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29. Sur le chemin du retour

Illustration réalisée par Mathilde (la merveilleuse petite sœur de l'auteure)

*

La jeune fille enleva les branchages qui lui obstruaient la vue et avança jusqu'à arriver dans une clairière. Baigné dans la lumière du clair de lune, Rubeus caressait une créature magnifique, haute de plus d'une demi-perche. Il s'agissait d'un majestueux serpent bleu turquoise aux ailes violettes et au bec jaune. Ses yeux d'or s'arrêtèrent sur Sarah et il poussa un hurlement en battant des ailes. Des piaillements se firent entendre et la sorcière remarqua trois autres serpents turquoise, beaucoup plus petits que le premier, enroulés sur eux-même dans une sorte de gros nid en brindilles. À l'intérieur, il y avait quelque chose de brillant... Rubeus se retourna et sursauta en voyant Sarah.

     — Bonsoir Rubeus, le salua-t-elle en ne quittant pas des yeux les serpents.

     — Oups... comment tu m'as trouvé ? demanda le garçon en devenant écarlate.

     — Je t'ai vu sortir dans le parc du château. Ça fait plusieurs fois que tu vas dans la forêt, je me demandais ce que tu mijotais... ce sont des Occamys ? dit-elle en désignant les créatures fantastiques d'un signe de tête.

Sarah avait découvert l'existence de ces créatures dans un livre de la bibliothèque, quelques mois plus tôt.

     — Oui... j... j'les ai trouvés à la Tête de Sanglier, marmonna-t-il en fixant ses énormes pieds.

Le plus grand des Occamys se redressa fièrement et poussa un hurlement en direction de la sorcière, suivi de ses petits. Elle recula.

     — Tout doux, ma belle, elle est pas méchante... c'est une amie, la rassura Rubeus en caressant ses écailles.

     — Comment as-tu pu les « trouver » à la Tête de Sanglier ? C'est un animal originaire d'Inde ! s'exclama Sarah, désorientée.

     — J'ai joué avec un voyageur, il m'a proposé que'que chose... on a bien discuté, et i'm'a donné Novem et les œufs de Janus et les autres, expliqua-t-il.

     — Ianous ? répéta la sorcière.

     — Oui, c'est son fils aîné. Il est né en janvier, alors j'l'ai appelé Janus. Tu peux t'approcher.

Sarah avança prudemment, un pas devant l'autre, vers le gigantesque Occamy et ses enfants. Arrivée à mi-chemin, elle tendit la main et attendit. Alors, Novem baissa la tête et s'approcha jusqu'à venir frotter son front écailleux contre la main frêle de la jeune fille. Les yeux doux du reptile regardèrent Sarah avec cette expression indescriptible qu'ont souvent les animaux, et qui donne toujours l'impression qu'ils nous comprennent. Novem retira sa tête et invita la sorcière à s'approcher du nid.

     — Des coquilles en argent... souffla-t-elle en face du tas de branches. Tu en avais sur ta robe, il y a quelques mois.

     — 'Vrai ?! Oh, mince, rougit-il. S'il veulent bien, t'peux les prendre dans tes mains, dit le demi-géant en désignant les trois petits.

La sorcière s'approcha lentement du nid, en ne faisant pas de gestes brusques, sous le regard inquisiteur de Novem. Arrivée devant le tas de branches, elle tendit la main et souleva délicatement un des Occamys. Les deux êtres s'observèrent, le noisette dans l'or.

     — Pose-le par terre ! lui dit Rubeus, enthousiaste.

Sarah s'exécuta et, aussitôt, la créature fantastique se mit à grandir et grossir jusqu'à dépasser Sarah. La jeune fille fit quelques pas en arrière, apeurée.

     — L'Occamy est un animal choranaptyxique, expliqua-t-il. Il adapte sa taille pour remplir l'espace où il s'trouve.

     — Tu en connais un rayon ! s'exclama Sarah, admirative.

