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Partie 14

Dès son arrivée à Dakar, Sara resta une semaine chez elle, à profiter de ses parents comme une petite fille. Son père était très fier d'elle et ne cessait de prier pour qu'elle se trouve un bon mari. Plus il prenait de l'âge plus il s'ouvrait. Du moins avec elle. Ou alors c'était la longue absence qui avait créé ce lien particulier entre eux. En tout cas, depuis qu'elle était revenue, ils passaient plus de temps à discuter, à polémiquer librement. Ce qu'elle n'avait jamais osé faire auparavant. Ils prenaient leur petit déjeuner ensemble et discutaient de tout et de rien. Mais surtout de religion. Quant à son petit frère Elhadj, il avait commencé à travailler dans une boite comme informaticien, mais n'avait pas abandonné ses idées d'aller aux states. Sara lui avait ramené un ordinateur dernier cri et Sara adorait l'écouter divaguer sur sa future vie au pays de l'oncle Sam et sa future rencontre avec Jay Z, son chanteur préféré.

Sa mère quant à elle, toujours égale à elle-même ne cessait de lui rappeler les parents qu'elle devait visiter, les courses qu'elle devait faire et bien sûr des cérémonies familiales qu'elle avait ratée. Mais dès son retour, elle la convoqua dans sa chambre pour discuter de...Médoune et de ses relations avec Tata Mado.
- Il y a un mois, il est venu ici. Il voulait me parler et disait qu'il regrettait out ce qui s'est passé entre vous.
Sara la regarda, étonnée par cette révélation.
- Il m'a dit qu'il n'en avait pas parlé à sa mère, mais qu'il voulait d'abord venir en parler avec moi car il allait te parler et voulait que tu redeviennes sa femme. Mais à peine deux semaines plus tard, sa mère m'appelle pour me dire que son fils va se marier avec je ne sais qui...donc moi finalement, je ne sais pas à quoi joue Mado. C'est peut-être elle qui est entre vous et...
- Mamannn...je t'en prie...l'interrompit-elle en secouant la tête.
Elle ne comprenait pas la visite de Médoune, mais elle était sûre que c'était juste du cinéma ou alors voulait-il seulement l'attendre, la faire souffrir encore.
- Maman, je t'en prie, n'en veut surtout pas à tata Mado pour cela. Médoune et moi c'est fini. Enterré. Plus rien n'est possible entre nous maman. Médoune est...
Elle allait dire rancunier, mais se retint
- Médoune ne pensait pas un mot de ce qu'il est venu te dire. Pas un seul mot.
Il pensait surement que sa mère allait lui en parler et qu'elle allait venir à lui, ventre à terre, pour pouvoir la rejeter tranquillement et lui annoncer son mariage, pensa-t-elle douloureusement
- Et je te remercie de ne pas m'en avoir parlé. Vraiment. S tu en veux à Tata Mado, je t'en supplie, il ne faut pas. Vas la voir et fais tout ce que tu dois faire avec elle pour le mariage de Médoune. Je t'en prie. Médoune c'est du passé pour moi...
- Si tu le dis. De toute façon, c'est demain que la nouvelle mariée va rejoindre le domicile conjugal. Donc, je vais y aller.
Sara la remercia et l'écouta lui prodiguer pleins de bons conseils pour trouver rapidement un autre mari. Elle réussit à s'échapper pour retourner dans sa chambre et réfléchir à ce que sa mère venait de lui dire. Elle avait mal. Très mal. Mais elle ne devait pas y penser. Elle ne voulait pas.
Elle se replongea rapidement dans l'ambiance familiale pendant un temps avant de commencer à s'occuper de sa prise de service. Après une entrevue avec son directeur et le directeur des ressources humaines, elle fut autorisée à reprendre son travail, mais à un poste plus stratégique et plus en rapport avec son nouveau diplôme. Elle avait plus de responsabilités et c'était tant mieux pour elle. Elle avait maintenant en charge la rédaction de projet et la soumission à des appels d'offre ainsi que la recherche de fond pour sa boite. Elle devait démarcher de grandes entreprises et proposer des offres. Pour cela une magnifique voiture de service avait été mise à sa disposition pour ses nombreux déplacements. C'était un véritable challenge qu'elle se promit de remplir dignement.

Avec Isma ils retrouvèrent leur complicité d'antan. Lui aussi avait été promu et occupait également un poste stratégique dans la boite. Mais côté famille, on pouvait dire qu'ils étaient presque au même niveau. Il était en plein divorce et Sara essayait de le soutenir du mieux qu'elle pouvait, même si elle avait gardé de bons contacts avec Sadya. Ils en parlaient souvent et Sara le poussait à essayer de se réconcilier avec sa femme. Mais il lui avait révélé que la procédure de divorce avait déjà été entamée et les médiations avec le juge n'avaient rien donné car Sadya ne voulait rien entendre et lui réclamait une pension ainsi que la garde totale des enfants. A force de tirer sur la corde, Isma en voulait à son ex et n'avait plus aucune envie d'aller vers elle pour quoi que ce soit. Sadya aussi ne voulait rien entendre malgré les demandes de Sara de revenir sur sa position et lui donner encore une chance. En désespoir de cause, ne voulant pas jouer à un double jeu, elle avait laissé tomber et se contentait juste de soutenir Isma dans ces moments difficiles pour lui. Il lui était d'un grand secours surtout pour le travail et l'aidait à se mettre à jour côté boulot. Ils passaient beaucoup de temps ensemble et Sara ne lui cachait rien. Il savait tout de son problème avec Vincent et n'avait pas manqué de lui remonter les bretelles, lui faisant savoir qu'elle avait vraiment abusé sur ce coup et qu'à la place de Vincent, il aurait fait pire. Elle en rigolait, mais devait reconnaitre avec le recul qu'il avait raison. Vincent ne méritait même pas tout cela tellement il avait été bien avec elle. Mais elle avait tout gâché maintenant et s'en voulait vraiment.
