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4. La salle commune

Illustration réalisée par nuumouatua

*

— Rusé renard, dit le jeune sorcier.

Aussitôt, une porte de pierre se détacha du mur et s'ouvrit devant eux.

— C'est le mot de passe pour entrer dans notre salle commune, dit Jedusor à Sarah en poussant la porte. Il changera régulièrement.

La jeune fille le suivit alors qu'il pénétrait dans la salle commune des Serpentard. Cet endroit lui paraissait être l'antre d'un lointain ennemi... mais ce n'était qu'une impression. Il s'agissait d'une longue pièce souterraine aux plafonds et aux murs de pierre brute. Des lampes rondes, d'où émanait une lumière verdâtre, étaient suspendues à des chaînes et un feu brûlait dans une cheminée au manteau gravé de motifs compliqués. Près du feu, plusieurs élèves étaient assis sur des fauteuils ouvragés, en train de lire ou de discuter. En face d'eux, le mur n'était pas de pierre, mais plutôt de verre, un verre couleur émeraude.
Sarah réalisa alors que la salle commune se trouvait sous le lac, et que cette lumière verte n'était autre que celle de l'eau ! Peut-être apercevrait-elle un jour le calamar géant ?

— Tom ! Tu es enfin revenu, s'exclama un garçon aux traits enfantins en accourant vers lui. Où étais-tu ? demanda-t-il, tout excité de retrouver son ami.

— Calme-toi, Avery, répondit Jedusor sèchement. J'ai montré le chemin de notre salle commune à la nouvelle... Sarah, c'est ça ? dit-il en se retournant vers la principale concernée, encore en train d'observer l'espace qui l'entourait.

— Oh, tu as une bonne mémoire ! répondit-elle en faisant une révérence devant Tom.

— Et toi, t'as un sacré culot ! s'exclama un jeune homme d'une imposante stature, aux cheveux blonds et graisseux, semblant prêt à en découdre.

— C'est bon, Mulciber, répondit Jedusor en serrant les dents. Laisse-la.

— Mais... mais...

— C'est bon, j'ai dit, ordonna-t-il avant de partir en direction d'une porte de pierre incrustée dans le mur.

— D'accord, répondit Mulciber en le suivant.

Ce Tom Jedusor devait être quelqu'un d'important pour les Serpentard car, en le voyant partir, une dizaine d'élèves se leva et lui emboîta le pas. Ils étaient tous des garçons.

Sarah avança vers le foyer et s'assit sur un fauteuil aux coussins d'un vert sombre, brodés de motifs argentés. La chaleur du feu lui réchauffa le bout des doigts, qui s'étaient refroidis pendant le trajet à travers les sous-sols humides du château.

— Sarah ! Bravo, lui murmura Jasmin avec enthousiasme, depuis un fauteuil à quelques centimètres de celui de Sarah.

— Pourquoi ? demanda la jeune fille, néanmoins contente de retrouver la seule personne « normale » ici.

— Bah... les gens ne sont pas comme ça avec Jedusor, d'habitude.

— Comment ça ?

— Tout le monde le respecte ici, tu sais.

— Et donc ? Je lui ai manqué de respect ? la provoqua Sarah.

— Non, non, mais... oser lui tenir tête, c'est déjà quelque chose.

— Si tu le dis... je ne me laisserai pas faire, c'est tout. Bon, dit Sarah en se levant, tu peux me montrer où se trouve notre dortoir ?

— Bien sûr, répondit Jasmin en se levant. Suis-moi !

Les deux sorcières quittèrent leurs fauteuils confortables et se rendirent vers le mur Est de la salle. Jasmin s'arrêta devant la pierre brute et Sarah se demanda ce qu'elle attendait, mais elle remarqua que ce n'était pas qu'un mur : une porte de bois s'en détacha. Alors, Sarah comprit pourquoi seuls les garçons avaient suivi Tom, peu de temps auparavant : il s'était rendu vers le dortoir des garçons ! Jasmin ouvrit la porte et entra, Sarah sur les talons.

