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Chapitre 29 - Ce que cachent les loups...

— Et voilà, mademoiselle ! Il ne vous reste plus qu'à choisir votre loup !

Alisée tourna doucement sur elle-même, émerveillée par la tenue que venait de lui retoucher Nessa. La vampire ayant presque décidé au dernier moment de se rendre au bal de cette nuit, la domestique s'était empressée d'amener le portant destiné aux réservistes, puis lui avait demandé de faire son choix. Une robe d'un noir de jais lui avait rapidement tapé dans l'oeil, et la Neutre n'avait eu que peu de temps afin d'effectuer les petits ajustements.

À présent, de délicates manches en tulle retombaient sur les épaules d'Alisée et un corset à peine serré lui maintenait la taille. Une jupe ni trop étroite, ni trop large, cousue en un agréable tissu léger ondoyait autour d'elle, parsemée de filaments argentés qui apportaient une touche d'éclat dans cette encre sombre.

— Si vous me le permettez, je vous verrais bien avec celui-ci, la conseilla Nessa en approchant d'elle une petite boîte en carton doré.

Une belle quantité de masques de toutes les couleurs s'y trouvait entassée. Des plumes agrémentaient certains, de la dentelle ou des grelots habillaient d'autres... L'accessoire que lui désignait la femme de chambre se teintait du même noir que sa robe, et se bordait de fins entrelacs d'argent rappelant les détails de sa jupe.

La réserviste l'attrapa précautionneusement et le mit devant ses yeux, puis observa son reflet dans le miroir. Il s'accordait à merveille avec le reste de sa tenue, lui conférant juste ce qu'il fallait de mystère et tranchant avec ses lèvres d'un rouge écarlate.

— Il sera parfait, approuva-t-elle en le posant sur sa table de nuit. Je ne le fixerai qu'en descendant au bal, je n'ai pas envie de m'en accoutrer dès maintenant...

En effet, il lui restait bien quelques heures avant le début des festivités. Il avait beau être moins ridicule que prévu, l'idée de porter ce masque ne l'enchantait guère... À quoi cela rime ? se désespérait-elle chaque fois qu'elle tentait de chercher un intérêt à cette soirée.

— Vous allez réussir à vous amuser, mademoiselle, lui assura Nessa en refermant la boîte. Dites-vous que cette fois, ce bal n'est pas en l'honneur de mademoiselle Blackfire, mais de l'été...

Elle gloussa et Alisée leva les yeux au ciel.

— Sérieusement, les courtisans s'ennuient-ils au point de programmer des bals pour chaque saison ?

— Celui d'été est organisé afin de combler le manque d'anniversaires à cette période-là. La princesse, ainsi que les actuels chefs de clans, sont tous nés au cours des autres saisons. En ce qui le concerne, le roi ne fête jamais le sien.

Il préférait sans doute se balancer à cinq cents mètres au-dessus du vide plutôt que de souffler ses milliers de bougies...

— À ce propos, reprit Nessa à voix basse en jetant un coup d'oeil à la porte fermée de la chambre, avez-vous parlé à Sa Majesté de... De ce que je vous ai dit au sujet de monsieur McLawrence ?

Ses mains triturèrent avec agitation son tablier blanc. Si grâce à Drew, elle était au courant de l'entrevue royale d'Alisée dans les cuisines, elle ignorait tout de celle s'étant déroulée chez le monarque. Ses yeux marron se seraient sûrement exorbités si elle avait eu vent d'une telle folie.

— Bien sûr que non, ne vous inquiétez pas. Je ne veux pas vous attirer de problèmes et les affaires de monsieur McLawrence ne sont pas les miennes.

En vérité, elle comptait bien essayer de résoudre l'énigme d'Adrian et découvrir ce qui lui permettrait de se "débarrasser" du chef de clan, comme il disait... Toutefois, si elle parvenait à mettre le doigt sur une information potentiellement compromettante, ne deviendrait-elle pas un élément nuisible qui en saurait trop ? Que le roi puisse se permettre de menacer Branwell tombait sous le sens, mais quant à elle...

— Je vous remercie et... Vous n'avez rien laissé ébruiter à mademoiselle Song, non plus ?

On voyait que questionner ainsi la vampire la mettait mal à l'aise, mais la buveuse de sang la comprenait parfaitement. Il ne fallait pas plaisanter avec ce genre d'histoires de secrets, surtout lorsqu'on était une pauvre Neutre n'ayant quasiment aucun droit.

— Je n'ai presque pas vu Danila ces derniers temps, la conforta-t-elle.

