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Sarah

-Qui t'a dit que je te détestais ? Me demanda-t-il en souriant niaisement avant de bâiller à s'en décrocher la mâchoire

-Personne, il suffit de voir comment vous agissez avec moi habituellement, c’est-à-dire quand vous êtes en pleine possession de vos moyens lui répondis-je en m'efforçant de rester calme.

Il se mit à rire en s'affalant sur le bureau.

Mon Dieu ce que peut vous faire faire l'alcool.

-Je ne te déteste pas… Dit-il en suspendant sa phrase, mais disons qu'il est préférable de toujours garder un œil sur toi. Au cas où tu aurais l'idée saugrenue d'entrer dans la bibliothèque royale ultra sécurisée avec un faux laisser passer par exemple. Continua-t-il d’un air moqueur.

-Vous le saviez ?? Dis-je soudainement paniquée à l’idée que cela parvienne aux oreilles de la reine.

-Certains sont morts pour moins que ça, tu sais? ricana-t-il tout fier de son annonce.

Je ne savais pas trop quoi en penser, malgré son état déplorable qui ne me permettait pas de définir clairement ses intentions, il ne semblait pas tenter de chantage et en y réfléchissant s'il avait voulu me dénoncer, il l’aurait fait plus tôt. Je me demande même s’il n’était pas la raison pour laquelle ça avait été si facile d'entrer dans le bâtiment.

-J’ai sommeil, je vais dormir, dit-il abruptement. Ah, et tu peux me tutoyer, tu sais... balbutia-t-il avant de s'endormir sur mon bureau et de se mettre à ronfler doucement.

Il était presque mignon comme ça…

Je repris vite mes esprits et me rendis compte que fixer les gens dans leur sommeil n'était pas très rassurant et que je devrais sans doute m’en aller puisque le prince n’avait pas l’air de vouloir bouger.

J'avais prévu de me reposer un peu avant d’y aller, mais un petit détail me gênait. Il était endormi sur MON bureau, dans MA chambre. Il était impossible que je dorme dans la même chambre que lui. Ça ferait jaser et les personnes opposées au mariage risqueraient de l’utiliser contre moi. Le simple fait qu’il se trouve dans ma chambre pourrait me causer des ennuis, je ne pouvais donc pas demander une nouvelle chambre sans compter qu’Arthur était complètement soûl. Je décidai donc d’aller faire un tour en attendant que Sa Majesté veuille bien se réveiller, peut-être qu’il était déjà l’heure après tout.

Je me dirigeai vers les jardins encore illuminés pour le bal de ce soir, mais qui ne tarderaient pas à s’éteindre. J’avais déjà eu la chance de me promener dans les jardins du palais, mais jamais dans cette partie-ci. La reine y avait installé un zoo rassemblant des animaux particuliers et une partie était réservé aux slimes, j’avais entendu dire que le plus vieux blob du monde était ici. C’était peut-être intéressant, mais honnêtement, ça m’était égal et j’avais très peu envie d’observer les curiosités exotiques de cette femme excentrique.

J’esquivai donc l’entrée du zoo et m’enfonçai plus loin dans les jardins. Si je me souvenais bien, il aurait dû être là. Et effectivement, il se tenait là observant les orchidées, la lune illuminant la scène, faisant ressortir ses longs cheveux blancs qui flottaient au gré du vent…

Il tourna la tête vers moi de façon à ce que je vois une larme rouler sur sa joue de porcelaine. Le spectacle était à fendre le cœur. Sa beauté presque irréelle lui donnait une aura surnaturelle. Je m’approchai doucement de lui comme on s’approcherait d’une bête craintive.

-Vous allez bien ? Demandais-je le plus doucement possible.

Il afficha un sourire triste et au même moment une voix se fit entendre, quelqu’un criait un nom, sans doute à la recherche de quelqu’un. L’inconnu aux cheveux blancs se retourna vers le bruit puis revint vers moi, il fit une simple révérence avant de s’éloigner vers la voix.

Je restais là, me repassant en tête la scène à l’infini.

-Tu baves, Sarah.

-Hum… Quoi… ? Répondis-je toujours un peu endormie.

