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Partie 12

- tu vis vraiment ici ?
Sara laissa encore promener son regard sur le magnifique appartement de Vincent. Il habitait un duplex au cœur de Paris. Il ne répondait pas, trop occupé à déposer les pizzas sur la table de la magnifique cuisine américaine.
- Tu fais quoi dans la vie ? Finit-elle par demander. Tu n'es quand même pas trafiquant de drogue ?
Cette fois, elle l'entendit rigoler avant de s'approcher d'elle et de la prendre dans ses bras.
- J'avoue que jeune, j'en ai sniffé et c'était tellement « wouwaww » que j'ai voulu en faire un métier.
Elle continuait à le regarder fixement, se rendant compte qu'elle savait juste qu'il avait repris l'entreprise familiale. Mais quelle entreprise familiale permettait d'avoir un appartement comme cela dans le 20ème arrondissement.
- sérieux ? Tu ne sais pas ce que je fais ? demanda Vincent, surpris
- Heu...je sais que tu es chef d'entreprise. Mais tu ne m'as jamais dit ce que vous faisiez dans cette entreprise.
Cette fois, il était vraiment surpris et avait froncé les sourcils.
- et qu'est-ce que tu penses que je fais ?
Bêtement, elle avait pensé qu'il était dans le marketing et la communication tellement il avait un gros carnet d'adresse avait des rendez-vous d'affaire. Et surtout, il lui parlait toujours de plan marketing...
- Je ne sais pas...marketing ? Essaya-t-elle
Il rigola
- oui, je suis un peu obligé de faire du marketing pour ma boite, mais...en fait je gère un réseau de boutiques spécialisé dans...les bijoux de luxe et les pierres précieuses.
Elle le regarda sans comprendre. Mais il n'était apparemment pas disposé à lui donner plus de détails, mais comprit juste qu'il gagnait bien sa vie avec ses bijouteries.
- et tu n'as jamais demandé à Isma ce que je faisais dans la vie ? Tu ne t'intéresses vraiment pas à moi c'est ça ? Continua-t-il l'air faussement frustré
- Mais non, mais c'est juste que j'ai du mal à demander ce genre de chose et...en fait, moi je voulais juste savoir quel genre d'homme tu es. Et ça Isma m'a donnée toutes les informations que je voulais...espèce de coureur de jupons va...
Elle se libéra et se dirigea vers le frigo pour se servir un verre d'eau.
- et tu vas vraiment partir pendant deux mois et me laisser seul ici ?
Elle se tourna vers lui.
- On fête la fin de mes cours et mes résultats et tu avais promis qu'il n'y aurait pas de chantage affectif aujourd'hui...
Après des mois de cours, elle venait de terminer sa première année de master. Difficilement. Elle avait galéré pour avoir des notes qui lui permettait de rentrer fièrement. Sinon, il y avait des moments où elle avait envie de baisser les bras. Mais elle avait travaillé dur et s'était vraiment investi dans ses études. Avec l'aide de Vincent. Il lui avait fourni un soutien moral sans faille, l'aidant dans ses révisions, l'encourageant quand elle avait envie de baisser les bras, la soutenant quand le moral n'était pas au beau fixe en la couvrant d'affection. Parfois elle était honteuse car ses baisses de moral étaient souvent du à Médoune. Oui, elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui, de réfléchir à ce que Khady lui avait dit. De se dire qu'il ne le faisait pas express d'être aussi méchant et dur avec elle. Et elle déprimait Et Vincent la réconfortait. Et elle se promettait toujours de ne plus penser à son ex. De ne plus l'aimer. Et surtout de rendre la pareille à Vincent. Il avait été son pilier durant ces derniers mois et elle se demandait ce qu'elle aurait fait sans lui. Mais elle devait se rendre à l'évidence toujours. Elle était vraiment attirée par lui car c'était un bel homme, mais elle ne l'aimait pas. Du moins pas comme elle aimait Médoune. Même si elle devait reconnaitre qu'elle était heureuse avec lui. Autant elle avait des doutes au début, autant elle était rassurée maintenant. Seulement, il était jaloux. Maladivement.
- Si je voulais te faire un chantage affectif je te reprocherais le fait que tu ne sois jamais venu chez moi alors qu'on sort ensemble depuis...5 mois. Et là normalement tu dois tellement t'en vouloir que tu vas me dire « que veux-tu que je fasse pour me rattraper ».
Sara rigola. Oui, il avait raison. Elle trouvait toujours des raisons pour ne pas venir chez lui. Peut-être parce que qu'à chaque fois qu'il le lui proposait, il avait ce regard coquin, ce ton sexy qui lui faisait peur. Oui, elle avait peur que s'ils se retrouvent dans son environnement, elle ne trouve pas la force de lui dire d'arrêter. Car parfois, un petit baiser entre eux allumait un grand brasier et elle devait puiser très loin pour lui demander d'arrêter. Entre eux, il y avait cette attirance folle qui faisait qu'un simple regard de Vincent pouvait la faire frissonner. Il avait ce sexappeal dans son port, dans son regard, dans sa voix, dans son sourire. Comme il le faisait maintenant en la regardant. Elle recula
- Non, non Vincent...tu avais promis de ne pas me regarder comme cela...
Il s'approcha lentement avant de l'acculer au mur.
- Oui, mais ça c'était avant tes examens. J'avais promis que je n'allais plus t'embrasser. Tu disais que je te déconcentrais. Et j'ai tenu ma promesse...Mais là...on peut essayer de se rattraper un peu...
Il avait murmuré sa phrase, ses lèvres presque collées aux siennes, dans un souffle. Elle ferma les yeux, envahie par des sensations tellement plaisantes quand il se mit à l'embrasser doucement. Leurs souffles se mêlèrent, leurs langues s'accrochèrent. Il lui avait manqué. C'était doux. Elle soupira en détachant lentement ses lèvres. Ils se regardèrent un long moment.
- je t'aime Sara...
Un silence. Ce n'était pas la première fois qu'il lui faisait ce genre de déclaration. Et jamais elle n'avait été capable de répondre. Elle s'arrangeait toujours pour trouver une voie de sortie. Sans lui rendre la pareille. Elle avait du mal à dire ce genre de chose.
- moi aussi...s'entendit-elle répéter encore.
Il sourit et cette fois garda le silence, continuant à la regarder fixement, les yeux remplis de désir.
- Viens, tu n'as pas encore visité ma chambre.
Dit comme cela, elle aurait dû refuser, prétexter que ses amis qu'il avait invité à diner allaient bientôt arriver. Mais elle le suivit dans la chambre et s'extasia encore une fois. Sa chambre devait avoir la taille de son studio.
- Mon Dieu, Vincent, comment tu fais quand tu viens chez moi. Tu dois te sentir à l'étroit...
Il ne l'écoutait même pas, déboutonnant lentement sa chemise avant de l'enlever dans un geste tellement sexy qu'elle ne put détacher ses yeux de lui.
- Vincent...mais...
Il avait attaqué son pantalon et avait enlevé sa ceinture avant de le balancer derrière lui, la faisant éclater de rire.
- ne ris pas jeune fille...bienvenu dans la gueule du loup...
Il s'approcha d'elle en se retenant de rigoler et en enlevant son pantalon. Il ne lui restait qu'un boxer serré sur lui. Et ce regard d'une détermination déconcertante
- Je...
Avant qu'elle ne puisse protester, il l'avait attiré et s'était mis à l'embrasser. Elle n'avait aucune envie de résister. Depuis des mois, ils ne se limitaient qu'à de chastes baisers. La tension aidant, le désir appuyant, ils se retrouvèrent sur le lit à se câliner tendrement. Vincent était doux avec elle et elle le sentait se contenir difficilement. Il lui caressait et embrassait tout le corps, les seins, le ventre...elle criait doucement quand la torture devenait trop délicieuse. Il la fit monter à des sommets de plaisir incroyable quand il fourra sa tête entre ses cuisses. Quand il revint à elle pour l'embrasser, elle osa sa main sous son boxer. Toucha cette chose dure et tendue. Il gémit à ce contact et l'encouragea, les yeux fixés aux siens. Elle se mit à jouer avec, d'abord hésitant, puis, plus enhardie, observant les réactions de son chéri qui avait fermé les yeux et semblait emporté. Leurs respirations saccadées envahissaient la pièce et d'un geste libéra la bête et se coucha sur elle, essayant de venir à elle. Elle l'arrêta d'un geste, mais il la rassura en lui murmurant de se calmer et qu'il ne lui ferait rien. Ils étaient dans ses discussions quand tout à coup, ils entendirent comme un bruit dans la maison.
- Vincent...
Oui, c'était clair. Il y avait quelqu'un dans la maison. Vincent se leva brusquement et Sara l'entendit proférer un gros mot en remettant rapidement son pantalon tandis qu'elle tirait la couette sur son corps à moitié nu. Il fermait son pantalon au moment où sa mère entrait sans prévenir dans la chambre. Elle le reconnut et se cacha le visage, couvrant entièrement son corps, le cœur battant. Elle n'avait jamais eu aussi honte de sa vie.
- Maman...combien de fois je dois te dire de n'ouvrir chez moi que quand je suis en voyage...
- j'ai sonné plusieurs fois et tu n'as pas répondu alors j'ai ouvert, entendit-elle la maman expliquer. Tu es avec une fille ?
Encore un juron de Vincent
- Non, je ne suis pas avec une « fille ». Je suis avec Sara.
Elle l'entendit glousser
- oui, c'est bien ce que je disais. Tu es avec une fille. Enfin...
- Sara ; dis bonjour à ma mère.
Si elle pouvait le tuer à cet instant, elle n'hésiterait pas. Elle découvrit doucement son visage, honteuse et essaya de sourire à la bonne dame qui la regardait, le visage fermé.