Les week-ends, étaient consacrés à la famille. Elle retrouvait ses cousines et surtout ses cousins qui ne manquaient pas de lui faire des avances déguisées. Tout le monde la trouvait changée, plus belle, plus féminine. Elle mettait cela sur le compte de sa nouvelle coupe de cheveux. Dès son arrivée, sur un coup de tête, elle avait décidé de couper sa longue chevelure. Quand ce jour-là, elle est revenue de chez le coiffeur, sa mère avait failli piquer une crise. Mais elle avait fini par trouver cela très joli. Mais même son père l'a trouvé ravissante et lui a dit que cette coupe lui donnait un air plus mature. Ses cousines lui trouvaient des airs de Halle Berry et elle en rigolant en leur disant qu'il lui aurait fallu perdre quelques kilos pour lui ressembler. Mais il fallait reconnaitre qu'avec son visage fin, des pommettes hautes et ces magnifiques yeux, il y avait quand même un petit air. Et ça avait le don d'attirer les hommes. Quelques cousins téméraires s'étaient même permis de la draguer ouvertement, mais elle s'était arrangée pour les décourager subtilement. Sur le plan professionnel également, étant souvent en contact avec des hommes elle se faisait souvent draguer. De temps en temps, il lui arrivait d'accepter des invitations à déjeuner, à l'heur de la pause, mais ça n'allait jamais bien loin. Elle ne s'ouvrait pas. Elle leur trouvait toujours un défaut. Et même si elle voulait avancer, elle ne trouvait pas vraiment la bonne personne. Et n'était pas pressée.

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- Sara je suis vraiment contente que tu sois venue me voir. Si ce n'était mes arthroses, je me serais déplacé car ta mère me disait que tu n'avais pas trop le temps avec ton travail.
Sara sourit et s'approcha de tata Mado pour lui faire la bise.
- Ne m'en veut surtout pas tata. Depuis que je suis là, je n'ai pas une minute à moi. Sinon comment tu vas ? Et la future mariée Khady ?
Elle déposa le lourd paquet qu'elle tenait. Khady se mariait le lendemain et dans la maison régnait une ambiance de fête. Tata Mado l'avait attirée dans sa chambre pour être plus tranquille.
- Elle est au marché avec ses amies. Hier, je crois qu'elles y ont passé la nuit.
Sara éclata de rire.
- Oui, les préparatifs d'un mariage sont très prenant...j'aurais aimé la trouver ici, mais ce n'est pas grave. Remet lui ce cadeau de ma part. Avec tous mes vœux...
Tata Mado observa le paquet un moment
- tu ne viens pas demain ?
Sara secoua la tête
- Non, je...j'ai des choses à faire, dit-elle simplement en baissant la tête.
Tata Mado lui prit lentement la main et un petit silence s'installa, emplit de paroles non dites.
- Je lui transmettrais le message ma fille.
- Merci Tata
Encore un silence. Tata Mado hésita un moment avant de se lancer. Difficilement.
- Sara ma chérie...Tu ne peux pas savoir à quel point je regrette ce que Médoune a fait...Son mariage m'a également très surprise et...vraiment...
Sara secoua la tête et l'interrompit en lui prenant les deux mains.
- Tata...je t'en prie. Je...Ne m'explique rien. Toi aussi pourquoi tu dis cela. Médoune et moi on a divorcé. Il est libre de se marier avec qui il veut. Et puis c'est normal qu'il refasse sa vie.
Tata Mado secoua la tête.
- Mais il était revenu ici me dire qu'il pensait qu'il avait fait une erreur en t'accordant le divorce et qu'il allait te parler...
Encore cette histoire. Sara secoua la tête
- Je l'ai dit à ma mère. Il...le pensait peut-être. Mais il ne m'en a jamais parlé et...ce n'est vraiment pas grave. Je t'en prie tata. Si tu te comportes comme cela, je ne viendrais plus ici parce que j'aurais honte. Ça va bientôt faire trois ans. C'est de l'histoire ancienne. Prie plutôt pour moi...Que le Bon Dieu me donne un bon mari...dit-elle en souriant lentement
Tata Mado soupira.
- bien sûr. Je prie pour toi. Et ne te gêne surtout pas. Tu es ma fille et cela personne ne pourra le changer. OK.