-Tu baves, Sarah répèta mon frère me tirant définitivement de mon rêve.

-Et c’est pour ça que tu me réveilles, lui dis-je passablement agacé.

Le rêve dont il m’avait tiré était très agréable et en vérifiant le GPS, je pus m’apercevoir qu'il nous restait encore deux heures de route. Je lui lançai un regard noir et m’apprêtais à lui faire ravaler le petit sourire en coin qu’il avait avant de remarquer le téléphone qu’il tenait dans sa main.

- Sérieusement Sasha ? Efface la photo immédiatement ! Me mis-je à crier.

-Tu rêves elle est trop belle, ricana-t-il en éloignant le plus possible le téléphone de moi.

Je détachai ma ceinture avant d’attraper son bras et de ramener l’appareil vers moi. Mais Sacha lâcha le téléphone et me bloqua le passage de manière à ce que je ne puisse pas l’atteindre. J’allais me mettre à lui crier dessus, mais ma mère intervint.

-Mais c’est pas bientôt fini derrière !? Sarah, tu te rattaches immédiatement et Sasha, tu m’effaces cette photo, tu m’entends ! Non mais on aura tout vu, l’autre qui se détache sur l’autoroute, continua-t-elle à marmonner. On pourrait penser qu’ils vont grandir, mais non ! Ils continuent d’agir comme des gamins de 8 ans. Je vous préviens, pas de ça chez mamie c’est bien compris ?!

-Oui maman, répondîmes-nous en chœur.

Je lui envoyai un dernier regard noir et il me répondit par une grimace avant de se détourner et de regarder par la fenêtre. Je fis de même et récupérai mes écouteurs qui avaient volé pendant la bataille. Je choisis une playlist en espérant retourner là-bas et regardai défiler le paysage.

II faut croire que je m'étais endormie finalement à en juger par mon torticolis et mon front glacé par le contact de la vitre. La voiture était arrêtée devant une petite maison isolée et je pouvais voir ma mère et mon frère devant la porte avec ma grand-mère, c'étaient sans doute leurs voix qui m’avaient réveillé. Comme si elle l’avait senti, ma grand-mère tourna les yeux vers moi et me sourit. Les deux autres se tournèrent alors vers moi, ma mère me faisant un signe pour m’indiquer de sortir. Je quittais donc la voiture et m’engageai sur le petit chemin menant à la porte.

-Voilà la marmotte, déclara ma mère une moue sur le visage, il était temps dis donc.

-Entrez, dit ma grand-mère, on sera bien mieux à l’intérieur, la nuit commence à tomber. J’ai fait une petite soupe pour ce soir, tu restes manger Nathalie ? Ajoute-t-elle en se tournant vers sa belle-fille.

- Nan nan, vous inquiétez pas, je repars pas très loin pour le boulot, c’est à une heure d’ici, ça ira merci, répondit ma mère

-D’accord, comme tu veux, allez récupérer vos affaires les enfants et installer les dans votre chambre.

Nous retournâmes à la voiture sortir nos sacs puis nous nous dirigeâmes vers l’étage. On a dit au revoir à maman depuis la fenêtre et je m'empressai de sortir mon livre.

-Sérieusement ? On vient d’arriver et tu vas déjà t’enfermer dans la chambre ? Me questionna Sasha. Viens au moins en bas avec nous.

- OK, répondis-je à contrecœur, mais je continue ma lecture.

-Tu lis quoi, je pourrais te l’emprunter ?

- Un roman fantaisiste avec un trouple que j’ai commencé à lire sur wattpad avant qu’il soit publié.

-Uhg, fit-il d’un air dégoûté, les romans à l'eau de rose très peu pour moi merci.

- Nan, mais à part les quelques moments ultra clichés que je viens de passer, c’est pas mal du tout. Et j’aime bien le caractère de l’héroïne.

- Hum, grommela-t-il simplement en finissant de dévaler les escaliers.

-Vous avez faim les enfants ? nous demanda ma grand-mère. La soupe est presque prête, vous pouvez mettre la table.

-Oki doki.