- Bonjour...murmura-t-elle doucement.
Vincent s'était complètement rhabillé et semblait hors de lui.
- Bon, Vincent, viens dire bonjour s'il te plait. Je pense que...ta conquête peut attendre un peu que tu parles à ta maman...
- mamaaannnnn....l'interrompit Vincent, excédé e la suivant dehors
A peine sortis de la chambre, Sara se leva rapidement et se rhabilla en s'en voulant de s'être mise dans cette situation. Pour la première fois qu'elle venait chez lui, il fallait que sa mère se pointe. En plus pour la trouver dans le lit de son fils. La honte. Non la poisse plutôt. Elle se regardait dans un miroir en essayant de refaire sa coiffure quand elle entendit Vincent l'appeler nerveusement. Prenant son courage à deux mains, elle sortit pour se diriger vers le salon où elle trouva Sylvie en mode énervée.
- Bon Fatou, je disais à Vincent que...
- je m'appelle Sarata, précisa Sara, légèrement agacée.
Sylvie la regarda furtivement
- Sara...je disais à Vincent qu'on avait une rencontre de famille et il me dit qu'il voulait que tu vienne. Mais je ne crois pas que ça soit bien opportun et...
- Je ne pourrais pas venir madame...je dois aller à Dakar, dit-elle pour couper court en regardant Vincent qui semblait s'amuser de cette situation entre sa copine et sa mère.
- Bon maman, je voulais juste que tu parles à Sara.
Elle en profita pour retourner dans la chambre et les laissa discuter longuement. Au bout d'un moment, elle n'entendit aucun bruit et Vincent revient dans la chambre. Sans un mot, il la prit doucement dans ses bras. Elle sentait son cœur battre fort contre elle et elle s'éloigna un peu pour le regarder. Il semblait affecté et avait les traits tirés, l'air contrarié.
- Sara. Je veux qu'on se marie. Je t'aime et...je veux fonder une famille et être stable...
Surprise, Sara ne sut quoi dire. Ce n'était pas la première fois qu'il lui demandait de l'épouser. Mais sur ce ton sérieux.
- Vincent...on ne se marie pas pour de mauvaises raisons. Essaie de parler calmement à ta mère et quand tout sera clair on en reparlera.
Il secoua la tête.
- Non, tu ne comprends pas Sara. Je veux me marier parce que je t'aime. Tout simplement. Tout le reste n'a aucune espèce d'importance. Je suis un grand garçon, et je ne prends pas mes décisions en fonction de l'avis de ma mère. Si elle accepte la femme que j'aime c'est tant mieux.
Sara garda le silence, ne sachant quoi dire. Elle ne s'attendait pas à ce que ça soit aussi sérieux entre eux. Surtout qu'elle s'apprêtait à faire une chose qui pourrait tout changer.
- Tu vas au Sénégal. Je suis prêt à y aller avec toi pour demander ta main.
- Vincent...l'interrompit-elle
- la seule mauvaise raison que tu peux me reprocher, c'est de vouloir de te faire l'amour.
Sara rigola
- c'est vrai...je ne suis jamais resté si longtemps sans...faire l'amour. J'en ai des palpitations.
- Vincent...cria-t-elle pour l'arrêter.
Après en avoir rigolé un bon moment, elle lui expliqua plus sérieusement qu'elle voulait un peu de temps, pour en parler à ses parents, pour terminer son stage et à son retour, elle se déciderait. Elle prit comme prétexte son divorce récent et avant de lui demander du temps. Mais il lui fit promettre de parler de lui à ses parents. Ce soir, elle passa une magnifique soirée avec les amis de Vincent, et s'essaya même à la PS4. Tout le monde lui souhaita un bon voyage avec une promesse ferme de venir au Sénégal l'été prochain. Après l'avoir raccompagné chez elle, il resta encore un moment avant de sortir de sa poche une boite, lui demandant de l'ouvrir. A l'intérieur se trouvait un magnifique bracelet serties de pierres qui brillaient. Elle n'avait jamais vu un bijoux aussi beau et Dieu sait que Médoune lui en offrait souvent quand ils étaient mariés.
- Vincent...c'est...Magnifique.
Il sourit en prenant le bijou pour le lui passer autour du poignet
- il est unique...et...il est à toi mon amour.
Que dire ? Vincent était juste magnifique. Il l'aimait et le lui montrait tous les jours. Et le montrait à tout son entourage. Si seulement il pouvait imaginer ce qu'elle s'apprêtait encore à faire. En regardant le bijou, elle se dit qu'elle ne méritait pas Vincent. Elle se sentait lâche et fausse. Elle essayait encore de se convaincre qu'elle le faisait pour Khady. Seulement pour Khady. Mais que sa décision d'aller en Casamance n'avait rien à voir avec Médoune. Elle essayait de se convaincre qu'elle n'espérait pas que son ex lui revienne. Qu'il devienne enfin l'homme dont elle avait toujours rêvée et pour qui elle était tombée amoureuse. Les yeux embués, elle regarda Vincent un moment avant de l'enlacer tendrement et de lui murmurer à l'oreille ce qu'elle aurait voulu ressentir pour lui.
-je t'aime Vincent...
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- Isma, vraiment je suis fâché contre vous. Vous amenez ma fille en formation pendant un an et au lieu de lui trouver un stage près de nous, vous l'envoyez en Casamance...
Isma regarda Sara d'abord, puis sa mère. Etonné. Le geste subtil de Sara interrompit la réponse qu'il voulait donner. Et heureusement
- maman, je t'ai expliqué que je veux travailler sur des chaines de valeur et la région de Ziguinchor renferme d'énormes potentialités. La plupart des produits sur le marché allant des produits halieutiques aux fruits viennent de là-bas. Donc, il faut que j'y aille pour enquêter sur les principaux acteurs. C'est juste cela...
- Mais tu savais que tu venais en vacance. Pourquoi ne pas avoir choisi un thème ou tu ne seras pas obligé d'aller là-bas...
Sara soupira et se leva pour aller prendre sa mère dans ses bras...
- toi aussi tu m'as manqué maman, mais, c'est juste pour un mois et demi. Après il me restera un mois. Ou tu m'auras pour toi toute seule...
Isma se leva et demanda à partir. En le raccompagna, Sara en profita pour demander des nouvelles de Sadya. Elle était à Dakar depuis une semaine et n'avait pas eu le temps de sortir, préférant rester avec ses parents pour profiter un peu. Mais elle devait aller au bureau et rendre visite à la famille et aux amis. Et commencer son stage. Au début, elle voulait travailler sur autre chose, mais après avoir pris la décision d'aller en Casamance, elle avait changé ses plans. Maintenant, elle ferait son stage à Ziguinchor pour pouvoir se rendre dans ce fameux village et essayer de comprendre. Avant de venir, elle avait encore parlé à Khady qui lui avait donné plein de détails. Elle ne lui avait rien promis. Mais savait déjà qu'elle s'y rendrait et essayerait de trouver une solution.
- Alors et avec Vincent ? demanda Isma, la ramenant à la réalité ;
Elle sourit tendrement
- il va biennnn, répondit-elle en trainant la voix,
Isma rigola
- décidemment, jamais je n'aurais cru que vous vous entendrez. Vraiment. Vincent est tellement frivole que...
Sara le coupa.
- tu vas arrêter de me répéter cela. J'ai compris. Et j'en ai pris compte, mais je te jure qu'à aucun moment, depuis qu'on a commencé à sortir ensemble, il ne m'a montré cette facette. C'est vrai. Il m'a avoué lui-même qu'il était coureur de jupons, mais...je lui ai laissé sa chance et...il ne m'a pas déçu jusque-là.
Isma rigola cyniquement
- tu es bien innocente ma belle...
Cette fois, elle était excédée. Elle ne comprenait pas l'attitude de son ami. Au début, elle l'appelait souvent pour lui parler de sa relation avec Vincent. Mais ne recevant jamais d'encouragement de sa part, elle évitait de lui parler. Elle comprenait ses inquiétudes, mais elle avait quand même décidé d'être avec lui.
- C'est vrai, mais...bon...il est vraiment bien avec moi Isma. Il m'aime et...
Encore un rire d'Isma qui l'arrêta.
- c'est bon, on change de sujet. Et au bureau ?
Isma rigola et la prit dans ses bras.
- Ma petite chérie...on dirait que tu es amoureuse. Ne te fâche pas. Mais je connais mon cousin et je n'aimerais pas te voir souffrir.
Elle sourit en se détachant lentement avant de déposer un bisou sur sa joue.
- ne t'en fais pas...je suis une grande fille maintenant.
Ils discutèrent encore un moment et leur complicité refit surface rapidement. Isma lui fit part de ses doutes par rapport au boulot et à sa famille. Il lui fit part de la fausse couche de Sadya suite à la découverte d'une de ses infidélités. Sara le sermonna encore et lui reprocha de critiquer Vincent alors qu'il faisait pire. Et la semaine suivante, elle la consacra à aller distribuer les cadeaux à la famille et aux amis. Et surtout à Sadya qui en avait gros sur le cœur et lui révéla qu'elle avait même envie de divorcer. Elle essaya comme elle pouvait de la convaincre de rester pour ses enfants et surtout d'offrir une seconde chance à son ami. Et une confidence en amenant une autre, Sara se mit à lui raconter son divorce, le fait qu'elle soit encore amoureuse de son mari malgré qu'elle soit avec un homme magnifique.
- Sadya, je crois que tu es la seule personne à qui j'ose dire ce genre de chose. Je suis encore amoureuse de mon mari, malgré tout ce qu'il m'a fait, malgré que c'est moi qui ait prit la décision de partir malgré que je sois avec Vincent qui est magnifique. Je l'aime. Donc si tu aimes ton mari, reste avec lui, avant d'avoir à le regretter.
