Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

27. La soirée de Slug

Illustration réalisée par scoubisalami

*

Alors que les beaux jours semblaient revenir, de violentes pluies s'abattirent sur les environs ; le parc du château devint tout boueux et rebuta plus d'un élève à sortir. Le mois d'avril chassa le mauvais temps et les vacances de Pacques arrivèrent. Jasmin rentra chez elle et Sarah resta à Poudlard en compagnie de Pauline, Mary Gercilni, Andrew Smith et Leonard Fawley. Walter Shafiq, qui était retourné chez ses parents, lui promit une surprise à son retour.

Sarah sortait souvent dans le parc du château, peu importe le temps, et se sentait rassurée chaque fois qu'elle trouvait Tom Jedusor assis au pied du vieux chêne. Alors, elle allait s'asseoir à ses côtés et les deux sorciers demeuraient ainsi, souvent silencieux, parfois des heures durant. Dans ces moments, le temps semblait comme suspendu. Tous les bruits, tous les signes d'activité extérieure disparaissaient, et ne restaient plus que la respiration et les battements de cœur de deux êtres. Il arrivait que Sarah s'endorme, mais jamais Tom ne s'affaissait. Il restait toujours le dos droit, ses cheveux coiffés et ses vêtements impeccables, malgré sa condition.

Des fois, la jeune fille se demandait comment il vivait, où il se procurait ses vêtements, ses livres, et ce qu'il faisait de son temps libre. Où vivait-il, comment vivait-il ? Dans un orphelinat, sûrement. Sarah ne connaissait aucun établissement de la sorte dans le monde des sorciers, peut-être était-il né-moldu ? Jasmin n'était donc pas la seule née-moldue à Serpentard, les paroles qui lui avaient été soufflées le soir de la rentrée s'avéraient justes ! Pourtant, quelque chose assurait à Sarah que du sang sorcier, un sang noble et ancien coulait dans les veines de Tom.

Lorsque Sarah se rendait à Pré-au-Lard, plus précisément lorsqu'elle se rendait dans la chambre de Lavande, à l'étage des Trois Balais, la jeune fille voyait souvent de nouvelles peintures apparaitre sur le vieux bureau de la serveuse. La fumée du cigare de Gustave Nickolson semblait s'être éclaircie et faiblissait chaque fois que Sarah récupérait ses dix Mornilles, à la fin de son service.

Un après-midi, Mary Gercilni entra aux Trois Balais en compagnie d'Eowayn Callaghan et d'Andrew Smith. Sarah n'avait pas fini son travail, aussi vint-elle prendre leur commande. Après leur avoir servi trois Bièraubeurres, elle retourna derrière le comptoir et Lavande lui offrit un chocolat chaud.

— Va avec tes amis, lui chuchota-t-elle. T'as bien travaillé.

Sarah la remercia et alla s'asseoir aux côtés des trois sorciers. La conversation fut surtout axée autour du prochain match de Quidditch, opposant Poufsouffle à Serpentard. Mary défendait avec ferveur la cause des Poufsouffle, et Sarah ne put pas valoriser sa propre maison : elle savait que leurs méthodes n'étaient pas recommandables, et ses amis en étaient également au courant.

Une fois leur boisson terminée, ils saluèrent la serveuse et se dirigèrent vers le chemin qui menait au château. En route, les quatre amis croisèrent Lestrange, Mulciber et d'autres Serpentard qui se rendaient au village. Mary se cacha derrière son ami. Lestrange et Andrew se dévisagèrent, l'un avec dédain et amusement, l'autre avec colère. En passant, le Serpentard dit d'une voix puissante et claire :

— À toute à l'heure, Sarah !

La jeune fille lui répondit timidement et continua son chemin. Elle remarqua qu'il n'y avait ni Tom, ni Avery. Un silence pesant s'installa au sein du petit groupe, et Sarah comprit vite qu'elle en était la cause. Aussi décida-t-elle de rester en retrait jusqu'à leur arrivée au château. Elle fila vers la tour Nord, pensant les laisser tranquilles, et s'assit sur une des marches de pierres de l'escalier menant à la volière. Là, elle entoura ses genoux de ses bras et baissa la tête. Des larmes ne tardèrent pas à dévaler ses joues. Cette situation était très embarrassante, et elle se reproduirait sans doute.