Je mis la table avec Sasha puis il s’assit à table avec ma grand-mère pour discuter et je me mis sur le rebord de la fenêtre, on avait mis des coussins avec ma grand-mère quand elle s’était aperçu que je passais tout mon temps là.

Lorsque la soupe fut prête, on se mit à table, la conversation était fluide et elle arrivait à me faire rire. Toutefois, j’avais très envie de remonter dans la chambre. Je leur dis bonne nuit, rassurant ma grand-mère inquiète que je mange si peu en lui disant que je n’avais juste pas très faim et ignorant la remarque de mon frère sur mon sommeil qui allait croissant dernièrement.

J’arrivai dans la chambre et sortis mon carnet, le dernier script que j’avais écrit n’avait pas pu se dérouler entièrement, il fallait donc que je retourne dans les jardins. J’écrivis rapidement mon nouveau script en ajoutant des choses que j’avais lues avant de manger. Il y avait un peu moins de précisions que d’habitude, mais ça devrait aller. Une fois satisfaite, je me mis en pyjama, coinçai mes écouteurs dans mes oreilles, lançais la musique et me mis à respirer, j’avais tellement pris l’habitude de partir que la phase d’auto persuasion n’était même plus nécessaire. Je sentis mes paupières vibrer et une sensation familière d’être aspirée hors de mon corps. Puis ça s’arrêta et j’ouvris les yeux.

J'étais de nouveau dans les jardins du palais.Le vent du soir me hérissait les poils et les lumières étaient éteintes. Je vérifiai que personne ne m’avait vu puis m’autorisai un petit instant de jubilation face à la rapidité avec laquelle j’avait shift¹ cette fois-ci, quand je pense qu’au départ cette sensation d’être happée m’avait fait si peur que je ne voulais plus jamais réessayer. Fort heureusement, j’avais persisté et après moult essais, j’avais réussi.

Passé ce moment d’auto gratification, je me dirigeai vers l’intérieur du palais, d’après ce que j’avais écrit Arthur devait s’être réveillé. Je remontai le couloir vers ma chambre et m’arrêtai devant une porte qui n’était pas là dans mes souvenirs. Je savais bien que je n’avais pas mémorisé toutes les portes du palais, mais une porte comme celle-ci, ça ne s’oubliait pas. J’avais très envie d’avoir la conversation à laquelle j’avais pensé avec Arthur, mais je voulais savoir ce qu’il y avait derrière cette porte.

Au final, je me décidai, sans doute, n’y aurait-il rien d’intéressant, mais un petit coup d’œil ne pouvait pas faire de mal. J’ouvris la porte et quelle ne fut pas ma surprise de voir une splendide bibliothèque, la pièce était ronde, sur plusieurs étages et les livres semblaient avoir des siècles. Je n’étais pas au courant de l’existence d’une telle pièce, même pas dans ma lecture, ça devait sans doute venir de la vitesse à laquelle j’avais écrit mon script. Curieuse, je décidai de faire un petit tour. En passant devant les rayonnages, j’aperçus un filet de lumière entre deux étagères. Je passai mes doigts sur les livres espérant ainsi actionner un mécanisme qui me permettrait d’aller de l’autre côté. Alors que mes mains pianotaient sur les couvertures un courant d’air ouvrit le panneau de bois, j’avançais d’un pas et me retrouvais dehors. Je fronçai les sourcils face au spectacle devant moi. Je pouvais voir mon frère et ma grand-mère discuter à la table de la cuisine, il lui montrait une vidéo et elle se mettait à rire. Je me trouvais dehors derrière ma fenêtre. Je commençais à trouver l’expérience quelque peu dérangeante, c’était la première fois qu’une chose pareille m’arrivait et j’espérais bien la dernière. Je me retournais pour retourner dans le palais, mais il n’y avais plus rien, je ne voyais que le petit sentier menant à la route, route que je ne voyais pas non plus, il n’y avait que du noir qui semblait avaler la fin du sentier. En regardant autour de moi, je pu constater que c’était la même chose tout autour de la maison. J’essayai d’ouvrir la porte, mais je n’arrivai pas à abaisser la poignée, peu importe la force que je mettais elle ne bougeait pas d’un pouce.