- Ok, Mais si c'était à refaire tu resterais avec lui ?
Elle hésita.
- Non, avoua-t-elle. Non, je ne serais pas restée. Mais les situations ne sont pas les mêmes. Je ne sais pas comment j'aurais réagi réellement devant une infidélité de mon mari, mais bon, je pense que je me serais battu. Mais pour moi c'est tellement plus compliqué.
- il n'y a rien de compliqué Sara. C'est juste accepter de mener cette vie avec cet homme, ou tourner la page et avancer. Si tu me dis que tu aimes encore ton mari alors que tu es avec un homme magnifique, c'est que tu n'as toujours pas décidé de tourner la page. Et je trouve que deux ans après, c'est dommage pour toi.
Sara hocha la tête doucement, se rendant compte qu'elle avait raison. Elle stagnait.
- Non, j'avance dans ma vie, mais je t'avoue juste que j'ai encore des sentiments pour mon ex...murmura-t-elle, essayant de se justifier.
- alors pourquoi tu es avec Vincent ? Tu veux avancer en regardant par le rétroviseur, en te disant qu'au moindre signe de l'autre tu fais demi-tour. Non. Moi je ne suis pas comme cela. Si jamais je quitte cette maison, malgré tous les sentiments que j'ai pour Isma, il ne me verra plus jamais.
Sara était perdue. Elle était venu pour Sadya, mais elle sortit de la, perturbée. Elle appela sur le champ Vincent, qui était en réunion de travail, mais prit la peine de lui répondre quand même, inquiet de la voir appeler à cette heure.
- non, retourne à ta réunion. Je voulais juste entendre ta voix. Tu me manques...
Elle l'entendit soupirer
- si tu savais. Toi aussi tu me manques énormément mon cœur. Je te rappelle ce soir. Bisous
- Bisous
Elle raccrocha en souriant. Avant de se crisper. Et à ce moment, elle se demanda vraiment si elle devait aller dans ce village. Ne devait-elle pas tourner la page maintenant.
+++++++++++++++++
- c'est ici que vous descendez...pour aller au village, il faut prendre une charrette.
Sara sortit de la voiture en se demandant ce qu'elle faisait ici.
- Non, c'était convenu que vous alliez me déposer jusqu'au village et m'attendre, protesta-t-elle
- Non, je reviens ce soir vous reprendre ici.
Ils ne s'étaient pas compris. Il ne parlait pas bien le wolof et c'était Founé, une collègue diola qui avait négocié avec le chauffeur. Elle était à Ziguinchor depuis 10 jours et elle avait décidé de se rendre dans ce village. Mais quand elle en avait parlé à Founé, celle-ci lui avait demandé à plusieurs reprises si elle était sûre que c'est le nom du village. Finalement, elle avait rappelé Khady, qui lui avait effectivement confirmé le nom du village qui était dans un autre département, et apparemment dans une zone pas très rassurante. Mais elle devait y aller. Elle voulait le faire. Elle avait commencé son stage et adorait la ville de Ziguinchor. Vraiment. Elle qui pensait qu'à cause du conflit casamançais, elle trouverait une ville en état de siège, avec une population enfermée dans leur maison. Mais non. La ville était moderne et elle logeait dans une auberge avec vue sur le fleuve. En plus les gens étaient super accueillant et tous ses doutes s'envolèrent dès les premiers jours. La structure ou elle devait faire son stage était au centre-ville et les gens l'aidèrent à dérouler rapidement ses enquêtes. Et au bout de 10 jours, elle avait pris ses marques et avait décidé de faire ce qui l'avait réellement amené ici. Malgré tous ses doutes. Avec l'aide de Founé, à qui elle avait expliqué qu'elle avait de la famille là-bas. Mais ils ne s'étaient pas bien compris. Comme il faisait presque midi, elle décida de ne pas polémiquer et laissa la voiture partir. Elle se dirigea vers un groupe d'hommes assis sous un arbre et demanda le chemin du village. Ils parlaient un wolof chaotique, mais la mirent en rapport avec un conducteur de moto jakarta. C'était la première fois qu'elle montait sur ce genre d'appareil et tremblante, elle prit place derrière le jeune homme en priant, se rendant soudain compte du risque qu'elle avait prise. Heureusement que le village n'était pas loin et elle ne put s'empêcher d'avoir vraiment peur cette fois. En regardant son téléphone, elle se rendit compte qu'elle n'avait même pas de réseau. Le conducteur l'aida quand même en l'accompagnant vers la première case du village. En avançant, ils trouvèrent une vielle dame, dans un coin, en train de s'activer au-dessus d'une marmite sur le feu. A leur salut, elle répondit gentiment avant de venir avec un pot en fer rempli d'eau. Ils burent pour ne pas la frustrer et le jeune homme lui demanda la concession de la famille Kampan. Sans hésiter, elle les accompagna vers une autre maison, un peu à l'écart, constitué d'une veille bâtisse qui semblait tomber en ruine avec un toit en paille. Là également, il y avait une vieille dame qui les accueillit, légèrement méfiante. Une jeune fille apporta des chaises et les posa au milieu de la cour, les demandant de s'installer. Le jeune conducteur en profita pour partir avec la promesse de revenir la chercher dès qu'elle l'appellerait. La veille dame ne parlait pas bien le wolof et fit appel à la jeune fille pour les aider à communiquer et connaitre le motif de sa visite.
Hésitante, Sara se mit à se présenter
- je suis désolée de vous déranger, mais je m'appelle Sarata Niang. Je viens de Dakar et...heu...en fait, j'étais mariée à Médoune, Médoune Ndiaye, qui est fils d'un de vos parents. Ousseynou Ndiaye. Il était marié à...
Plus elle parlait, plus la mine du visage de la vieille dame changeait, se durcissant de plus en plus. Surtout quand elle prononça le nom de tata Mado.
- Madeleine Tavarez...djééééé
Elle se tapa les mains nerveusement avant de se lever pour appeler une autre femme, qui était couché à l'intérieur. Elle parlait ensemble un moment et comme Sara ne comprenait pas, elle attendit patiemment. La femme sortit doucement et la salua froidement avant de s'assoir en face d'elle. Elle devait avoir l'âge de sa mère et était grande et très grosse.
- donc Madeleine Tavarez a décidé de venir nous parler ? Elle a décidé de comprendre qu'elle n'irait nulle part sans nous...
Sara secoua la tête, surprise par cette entrée en matière...musclée.
- Non, non...Tata Mado ne sais même pas que je suis là.
Il y eut un silence ou la femme l'observa.
- tu es là pourquoi ? demanda –t-elle soudain
Sara hésita. Ne sachant quoi dire sur le coup.
- Je...en fait, Khady est malade et ...heuu...
La femme rigola...
- ce n'est pas que Khady. Ton mari aussi est malade, et ta belle-mère. Retourne la voir. Retourne et dis-lui que Khady Kampan a dit que si elle ne vient pas nous demander pardon, elle ne bénéficiera jamais de ses enfants. Comme elle nous a empêchés de jouir de notre frère. Moi je suis Khady Kampan, mon père et la mère d'Ousseynou Ndiaye, le père de Médoune sont de même père et même mère. On avait nos réalités, nos traditions. Mais elle est venue tout balayer d'un revers de main, nous traitant comme des moins que rien, nous accusant de sorcellerie. La dernière fois que je suis allé là-bas, elle m'a chassé comme une moins que rien, disant que je voulais tuer ses enfants.
Khady parlait en criant et en gesticulant, manifestant toute sa colère contre Tata Mado.
- tous les membres de la famille d'Ousseynou étaient des parias chez elle. Elle a refusé que ses enfants suivent la tradition et pour cela elle a marabouté son mari qui nous a rejeté, oubliant toutes les promesses qu'il devait tenir. Mais je savais que tôt ou tard elle reviendra.
Et elle se tourna encore vers la vieille dame pour encore parler dans leur langue. Sara était perdue et ne savait quoi dire. Quand elle se tut, elle tenta
- tata, je comprends ce que vous dites, mais, je suis venu pour essayer d'arranger les choses. Je suis désolée que les choses se soient passées comme cela, mais...je vous en supplie, si vous avez fait quelque chose, pour l'amour de Dieu, aidez-moi. Khady souffre et Médoune...
Elle rigola ;
- Tu étais sa femme ? demanda-t-elle
Elle hocha la tête lentement.
- Viens, je vais te montrer...
Sara se leva fébrilement et la suivit dehors. Elles marchèrent pour s'arrêter devant une bâtisse en ruine.
- tu vois ici, c'était ma maison de mon père. Il a tout fait pour qu'Ousseynou réussisse. Tout. et tu penses qu'il ne mérite pas une maison décente ?
- Mais...il est mort, osa Sara, ne comprenant pas.
- Oui, mais il s'est battu toute sa vie pour une maison. Il avait tout pris pour aider le père de Médoune. Parce que quand sa sœur est morte, son mari est retourné à Saint-louis et c'est mon père qui s'occupait d'Ousseynou. Il lui a payé ses études, tout, en notre défaveur. Mon père nous a privés pour qu'il réussisse car il le considérait comme son propre fils. Le fils qu'il n'a jamais eu. Moi et le père de ton mari on a grandi ensemble. C'était plus que mon frère. Mais au lieu d'être reconnaissant à l'endroit de mon père, il s'est marié avec cette femme et nous a tourné le dos. Je suis l'homonyme de Khady. Pour te dire comment il me respectait. Mais dès que cette femme est venue tout a changé. Quand mon père lui a demandé de l'aider à refaire sa maison, il avait accepté. Mais cette femme lui a tourné la tête, lui disant que c'était hors de question, qu'il fallait économiser pour ses enfants. Et il est revenu pour dire cela. Imbécile...