À l'intérieur, des filles en longue robe noire bavardaient, assises sur des lits superposés, éparpillés dans la pièce circulaire qui leur servaient de dortoir. Les murs étaient en pierre, mais du plafond émanait une douce lumière verte : on était toujours sous le lac.

— Voici le dortoir ! déclara joyeusement Jasmin. Je vais te montrer où je dors.

La jeune fille aux cheveux tressés conduisit Sarah à l'autre bout du dortoir, vers un lit superposé solitaire. La partie du bas était totalement défaite, et un vieux livre semblait avoir été jeté sur la couette. Il était en piteux état et sur sa couverture, on pouvait voir une jeune femme allongée dans l'eau, entourée d'une végétation luxuriante, bien que l'image ait été partiellement décolorée.

— Voilà, je dors ici ! Le lit du haut est inoccupé, tu peux t'y installer, si tu veux.

— Tu lis Shakespeare ? demanda Sarah, intriguée par le livre.

— Un livre moldu, oui... ça m'étonne qu'une Serpentard connaisse Shakespeare, répondit Jasmin, perplexe.

— C'est normal, c'est un classique de la littérature anglaise ! Et puis, pourquoi une Serpentard ne connaîtrait-elle pas Shakespeare ?

— Et bien... les Serpentard sont des sang-pur. Je pense que je suis la seule née-moldue ici !

— Préjugés ! Il y a plus de sang moldu à Serpentard que tu ne le penses, murmura Sarah, comme si une autre personne lui avait soufflé ces mots. Pardon, je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça, se reprit-elle, mais je ne pense pas que tu sois la seule née-moldue.

— Ça m'étonnerait ! Je vois parfois des élèves de Serpentard martyriser des nés-moldus d'autres maisons, alors imagine si je leur disais que j'en étais une ! s'exclama-t-elle en frissonnant. Franchement, quelle idée a eu le Choixpeau magique en m'envoyant ici ? Il voulait qu'on m'expédie au bûcher !

— Va savoir, ses choix ne sont parfois pas très clairs, répondit Sarah.

— Enfin bon, reprit Jasmin, je suis quand même contente que tu sois là ! Je ne suis plus toute seule, maintenant. Par contre, dit-elle en baissant la voix, ne leur dis pas que je suis une née-moldue, s'il-te-plaît.

— C'est promis, assura Sarah.

Jasmin se mit en pyjama, tandis que Sarah montait dans son lit. Elle remarqua que son oreiller avait une épaisseur anormale, et le souleva : des jupes, chemises, pulls et chaussettes pliées étaient posés en-dessous. Un petit bout de parchemin dépassait d'une paire de chaussettes ; Sarah le déplia et lut :

« Des affaires d'anciens élèves. Elles te seront bien utiles, je pense. Attention, il me semble que le pull bleu est quelque peu rêche.
Amicalement, A. D. »

A. D, ... Armando Dippet ? Sûrement. La jeune fille remercia intérieurement le directeur et déposa la pile d'affaires au pied du lit.  En se couchant, elle sentit quelque chose de froid contre sa poitrine. Elle se rappela l'étrange pendentif accroché à son cou, inconnu et pourtant rassurant. Quelque chose lui intima de ne pas s'en séparer... son intuition ? Elle le contempla un instant : de nombreux anneaux tournaient doucement autour d'un petit sablier... elle le glissa sous son vêtement et s'allongea.

En enlevant sa chemise pour enfiler un haut en coton trouvé parmi les vêtements déposés sur son lit, Sarah remarqua une tâche bleue sur son avant-bras. Un texte y avait été inscrit à l'encre, mais elle s'était estompée et la jeune fille ne put rien déchiffrer.
Les lumières s'éteignirent et nos deux amies s'endormirent, bercées par le bruit de l'eau du lac. Cette nuit, les rêves de Sarah furent emplis d'aventure et de magie...

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