Sara hocha la tête et préféra changer de sujet. Elle ne voulait pas parler de Médoune. Et elle n'en voulait à personne. Seulement à elle-même. En venant, elle avait prié longuement de ne pas le rencontrer. Elles discutèrent un long moment avant qu'elle ne se lève pour partir.
- J'y vais tata. Je reviendrais bientôt te voir, mentit-elle
Elle sortit, Tata Mado sur ses talons. Une fois à la porte, elle lui fit la bise et allait ouvrir la porte quand elle s'ouvrit sur une jeune fille toute mignonne qu'elle avait l'impression de connaitre. Son visage lui disait quelque chose.
- Maman...dit-elle doucement en lui faisant la bise.
Elle se releva pour se tourner vers Sara qu'elle observa un moment. Sara vit tata Mado hésiter, comme si elle était gênée.
- Bonjour...c'est Mme Ndiaye...dit-elle en lui tendant la main
Sara sourit en lui tendant la sienne.
- Sarata...enchantée...répondit-elle simplement
Tata Mado gardait toujours le silence, sur la réserve. Sara vit la jeune fille se crisper.
- Ah...Sarata...heu...ma mère vous connaît très bien...Mme Sy...
Sara réfléchit rapidement. Mme Sy, la secrétaire de Médoune. Médoune s'était marié avec la fille de sa secrétaire.
- Oui...Mme Sy...c'était ma maman à l'époque. Je venais juste d'arriver dans la boite. Vous vous ressemblez énormément. Elle est toujours là-bas ? demanda Sara.
- Elle a pris sa retraite le mois passé. Doudou disait qu'il avait du mal à faire travailler sa belle-mère, dit-elle en rigolant
« Doudou ». Sara comprit qu'elle parlait de Médoune. Elle se tourna vers Tata Mado qui gardait encore le silence, l'air toujours contrariée et sourit.
- passez-lui le bonjour de ma part. Tata Mado, portes-toi bien. Je vais y aller. Heuu...Mme Ndiaye...toute les félicitations. Ça a été un plaisir...Ciao.
Elles se regardèrent et échangèrent un sourire entendu avant qu'elle ne tourne les talons pour sortir. La femme de Médoune. Toutes sorte de sentiments contradictoires se bousculèrent dans sa tête et elle finit par rigoler nerveusement, incapable de saisir une réflexion cohérente. Elle secoua la tête, espérant que toutes ces idées sortiraient et qu'elle ne penserait plus à rien. Mais impossible. Tout le week-end, elle se tortura à penser à Médoune, encore et encore. Et à sa femme à qui elle pouvait maintenant coller un visage. L'imaginer dans les bras de cette jeune fille. Faire l'amour. S'embrasser. S'aimer. Elle s'était sacrifiée pour lui. Avait perdu Vincent pour lui. Tout ça pour ça. Depuis qu'on lui avait dit qu'il s'était marié, elle avait refoulé cela au fond de son subconscient, refusant d'y penser. Mais là, elle était là, face à la réalité. Face à sa femme. C'était trop. Le dimanche soir, elle n'en put plus et décida de sortir de changer les idées. Elle mit sa tenue de sport et se rendit sur la corniche pour courir. Encore et encore. Jusqu'à épuisement. Elle y trouva un refuge et face à la mer, elle se sentit plus apaisée.
Toute la semaine, elle se sentit comme dans un état second, passant son temps à rêvasser sans pouvoir capter le sens de ses pensées. Son esprit divaguait entre Médoune, Vincent, sans vraiment savoir la finalité de toutes ses réflexions. Elle se faisait mal. Heureusement que chaque soir elle allait courir. Et au fil des jours, elle s'apaisa. Progressivement. Doucement. Difficilement
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- tu as bouclé le dossier ?
Sara quitta une seconde l'écran de son ordinateur pour regarder brièvement Isma, qui s'était penché pour lui parler avant de se concentrer à nouveau sur son travail, sans lui accorder plus d'importance.
- Sara...tu m'as entendu ?
Elle hocha simplement la tête, sans arrêter de taper frénétiquement sur son clavier.
- Saraaaa
Elle laissa tomber un moment avant de le regarder, faussement excédée
- tu sais, si je l'avais fini, je ne serais pas assise là, concentré sur ma machine. Je serais dans ton bureau à danser de joie. Donc, si tu continues à me perturber toutes les 5 minutes, il y a peu de chance que je le finisse ce dossier.
Isma fit une moue avant de sortir encore du bureau. Ils étaient sur un dossier urgent et il lui mettait la pression.
- Et ne reviens pas...cria-t-elle
Elle entendit le rire d'Isma qui s'éloignait dans le bureau en face du sien et se replongea dans sa machine. Une demi-heure plus tard, elle se rendit dans le bureau d'Isma qui cette fois avait tenu tout ce temps sans la déranger et lui tendit fièrement la clé USB qui contenait le fameux dossier.
- et la danse ?
Sara rigola
- tu peux toujours rêver. Si tu penses que je vais danser pour toi...répondit-elle
Isma prit la clé USB lentement en l'observant, un petit sourire en coin, avant de l'introduire dans la machine.