- Tata...le temps a passé...il faut oublier. Il est mort maintenant...
- et alors...sa femme est là. Et tout le mal vient d'elle. Mais elle reviendra nous demander pardon. Et réparer tout cela. Pour le repos de l'âme de mon père.
- tata....
- Ma petite sœur est venue un jour te parler. Tu l'avais bien accueillie et lui avait dit d'aller parler à ton mari.
Sara hocha la tête. Elle s'en souvenait.
- Et Médoune l'a renvoyé comme un chien. C'est pourquoi que tant qu'il ne se repentira pas, il n'aura jamais d'enfant.
Et paf. Elle l'avait dit sans sourciller.
- Donc vous saviez...
- Médoune a fait sa circoncision ici. Il n'est jamais entré dans le bois sacré parce que sa mère ne voulait pas. On allait tuer son fils disait-elle. On a fait des choses. Oui...on a fait des choses, répéta-t-elle devant la mine surprise de Sara. Et on ne s'en est jamais caché. On l'a dit à Madeleine. Elle n'a qu'à venir demander pardon. Sinon, tant que le prépuce coupé lors de la circoncision de Médoune, mélangé à ses premiers poils pubiens sera accroché à cet arbre dans la forêt, il ne pourra rien. Pour sa fille aussi c'est pareil. Elle ne réussira jamais dans la vie.
Sara tombait des nues et eut peur soudain de cette femme qui se glorifiait de tout cela. De toutes ces mauvaises choses qu'elle avait faites. Elle frissonna et sentit tous les poils de son corps se hérisser. Le prépuce issu de la circoncision, plus les premiers poils pubiens. Elle se dit que c'était peut-être pour prendre cela que sa tante s'enfermait avec lui dans les toilettes. Elle eut un vertige et se tint la tête, étourdie. Sara voulut parler, mais la bonne dame lui tourna le dos et regagna la maison pour encore entrer en grande discussion avec la vieille femme. Cette dernière parlait également avec beaucoup de hargne et Sara. Elle les écouta sans comprendre, essayant de repenser à tout ce qu'elle venait d'entendre. Khady avait raison. Tout ce qui leur arrivait n'était pas naturelle. C'était leur propre tante qui leur avait fait cela. Et pourtant le même sang coulait dans leur veine. Elle ne sut combien de temps, elle était restée prostrée.
- viens manger...
Relevant la tête, elle vit le bol posé au milieu de la cour et une ribambelle d'enfant autour du bol. Par respect, elle s'installa à côté de tata Khady et mangea un peu. En finssant, elle se rendit compte que le ciel état couvert et avant qu'elle n'appelle, la pluie avait commencé à tomber. Une grosse pluie.
- je crois que tu vas passer la nuit ici. Cette pluie ne s'arrêtera pas de sitôt...
Sara eut peur. Passé la nuit ici. Installé sur une chaine sur le perron, Sara observa la femme.
- pourquoi tu es venue ? demanda-t-elle, légèrement adoucie en s'installant à ses côtés avec un bol contenant des feuilles qu'elle triait
Sara haussa ls épaules
- je voulais aider Médoune et Khady. Elle m'a demandé de venir vous parler. De vous demander de les libérer. C'est pourquoi je vous demande encore une fois s'il y a une chose que je peux faire pour que vous enleviez tout ce que vous avez fait ?
Sa voix était légèrement tremblante, encore affecté par tout ce qu'elle venait de découvrir.
- pourquoi tu es là ? Redemanda tranquillement Khady
Sara soupira.
- Je suis là parce que j'ai été marié à un homme que j'aimais plus que tout au monde. Mais qui était malade. J'ai essayé d'être avec lui parce que sa maladie ne me dérangeait pas et j'étais convaincu qu'on aurait pu y arriver ensemble. Mais la maladie n'était pas seulement physique. C'était plus profond et...on a divorcé. Et je crois que je ne m'en suis toujours pas remise, murmura lentement Sara, soudain lasse.
- Et ?
- et je veux que vous l'aidiez. Je vous en supplie. Je vous demande pour l'amour de Dieu de pardonner et...
Sa voix s'était brisée et elle se mit à pleurer. Nerveusement. Elle ne comprenait pas comment on pouvait gâcher la vie d'une personne juste pour se venger. Sans penser aux conséquences que tout cela pouvait avoir. Médoune avait peut-être souffert de sa maladie, mais elle aussi avait tellement souffert de cette situation.
- tu l'aimes toujours ? Tu veux être à nouveau avec ton mari ?
Sara haussa les épaules en essuyant ses larmes.
- Non...je ne sais pas. Ce que je veux par-dessus tout c'est qu'il retrouve la paix. Lui et Khady. Ils sont tellement...perdus et je pense que dans cette histoire, ils sont tellement innocents. Les enfants ne doivent pas payer les erreurs de leurs parents.
Khady soupira et garda le silence un moment.
- mais quand on veut atteindre les parents, le chemin le plus rapide c'est de toucher leurs progénitures.
Elles se regardèrent un moment. Sara ne comprenait toujours pas. Khady la regarda longuement avant de baisser la tête. Elle avait un besoin pressant et demanda les toilettes. A son retour, elle trouva Khady et la vieille femme en grande conversation avec un vieux monsieur et un autre jeune homme. Apparemment ils revenaient des champs car ils avaient leurs outils à côtés. Sara salua et se rassit sur la chaise, toujours fatiguée et regardant la nuit tombée sans rien faire. Elle stressait énormément à l'idée de passer la nuit ici. Mais ses invités ne s'en formalisait par et elle sut qu'ils parlaient d'elle, ou plutôt de la famille de Médoune. Le nom du père de Médoune revenait souvent, ainsi que celui de Madeleine Tavarez. Parfois la discussion était tellement animée que Sara avait l'impression qu'ils allaient se battre. Mais elle ne disait rien. La nuit tombée, on lui apporta un bol de bouillie qu'elle trouva délicieux et on lui proposa une natte étendue sur le sol comme lit dans une grande pièce qu'elle devait partager avec d'autres filles. Une d'entre elle, Aissatou, se montra particulièrement gentil et lui remit un pagne pour se couvrir. Elle lui dit qu'elle était la fille de Khady et que le vieux monsieur était son père et l'autre jeune homme son grand frère. Quant à la vieille dame c'était sa grand-mère. Sara ne ferma pas l'œil de la nuit, sursautant au moindre bruit et n'osant pas bouger. Le lendemain, elle se leva tôt pour la prière, et s'installa sur le perron. Le paysage était beau et elle sursauta quand elle sentit une présence derrière elle. C'était tata Khady. Elles se saluèrent et elle s'installa.
- tu as bien dormi ?
Sara sourit.
- A peine. Mais ça va...
- on a beaucoup discuté avec la famille hier. Tu as raison, les enfants ne doivent pas payer les erreurs de leurs parents, mais il faut que tu comprennes que pour que le père de Médoune aille en France, mon père a vendu ses terres. Parce qu'il n'avait que des filles. Il est mort en souffrant, en pensant à tout ce qu'il avait fait pour lui et qu'en retour, il n'avait rien eut. Jusqu'à ses derniers mots. Il l'appelait alors que lui n'avait même pas daigné lui rendre visite.
- je suis vraiment désolé, s'excusa Sara, se sentant obligé de dire quelque chose.
- mais le tort sera réparé. Vas et dis à la famille de rassembler de l'argent et de nous donner pour qu'on récupère nos terres et qu'on reconstruise la maison...c'est la seule condition pour enlever ce qu'on a fait.
Sara la regarda, en se retenant de ne pas lui sauter dessus. Elle acceptait donc de l'aider.
-oh merci merci tata Khady.
- Non, ne me remercie pas. Tant qu'ils ne seront pas d'accord pour donner cet argent, on ne fera rien.
Sara sourit, se disant qu'elle allait elle-même lui donner cet argent, car elle était sûre que ni Médoune ni tata Mado n'accepterait. Et surtout elle n'osait imaginer sa réaction s'ils apprenaient ce qu'elle avait fait.
- pas de problème. Dites-moi c'est combien ?
- 15 millions. Remettez-nous 15 millions et l'affaire sera réglée.

++++++++++++++++++++

- ce bijoux est d'une grande valeur...êtes-vous sûre de vouloir la vendre ?
Sara regarda le bracelet que lui avait offert Vincent. Non, elle ne voulait pas le vendre, mais elle devait remettre 15 millions à la famille Kampan. C'était beaucoup. Elle était allé voir le compte ou Médoune lui versait de l'argent en guise de pension et qu'elle n'avait jamais touché. Il y avait presque 3 millions. Dans son compte d'épargne, il y avait 3 millions. Elle avait vendu ses bijoux en or. Du moins ceux que Médoune lui avait offerts durant leur mariage. Et elle avait presque 9 millions. Elle avait pourtant négocié avec la famille, mais ils étaient fermes. Médoune avait de l'argent et ils ne réclamaient pas grand-chose. Et elle n'avait pas osé dire que Médoune n'accepterait jamais de donner un franc pour ça. Donc elle s'était décidée à trouver l'argent et après elle se ferait peut être remboursé.
- il vaut combien ?
- il s'agit de vrais diamants. Et...il vaut...près de 4 millions. Il s'agit de vrais diamants. C'est tout juste magnifique
Sara ouvrit grand les yeux, surprise. Vincent était fou. Lui offrir un bijou de cette valeur. Elle reprit le bijou, ne se décidant pas à le vendre et rentra chez elle. Elle était à Dakar pour quelques jours pour une petite formation et devait retourner dans quelques jours à Ziguinchor pour terminer son stage. Mais elle voulait y aller avec l'argent. Elle trouva tata Mado à la maison en grande conversation avec sa mère.