J’essayais de contenir la panique que je sentais monter en moi et me dirigeai vers la fenêtre. Mon frère et ma grand-mère étaient toujours derrière, je toquai à la fenêtre, mais aucun bruit ne se fit entendre, je réitérai mon geste, mais toujours rien. Je perdais pied, la panique me faisait voir flou et je n’avais qu’une peur, celle de me retrouver dans une réalité que je n’aurais pas choisie comme c’était déjà arriver à certains. Mon safe word², c’est ça ! Mon safe word ! Un mot et je sors d’ici ! Sapin ! Sapin ! Sapin !

À mesure qu’il ne se passait rien et que je hurlais ce stupide safe word qui était censé me ramener dans ma CR³, dans le VRAI monde. Il devait y avoir une solution, je devais trouver une solution. Shift à nouveau, je pouvais le faire, dans ma DR⁴ mon safe word devrait fonctionner. Confiante, je me forçais à respirer et éloignai la pensée disant que j’échouerais peut-être. Je me plaçai dans l’herbe et me concentrais sur les jardins du palais. Je sentais la sensation familière du changement de réalité et rouvris les yeux au même endroit que la 1re fois. À peine eus-je le temps de célébrer ma victoire qu’un vent violent s’abattit, je courus à l’intérieur et refermai la porte avec fracas. Mon cœur rata un battement à la vue de la bibliothèque dans laquelle j’avais atterri. L’étagère était complètement ouverte et je pouvais voir la maison. Je me retournai vers la porte et tentai de l’ouvrir avec toutes la force que je possédais. Je tirai, je poussai, je frappai, mais rien ne faisait effet et je ne pouvais que hurler ma frustration.

Je m’effondrai sur le sol, suffocante de panique, les larmes coulant sur mes joues sans s’arrêter. J’étais terrifiée et en pleine crise d’angoisse. Je devais sortir de là à tout prix, mais j’étais incapable de raisonner ou de retenter ma chance en shiftant. Mais il fallait que je réessaye et il fallait que j’y arrive. Je restais prostrée comme ça pendant une bonne vingtaine de minutes avant de reprendre possession de mon corps et de sécher mes larmes tant bien que mal. Je m’allongeai sur le carrelage glacé de la pièce et recommençai ce qui était maintenant mon rituel depuis trois mois. Il était hors de question qu’un clone⁵ contrôle mon corps et que je rate une journée chez ma grand-mère. Avec ces affirmations en tête, je me sentais de nouveau partir.

************************************

-Bonjour.

-Bonjour monsieur Delort, vous venez voir votre sœur ? Questionna l’aide-soignante bien qu’elle connaissait déjà la réponse.

-Oui, vous savez où elle est ?

-Dans le jardin, elle vous attend.

Il soupira, mais ne releva pas, il avait depuis longtemps cessé d’espérer.

-Merci, dit-il avant de s’avancer vers l’allée menant au jardin.

Sa sœur était assise sur un banc, on avait l’impression qu’elle regardait le paysage montagneux devant elle, mais en s’approchant, on remarquait son regard vide fixé vers l’horizon. Elle tenait un vieux livre serré contre elle abîmé par les multiples tentatives de le retirer des mains de la jeune femme.
Il s’assit à côté d’elle le regard vers l’horizon, essayant d’apercevoir ce qu’elle seule semblait voir.

Même en sachant ne pas obtenir de réponse, il entama la conversation:

-Salut Sarah, ça fait 7 ans déjà.

_________________________________________

¹Shift: pratique consistant à changer de réalité vers un univers préalablement scripté(peut être rapproché du voyage astral).

²Safe word: mot qui permet de quitter la DR

³CR: current reality/réalité actuelle (vrai monde).

⁴DR:desired reality/réalité désirée

⁵Clone :chose qui remplace la personne dans sa CR lorsqu'elle est dans sa DR.

Ps: Je ne suis pas une pro du shifting, je n'ai jamais shifté moi-même. J'ai juste réutilisée des éléments de ce que j'ai lu et entendu dans mon histoire qui est une fiction. J'espère qu'elle vous aura plu !

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