Et c'était vrai. Elle avait espéré la croiser lors de la dernière nuit et s'était même rendue jusqu'à sa chambre, puis dans la bibliothèque, mais n'avait trouvé personne. Il se pouvait qu'elle soit autre part avec Jae-Sun, toutefois il semblait à Alisée que son amie cherchait à l'éviter...

Devant s'occuper d'autres réservistes, Nessa ne tarda pas à la quitter en trainant derrière elle son portant, sur lequel elle avait réussi à faire tenir sa boîte de loups en équilibre. Moins d'une minute après être partie, elle revint vivement, une enveloppe à la main.

— Pardonnez-moi, mademoiselle, j'ai oublié de vous donner ceci ! Elle est arrivée dans la journée.

Elle s'éclipsa une bonne fois pour toutes dès que la vampire l'eut remerciée. Sans surprise, cette dernière reconnut l'écriture fantaisiste de Kristal, toute en larges boucles soignées. Depuis la première missive envoyée par la petite rousse, elles s'en étaient échangé quelques autres, d'une insipidité lassante. Alisée ne donnait aucun détail sur son quotidien au palais, se contentant de lui assurer que tout allait pour le mieux. Elle savait que son ancienne "amie" — et c'était là un peu exagéré — devait forcément avoir un intérêt à renouer contact. Surtout si elle travaillait réellement dans une vieille taverne, comme elle le lui avait prétendu... Connaissant sa fainéantise et ses manières, elle n'y tiendrait pas deux mois de plus.

La lettre débutait par des banalités affligeantes, que la réserviste lut en diagonale. Elle répétait maintes fois à quel point elle était "ravie" de savoir que tout se passait bien pour celle qu'elle "considérait comme sa soeur", mais ne pouvait s'empêcher de s'apitoyer sur son sort en évoquant "son atroce, dégradante et intolérable condition".  Quel talent avait-elle pour radoter sans cesse les mêmes choses tout en les formulant de manière différente !

Cependant, entre deux lamentations au sujet d'une "exécrable et vulgaire abrutie de patronne", un passage retint l'attention d'Alisée :

« Je dois sans cesse supporter les grossièretés d'un groupe de clients aux idées fort peu loyalistes envers notre roi... Ils prétendent être responsables d'une attaque de loups-garous, survenue au château de Mendoza il y a bientôt deux mois. Cette attaque a-t-elle véritablement eu lieu ? Si c'est le cas, je peux te dire qui sont les instigateurs de tout cela. Naturellement, tu te doutes bien qu'il m'est impossible d'être plus claire, je prends déjà toutes les précautions nécessaires, mais j'ai toujours peur que cette petite garce qui me sert de...»

Elle se lançait ensuite dans de nouvelles plaintes, sans plus jamais aborder l'attaque de loups. Déroutée, la belle immortelle tenta de mettre de l'ordre dans ses pensées. L'intrusion de lycanthropes sur le domaine du palais avait-elle été ébruitée au-delà des grilles de celui-ci ? Elle supposait que oui. Kristal aurait-elle pu y voir une occasion de prétendre être au parfum de précieuses informations ? Cela ne faisait aucun doute et expliquait également pourquoi elle avait subitement cherché à entretenir une correspondance avec Alisée. Jusque-là, elle devait uniquement tâter le terrain pour connaître ta position à la Cour...

De la véritable ruse signée Kristal. Néanmoins, une question demeurait.

Connaissait-elle bel et bien les responsables de l'attaque ou cherchait-elle à bluffer ?

La réserviste tendait pour la deuxième possibilité, toutefois elle n'ignorait pas que la petite futée savait exactement où mettre son nez afin d'obtenir ce qu'elle voulait... De plus, elle ne devait pas être stupide au point de se jouer du roi en colportant n'importe quoi... Sauf qu'avec Kristal, on ne peut jamais être sûrs de rien, se navra Alisée.

Elle réfléchit quelques instants et décréta qu'avant de lui répondre, elle toucherait un mot de cela à Adrian. Peut-être était-ce une simple ruse inoffensive, mais dans le doute, elle préférait quérir un avis plus averti que le sien.

Quitte à ce qu'elle parle à Sa Majesté, autant que ce soit pour des affaires potentiellement importantes.

Elle rangea donc sa lettre au fond d'un tiroir de sa coiffeuse qui se fermait à clé. Comme l'heure du bal n'était pas encore arrivée, elle se posa sur son petit fauteuil à bascule, en prenant soin de ne pas trop froisser sa robe. Au moins avait-elle réussi à convaincre Nessa de ne pas l'affubler d'une ridicule crinoline... Elle attrapa son livre du moment qui reposait sur son lit et en poursuivit tranquillement sa lecture.