Rubeus se frotta maladroitement l'arrière du crâne.

     — J'adore les animaux, avoua-t-il en devenant écarlate. Ils m'comprennent et i' sont pas aussi compliqués qu'les hommes.

La sorcière acquiesça gravement. Le demi-géant leva brusquement la tête et, après un court instant à regarder le ciel sombre parsemé de diamants, il balbutia :

     — Euh... il est tard... p'têtr' que tu devrais aller te coucher...

     — C'est vrai, je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est ! remarqua la jeune fille. Le problème, c'est que je serais incapable de retrouver le chemin du château, d'ici... confia-t-elle, gênée.

     — Pas d'soucis, j'vais te raccompagner, la rassura-t-il. J'te laisserai à l'orée du bois, après 'faut que je fasse un dernier adieu aux p'tits.

À cet instant, Janus et les deux Ocamys du nid piaillèrent en chœur, tristes à l'idée de quitter leur deuxième mère. Rubeus sortit deux mouches de sa poche et les tint fermement et distinctement. Sarah vit les pupilles de Novem et Janus se rétracter. Leur attention était à présent entièrement portée sur les deux petits insectes. Alors, avec une lenteur voulue, Rubeus les lança dans le nid. Aussitôt, les deux créatures se jetèrent à leur poursuite, réduisant considérablement leur taille pour entrer au milieu des branchages, avec les deux autres serpents bleus.

     — Ne bougez pas d'ici, leur ordonna Rubeus avec un air de maman, en brandissant un énorme index boudiné. Viens, allons-y, dit-il à Sarah en sortant de la clairière.

Le demi-géant écarta les branches avec ses bras volumineux, laissant à Sarah le temps de se faufiler au-devant puis les laissa retomber, cachant la clairière. Le chemin parut plus long qu'à l'aller, et la jeune fille poussa un soupir de soulagement lorsqu'ils atteignirent l'orée du bois. Les deux sorciers se saluèrent et chacun partit dans une direction opposée ; Sarah remontant vers le château, Rubeus s'enfonçant dans la forêt.

En arrivant devant le grand escalier de marbre, Sarah tomba nez-à-nez avec Leonard Fawley, assis sur une des premières marches. Il avait enlevé sa veste et semblait exténué.

     — Où étais-tu passée ? demanda-t-il froidement en regardant sévèrement la sorcière.

Sarah s'apprêtait à tout lui révéler, mais quelque chose lui intima de ne rien dire.

     — Dans le parc du château, répondit-elle hâtivement.

     — Tu mens.

La jeune fille l'interrogea du regard en sentant son pouls s'accélérer.

     — Je t'ai vue te jeter dans la Forêt interdite. Tu sais qu'en tant que préfet, je suis en droit retirer des points à Serpentard. C'est même ce qu'il faudrait faire, conclut-il.

Sarah baissa la tête, prise de remords. Elle avait non seulement enfreint le règlement en se rendant dans la Forêt interdite, mais aussi laissé tomber Leonard pendant la fête. Pourtant, jamais elle n'aurait pensé qu'il aurait attendu son retour pour la punir.

     — Cependant, commença-t-il en s'approchant, j'ai tourné la tête au moment où tu es partie, je n'ai donc rien vu... quel dommage, dit-il en haussant les épaules.

     — Merci, murmura Sarah en souriant.

Une larme roula sur sa joue. Elle se jeta dans les bras du garçon. Il sourit à son tour et posa son menton sur la tête de la sorcière en soupirant. Son odeur de camomille était toujours là.

     — Pardon de t'avoir abandonné, tout à l'heure, dit faiblement Sarah en s'écartant, penaude.

Leonard se contenta de secouer la tête en fermant les yeux. Il lui souhaita bonne nuit, et tous deux se séparèrent. La fête était terminée. Sarah alla se coucher, traversant les cachots et la salle commune déserte.