- l'idée n'est pas déplaisante...je me suis permis de me faire quelques idées.
- tcchhhhiiiiipppp
Elle s'assit lourdement sur la chaise libre et s'étira lentement en fermant les yeux pour mieux savourer ce petit moment de détente. En se redressant, elle rencontra encore le regard fixe d'Isma sur elle. Elle fronça les sourcils.
- tu vas arrêter de me regarder oui...c'est quoi ? demanda-t-elle en arrangeant son chemisier.
Isma rigola.
- ta nouvelle coupe de cheveux te va à ravir, dit-il simplement
Sara leva les yeux au ciel.
- tu me l'as déjà dit et redis. Je sais. Je ressemble à Halle Berry...la célèbre actrice noire américaine...Je suis magnifique...dit-elle en faisant mine d'arranger sa coiffure et en prenant une pose de mannequin.
Isma secoua la tête, l'air excédé
- Mon Dieu...j'ai encore réveillé la bête. Ca va les chevilles ?
Ils rigolèrent un moment et Sara se détendit sur le fauteuil tandis qu'Isma lisait sa proposition. Ça faisait maintenant plus de quatre mois qu'elle avait repris le travail et les choses se passaient super bien pour elle. Moins pour Isma qui était en instance de divorce et qui parfois était d'une humeur massacrante à cause des tracasseries du tribunal. Sara tentait de lui parler, de l'écouter déverser sa bile sur Sadya qui lui faisait du chantage pour les enfants. C'était compliqué pour lui et Sara en était désolée, mais ne savait pas quoi faire.
- Isma...que faisais-tu avec la nouvelle stagiaire, demanda-t-elle en rigolant
Isma la fusilla du regard
- Et toi que faisais-tu avec Mr Diao ?
Ils éclatèrent de rire en même temps.
- on avait un déjeuner d'affaire Isma. On devait déjeuner ensemble pour éclaircir certains points sur la convention que nos deux entreprises doivent signer. C'est tout se défendit-elle
- heéé bien moi aussi, je devais expliquer des détails à la nouvelle stagiaire. C'est tout, répliqua-t-il sur le même ton
- N'importe quoi...Ismaaaa....
- Sarrraaaaattaaaaaaa
Encore un fou rire. Elle adorait ces moments de détente avec Isma ou ils parlaient de tout et de rien.
- Non sérieusement Sara, j'étais en face et j'ai vu les regards qu'il te lançait. Un moment j'ai eu peur qu'il n'entre dans ton décolleté.
- Mon Dieu mais qu'est-ce que tu es une mauvaise langue. On ne faisait que recadrer le projet. D'ailleurs, son assistante est venue pour...
- Avec 1heure de retard...de la pure préméditation...avoue qu'il t'a appelé après pour te donner un autre rendez-vous...moins professionnelle...
Sara hésita. Il avait raison. Elle se faisait souvent draguer. Elle était souvent tentée de se laisser aller, mais les hommes qu'elle rencontrait ne...lui convenaient pas vraiment. C'était la première fois qu'elle s'ouvrait ainsi, se disant qu'elle devait passer par là pour trouver son futur mari. Elle n'aimait pas vraiment les jeux de séduction et se retrouvait souvent complètement bloquée quand un homme lui faisait des avances. Avec Médoune, c'était simple car elle l'aimait déjà à la folie et avec Vincent c'était venu naturellement car il avait un charme fou et il y avait cette attirance entre eux. Enfin bref, elle se demandait vraiment si elle trouverait un jour son prince charmant
- Oui...il a proposé autre chose...mais je ne sais pas il est...
Isma l'interrompit en imitant sa voix
- il est...trop petit, il est trop bavard, sa bouche sent, il fume, il est trop maigre, il est trop beau, il est trop gros, il est trop pervers...il regardait mes seins, il...
- Mais arrête...je ne dis pas ce genre de chose voyons...
Isma se mit à hocher la tête en rigolant.
- oh si ma chère...personne n'est à ton gout...a ce rythme on finira ensemble...
Après une seconde, Sara éclata de rire. Un fou rire qu'elle ne put maitriser...frustrant Isma
- Quoi ?? demanda-t-il
Sara essaya de se calmer
- Non tu n'es pas sérieux. Tu imagines...comme dans un film. Les deux meilleurs amis finissent ensembles...Mon Dieu...
Devant le silence d'Isma, elle se calma et essuya les larmes qui coulaient.
- c'est dommage que la réalité dépasse la fiction. Tu sais Isma...ça fais un moment que je ne rêve plus de ce genre de chose. Mon mariage a été l'aboutissement d'un rêve de petite fille. Mais j'ai vite fait de me réveiller et de me plonger dans la réalité. Mon rêve s'est arrêté quand j'ai divorcé et je me suis plongé dans une semi-réalité ou il m'arrivait toujours d'aller dans les nuages. Mais je suis rapidement tombé. Encore plus bas. De la réalité au cauchemar.
Elle rigola nerveusement.