Il s'agissait de l'un des livres d'Amy Melton que lui avait fait découvrir le roi, intitulé Secrets ensommeillés. À défaut de débusquer Cordes cassées, elle pouvait toujours se rabattre sur les dizaines d'ouvrages dont elle ignorait l'existence jusqu'à peu. Comme le lui avait dit Adrian plus de deux mois auparavant, l'héroïne de ce roman était presque aussi perchée que Kathryn, celle de la Trilogie des Âmes, et Isabella réunies. Elle détenait le pouvoir de s'immiscer dans l'esprit des autres pendant leur sommeil, afin de percer à jour tous leurs secrets. La reine de son pays l'utilisait pour découvrir des informations compromettantes sur ses ennemis, et la concernée ne rechignait pas à lui répéter le pire sur chacun d'eux...

En soi, l'histoire ne débordait pas d'originalité, mais la plume de l'auteure réussissait à la rendre passionnante. Des révélations tombaient à presque tous les chapitres et les personnages étaient si travaillés que remettre en doute leur existence relevait de la plus farouche des mauvaises foi. Ou de la plus grande santé d'esprit... contrairement à la tienne.

Alisée venait de tourner la trois-centième page de son livre quand elle crut entendre quelqu'un frapper à la porte. Les coups étaient si timides qu'elle ne les aurait pas entendus sans son audition surdéveloppée. Elle demanda à la personne d'entrer et le battant s'entrouvrit sur une Danila... éblouissante.

La vampire avait déjà eu l'occasion de la voir vêtue de belles robes, cependant celle-ci paraissait avoir été cousue pour elle. Des pierreries scintillant d'un éclat doré constellaient le léger tissu vert, dont la teinte claire rappelait celle des bourgeons printaniers. De très fines chaînettes venaient orner les côtés du corsage et un collier tout simple habillait son décolleté peu plongeant. Les cheveux bruns de la jeune fille étaient relevés en un délicat chignon, qui libérait deux mèches ondulées de chaque côté de son visage. Elle tenait à la main une tige au bout de laquelle se fixait un élégant masque assorti aux couleurs de sa tenue.

Si elle ne rentrait pas autant sa tête dans ses épaules, elle aurait davantage ressemblé à une princesse que celle portant ce titre.

— Tu... Tu es magnifique, la complimenta Alisée.

Danila baissa les yeux et ses lèvres roses esquissèrent un petit sourire gêné.

— Me... Merci, bredouilla-t-elle. Je ne sais ce qui m'a pris d'accepter une telle robe, je suis à deux doigts de retourner me changer...

— Quitte à se rendre à un vrai bal masqué royal, autant sortir le grand jeu, badina-t-elle en lui lançant un clin d'oeil.

Son amie laissa échapper un gloussement qui sonna étrangement faux. Un silence s'étendit et l'on entendit plus que le bruissement des flammes incandescentes.

— Euh... Tu es sublime aussi, s'empressa soudain d'ajouter Danila. Excuse-moi, c'est tellement évident que je n'ai pas pensé à te le dire.

Alisée la remercia brièvement et un nouvel ange passa. Elle fit fonctionner son cerveau à pleine vitesse pour trouver quelque chose à dire, mais la jeune vampire la devança.

— Tu as... avancé dans tes recherches du livre ? s'enquit-elle en faisant tourner nerveusement le bâton doré de son masque entre ses doigts.

— Pas vraiment, j'ai juste continué à arpenter certaines étagères de la bibliothèque la nuit dernière. Je pense que notre immortalité ne va pas suffire pour qu'on le retrouve...

Si un roman exclusif d'Amy Melton n'avait pas été en jeu et si elle avait vraiment eu autre chose à faire, la réserviste aurait laissé tomber.

— Je... Je suis désolée de ne pas avoir cherché avec toi ces derniers temps, je...

Elle ne termina pas sa phrase, la tête obstinément penchée vers le sol. Alisée s'efforça de la rassurer, mais elle reprit aussitôt :

— Je ne me suis pas non plus excusée pour ta convocation dans les cuisines avec le roi, j'aurais dû lui avouer dès que j'ai cassé cette tasse et... En fait, je n'aurais même pas dû forcer cette serrure et toucher à n'importe quoi, je fais tout de travers en ce moment et...

La fin de ses paroles prononcées à toute vitesse mourut dans un brusque sanglot. Des perles salées emplirent ses iris émeraude et roulèrent sur ses joues, ce qui fendit le coeur de son amie. Sans réfléchir, elle accourut vers Danila pour la prendre dans ses bras. D'ordinaire, elle affectionnait peu les étreintes larmoyantes, or voir la jeune vampire triste lui était intolérable.

Elle qui rayonnait toujours, voilà qu'elle pleurait à chaudes larmes, inondant la douce épaule de la réserviste.