Maintenant, Sarah se demandait pourquoi elle avait voulu que le Choixpeau l'envoie à Serpentard. Ils étaient tricheurs, arrogants et méchants. Mary avait peut-être raison. Au fond, elle se serait sûrement mieux portée à Gryffondor ou Serdaigle, comme le lui avait fait remarquer Tom le soir de la rentrée. Mais il y avait Jasmin, rayonnante malgré cet environnement, et qui la faisait rire chaque jour. Il y avait aussi Walter, maladroit mais sympathique, qui s'était même ouvert à la littérature moldue ! Et Tom, dont elle n'arrivait pas à comprendre le comportement. Ce garçon était un mystère. Finalement, sa venue à Serpentard n'était pas tant un désastre.

Pendant le reste des vacances, Sarah évita soigneusement les Serpentard en dehors de la salle commune, et passa plus de temps à errer seule dans le château. Un jour, alors qu'elle se promenait dans les couloirs du quatrième étage, elle découvrit une pièce recouverte de coussins. La jeune fille fit une petite sieste, puis se rendit à la bibliothèque. Le lendemain, la pièce avait disparu.

À la rentrée, Jasmin revint avec une mine bien sombre qu'elle ne lui connaissait pas.

— Les Allemands ont bombardé l'Angleterre. Ils ont utilisé le Guide Baedeker pour choisir leurs cibles... je trouve ça horrible. Mon père a lu dans le journal que tous les endroits bombardés sont des lieux culturels et historiques notés trois étoiles dans ce guide. Canterbury, Norwich, York... je les déteste, ces Allemands. Ils ont fait ça en réponse à un raid de la Royal Air Force, et tant de dégâts !

— Quelle horreur... et ton frère, demanda Sarah, avez-vous des nouvelles ?

— Nous avons reçu une lettre de sa part, il grièvement blessé. Ma mère est folle d'inquiétude. S'il ne se rétablit pas d'ici peu, il rentrera à la maison.

— Dans un piteux état, j'imagine. Peut-être vaut-il mieux qu'il se rétablisse vite...

Sarah n'avait jamais vu Jasmin dans un tel état. Elle ne riait presque plus, n'insultait pas Slughorn et ne faisait pas de blagues. La situation avait l'air de vraiment l'affecter. Un après-midi, alors que les deux amies marchaient dans les couloirs, une dizaine d'œufs leur tomba sur la tête, s'éclatant sur leurs cheveux et leurs vêtements. Peeves surgit en riant de son caquètement habituel.

— Ben les filles, z'avez pas assez déjeuné ? Hihihi ! leur lança-t-il en effectuant de grands cercles dans les airs, faisant tinter les clochettes de son chapeau.

Sarah soupira, exaspérée.

— ESPÈCE D'IDIOT ! hurla soudain Jasmin, au bord des larmes, faisant sursauter son amie et l'esprit frappeur. Comment oses-tu gâcher ces œufs ?! Des milliers de gens sont rationnés, nous sommes en période de guerre ! Ils sont précieux ! TU N'ES VRAIMENT QU'UN IMBÉCILE !

Peeves s'arrêta net de rire et s'immobilisa dans les airs. Son visage afficha une expression indescriptible, puis il disparut à travers le plafond. Jasmin se mit à pleurer.

— Ce fantôme est vraiment un idiot, renifla-t-elle, il ne connait pas la vie là-bas... les enfants sont bans la rue, ils ont baim... et lui... il dous jette des œufs dessus ! s'écria-t-elle en sanglotant de plus belle.

— Allons, allons, mademoiselle Manson, dit le professeur Dumbledore en surgissant d'une salle de classe, il ne faut pas pleurer ! Vous savez bien que Peeves est un cas désespéré, ne vous laissez pas abattre par ses puérilités.