- j'avais trouvé le bon tu sais, dit-elle en pensant à Vincent. Mais en m'accrochant encore à mes foutues rêves...qui ont souvent pour fin « ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants », j'ai tout gâché. Et depuis, je garde les pieds sur terre. Je veux quand même me remarier. Avec un homme qui m'aime. Et avoir des enfants. Tout simplement. Je ne demande rien de plus.
Il y eut un petit silence pesant ou Sara revoyait toute sa vie. Du gâchis. Elle sourit pour détendre l'atmosphère.
- Mais surement pas avec mon meilleur ami, compléta-t-elle en rigolant
Isma rigola également
- J'ai eu Vince au téléphone tu sais. Je l'ai souvent d'ailleurs.
Sara le regarda, attendant avec impatience la suite.
- Ah...et...qu'est-ce qu'il dit ? demanda-t-elle curieuse
Isma haussa les épaules
- oh rien...il demande d'après toi...et il dit qu'il t'appelle mais que tu ne veux pas répondre...
Il avait raison. Elle voyait ses appels, mais ne décrochait pas. Pas parce qu'elle lui en voulait toujours. Non, Mais juste qu'avec le recul, elle avait honte. Honte de ce qui s'était passé entre eux. Surtout qu'il avait refusé de reprendre l'argent, lui montrant qu'il se foutait pas mal de l'argent. Donc, elle se disait qu'elle ne le méritait pas. Et elle ne comprenait pas qu'après tout cela, il essaie encore de la contacter. Ou de vouloir lui parler. Il avait parlé à Camille et maintenant à Isma. Elle ne comprenait pas.
- Sara, tu ne penses pas qu'il faut vraiment que vous parliez. Depuis que tu es rentrée, il essaie de recoller les morceaux, reprit-il lentement
- Isma...l'interrompit-elle, En fait, je crois que j'ai honte. J'ai été tellement vache sur ce coup-là...
- Et maintenant ? Tu serais prête çà lui accorder encore une chance ? demanda-t-il quand même.
Sara se leva en s'étirant.
- Je suis une femme à la recherche de l'amour. Ma porte est ouverte à tous les hommes grands, beaux, riches, drôles, gentils, attentionnés, aimants, souples, pieux, ouverts...
Isma éclata de rire...
- Ok ok...j'ai compris.
Elle se dirigea vers la porte en soupirant, plus sérieusement
- avec Vincent, c'était magnifique. Mais je ne pense pas qu'on puisse encore être comme avant. J'ai vraiment tout gâché entre nous.
Isma se contenta juste de lui sourire avant de se lever pour lui proposer d'aller manger dehors plutôt que les plats de l'entreprise.
++++++++++++
Sara n'en croyait pas ses yeux. Ou ses oreilles. Elle venait de rentrer et en entrant, avait entendu cette conversation dans le salon. Son père avait comme sentit sa présence dans la maison.
- Sara c'est toi ?
Elle hésita à répondre. Mais El hadj était dans les parages.
- oui c'est elle. Je lui ai déjà dit qu'elle avait de la visite, cria ce dernier.
Elle avait juste envie de l'étrangler et n'ayant plus le choix, elle avança lentement dans le salon. Il était de dos, mais elle l'avait reconnu. Quand elle avait entendu son père rire à gorge déployé dans le salon, elle avait été étonné et quand elle avait reconnu sa voix...
- Sara, tu termines tard aujourd'hui. Je t'ai appelé pour te dire que tu avais de la visite. Ton ami est là depuis bientôt une heure.
Il se leva et encore une fois, elle fut impressionnée par sa grande taille. Et ses grands yeux. Et ce sourire. Il arrivait à la perturber.
- Vincent...dit-elle en lui tendant poliment la main.
Il la regardait fixement, sans rien dire, comme s'il ne l'avait jamais vu. Puis il s'approcha et lui fit la bise
- Sara...comment tu vas ?
Elle sourit simplement et se tourna vers son père pour le saluer avec une génuflexion comme d'habitude.
- tu rentres encore très tard, lui reprocha –t-il encore. Je suis sûr que c'est Isma qui te retenait encore.
- Mais non, on était sur un gros dossier et...ça nous a pris plus de temps que prévu.
Son père se leva.
- C'est l'heure de la prière de Guéwé. Je vais à la mosquée.
Il s'avança de quelques pas avant de se retourner.
- jeune homme, on y va ?
Vincent qui avait encore le regard fixé sur Sara se tourna vers lui étonné. Sara sourit. Son père était comme cela. Les hommes qui venaient à la maison allaient prier à la mosquée avec lui. Un point c'est tout.
- les femmes, je ne sais pas, mais les hommes doivent toujours être prêts à aller à la mosquée. Les toilettes sont de ce côté. Va faire tes ablutions et allons-y.
Vincent hésita une fraction de secondes avant de se lever. Sara se dépêcha d'aller emprunter des sandales à Elhadj et le guida vers les toilettes. Quand les hommes partirent, Sara en profita pour aller saluer sa mère qui était un peu souffrante.
- tu as vu ton invité Amadou ? demanda-t-elle alors qu'elle voulait s'éclipser rapidement
- Oui...heu...murmura Sara
- Oui, je sais. Il s'est présenté. Depuis ton retour, je n'ai pas eu de ses nouvelles.