Cette dernière la guida doucement jusqu'au bord de son lit, où elles se posèrent toutes les deux. Alisée lui murmura des paroles apaisantes en caressant son dos, jusqu'à ce que Danila se retire doucement de ses bras. Calmée, elle renifla légèrement et essuya ses yeux du mieux qu'elle le put.

— Je... J'ai froissé toute ta robe, balbutia-t-elle sans oser croiser le regard de la concernée.

— Ce n'est pas vrai et de toute façon, on s'en moque. Comme du roi et de sa tasse, d'ailleurs.

Son amie grimaça un sourire et recommença à triturer le loup qu'elle tenait entre ses mains tremblantes. Ses yeux brillants et rougis reflétaient sa peine. D'autres mèches s'étaient échappées de son chignon, ce qui la rendait encore plus adorable.

— Je suis désolée de t'avoir évitée, ces derniers temps, répéta-t-elle, honteuse. Seulement, après ce qu'a dit le roi sur... Enfin, j'imagine que tu n'as pas oublié.

En effet, Alisée comprit immédiatement où elle voulait en venir. Les propos d'Adrian, lancés pour une fois avec une véritable innocence, refirent surface dans sa mémoire. Vous vous doutez bien que je ne vais pas déclencher une guerre inter-espèces pour une simple tasse...

— Tu n'es pas obligée de m'en parler, la rassura-t-elle alors qu'en réalité, en savoir plus la démangeait.

— Si, affirma Danila en affrontant enfin son regard. Peut-être qu'après t'avoir dit la vérité, tu ne voudras plus me parler ou tu m'en voudras de te l'avoir cachée, mais... J'en ai assez de me montrer malhonnête envers toi.

— Moi aussi je t'ai dissimulé des choses à mon sujet, quand nous nous sommes rencontrées, lui rappela-t-elle en souriant.

Et elle ne savait pas encore tout... La tige dorée de la jeune vampire s'agita pendant au moins une minute, trahissant l'appréhension de sa propriétaire. Alisée lui prit finalement la main pour la presser doucement et après une longue inspiration, elle se décida enfin :

— Lorsque le roi a parlé de cette "guerre inter-espèces", il voulait dire que...

Elle se tut un instant. La réserviste devinait presque mot pour mot ce qu'elle s'apprêtait à lui dire. Au cours des derniers jours, elle avait inlassablement ressassé la remarque d'Adrian, jusqu'à en revenir éternellement à la même conclusion : Danila n'était pas une vampire, mais un loup-garou.

Cela expliquait l'impression qu'elle avait eue en la rencontrant, à savoir qu'elle dégageait quelque chose de différent du commun des immortels. De plus, ses absences lors des nuits de pleine lune trouvaient également une signification. Néanmoins...

Qu'en était-il de son bracelet noir ? Certes, il existait certainement des moyens de corrompre le mécanisme, or... Combien de fois la supposée lycanthrope avait-elle bu du sang devant Alisée ? Et pourquoi évoquer une guerre pour une simple louve ? ne cessait-elle de s'interroger.

En dépit de toutes ses hypothétiques déductions, elle manqua de glisser du lit lorsque Danila déclara d'une toute petite voix :

— Je... Je suis la fille de l'ancien l'alpha de... De la Terre des Loups de l'Émeraude.

Note de l'auteure :

Coucou ! Je m'excuse encore de ne pas avoir posté ce chapitre plus tôt, j'étais sans connexion pendant presque toute la semaine dernière 😭😅 J'espère qu'il vous a plu, avec Danila qui nous révèle enfin son petit secret... 😇❤️

Aussi, j'ai récemment changé ma bio et je me suis rendu compte que ce serait plus simple de s'y retrouver si je donnais un nom à la série dont font partie "Sang de Rose" et "Cendres de Lune" (ouais bah mieux vaut tard que jamais hein 🤦🏻‍♀️) surtout qu'ensuite il y aura sûrement d'autres histoires du même univers. Pour le moment, ce sera donc les Contes de Minuit, je ne trouve pas que ce soit hyper original, mais en attendant de trouver mieux... 😅 N'hésitez pas à me donner votre avis ou me dire si vous avez d'autres idées ^^

Et enfin, je voulais vous demander si vous seriez intéressés par une FAQ Personnages un peu plus tard dans l'histoire ? Ce ne serait pas pour tout de suite (il faudrait que je réfléchisse à quel moment la placer 🤔) mais je me dis que ça pourrait être chouette et je serais super contente de demander aux persos de répondre à vos questions ! Et vous pourrez bien sûr m'en poser aussi, si vous voulez ! ❤️

Désolée pour ce long bavardage, merci mille fois à vous de toujours être là et à très bientôt ! 😘💖

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