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Palier 13

      Deux jours. Les plus longs de ma vie. Je n'avais pas adressé la parole au blondinet depuis deux jours, cinq heures et vingt minutes. Je ne dormais pas, regrettant mes paroles, amèrement. Mais je n'allais pas m'excuser, au fond je le pensais, je ne voulais pas être un second plan, passer pour le gars qui ne servait qu'à distraire. Comme un mauvais feuilleton à la télévision quand on est malade et cloué sur le canapé, incapable de bouger. Comme maintenant : j'étais couché sur le dos, sur mon matelas froid, ma couette remonté jusqu'au milieu de mon ventre, avec pour seule occupation mes pensées tortueuses. Le sommeil m'avait abandonné depuis 48 heures. Ce fameux jour, je m'étais couché tard, vers les trois heures du matin après que mes parents m'aient trouvé toujours fixé à ma fenêtre. Mais mon cerveau refusait de se mettre en pause, et le soleil avait percé vers les six heures du matin, même en ayant "traîné" au lit ma maman avait été surprise de mon réveil matinal. Si elle savait... J'avais évité Jacob, le saluant seulement au petit déjeuner et lui souhaitant un bonne nuit avant de partir m'enfermer dans ma chambre, à 19 heures. Dans les minutes qui avaient suivi, ma maman était venue me rendre visite, me disant qu'elle avait constaté le froid qui était présent avec mon ami. Je lui avais brièvement expliqué qu'on s'était pris la tête et que son attitude était difficile à gérer. Elle m'avait bien dit qu'elle avait remarqué que ce n'était pas qu'un simple ami et que je ferais mieux de vite rétablir la conversation si je ne voulais pas finir par me mettre au plus mal. Elle n'était pas dupe et avait compris que ma perte de poids venait de notre relation. Et je lui avais vidé mon sac, lui avouant que c'était dur, que de le voir avec quelqu'un d'autre était des plus horrible, la nouvelle une torture, et l'égoïsme de Jacob. Comprehensive, elle m'avait dit de lui laisser du temps et d'essayer de passer au dessus au lieu de me focaliser sur ça, me faisant remarquer que malgré mon incroyable apprentissage dans la langue des signes, j'avais sûrement mal compris et pas bien saisie le sens de ce qu'il avait dit.
      J'étais donc là, la faible lumière de ma lampe de chevet éclairant la pièce mais avec mon esprit encore plus embrumé et douteux. On pouvait entendre la pluie dehors, douce, qui faisait de la pièce un endroit moins silencieux, accordant un petit bout de chaleur dans mon cœur. Et ma mémoire refit surface. Un souvenir d'un jour de pluie où j'étais resté toute la journée chez le Canadien à apprendre. Il m'avait enseigné les objets du quotidien : un portable, une lampe, un stylo, une fenêtre. Et l'image de la vitre derrière lui, laissant apercevoir les gouttes de pluie à l'extérieur m'étais resté à l'esprit. Une magnifique image, un incroyable contraste entre le temps moche et gris, et sa présence lumineuse et chaleureuse. Je soupirais, entre la souffrance et le plaisir de se rappeler d'une si belle image. En réouvrant les paupières, je pris mon téléphone et checkais les notifications, allant directement sur les messages.

Eric.
7:09. Hey Kéké (je détestais ce surnom) comment ça va avec Jacob ?
13:15. Tu as l'air d'être occupé. Oublies pas les photos !

Intérieurement je lui répondais que "ça pouvait aller mieux, que ça allait assez mal entre nous et que oui, je l'allais pas oublier ses précieuses photos." Mais à la place, je le verrouillais et le remis sur ma table de nuit puis fermais les yeux, priant pour trouver un peu de repos.

Sûrement quelques heures plus tard, je fus réveillé par un mouvement sur mon lit, de l'autre côté précisément. Mollement je me tournais et y vit Jacob, dans un tee-shirt gris trop grand et un short noir à peine à sa taille, grimper sur mon lit, un oreiller dans les bras. Lorsqu'il vu mon regard posé sur lui, il s'arrêta net et agrippa mes yeux. Encore vaseux, je ne me rendis pas compte que je m'étais mis sur le dos, et vînt me mettre en appui sur mes coudes, un œil fermer à cause de la luminosité causée par la lumière encore allumée.

"- Tu dors pas ?, dis-je doucement."

Il secoua la tête, laissant échapper son oreiller et m'expliquant qu'il n'y arrivait pas. Je hochais la tête, avant de me jeter sur mon coussin derrière moi et de refermer les yeux. Alors comme ça, monsieur se tapait l'incruste dans ma chambre pendant que je dormais et sans ma permission ? J'aurais tout vu... Je soupirais bruyamment, malgré moi, avant de sentir qu'on m'effleurait le bras. Inquiété, je me tournais vers lui de nouveau et... Il m'embrassa. Légèrement, comme la caresse d'une plume, mais ce délicat contact réveilla en moi ses papillons qui avait trop longtemps dormi, mon petit cœur qui aurait pu me tuer tant il battait dans ma poitrine et pourtant, je restais de marbre, trop choqué par ce qu'il se passait. Que lui arrivait-il ? Il était malade ? Il avait oublié Hyunjae ?
Quand il s'écarta, je pouvais toujours sentir son nez frôler le mien, ses yeux fixées sur mes lèvres et son souffle sur celles-ci. Puis il releva ses prunelles vers les miennes, et mes barrières tombèrent. J'avais froid, j'étais glacée après ce contact qui m'avait fait revivre. J'envoyais chier mes doutes, mes retenues, mes peurs et revint coller mes boules de chair contre ses jumelles, plus passionnément, plus désireuses qu'un simple effleurement. Je me fichais de demain, des conséquences, de ce qu'il allait se passer, je le voulais lui et c'était tout ce qui importait. Mon buste se souleva et vint se placer au dessus du sien, je sentais qu'a tout moment il pouvait exploser. Il passa ses mains derrière ma nuque et des frissons incroyables me parcouraient l'échine. Et cela aurait pu être incroyable et magique si je n'avais pas été brusquer.

Jacob sentait l'alcool.

Et tout mon corps se figea, me redressant brusquement avant de lui demander :

"- Tu as bu ?"

Il gloussa, il était déchiré. Et tout s'effondra. Il n'agissait que sur le coup de l'alcool et je m'étais laissé avoir comme un idiot. Je le vis s'endormir d'un coup, mon cœur se brisa aussi vite qu'il avait sombré. Une larme coula le long de ma joue, mon visage toujours au dessus du sien.
Je me disais bien aussi. Que c'était impossible.

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