Sara murmura une réponse incompréhensible et s'éclipsa rapidement. Depuis qu'elle était rentrée, sa mère ne cessait de lui demander des nouvelles de Vincent et toujours elle s'arrangeait pour ne pas répondre et sa mère s'était vite lassée de demander. Mais maintenant, elle était trop perturbée pour réfléchir à une réponse cohérente. Elle préféra aller se doucher, prier et se changer. L'esprit toujours en ébullition. Que faisait Vincent chez elle. Comment avait-il fait pour retrouver sa maison. Isma ne lui avait rien dit donc elle suppose qu'il n'en savait rien. Et surtout que faisait-il ici ? C'était la dernière personne qu'elle s'attendait à voir.
- Sara, ton invité est de retour.
Sara sursauta en entendant Elhadj et se regarda dans le miroir. Les effets du sport quotidien se faisaient sentir et elle avait perdu quelques kilos. Sur sa coupe de cheveu, elle voyait effectivement une petite ressemblance avec cet actrice ou mannequin. Elle ne changea pas la robe en batik qu'elle portait et inspira pour se donner une contenance. Elle trouva Vincent en grande conversation...avec sa maman cette fois-ci. Quand elle arriva, elle trouva qu'ils parlaient de l'émigration clandestine des jeunes et s'intégra rapidement à la discussion. Ils discutèrent légèrement pendant un bon moment et sa mère finit par prendre congé et Vincent se leva pour lui faire la bise et lui souhaiter bonne nuit. Elle les laissa seuls au salon et un petit silence s'installa entre eux.
- tu vas bien Sara.
Ils se regardèrent un moment et Sara finit par sourire.
- Oui. Et toi ?
Il haussa les épaules
- j'ai eu droit à une séance de prêche et à une série de questions auxquelles je n'avais pas toujours de réponses. Ton père est...particulier.
Ils sourirent et Sara sentit son regard fixe sur elle. Elle leva les yeux et ils se regardèrent encore. Elle laissa promener son regard sur ses beaux yeux, ses lèvres charnues, cette barbe qui semblait tellement soyeuse et qu'elle avait juste envie de toucher...elle détourna le regard, légèrement troublée
- tu as coupé tes cheveux ?
- heu...oui, dit-elle en touchant les boucles courtes.
- ça te va bien. Tu es...ravissante
Il ne termina pas sa phrase et elle leva les yeux tomba encore sur son regard braqué sur elle. Son cœur s'emballa. Le voir ici lui semblait tellement bizarre et elle avait juste envie qu'il la prenne dans ses bras. Un petit silence s'installa, gênée.
- tu es décidée à ne pas me répondre. Je te préviens. J'ai mis le daron dans mon camp, plaisanta-t-il gentiment
Sara ne put s'empêcher de sourire.
- Ha voilà...au moins un petit sourire.
Sara soupira, se sentant soudain ridicule.
- tu ne changeras jamais...tu es à Dakar depuis quand ? demanda-t-elle finalement
- depuis ...une heure de temps dit-il en regardant sa montre.
Devant son air étonné, il rigola et lui prit la main doucement. Elle frissonna et observa leurs deux mains avant de retirer lentement la sienne.
- Sérieux...tu n'es pas sérieux Vincent...on s'est parlé hier et tu ne m'as pas dit que tu venais.
Encore un rire.
- tu me dis à peine deux mots quand je t'appelle, murmura-t-il doucement en lui reprenant la main. Elle ne fit rien pour la retirer.
Il lui avait manqué. Depuis quelques temps, ils se parlaient souvent au téléphone. Le soir. Il l'appelait pour discuter. Ou c'était lui qui parlait. Elle se contentait juste de l'écouter et de rigoler. Ne trouvant pas vraiment quoi lui dire.
- Tu m'as vu. Donc tu peux y aller, murmura-t-elle en souriant timidement, évitant de le regarder.
Sara fut surprise de le voir se lever tranquillement. Décidemment. Elle ne pensait pas que ça serait aussi facile.
- Accompagne-moi...dit-il en lui tendant la main.
Elle hésita un moment avant de lui donner sa main. Il l'aida à se lever et Sara annonça son départ. Ses parents sortirent rapidement pour lui dire aurevoir et Sara l'accompagna. Avant d'ouvrir la porte, alors qu'ils étaient dans l'entrée, il l'attira à lui. Leurs deux visages étaient très proches
- Vincent...mes parents sont juste à côté, murmura-t-elle, les lèvres presque contre les siennes, le cœur battant à tout rompre, le souffle court.
Ses belles lèvres s'étendirent en un sourire craquant.
- j'ai tellement envie de t'embrasser...murmura-t-il en approchant son visage
Sara détourna le sien rapidement.
- Arrête Vincent...dit-elle en essayant de le repousser, mais il la tenait fermement contre lui.
- Sara...mais...
Elle le repoussa plus fermement
- pousse-toi Vincent. Mais pourquoi tu penses que tu peux venir après presque un an et m'embrasser comme cela...comme si de rien n'était, dit-elle doucement, ne voulant pas se faire entendre par ses parents.
