière les mit à la porte. Ils éclatèrent de rire, puis Avery se renfrogna et avança. Sarah le suivit lentement.
Il frissonnait.

La jeune fille épousseta sa robe de sorcière des derniers brins d'herbe sèche qui la parsemait et lui tendit. Il parut d'abord réticent, puis leva le regard vers la sorcière. Elle le regardait droit dans les yeux, honnêtement. Il comprit qu'elle ne lui voulait aucun mal, lui prit des mains et l'enfila. Il s'en satisfit, bien qu'elle fut trop grande pour lui, et continua d'avancer.

— Merci, murmura-t-il sans se retourner.

Sarah sourit ; elle se demandait ce qu'elle avait bien pu lui faire pour qu'il soit si méfiant à son égard, mais ce petit geste la réconforta. Il n'était pas méchant, la jeune fille apprendrait à apprivoiser ce chaton sauvage qui marchait devant elle. Les deux sorciers rentrèrent à la salle commune sans un mot.

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