Il fit apparaître un mouchoir en tissu et lui tendit en souriant aimablement. Jasmin le remercia et se moucha en faisant beaucoup de bruit. Elle s'essuya délicatement le nez et sécha ses larmes.

— Je vous le rends ?

— Ça ira, merci, répondit Dumbledore en apercevant le liquide translucide et brillant qui dégoulinait du mouchoir. Je vous l'offre !

— Merci beaucoup, articula-t-elle alors que des larmes se formaient encore au coin de ses yeux.

Dumbledore sortit sa baguette et, d'un geste fluide, il fit disparaitre l'œuf qui coulait sur Sarah et Jasmin, puis il les salua et entra dans la salle de classe de laquelle il était sorti quelques minutes plus tôt. Les deux sorcières continuèrent de marcher, pour finalement décider de se rendre à la salle commune. Tandis qu'elles allaient rejoindre leur dortoir, Walter Shafiq les rattrapa et remit à Sarah un paquet couleur carton.

— Voilà pour toi ! C'est un souvenir que j'ai rapporté de Londres, j'espère qu'il te plaira !

La jeune fille le déballa avec impatience. Il s'agissait d'un livre à la reliure bleu nuit, sa couverture arborant un loup argenté. Sur sa côte, Sarah put lire « Croc blanc, Jack London ». Elle connaissait ce livre, mais n'avait jamais eu l'occasion de le lire. Il lui semblait qu'une lointaine amie avait pleuré en regardant son adaptation en film... mais Sarah savait que ce livre n'avait pas d'adaptation en film. Quelle drôle d'idée ! Elle remercia chaleureusement le garçon et rejoignit Jasmin dans le dortoir.

Croc Blanc ? C'est vieux ? demanda-t-elle en voyant arriver son amie, le livre à la main.

— Trente-six ans ! Walter l'a acheté à Londres pendant les vacances.

— C'est un Sang-pur, non ?

— Je l'ai initié à la littérature moldue, répondit Sarah en souriant.

Les jours qui suivirent furent tranquilles. En Soin aux créatures magiques, les élèves cessèrent de travailler avec des Strangulots, pour étudier les Licornes. En botanique, ils commencèrent à s'occuper de quelques Herbivicus et, en métamorphose, ils découvrirent le Sortilège de transfert.
Un après-midi, alors que Sarah révisait ses cours de Potions à la bibliothèque, elle aperçut Rubeus Hagrid par une des fenêtres poussiéreuses, qui sortait dans le parc du château. Aussitôt, elle rangea ses affaires et fila vers la sortie. Elle descendit quatre à quatre les marches du grand escalier et sortit en courant dans l'herbe verte du parc. Rubeus s'engouffra d'un pas confiant et rapide dans la Forêt interdite. Sarah s'empressa de rejoindre la bordure du bois, et vit sa silhouette massive disparaitre à travers les feuillages encore éclairés par le soleil.
Elle tenta de le suivre quelques mètres, mais ses cheveux s'emmêlèrent bientôt dans les branchages et ses collants se filèrent avec les ronces. La sorcière décida de faire demi-tour, à contre-cœur.

Au début du mois de mai eut lieu la rencontre de Quidditch opposant Poufsouffle à Serpentard. L'équipe de Crockett remporta haut-la-main le match, à deux-cent-quatre-vingt contre vingt. Mary Gercilni mit du temps à s'en remettre... malgré cette victoire, des tensions se firent sentir dans la salle commune des Serpentard. Sarah apprit que les relations entre Tom et Audrey se dégradaient ; elle n'en était pas si chagrinée.