Dans la nuit, elle fut réveillée par de petits grattements contre le bois de son lit. Sarah distingua deux formes dans la pénombre et mit ses lunettes.

     — Mais enfin, que faites-vous ici à cette heure ?! s'exclama la jeune fille en reconnaissant Aileron et Margaret.

     — Margaret et Aileron voulaient saluer Sarah Watson avant son départ, couina la petite elfe. Sarah Watson leur manquera, pendant les grandes vacances.

     — C'est très gentil de votre part, répondit-elle en se redressant un peu plus dans son lit. Merci beaucoup, vous me manquerez aussi.

     — Bonnes vacances, Sarah Watson, murmura Aileron.

Il claqua des doigts et, aussitôt, les deux elfes disparurent. La sorcière ôta ses lunettes, s'allongea et s'endormit presque à l'instant. Plus tard, Jasmin lui tapota l'épaule, l'extirpant d'un agréable songe (qu'elle n'aurait pu décrire). Elle se leva péniblement, s'habilla et alla petit-déjeuner comme à l'aube d'une journée banale. Cependant, cette journée était tout sauf banale : c'était aujourd'hui que Sarah quittait Poudlard pour aller passer ses vacances d'été à Londres, en attendant le début de la prochaine année scolaire. Les élèves avaient rangé leurs affaires et de grosses valises, ainsi que des cages à hiboux, jonchaient le sol des couloirs. Ici on parlait de la destination de ses vacances, là du rationnement et des prix qui ne cessaient d'augmenter.

En milieu de matinée, les deux amies quittèrent le château avec leurs bagages. Arrivées à la gare de Pré-au-Lard, elles entendirent un grand fracas et se dépêchèrent d'aller aider Walter Shafiq à ramasser les affaires qu'il venait de faire tomber sur le quai. Avant de monter dans le train, Sarah salua timidement le concierge ; il répondit par une succession d'onomatopées en agitant faiblement la main, puis s'en alla vite réprimander des élèves. Dans le couloir du Poudlard Express, Jasmin et Sarah croisèrent Eowayn Callaghan qui suivait Lorenn Gladstone et quelques unes de ses amies. Tous les compartiments semblaient bondés mais, au bout d'une recherche acharnée, les sorcières tombèrent sur Mary Gercilni et Andrew Smith, seuls. Une secousse retentit. Jasmin se jeta sur la banquette aux côtés de Mary, et Sarah s'assit tranquillement près d'Andrew.

     — Des projets de vacances ? demanda-t-il en regardant successivement les deux sorcières.

     — Niet, soupira Jasmin en gonflant les joues.

     — Arpenter les rues de Londres à la recherche de livres, répondit Sarah en regardant la station s'éloigner.

     — Bonne chance dans cette chasse au livre, répondit-il avec un clin d'œil.

     — Et toi ? lui demanda-t-elle, tu ne vas rester à rien faire, quand même !

     — Ah ! Certainement pas ! répliqua le garçon avec un air théâtral. Je compte étudier encore et encore pour obtenir tous mes A.S.P.I.C. !

     — Andrew, tu as encore deux ans devant toi, lui rappela Mary en roulant des yeux.

     — Voyons, il n'est jamais trop tôt ! s'exclama-t-il.

     — Que sont les A.S.P.I.C. ? demanda soudain Sarah en fronçant les sourcils.

     — Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et Contraignante, récita Jasmin en faisant sursauter Mary. C'est l'examen que les élèves passent à la fin de leur scolarité. Ne me demande pas comment ils ont inventé ce nom, je n'en ai aucune idée ! ajouta-t-elle en riant.

     — L'équivalent du baccalauréat, marmonna Sarah pour elle-même.

     — Le baccalauréat ? répéta Mary sans comprendre.

     — En France, l'examen de fin de scolarité est appelé « baccalauréat », expliqua-t-elle.

     — Comment sais-tu ça ? demanda Andrew, intéressé.