- Ma chérie, je n'avais pas eu l'occasion de te dire au revoir, la dernière fois lors du mariage de Paul. Et c'est ta mère qui m'a dit que tu étais là depuis un mois...je suis vraiment fâchée contre toi Sara...
- Tata Mado, ne dis pas ça. J'étais à Ziguinchor pour un stage, je voulais venir te voir à mon retour, se justifia-t-elle
- en tout cas, tu aurais pu passer me voir.
Elle s'excusa encore et discuta avec elle un moment.
- la père de Médoune est originaire de la Casamance.
Sara s'intéressa au sujet
- c'est vrai...en tout cas c'est une belle région. Tu y es déjà allé ?
Elle secoua la tête.
- Non...malheureusement. A chaque fois qu'Ousseynou voulait qu'on y aille, je n'avais pas le temps. Et entre nous, j'ai peur de la zone depuis le conflit. Donc...
Elles en rigolèrent et Sara la rassure, lui disant que tout le monde était en sécurité maintenant. Son téléphone sonnait et c'était Vincent. Il appelait tous les jours et ne cessait de lui dire qu'il lui manquait et qu'il voulait faire un rapide aller-retour pour l'embrasser, ce qu'elle lui interdisait. Elle se retira dans sa chambre pour parler à son chéri. Il lui manquait et elle s'en voulait tellement de faire certaines choses dans son dos. Ils se parlèrent un long moment et en ressortant, elle tomba sur Médoune qui était assis au salon en train de manipuler son téléphone. – salut...commença-t-elle froidement, le faisant relever la tête.
Elle se troubla légèrement et s'approcha de lui. Il se leva et lui fit la bise, provoquant en elle des émotions qu'elle essaya de contrôler. Il sentait bon et avait dû enlever la veste de son costume pour rester en chemise et pantalon. Toujours aussi beau.
- salut...
Et il se mit à la regarder tandis qu'elle restait très froide et distante, se souvenant encore de leur dernière dispute. Comme elle ne disait rien, il engagea la conversation.
- les deux mamans sont allées dire bonjour à la voisine. Elle m'a dit de l'attendre quelques minutes.
- OK...se contenta-t-elle de dire, toujours froidement. Elle allait tourner les talons quand il l'appela
- Sara...
Se retournant, elle le vit se rapprocher d'elle dangereusement.
- Ecoutes, je suis vraiment désolé pour la dernière fois. Comme d'habitude, je me suis énervée contre toi, alors que tu n'as rien fait. Je...voulais...enfin...je suis désolé.
Elle le regarda sans un mot avant de hausser les épaules.
- ce n'est rien. Je pense que depuis le temps, je suis maintenant habitué à tes sautes d'humeurs Médoune.
Il sourit. Un sourire si craquant qu'elle sourit également en détournant coquinement le regard.
- Merci pour la petite vanne. Mais...toi aussi...
- tu t'es excusé...n'en rajoutes pas, rigola-t-elle doucement.
Il leva ses mains en un geste d'apaisement.
- tu as raison...mais j'espère vraiment qu'un jour on pourra être plus en paix...e voir sans qu'il ait ses étincelles...continua-t-il sur le ton de la confidence.
Encore un regard. Un long regard ou elle sentit beaucoup de regret. Elle se contenta de hausser les épaules, sans répondre.
- Enfin bref...je ne dis plus rien. Sinon, et ces vacances ? Tu as l'air en forme. Tu es magnifique. Tu as coupé tes cheveux
Elle se toucha les cheveux. Elle avait juste raccourci ses longs cheveux en une coupe carré qui lui allait à merveille. C'est Vincent qui le lui avait suggéré car il en avait marre de les voir toujours attaché.
- Oui, juste un peu...murmura-t-elle
Encore un long regard. Et un rapprochement. Sa main sur ses cheveux. Un sourire. Un frisson.
- tu es belle...
Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais elle ne rien dire sur le coup. Elle finit par détourner le regard et reculer
- Arrête Médoune. je...
- Et ton stage ? l'interrompit-elle, changeant brusquement de sujet,
D'abord surprise, elle finit par sourire
- Ohh ça va...Ziguinchor est tellement beau.
Il sourit à son tour.
- oui je sais...et je me demande encore pourquoi tu as demandé cette zone pour ton stage. C'est un peu loin.
Le regard qu'elle lui lançait était tellement rempli de sous-entendus.
- c'est une zone pleine d'opportunités, se contenta-t-elle de répondre tranquillement, ignorant sa mine, le cœur battant.
Heureusement que les mamans étaient arrivées, mettant fin à ce tête à tête qui devenait tendu. Elle retourna dans sa chambre pour sortir la boite de parfum qu'elle avait acheté à tata Mado et la lui remit. Cette dernière la remercia longuement et pria pour elle.
- Dieu sait que chaque jour je prie pour qu'entre toi et Médoune ça s'arrange et que tu reviennes à mes côtés. J'espère qu'un jour, le Bon Dieu entendra mes prières.
Sara ne répondit pas et échangea un bref regard avec Médoune. Après les avoir raccompagné, elle resta avec sa mère un moment. Et lui parla de Vincent. Encore. Elles en parlaient parfois et Sara lui disait toujours que ce n'était pas vraiment sérieux et qu'elle n'était pas trop engagée.
- je t'entends tous les soirs. Tu ne dors presque pas. Tu rigoles toute la nuit.
Sara sourit. Oui avec Vincent, c'était du délire tout le temps.
- Oui, il est drôle maman, et gentil, et tellement attentionné. En fait c'est un cousin d'Isma et au début on était juste amis. Il m'a aidé dans toutes mes démarches et tout et...je ne sais pas trop maman. Vraiment.
- en tout cas, une femme doit se marier. Puisque vous êtes là-bas seul, et que seytané dafa beuri dolé, si tu l'aimes et qu'il est sérieux...
Sara haussa les épaules. Elle n'était pas très sûre de ses sentiments. Mais sa mère avait raison. Elle n'était pas vraiment sûre de pouvoir lui dire non à chaque fois qu'ils flirtaient. Même si les sentiments n'étaient pas là pour elle, il y avait cette attirance qu'elle ne pouvait nier entre eux. Et elle savait qu'il l'aimait. Et rien que pour cela, elle devait réfléchir à la possibilité de s'unir avec lui. Elles discutèrent encore un moment et elle retourna se coucher, réfléchissant encore à la manière de trouver l'argent à remettre à la famille kampan.
Finalement, le lendemain, elle se rendit dans une institution et donna son bijoux en garanti pour un prêt à hauteur du montant du bijou. Elle avait un an pour venir racheter le bijou, plus les intérêts sinon, elle le perdrait définitivement. Et encore ça ne réglait pas son problème. Il lui restait encore 3 millions pour compléter. Et ne sachant ou se tourner, elle appela Vincent. Ils discutèrent longtemps avant qu'elle ne se lance.
- bb, excuse-moi, mais j'avais un petit problème ici et j'aimerais que...enfin...je...
- Sara, qu'est-ce qu'il y a ? Tu veux quoi ? S'il te plait dis-moi.
Elle hésita encore.
- je voulais que tu me prêtes un peu d'argent. Je te promets que je vais te rembourser ;
- tu veux que je t'envoie ça quand. Demain ç'est bon. Là il est un peu tard, et...dit-il sans hésiter et sans lui demander de combien elle avait besoin
- Non, non... demain c'est bon...seulement, disons que c'est pas une petite somme, mais je te jure que je vais te rembourser jusqu..
-Sara...Arrête...dis-moi juste de combien tu as besoin, l'interrompit-il
- Heuu....trois, répondit-elle, hésitante, le cœur battant. Ça lui pesait de lui demander cela.
Elle l'entendit rigoler.
- bébé, arrête voyons. Trois quoi ? Trois euros, trois millions, trois milliards...
Elle sourit, se dégrisant un peu.
- trois millions, murmura-t-elle doucement
- si tu l'avais dit en euro ça allait être plus simple pour moi, mais bon. Ne t'en fais pas. Envoie-moi juste tes coordonnées bancaires et je te fais le virement demain sans faute.
- tu ne veux même pas savoir pourquoi ? demanda-t-elle, émue, alors qu'elle avait préparé un gros mensonge pour le convaincre.
- si tu as envie d'en parler oui, mais sinon, je ne te force pas à m'en dire plus mon cœur. Je te fais confiance.
Emue, elle ne savait quoi dire pour le remercier et surtout à ce moment, elle se sentait tellement mal qu'elle avait juste envie de lui dire de ne rien faire. Prendre de l'argent à un homme qui l'aimait et ferait tout pour elle pour aider une autre qu'elle aimait et qui s'en foutait royalement. Elle l'aurait entendu quelque part, elle se serait indignée, mais étant au cœur de cette histoire, elle avançait avec ses convictions, complètement aveuglée par des certitudes qu'elle n'osait exprimer.
Et il le fit. Dès qu'elle rentra à Ziguinchor, elle trouva plus que ce qu'elle avait demandé dans son compte. Elle l'appela pour le remercier, mais il refusa d'en parler, lui disant qu'elle n'avait pas à le remercier. Mais elle continua pendant des jours à hésiter, à se demander ce qui lui prenait pour s'engager à faire cela. Mais toutes ses réflexions lui ramenait toujours à se dire qu'elle devait aider, qu'elle devait tenter de leur redonner une vie normale. Tant qu'elle en avait les possibilités. Et c'est ainsi qu'une semaine après, elle se rendit à nouveau au village, toute l'argent contenue dans un banal sac, mais avec la peur au ventre. Elle fut accueillie par tata Khady paraissait quand même surprise de la voir. Elles discutèrent et Sara lui révéla qu'elle était venue pour lui amener l'argent demandé.
