Saphirs - Partie 4
Regard de pierre
Deux jours. Des larmes. Des retrouvailles inopportunes. Un regard glaçant. Et une blessure inévitable.
Encore une fois la journée me parut infinie, mon doux Saphir me manquait tandis que le soleil se couchait. Se réveiller ainsi troublée n'est pas la meilleure expérience que j'eus fait. Mais surtout, pleurer pour un inconnu? Une personne qui n'existe sans doute pas? Un homme qui n'est peut-être que l'adaptation de mon idéal. Si il n'est que ça, pourquoi me procure-t-il de tels sentiments? Pourquoi cela ne se reflète-t-il pas comme un simple rêve?
Pourquoi? Parce que pour moi il représente bien plus. Un voyage dans mon cœur, une escale au pays des merveilles. Un instant de pur bonheur au milieu d'un monde me paraissant trop cruel et livide.
Cet instant je ne l'ai pas eu durant deux jours. Deux matins où je me suis retrouvée en pleure. Deux jours où tu continues à me manquer constamment.
Posant ma tête sur mon oreiller je me laisse bercer par les milles et unes idées me traversant l'esprit afin d'améliorer mes écrits. Puis je sombre.
Je revois ce camping, lieu magique où je t'ai rencontré et place sinistre où tu m'as abandonné.
Toujours le même groupe à mes côtés, sans toi.
Je n'arrive plus à tenir, je m'enfuie en courant lors d'une discussion. Je sanglote, je continue de te chercher. Je me posais tant de questions. Pourquoi n'es-tu pas là? Me fuis-tu? Pourquoi me fais-tu ça? Jamais un homme ne m'avait tant troublée alors pourquoi tu ne restes pas?!
Soudain une silhouette se dressa devant moi. De dos. Il marchait dans la direction opposé à ma position. Je courais de plus belle pour le rattraper, mais il m'étais impossible d'y arriver.
Je criais, je hurlais ton nom afin que tu me vois, que tu me regardes comme tu le faisais avant. Que tu m'envoûtes à nouveau de tes yeux d'ange. Je ne cessais de t'appeler, puis tu te retournas enfin, un sourire commença à me gagner, ainsi qu'un énorme soulagement, cependant...ce n'est pas un regard doux comme à son habitude que tu me lanças mais un regard si froid que mes jambes faillirent flancher. Un regard de pierre aussi inébranlable que cinglant.
C'est ainsi que je me réveillais, cette image en tête. Celle d'un homme qui ne veux plus de moi.
Ma vision se troubla alors que je m'empressais de serrer contre moi un oreiller.
Jamais un homme ne m'avait autant perturbé.
Le premier rêve le concernant n'était pas banal et ceux suivants ne sont pas ordinaires.
Jamais un homme ne m'avait autant blessé.
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