Vincent soupira et l'entraina dehors. Ils se promenèrent un moment avant de s'arrêter et de s'assoir sur un banc public, pas loin de la maison. Il se tourna vers elle.
- Sara, je t'ai dit que je suis venue pour toi...commença-t-il sérieusement.
Sara haussa les épaules
- oui...mais tu es venu pour moi comment ? Tu veux me tuer ? Et cacher mon corps ? Tu veux...encore m'insulter pour tout ce que je t'ai fait ? Tu veux...
Vincent sourit doucement, se rapprochant encore d'elle
- Non souffla-t-il. Je veux juste t'embrasser
Ils échangèrent un regard. Un de ces regards qui la faisait fondre. Ces regards auxquels elle ne résistait pas. Elle essaya de garder son calme en détournant les yeux un moment, réprimant difficilement un petit sourire, le cœur en folie.
- Vincent...commença-t-elle en revenant vers ses beaux yeux
Il ne disait toujours rien.
- On ne peut pas venir comme ça après tout ce temps et faire comme si de rien n'était. Tu ne sais pas si je suis en couple, je ne sais pas si tu as quelqu'un dans ta vie. Et tu veux m'embrasser comme cela.
Il sourit
- Non, je ne suis pas en couple. J'ai essayé, mais je ne trouvais pas une comme toi. J'ai essayé de t'oublier, mas je n'y suis pas arrivé. Parce que pour la première fois de ma vie, je crois que je suis tombé vraiment amoureux. Et si tu es en couple, je suis désolé pour ce monsieur, mais...je suis là pour qu'on se remette ensemble. Parce que je t'aime Sara. Plus que tout. Malgré tout. Je t'aime.
Sara eut les larmes aux yeux. Bouleversée, elle se contenta de le regarder et lut dans ses yeux toute la sincérité de ses mots. Elle soupira.
- Est-ce que tu m'as pardonné Vincent ? murmura-t-elle doucement en baissant la tête.
Elle l'entendit rigoler avant qu'il ne prenne son menton pour lui relever la tête et lui prendre les lèvres. Elle ne fit rien pour l'en empêcher cette fois. Elle soupira d'aise et l'enlaça lentement, savourant encore plus leur baiser. Il lui avait vraiment manqué. Ses lèvres lui avaient manqué. Cette langue qui fouillait délicieusement sa bouche. Des bruits de pas qui approchaient les firent se séparer rapidement.
- tu m'as manqué...
Ils avaient parlé en même temps et rigolèrent doucement. Vincent lui vola rapidement un autre baiser avant de la regarder sérieusement
- tu en es ou avec ton ex ?
A question était tellement directe qu'elle ne sut quoi répondre sur le coup.
- Excuse-moi de te demander cela comme cela, mais...après tout ce que tu m'as expliqué, je crois que c'est la seule chose qui peut être une barrière entre nous. Et...
- Il s'est remarié, l'interrompit-elle doucement.
- Haaa...dit-il simplement.
Elle lui prit les mains.
- Vincent...je te dis et je te répète qu'entre lui et moi c'est fini le jour où on a divorcé et...
Il l'interrompit.
- c'est bon...on n'en parle plus.
Et il se remit à l'embrasser. Plus ardemment. Mais elle l'arrêta
- Vincent, on est dans la rue ...et...
- Je suis à l'hôtel. Viens avec moi. Tu m'as tellement manqué...on pourrait refaire ces choses-là...
Sara sentit une vague de chaleur l'envahir en repensant à tout ce qu'ils faisaient et à toutes ces sensations qu'il lui procurait. Elle soupira et se leva brusquement
- tu as vu mon père ? Il est capable de me tuer avec ses propres mains s'il apprend que je t'ai suivi dans un hôtel...
Il se leva à son tour et l'enlaça.
- je suis là toute la semaine. Après je dois aller en Afrique du Sud. On diner ensemble demain alors...
Elle hocha la tête et se hissa pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres ;
- je t'aime Vincent. Plus que tout...Malgré tout.
A ce moment, elle le pensait vraiment. Plus tard dans son lit, elle sourit. Et cette nuit, enfin, elle s'autorisa à ne plus penser à Médoune. Cette nuit, enfin, elle pensa à cette nouvelle vie qui s'offrait peut-être à elle avec cet homme qui l'aimait tellement.

La semaine se passa rapidement. Vincent était tous les jours chez elle. Il n'attendait même pas qu'elle revienne du travail. Sa maman l'invitait à manger et il s'était tellement familiarisé avec Elhadj qu'ils passaient tout leur temps à discuter. Et avec son père c'était pire. Ils pouvaient rester des heures à discuter et son père lui offrit un exemplaire du Coran ainsi que des livres sur la vie du prophète. Sans compter les prières à la mosquée. Quand Sara arrivait, Vincent était tellement intégré qu'on ne remarquait même pas sa présence et elle adorait cela. Durant la semaine, il venait tous les jours la prendre à l'heure de la pause pour aller déjeuner ensemble. En une semaine, tout le service connaissait le petit copain de Sara. La veille de son départ, tombait un samedi et ils avaient décidé d'aller à Ngaparou passer la journée en compagnie d'Isma et de quelques membres de leurs familles. La journée se passa dans une belle ambiance et l'après-midi, pendant que les autres étaient retournés à la plage, elle préféra rester seule avec son chéri pour savourer ces moments. Ils avaient envie de se retrouver un peu et appréhendaient sans le dire la séparation du lendemain. Ils retrouvèrent rapidement leur complicité. Dans l'intimité d'une chambre ou ils s'étaient retiré pour discuter, ils se mirent à se câliner tendrement. Un moment, il se releva et la regardant droit dans les yeux, il prit un air grave.