- Je ne pensais pas que tu reviendrais jeune fille...commença-t-elle. Je ne pensais pas que Madeleine Tavarez accepterait de reconnaitre ses erreurs.
Sara baissa la tête.
- elle et ses enfants m'ont fait part de leur regret par rapport à tout cela. Tata, le temps qui passe apaise tout. Elle regrette tous les malentendus, mentit-elle honteuse. Mais ne disait-on pas qu'un mensonge qui construit vaut mieux qu'une vérité qui blesse.
- Elle a raison. Et moi aussi. Par la voix de ma tante et de la famille. Je me suis déplacée pour aller voir mes sœurs et en parler avec elle. Cette histoire a trop duré. Et rien que le fait que tu te sois déplacé pour venir en parler et demander le pardon suffit. On a été blessé. Très blessé. Mais ces enfants sont les notres. Quelles que soit la position de leur mère. On pardonne, mais on n'oublie pas. La cassure est trop profonde. Rien ne sera plus normal. Mais c'est fini.
- merci, murmura Sara, touché par cette femme qui avait dû passer sa vie à garder cette rancœur et pour qui la simple présence de Sara était un signe de pardon.
- Reprend ton argent et pars ma fille. Tout a été enlevé. Les enfants d'Ousseynou peuvent désormais vivre en paix. Mais tu vas devoir passer la nuit. Ma tante prépare quelque chose pour définitivement conjurer le sort.
Surprise, Sara ne sut quoi dire.
- Non, non, prenez cet argent et construisez la maison.
Tata Khady secoua la tête.
- Non, on n'a pas fait ça pour de l'argent ma fille. Juste par colère. Et puisque maintenant, cette femme s'est repentie, tout le monde peut continuer à vivre.
Sara eut encore plus honte, se disant qu'elle était vraiment mauvaise de lui faire croire que tata Mado se repentait. Donc elle insista encore pour qu'elle prenne l'argent, ce qu'elle refusa. Le soir, elle parla à son mari qui avait la même position, refusant de toucher cet argent et lui assurant que désormais Médoune et Khady pouvait vivre tranquillement.
Elle passa la nuit à réfléchir, et le lendemain, elle appela Malick, le fils de tata Khady qui lui n'était pas contre cet argent car ils n'avaient plus beaucoup de terre et ce qu'il cultivait ne permettait parfois pas de combler toute l'année. Donc, il appela sa mère et réussit à la convaincre d'accepter l'argent qui leur sera d'un grand secours. Devant le refus ferme de sa mère, Sara finit par abdiquer. Mais on lui demanda de passer encore la nuit car il restait encore une préparation mystique qu'elle devait amener. Donc, le soir, elle appela Malick et lui remis la moitié de l'argent, lui demandant d'en faire bon usage et lui fila également son numéro. Et donc, après deux jours passés à se familiariser avec la famille qu'elle trouva juste magnifique, ouverte et très gentille, tata Khady l'appela pour lui remettre une bouteille et un sachet.
- jeune fille...on a tout enlevé. Maintenant, il faut que Médoune et Khady prenne un bain avec cette eau ou à défaut se mouille juste la tête.
Sara tiqua. Médoune, se laver avec ça.
- la tête et le visage ? demanda-t-elle, inquiète.
- oui. Surtout la tête. Il faut que leur tête soit complètement mouillée. Ils peuvent mélanger avec de l'eau pour que ça tienne pour les deux.
Sara hocha la tête
- Enfin, ça...le premier fils de Médoune, l'ainé, doit se laver avec une eau mélangé à cette poudre. Sinon, il risque de tomber malade ou de mourir...
Sara eut peur.
- Non...non...
- je suis désolée, mais c'est comme cela. Si tu perds cela, il faut revenir ici pour en prendre. Et prend ça au sérieux. Explique ça clairement à Médoune. Tu as compris.
Elle acquiesça doucement avant de prendre tout le lot et de prendre congé affectueusement. La vieille dame Kampan lui parla et demanda qu'on traduise pour elle, disant que maintenant elle pouvait mourir tranquille car elle n'aurait jamais pu le faire en sachant qu'elle avait fait des méchancetés pareilles à ses petits-enfants. Elle les remercia également pour l'accueil et la sympathie et partit quand même la peur au ventre, se demandant si cette famille Kampan ne l'avait pas roulé dans la farine et ne lui avait pas donné des choses qui pouvaient faire empirer les choses. Elle avait aussi dit. Sara les remercia aussi pour avoir accepté de l'aider et promit de leur rendre visite la prochaine fois qu'elle serait à Ziguinchor.
Elle termina son stage et retourna à Dakar. Et là, elle se demanda comment se débrouiller pour que Médoune se lave avec cette eau. Elle s'imagina toute sorte de scénario. Toutes aussi débiles les unes que les autres. Et le temps passait. Un dimanche après-midi, à une semaine de son départ, elle se rendit chez tata Mado pour lui dire au revoir. Elle savait que Médoune venait tous les dimanches. Donc à peine était-elle arrivée qu'elle entendit la voix de Médoune dans la cour. Quand il entra dans le salon, elle se leva pour lui dire bonjour en lui faisant la bise. En se rasseyant, elle se demandait toujours quelles stratégies elle devait mettre en place pour lui verser l'eau sur la tête.
- Mon fils, Sara est venue me dire qu'elle devait repartir pour terminer ses études.
Il la regarda avant de se mettre à ses côtés pour discuter. Longtemps. Elle ne se décidait pas à rentrer. Un moment, Tata Mado se leva pour entrer dans sa chambre, les laissant seuls.
- j'ai un peu soif, dit-elle au bout d'un moment.
Il allait se lever, mais elle l'en empêcha gentiment
- non, c'est bon, je connais la cuisine.
Elle se leva en emmenant son sac et versa de l'eau dans un verre qu'elle compléta avec l'eau de la bouteille de tata Khady, en regardant derrière elle, les mains tremblantes. En retournant au salon, Médoune était assis de dos sur le fauteuil, en train de manipuler son téléphone. Elle s'approcha lentement et rapidement lui versa toute l'eau sur la tête. Et cria avant lui.
- Oh mon Dieu...JE SUIS DESOLE
Médoune s'était levé brusquement, dégoulinant, en s'essuyant le visage. Elle eut envie de rigoler un moment.
- Sara, mais...
- j'ai trébuché...je suis désolée Médoune. Attend, je vais te chercher une serviette
Avant qu'elle ne sorte, tata Mado était sortie pour demander ce qui se passait.
- J'étais partie chercher de l'eau et au retour, j'ai trébuché et en voulant me rattraper sur le dossier du canapé, j'ai renversé le verre sur Médoune. Mon Dieu...je suis désolée.
Constatant les faits, Tata Mado lui apporta une serviette et l'air vraiment contrit, Sara se leva.
- je...vais partir tata. Médoune...je...
Il ne disait toujours rien et finit par secouer la tête.
- ce n'est rien Sara. Attend que je sèche un peu et vais te raccompagner. Je vais dans la même direction que toi.
- Non, je t'en prie. Je crois que j'en ai assez fait pour aujourd'hui. Je vais me débrouiller pour rentrer.
Sans attendre, elle se dépêcha de partir au plus vite et dans la voiture, elle éclata de rire avant de réfléchir à tout ce qu'elle avait fait. Si tout se passe bien, il devait guérir. Devenir viril. Mais et après. Cela voulait-il dire qu'il allait automatiquement l'appeler et lui dire qu'il voulait faire sa nouvelle vie avec elle. Tout allait-il s'arranger entre eux ? Elle ne savait pas, mais gardait dans son subconscient un espoir qu'elle n'osait exprimer. Se surprenant çà rêver en souriant de leurs retrouvaille, un rêve ou Médoune se substituait à Vincent pour lui procurer des sensations enivrantes.

++++++++
- Sara...tu m'entends la ???
Sara sursauta et regarda Camille qui lui montrait une magnifique robe.
- tu penses quoi de celle-là ? Je suis sûre que Vincent tomberait à la renverse en la voyant...
Sara soupira et s'étala sur le lit en prenant la couette pour se couvrir.
- tu es sûre que tu as allumé ton chauffage. Ça caille ici...murmura-t-elle
Camille lui jeta la robe, dépitée.
- décidemment, je ne te comprends pas. Demain c'est l'anniversaire de ton chéri et toi tu as l'air d'une morte vivante. Vous vous êtes encore disputé
Sara se releva en soupirant.
- Non, enfin, je ne sais pas si c'est encore une dispute.
Depuis son retour, ils se prenaient souvent la tête. Non, c'était elle qui s'emportait pour un rien et se disputait avec lui, lui reprochant des choses farfelues. Au début Vincent en riait et ne s'en formalisait pas, mais plus les semaines passaient, plus il commençait à en avoir marre. Et chacun boudait et c'était toujours lui qui revenait pour l'entendre s'excuser. Elle ne se comprenait pas tellement elle était lourde avec son chéri.
Elle tira la robe que Camille venait de lui sortir, sortant de ses sordides pensées. C'était joli. Très jolie. Mais elle n'était pas sûre de vouloir sortir demain. Elle ne se sentait pas bien. Comme depuis qu'elle était rentrée. Depuis bientôt trois mois. Elle était là, à vivre au jour le jour, sans trop comprendre pourquoi elle était dans cet état. Si en fait si, elle comprenait mais elle ne réalisait pas vraiment. Elle s'était tellement donnée qu'elle tombait des nues. Et pourtant elle s'en doutait. Elle le savait. Mais cette autre partie d'elle voulait tellement y croire. Tellement qu'elle emportait l'autre tellement plus raisonnable. Qui savait que Médoune ne reviendrait jamais à elle. Quelle que soit la situation. Elle soupira lentement en se relevant.
- Non, on ne s'est pas disputé. Je me suis excusé pour la dernière fois.
Oui, elle l'avait planté en plein restaurant parce qu'il avait été trop gentil avec une serveuse, l'avait trop regardé, trop souri. Et elle s'était fâchée. Mais elle en avait trop fait et dès le lendemain, elle s'était excusée. Encore. Finalement, elle avait remarqué que Vincent aussi avait pris un peu de recul car ne comprenant pas vraiment les réactions de sa compagne.
- Depuis mon retour, je suis un peu sur un nuage...mon esprit est encore à Dakar je crois. La robe est top. Je vais la mettre et...
- en tout cas si tu mets cette robe, demain Vincent il va être à terre.
Elles rigolèrent ensemble et son téléphone sonna. Khady.
- Sara, ma chérie, comment tu vas ? Ça fait un bail là...
Oui, depuis qu'elle lui avait remis la bouteille, lui donnant les instructions pour l'utiliser et lui faisant encore promettre et jurer de ne jamais en parler à sa mère et à son frère.
- juste pour te dire que je viens de décrocher un boulot. Et je leur ai demandé de me laisser une semaine. Je vais aller à Dakar demain...
Sara l'écoutait sans vraiment y croire.
-c'est vrai ? Finit-elle par demander doucement
Elle l'entendit renifler doucement. Elle pleurait.
- Oh oui Sara. J'ai arrêté de fumer, de boire. C'est incroyable. J'ai postulé à nouveau et je ne pensais pas qu'après tant d'années j'aurais autant de chance. Mais...je suis tombé sur un promotionnaire qui m'a mis en rapport avec son beau-frère et là, il est d'accord pour me prendre à l'essai. Sara, je ne sais pas comment tu remercier. Je ne fais plus de cauchemar, et tout vas bien...
Elle parlait, la voix tremblante et Sara aussi était émue.
- je suis tellement contente pour toi Khady. Vraiment.
Elle l'entendit pleurer.
- Dis-moi Sara, tu ne m'as toujours pas expliqué comment ça s'était passé ? ont-ils admis que c'était elles qui avaient fait ça ? Comment elles sont enlevé ça ? demanda-t-elle
Sara réfléchit rapidement. Elle avait décidé de ne rien dire de ce qui s'était passé là-bas.
- Khady, elles n'ont rien fait. Enfin, elles ne vous ont rien fait de mal. Quand je leur ai parlé de vois problèmes, au contraire, elles ont préparé l'eau que je t'ai donné en me disant que peut-être que ça permettrait de te protéger. C'est tout
Khady garda le silence un moment.
- Si tu le dis. En tout cas merci pour tout.
- Et n'oublie surtout pas. Ne parle de mon voyage à personne Khady...je t'en prie. Tu m'avais déjà promis. C'est tout ce que je t'ai demandé. Donc, ni à ta mère ni à Médoune, répliqua-t-elle stressée
- ok ok...ne t'en fais pas. Je ne dirais rien. Mais je veux que tu saches que je t'en revaudrais.
- je sais...
- D'ailleurs, je rentre avec Médoune.
- Ah, il est là ? demanda-t-elle, l'air de rien
- Oui, depuis une semaine. Il avait un rendez-vous avec son médecin je crois. Enfin, je ne sais pas. Mais on rentre ensemble.
- Ok, se contenta-t-elle de dire simplement, essayant de cacher sa déception. En tout cas bon voyage la belle et surtout prend bien soin de toi.
- promis, à plus
Elle raccrocha, retenant ses larmes un moment avant de se lever brusquement, décidée à ne plus se laisser aller. Mais en essayant sa robe, elle se mit à pleurer.
- Ma chérie...Mais qu'est-ce que tu as ? Tu as reçu une mauvaise nouvelle ? Lui demanda Camille, inquiète en la prenant dans ses bras
- Non, non, je suis juste idiote et bête Camille. Et d'un coup, elle se mit à parler. De tout. De l'impuissance de Médoune, de leur divorce, de la demande de Khady, de son voyage en Casamance.
- Bêtement, j'ai cru qu'une fois guéri, il allait m'appeler, me dire qu'il va beaucoup mieux vu que je suis la seule personne au courant de sa maladie. Et que c'était le seul point de blocage lors de notre union...Donc, il devait m'appeler...me demander si je voulais bien...Mais depuis plus de trois mois, rien...Sa sœur vient de m'appeler pour me dire qu'elle va bien et tout et lui...RIEN...
Enervée, elle n'arrivait plus à terminer ses phrases et finit par balancer un oreiller par terre. Osant un regard vers Camille, elle remarqua sa surprise et aussi un peu d'énervement dans son regard.
- tu sais, j'ai bien envie de te foutre une raclée. Mais alors là une bonne raclée. Mais merde Sara, et Vincent dans cette histoire. Tu me parles de ton ex-mari qui était impuissant en plus d'être désagréable...Mais purée qu'est-ce qu'on peut bien foutre avec un impuissant ? Et en plus faire tout cela pour lui alors qu'à coté tu as un homme qui ne te demande rien, juste de l'aimer. Et toi tu veux tout foutre en l'air pour quoi ?
Sara la regarda sans rien dire. Et le pire c'est qu'elle savait tout cela. Tout ce que Camille venait de lui dire, elle se le répétait. Elle soupira.
- tu as raison...Je...Vincent est tellement gentil...mais...j'ai parfois l'impression que je ne l'aime pas en fait, révéla-t-elle doucement
Camille se leva, les mains en l'air
- t'es-tu seulement donné cette chance de l'intégrer. Comment peux-tu aimer une personne alors que n'as pas oublié ton ex bizarre là et qui entre parenthèse ne t'aime pas. Et ça il va falloir que tu le comprennes petite idiote.
Sara eut l'impression que Camille l'avait giflé en lui disant cela.
Elle se leva donc et essaya la robe avant de demander à Camille de lui raccourcir encore les cheveux, comme les aimait Vincent. Elle lui fit part de toutes les bonnes résolutions par rapport à Vincent et lui promit une belle surprise pour son anniversaire.
Le lendemain, Vincent l'avait invité au restau avec ses amis pour fêter l'anniversaire. Mais, dès le matin, forte de toutes ses résolutions, elle appela Ahmed ainsi que le groupe d'amis de Vincent pour leur proposer de lui faire une surprise chez lui plutôt. Donc, en début d'après- midi, elle l'appela avec une petite voix
- bébé, je sais qu'on avait prévu un restau avec tes amis, mais...je suis désolée, je suis vraiment fatiguée et...je ne sais pas si je pourrais venir.
Elle l'entendit rigoler.
- très drôle mon cœur. C'était la blague du jour. Bon dis-moi, j'avais pensé après le diner qu'on essaie de se retrouver un peu. Ces temps-ci ça a été un peu compliqué et je voudrais qu'on parle...et qu'on fasse également autre chose. Tu me manques ma chérie, proposa Vincent, le ton coquin.
Sara avait envie de rire, mais se retint. Voulant faire passer la chose
- Oui, mais je crois que ça va être peut-être demain. Ou un autre jour. Je viens de te dire que je ne me sens pas bien...
Le ton était ferme et Sara le sentit changer
- tu n'es pas sérieuse ?
- Vince...s'il te plait. Je n'ai pas envie de sortir et...
Elle le sentit s'énerver un peu.
- Sara, j'espère pour toi que tu es en train de plaisanter. Je crois que depuis ton retour, je suis assez patient avec toi. Tu trouves toujours une raison pour qu'on se dispute. Et là, je crois que je commence à en avoir par-dessus la tête. Je ne sais pas ce qui te prend et moi j'ai l'impression d'être le dindon de la farce. Je fais tout pour toujours arranger les choses parce que je tiens à toi et je ne veux pas te perdre, mais là, je commence à en avoir marre.
Elle s'attendait à ce qu'il s'énerve un peu, mais là, il était en train de lui sortir des choses...
- Vinc...
- Non, là c'est trop et je commence à en avoir par-dessus la tête de tes enfantillages. Donc, fais comme tu veux...je m'en bats les couilles...Ciao.
Et clac, il lui raccrocha au nez, visiblement très énervé. Elle raccrocha lentement en soupirant. C'était une blague certes, mais il avait raison. Elle était donc impatiente d'être à ce soir pour encore s'excuser et lui dire qu'elle voulait avancer dans la relation et surtout qu'elle voulait faire sa vie avec lui.
Donc le soir, avec Camille, elle s'apprêta, se maquilla de manière sophistiqué et s'habilla d'une magnifique robe qui, elle le savait allait plaire à Vincent. Elle avait suffisamment de décolleté pour le faire chavirer. De temps en temps, elle recevait des nouvelles de Vincent via Ahmed. Apparemment il était en rogne contre elle et passait son temps à rouspéter, disant qu'il était fou amoureux d'une fille qui n'en valait pas la peine et que ça ne servait à rien de tomber amoureux et de s'investir dans une relation. Elle en rigolait, mais était quand même pressé de tout éclaircir avec lui. Avec Camille, elle se rendit chez Vincent et décora le magnifique appartement, amena le diner et au bout d'un moment, Ahmed lui donna le signal et elle se positionna en éteignant les lampes. Dès qu'il alluma la lampe, il la vit devant lui, avec un grand sourire et une rose à la main. Et elle se mit à chanter un joyeux anniversaire langoureux en s'avançant lentement vers lui. Elle le vit passer de la surprise à l'amusement. Arrivé à sa hauteur, elle déposa un baiser sur ses lèvres
- Joyeux anniversaire mon amour...murmura-t-elle en le regardant.
Il se reprit et l'attira à lui pour l'embrasser tandis que sa bande d'amis entrait en criant également « surprisseeee »
- je me suis fait avoir là...rigola-t-il en prenant la rose et en la regardant tendrement.