Sarah ne sut quoi répondre et, au moment où elle allait bafouiller quelques explications improvisées, une femme d'âge mûr ouvrit la porte du compartiment.

     — Vous prenez quelque chose, les enfants ? leur demanda-t-elle d'une voix râleuse.

La jeune fille resta d'abord sans comprendre, mais tout s'éclaircit lorsqu'elle remarqua que la sorcière poussait un chariot rempli de friandises.

     — Vous voulez quelque chose ? proposa-t-elle à ses amis en sortant une petite bourse de cuir.

Le regard de Jasmin s'illumina.

     — Avec plaisir ! Je vais prendre... une Chocogrenouille ! s'exclama-t-elle, euphorique.

     — Dans ce cas, j'aimerais une Baguette à la réglisse, s'il-te-plaît, dit Andrew en souriant.

     — Et moi, une Patacitrouille, décida Mary.

     — Qu'avez-vous d'autre ? demanda Sarah en examinant le contenu du chariot. Oh ! Je vais prendre ce petit chaudron, s'il-vous-plait.

     — Le Fondant du Chaudron ? Sept Mornilles et cinq Noises, s'il-te-plait.

Chacun prit une sucrerie dans le chariot et Sarah donna à la vieille dame la somme demandée. Jasmin ouvrit son paquet de Chocogrenouille et, aussitôt, une grenouille en chocolat s'en échappa. Elle bondit sur Andrew, et alla se coller contre la vitre. Jasmin l'attrapa de justesse avant qu'elle ne saute du train et lui mangea une patte. Sarah examina son Fondant au Chaudron : il s'agissait d'un chaudron en gâteau au chocolat, garni d'une étrange pâte fumante d'un vert presque fluorescent. Elle croqua dedans et n'en fit qu'une bouchée, il s'agissait d'un glaçage au sucre !

     — J'ai Andros l'Invincible ! déclara Jasmin en sortant une carte de l'emballage de sa Chocogrenouille.

     — Qui est-ce ? demanda Mary en s'approchant pour regarder un homme imposant agiter une sorte d'enveloppe bleue translucide devant lui, la mine fière.

     — Il a vécu pendant la Grèce Antique, répondit Andrew en finissant sa Baguette magique à la réglisse. On dit qu'il est le seul sorcier à avoir réussi à créer un Patronus de la taille d'un géant. J'ai déjà cette carte, ajouta-t-il devant les yeux ronds de Mary et Jasmin.

Pendant le reste du trajet, les sorciers s'occupèrent du mieux qu'ils purent. Sarah passa une grande partie du voyage à contempler les lacs et les collines verdoyantes qui défilaient sous ses yeux. Lorsqu'ils ne furent plus qu'à quelques dizaines de kilomètres de Londres, chacun ôta sa robe de sorcier pour mettre une tenue Moldue. Une fois à King's Cross, les élèves récupérèrent leurs affaires et retrouvèrent la Londres en guerre.

     — Mon anniversaire est le vingt-neuf août, n'oublie pas de m'écrire ! la prévint Jasmin.

     — Promis, répondit son amie en souriant.

Soudain, Sarah se retourna.

     — SARAH ! cria une voix féminine. Mince, il y a beaucoup d'enfants !

     — Tu es sûre que c'est bien son nom ? répondit un homme en bougonnant.

     — Mais oui, espèce d'idiot ! rétorqua la femme. SARAH !

La sorcière s'approcha et, à travers la foule de passants, aperçut Martha et Owen lui faire des signes de la main. Sarah sourit jusqu'aux oreilles et accourut auprès d'eux. Les vacances s'annonçaient hautes en couleur !







*

Le deuxième tome, intitulé Sarah Watson et l'héritier de Serpentard, est disponible sur mon profil dans Mes Œuvres ou dans la liste de lecture dédiée à Sarah Watson ! J'espère vous y retrouver très vite :)

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