- Sara, épouse-moi.
Elle le regarda en fronçant les sourcils.
- Je n'en peux plus. Je n'ai aucune envie de partir demain sans toi. Je t'aime mon cœur.
Sara secoua la tête
- Vince...je...ne...enfin...
-c'est la énième fois que je te demande de m'épouser mais cette fois j'irais voir ton père directement. Il m'a lancé plusieurs piques et c'est du tout réfléchi pour moi.
Il l'attira à lui et la regarda un long moment...
- je t'aime...marions-nous...dit-il doucement, comme pour faire virer la légère hésitation qu'il sentait
- Je ne rêve que de cela bébé. Mais...j'ai mon travail ici et...ta mère...
- Non...pas de cela maintenant. Laisse-moi juste le temps d'achever mon voyage. J'en ai pour quinze jours en Afrique du Sud et une semaine à Hongkong. Mais juste après je reviens ici et je te jure que je te ramène avec moi.
- Mais...
Pour la faire taire, il l'embrassa encore.
- hééé mais vous faites quoi ?
La porte s'était ouverte brusquement sur Isma qui apparemment les cherchait. Ils se séparèrent rapidement et Isma les entraina pour jouer un match de foot ou Sara joua le rôle du goal. La journée avait été fatiguant, mais dans la soirée, Sara ne put dormir, pensant et repensant à la proposition de Vincent.
A leur retour, Vincent avait parlé à son père de ses intentions et ce dernier lui avait donné son accord pour le mariage. Et donc elle ne put dormir. Perturbée, par tout ce qui venait de se passer et par l'engagement qu'elle venait de prendre. Elle l'appela à 1 heure du matin et comme elle, il ne dormait pas.
- j'ai tellement peur Vincent...j'ai déjà été marié et...ça été très difficile et...
Il l'interrompit.
- tu ne t'es jamais été marié Sara. Je veux que tu oublies tout cela. Parce que tu viens enfin de rencontrer l'homme de ta vie. Celui avec qui tu vas trouver le bonheur, celui qui t'aime au point qu'il n'imagine pas sa vie sans toi. Celui qui est prêt à faire de toi la femme la plus comblée de la terre...
Sara sourit, soulagée
- je sais tout ça Vincent. Mais parfois ce n'est pas aussi simple et...
- Sara, je sais que tu as pleins de doutes. Je sais que tu as peur. Mais fais-moi confiance. Moi c'est la première fois que j'en arrive à ce niveau d'engagement avec une femme. Et c'est avec toi. Donc, ensemble nous surmonterons tout.
Sara soupira
- je vis à Dakar Vincent et toi à Paris. J'ai mon travail demanda-t-elle doucement
Il rigola doucement
- quand on sera marié, il est hors de question que tu ne sois pas à mes côtés mon cœur. Je te veux tous les matins à mon réveil. Je veux te faire l'amour tous les soirs...
Sara rigola nerveusement
- c'n'est pas trop ça...
- et tous les matins...et avant le diner...
- Vincennnttt...
- sur la table de la cuisine, continua-t-il dans un souffle.
Elle sentit une vague de chaleur l'envahir. Elle aussi avait des envies quand elle était avec lui et elle imaginait aisément comment se passerait leur intimité. Juste torrides. Elle sourit en essayant de refouler l'image de leurs deux corps dans des positions...hummm
- hummm...et tu me ferais quoi ? Continua-t-elle, se laissant aller
- je t'enduirais de chocolat, sur les seins, le ventre...la foufoune...ensuite je te mangerais...
Sara rigola...ou gémit.
- manger...soupira-t-elle
- en entier...je te sucerais les seins en te caressant le...
- Arrête, cria-t-elle brusquement en se levant du lit. Elle savait tout cela. Il le lui faisait souvent. Oui...oui...je vais me marier avec toi Vincent.
Elle l'entendit rigoler...
- Ne t'en fais pas Sara...je te rendrais heureuse mon cœur...parce que tu es la femme de ma vie.
Elle soupira doucement.
- toi aussi tu es l'homme de ma vie. Je regrette juste de ne pas t'avoir connu plus tôt...
Il la rassura encore, lui disant qu'ils trouveraient des compromis puisqu'ils étaient dans des continents différents et que progressivement, il faudrait qu'elle songe à venir le rejoindre à Paris. Mais tout ceci se ferait sans aucune pression, lui promit-il.
Après, elle dormit plus rassurée, plus soulagée et surtout contrairement à son précédent mariage, était sûre des sentiments de son futur mari à son égard.

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