Et tout le monde se mit à se moquer de lui, lui rappelant ses paroles désespérées. Il y avait sa bande habituelle constitué d'Ahmed, Laurent et Dave, il y avait également Silmane et Jonas qui travaillaient avec lui. Ces deux derniers étaient venus avec leurs compagnes qui étaient toutes très charmantes et la soirée se passa super bien. Sara essaya d'être au petit soin pour les invités, et surtout, essayant de répondre aux nombreuses questions de Laurent sur Camille. Il semblait sous le charme et Sara lui expliqua qu'elle était en couple et qu'il n'avait pas beaucoup de chance. Mais il n'en fit pas cas et tenta quand même sa chance. Sara, blottie dans les bras de son chéri observa le manège tout en discutant avec ses invités. Tout se passait très bien. Jusqu'à ce que Dame Sylvie se pointe. La maman de Vincent était habillée comme une star de Hollywood et fut accueillie par les amis de son fils comme il se devait. Sara essaya d'être gentille avec elle mais elle lui colla un vent et l'ignora totalement. Mais elle n'en fit pas cas et lui servit à boire et à manger.
- Mon fils, depuis quand tu organise une fête chez toi sans me le dire. Si je ne t'avais pas appelé tout à l'heure, tu ne m'aurais donc rien dit...protesta-t-elle
- En fait maman, c'est Sara qui a tout organisé.
Il s'était tourné vers elle et déposa un rapide baiser sur ses lèvres, la gênant. Mais il n'en avait cure.
- Mon Dieu...et depuis quand tes conquêtes du moment s'autorisent de telles choses, dit-elle l'air surprise en regardant son fils.
- maman...Sara n'est pas une conquête.
- c'est vrai...Elle doit être vraiment bonne au lit pour que tu te décides à la garder si longtemps.
Heureusement que les autres invités étaient occupés à discuter et ne faisaient pas vraiment attention à eux. Mais Ahmed et Camille ne perdaient pas une miette de la conversation et Sara vit Camille se décomposer.
- Maman, il faudrait que tu arrêtes. Je t'ai dit et redis que j'aime Sara. et que je compte même l'épouser...d'ailleurs...
Sans qu'elle ne s'y attende, elle le vit se lever pour se mettre à genoux devant elle.
- Non, non...murmura-t-elle doucement, se doutant de ce qu'il voulait faire
Mais Vincent n'en avait cure et cria pour exiger le silence, ramenant l'attention de tout le monde sur eux.
- Sara, devant mes amis, mes collègues et ma mère, veux-tu...
- oh...je crois que je vais me sentir mal...cria Sylvie en fermant les yeux. Elle avait effectivement pali et commençait à respirer de manière anormale, affolant Vincent
- Ca va maman ? demanda Vincent en se relevant pour aller vers sa mère, sauvant Sara d'une demande en mariage.
Et tout le monde s'occupa d'elle, lui cherchant de l'eau, tandis que d'autre lui apportait de l'air avec des mouchoirs secoués au-dessus d'elle. La scène était tellement drôle que Sara échangea un regard avec Camille et pouffèrent de rire retenus. Finalement, les invités prirent congé et Camille se fit raccompagner par Laurent. Vincent prit les clés de sa voiture et lui demanda de l'attendre, le temps de raccompagner sa mère. Elle ferma la porte en souriant et se mit à ranger lentement en l'attendant. Il était presque minuit et on sonna. Surprise, elle hésita à ouvrir surtout que Vincent avait ses clés.
– c'est qui ? demanda-t-elle derrière la porte, sans oser ouvrir
- c'est moi...Vanessa.
Elle ouvrit et se trouva en face d'une fille qui avait l'air d'une...pute, tellement elle était vulgaire. Maquillage excessif, jupe ultracourte, crop-top, trop de bijoux.
- Oui...qu'est-ce que je peux faire pour vous.
- Je cherche Vincent, dit-elle en la toisant effrontément.
- et c'est pour ? Questionna encore Sara en fronçant les sourcils
- Il m'a appelé tout à l'heure pour me dire de passer vers minuit...et toi t'es qui au juste ?
Sara crut se sentir mal d'un coup. Ça voulait dire quoi ça ?
- Il n'est pas là, réussit-elle à murmurer en continuant à la regarder, l'esprit en ébullition.
- je peux l'attendre ?
Elle crut avoir mal comprit.
- Heuu...Non, vous ne pouvez pas...ou non...appelez-le pour lui dire que vous êtes là et...s'il me demande de vous faire entrer, vous pourrez venir.
La jeune fille prit son téléphone et lança l'appel en mettant le haut-parleur. Ce dernier décrocha en jurant
- Purée, je t'ai oublié Vanessa. Ecoutes, ne viens surtout pas chez moi. C'est bon. Je te rappelle demain.
Sara crut recevoir une gifle.
- dis-donc mon grand, tu n'es plus très actif...on dirait. Bon, a plus alors. Je t'embrasse...
Elle raccrocha et Sara, encore sous le choc, la regarda qui tournait les talons lentement après lui avoir jeté un regard amusé
- Vous êtes quoi pour lui ? demanda Sara, hésitante.
La jeune fille se retourna en souriant.
- Disons qu'on est des amis...qui se font de petites gâteries à l'occasion...Mais sans aucunes attaches...justes pour le fun. On se voyait occasionnellement, en cas de besoin, si vous voyez ce que je veux dire.
Sara secoua la tête, encore plus perdue.
- et vous vous voyez souvent ? Osa Sara
Vanessa sourit.
- Avant oui...Mais là fais plus d'un an qu'il ne m'a pas appelé pour...des choses sérieuses. On se parle juste de temps en temps sans plus. Quand je l'ai appelé tout à l'heure pour lui souhaiter joyeux anniversaire, il m'a demandé de passer. Pour qu'on essaie de se souvenir du bon vieux temps.
Sara soupira, légèrement soulagée, mais quand même blessée. Elle la remercia et ferma la porte, déçue. Il était prêt à coucher avec une fille parce qu'il pensait qu'elle ne voulait pas venir à son anniversaire. Comment devait-elle comprendre cela ?
Elle était encore plongée dans ses pensées quand Vincent revint. Il la trouva au salon, en train de voir défiler les images, sans vraiment regarder.
- Je suis là mon cœur, dit-il joyeusement en se mettant à côté d'elle.
Il la tira dans ses bras et déposa un baiser sur sa tempe.
- Comment vas ta maman ? demanda lentement Sara
- Bien. Elle n'avait rien en fait. Je crois qu'elle ne voulait pas que je fasse une demande en mariage. Simplement.
Sara hocha lentement la tête avant de se lever
- je crois que je vais rentrer...dit-elle en allant chercher son sac.
Vincent se leva à son tour, l'air surpris.
- Nonnn...Non, mon cœur reste, insista-t-il en lui prenant la main pour l'amener à lui.
- en fait, j'ai peur que Vanessa ne revienne...
D'abord surpris, elle le vit réfléchir en fronçant les sourcils avant de secouer la tête.
- Sara, ce n'est pas ce que tu penses...j'ai...je...enfin...elle...
Sara avait les larmes aux yeux et cela sembla toucher Vincent.
- tu allais...coucher avec elle si je n'étais pas venu ? C'est si léger que cela entre nous Vincent ?
Il était touché et secouait la tête.
- bébé, je t'en prie ne fais pas cela. C'est vrai que je l'ai appelé. Mais je ne te comprenais plus Sara...
- et quand tu ne me comprends pas tu appelles une fille pour coucher avec elle, cria-t-elle
- qui a parlé de coucher avec quelqu'un ? demanda-t-il
Elle se dirigea vers la porte, énervée
- Tu appelles une fille à minuit pour quoi ? POURQUOI ? Vraiment tu te fous de moi.
Il la rattrapa à la porte
- Non, je ne l'ai pas appelé pour coucher avec elle. Je voulais juste une personne à qui parler. Mes amis, je leur ai tellement parlé de tes qualités, de l'amour fou que j'ai pour toi, que je n'ose même pas leur raconter nos nombreuses prises de têtes ces temps-ci. Je n'ai jamais été comme cela. je ne me suis jamais attaché à une fille au point d'avoir l'impression de me faire larguer tout le temps et de revenir quand même. J'ai une peur bleue de te perdre. C'est terrible Sara...et le pire c'est que j'ai l'impression que tu t'en fous complètement
Elle ne sut quoi dire un moment avant de lui prendre la main lentement.
- tu as raison. Depuis que je suis rentrée, j'ai...eu un coup de bluzz que je ne comprenais pas moi-même. Mais...je ne m'en fous pas Vincent. Au contraire. Je...tiens à toi énormément. J'ai juste voulu prendre un peu de recul pour réfléchir à nous et...je t'aime Vincent. Je veux faire ma vie avec toi. Et...
Avant qu'elle ne finisse, il se pencha pour l'embrasser, lui faisant tout oublier à ce moment. Et ils discutèrent longuement de leurs relations, se retrouvèrent à se câliner. Il lui demanda encore de l'épouser et cette fois, elle accepta, en lui demandant juste de patienter jusqu'à la fin de son année scolaire, ce qu'il accepta. Il avait quand même décidé d'aller à Dakar et de passer voir ses parents. Elle tarda tellement qu'il lui demanda de passer la nuit, mais elle refusa et malgré l'heure tardive, il la ramena chez elle. Avant de se coucher, elle prit son téléphone pour envoyer un message à Vincent quand elle vit qu'elle avait un message vocal.
- Allo Sarata. C'est Médoune. Je suis à Paris jusqu'à la fin de la semaine. Je voudrais qu'on se rencontre pour...discuter. Je suis à l'hôtel Ibis. Rappelle-moi dès que tu peux. Bye

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