Quelques semaines plus tard, les Serdaigle affrontèrent les Gryffondor, clôturant ainsi la saison. Sarah ne manqua pas d'encourager Leonard Fawley, comme de nombreuses autres élèves qu'elle ne connaissait pas. Le fait que son ami joue contre Seamus Wilfred ne la rassurait pas vraiment, elle avait pu avoir un aperçu du garçon quelques mois auparavant...
Après plus de deux heures de jeu, Miles Pushyou réussit à s'emparer du Vif d'or, assurant ainsi la victoire à son équipe. Serdaigle gagna le dernier match de la saison, même si les moyens employés par leur attrapeur restèrent assez douteux. Sarah attendit Leonard près des vestiaires et le félicita, puis ils se mirent en route vers le château. Le ciel bleu était parsemé de rares nuages, et l'herbe fraîche de la fin du printemps se balançait au rythme du vent. Deux hiboux s'envolèrent depuis la tour Nord et suivirent un instant la même direction, puis se séparèrent.

— As-tu entendu parler de la soirée de Slug ? demanda soudain Leonard, visiblement gêné.

— Non, répondit Sarah d'un ton neutre. Je suppose qu'il s'agit d'un de ses clubs.

— Oui... il organise une petite fête pour la fin de l'année scolaire.

— Formidable. Tu es invité ?

— Oui. Et je me demandais... acceptes-tu d'être ma cavalière ? dit-il en rougissant légèrement.

Sarah s'arrêta net, stupéfaite.

— Si tu me le demandes, bien sûr ! Mais je ne pense pas que Slughorn apprécie...

— Oh, il n'a pas son mot à dire. C'est lui qui nous a demandé de venir avec un ami, après tout ! sourit Leonard. Pour tout t'avouer... je m'étais dit que si nous remportions le match, je t'inviterais. Merci beaucoup.

— C'est moi qui te remercie ! J'en suis très heureuse, répondit-elle gaiement.

Tous deux regagnèrent le château et se séparèrent dans la Grande Salle, pour le déjeuner. Sarah rejoignit Jasmin, rayonnante.

— Que s'est-il passé ? lui demanda son amie en observant du coin de l'œil Leonard qui s'installait à la table des Serdaigle.

— Il m'a proposé de l'accompagner à une soirée organisée par Slughorn pour la fin des cours.

— Comment ?! s'exclama Jasmin les yeux scintillants, faisant sursauter quelques première année assis à côté d'elle. Tu as accepté, j'espère !

— Bien sûr ! rit-elle en faisant tourner une mèche de ses cheveux autour de son index.

— Par contre, tu vas te retrouver avec tout le gratin de l'école, si tu vois de qui je parle, dit-elle en baissant la voix.

— Oui, je vois ce que tu veux dire... mais peu m'importe, je resterai avec Leonard, la rassura Sarah. En ce moment, ils sont plutôt sympathiques. Peut-être un peu trop, même... je ne sais pas ce que ça cache.

— Fais attention à toi.

— C'est promis, répondit-elle en la regardant dans les yeux.

Les deux amies se rendirent dans la salle commune et, Sarah ayant pris sa robe de sorcière et Jasmin son cardigan, elles sortirent se promener dans le parc du château. Alors que les sorcières passaient devant le lac, le regard de Jasmin sembla s'illuminer.

— Quelle robe vas-tu mettre ?! s'exclama-t-elle en s'arrêtant brusquement.

— Euh... je pensais venir habillée normalement, répondit Sarah, soudain gênée.

— AH, NON ! hurla Jasmin en fronçant les sourcils à la manière d'une maitresse d'école. Tu ne peux pas te présenter à une soirée, qui plus est lorsque Leonard Fawley t'y invite, en vêtements de tous les jours ! Il faut te trouver une robe de soirée !

— Je... je ne suis pas certaine que ce soit nécéssaire, bredouilla la jeune fille, à présent rouge comme une tomate.

— Et bien moi, j'en suis sûre ! déclara fièrement Jasmin. Viens, filons chez Gladrags ! Ils auront sûrement quelque chose pour toi !

— Si tu insistes...

— Oui, j'insiste ! En plus, tu pourras directement aller aux Trois Balais, ensuite ! dit Jasmin, comme si cet argument était imparable.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro