- CHAPTER ELEVEN -

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NARA MIKE

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JE M'ÉTAIS RÉVEILLÉ IL Y A QUELQUES MINUTES, sous le regard soulagé de ma mère, et branché à une perfusion. D'après ce que j'avais compris, j'avais une inflammation du foie. Heureusement, elle était minime et je ne risquais aucune lésion. Mais ça n'avait pas empêché l'infirmière McCall de me faire hospitalisé plusieurs jours.

Le téléphone de ma mère sonna une nouvelle fois.

« C'est qui qui t'harcèle ? »

« Mon patron. Il veut que je reparte travailler. » répondit ma mère

« Va s'y. Ça me dérange pas, je peut rester seule une nuit. »

Bien évidemment que j'espérais qu'elle reste avec moi —avec ce qu'il se passait en ce moment, dormir seule était ma hantise. Surtout que le cauchemar se passait dans un hôpital.

« Je passe un coup de fil, je reviens. » fit-elle en sortant

Quelques minutes plus tard, mes trois amis passèrent la porte, pour mon plus grand bonheur. Et mon plus grand étonnement en apercevant Brett.

« Salut ! » m'écris-je en me levant, rapidement rassise par Brett, ses mains sur mes épaules

« Tu reste assise toi. » m'ordonna le blond

Je souffle. J'étais certes encore un peu pâle, et un peu -beaucoup- fatigué, mais je pouvais encore rester debout.

« Oh mon dieu. J'ai vraiment cru que t'étais morte. » sortit Elijah en s'asseyant sur la chaise à côté de mon lit

« Une bourrique comme elle c'est increvable. » plaisanta Indiana en s'asseyant sur le bas de mon lit « D'ailleurs, j'ai trou-» commença la brune avant d'être coupé par Brett

« Rien. »

« India' continue. » ordonnais-je

« Non, on va rien te dire tant que tu ne t'es pas rétabli. »

« Je m'en fou. J'ai le droit de savoir. Elijah dis moi tout. »

« Elle a trouvé chez elle un bâton recouvert de scarabées, un bâton presque pareil que celui de la forêt. Désolé Brett. » dit-il d'une traite

Je m'enfonça un peu plus dans mon lit, en triturant la couverture.

« Donc on a un bâton en plus. »

« Il est chez moi. L'autre est avec la police. »

« Cool. » formulais-je nerveusement

« Cool ? » répéta Brett les sourcils froncés, appuyé sur le meuble de la petite chambre

« Oui. Sinon vous voulez jouer au uno ? »

La panique touchait chacun de mes nerfs. Cette histoire n'allait jamais se finir. Et je ne voulais pas que quelqu'un s'en rende compte. Alors pendant le reste de la soirée —après que ma mère soit repartie pour de bon au travail— nous avons regardé des films en jouant aux cartes.

J'avais repoussé le moment où je dormirai seul à plusieurs reprises, en les empêchant de partir par plusieurs prétextes. Mais lorsque les coups de minuit avaient sonné, Elijah et Indiana avaient été forcés de rentrer.

Pourtant, Brett été resté sur le vieux fauteuil, juste à côté de mon lit.

« Tu reste ? » demandais-je

« Quoi ? Tu veux que je m'en aille ? »

« Non ! Non... ça me dérange pas. Mais attends je vais demander des couvertures. »

« Je vais pas dormir ici. » ricana le blond

Mon sourire c'était rapidement fanait.

« Ah bon. T'es pas clair aussi. » rétorquais-je en l'apercevant se moquer de moi

« Mais si tu veux je peux rester. »

« Ça ira. »

Mon orgueil avait repris le dessus sur mes peurs. Il était hors de question que je lui demande de l'aide.

« Bon... » commence-je

Un blanc gênant et étouffant entourait la pièce. Je déteste les silences pesant.
Et après quelques secondes à triturer la couverture, je m'étais tourné vers lui.

« Si tu attends des excuses, tu peux attendre encore toute la nuit. »

« T'aimerais bien que je reste toute la nuit. » dit Brett

Oui, mais c'était un autre sujet.

« J'attends pas d'excuses puisque je te connais, tu ne me les feras pas. » continua t-il

« Si je ne m'excuse pas c'est surtout parce que je suis pas en tord, tocard. »

« Pardon ? Tu étais littéralement obsédée, au point de finir dans un trou juste avant de t'évanouir. Et tu m'as insulté. »

« Déjà ça s'est pas passé comme ça. Et désolé de t'importunait, mais j'ai littéralement un mec mort qui me parle à chaque fois que je ferme les yeux ! » m'écris-je en lui lançant un regard noir

« Un point partout. »

Je posa ma tête sur le cousin.

« Tu fais encore des cauchemars ? » me demanda le blond, une expression sérieuse coller au visage

« C'est plus que ça. Y'a encore les cauchemars mais c'est aussi des genres de flash quand je ferme les yeux. Je deviens folle. »

« T'as dormi depuis ? »

« A peine. Je suis exténué. A chaque fois je me réveille, encore plus fatigué. »

« Faut que tu te reposes, t'es toute pâle. »

« Bravo Captain Obvious. Mais je peux pas puisque un putain d'esprit à décider de prendre mes cauchemars pour un film d'horreur permanent. »

« Nara, si tu dors pas tu va crever. Fait au moins une sieste. »

« Mais je peux pas ! J'ai... j'ai trop peur. A chaque fois que je m'endors ça arrive. J'entends sa voix. Et maintenant ça m'arrive même en fermant les yeux. Je te jure je suis fatigué. Mais je peux pas. »

J'avais réellement touché le fond. Mais c'était un mélange de tout : le malaise, le deuxième bâton, la fatigue, mes cauchemars et cette voix. Cette voix qui me hantait, et ce n'était même pas une hyperbole. C'était réel, enfin ma peur était réel. Pour le reste je n'en suis pas réellement sûr.

« Tu veux que je reste dormir ? » annonça t-il après plusieurs secondes de silence

« Pour que tu te moque après ? Autant crever. »

« Promis je ne fais aucune réflexion. »

« Si tu veux. »

« Je vais prendre sa pour un oui. »

« Du coup je vais te chercher des couvertures. »

Je m'étais à peine levé qu'il me fit rassoir.

« C'est devenu une habitude pour toi de faire ça, sérieux ? »

« Oui, puisque tu passe ta vie à sortir de ton lit. »

Il était revenue juste après avec une couverture. Je lui tendit un coussin.

« Elijah m'avait dit que tu ne faisais plus aucun cauchemars. »

« Je voulais pas que vous le sachiez. »

« La prochaine fois, préviens moi. Vraiment. Si tu fais un cauchemar, appelle moi. »

Il me fixa quelques secondes dans les yeux avant que je ne détourne le regard. Foutu yeux bleus.

« Si tu veux... » soufflais-je « Comment va Lori ? » repris-je

« Bien. Elle voulait aussi venir te voir. »

J'avais connus Lori un peu après le début de mon —entre guillemets— amitié avec Brett. Elle était beaucoup moins chiante que son frère. À l'époque, il vivait encore dans l'orphelinat près de Jump Street. J'étais jeune, pourtant j'avais déjà compris à quel point l'orphelinat était horrible. Brett n'en avait jamais parlé. Heureusement, ils avaient été adoptés par une femme.

« Elle s'appelle comment la femme qui vous a adopté ? »

« Satomi. »

« C'est elle qui vous a appris le bouddhisme ? »

« En quelques sortes. Ma mère l'était aussi. » fit-il en regardant le sol

Il fallait vraiment que j'apprenne à réfléchir avant de parler, franchement.

« Désolé. Je manque un peu de tact. »

« C'est pas grave. Enfin.. il faut que tu dorme maintenant. »

Je remontais la couverture jusqu'à mon menton en fixant la lune à travers ma fenêtre.

« Brett ? »

« Oui. »

« Tu promet que si je fais un cauchemar, tu me laisse pas ? » chuchotais-je d'une petite voix

« Promis. »

Même si il y avait beaucoup de chance qu'il ne m'entende pas, plonger dans un profond sommeil, j'avais fermé les yeux, bercé par sa respiration.

mon dieu je les aime trop

chapitre beaucoup plus
calme que d'habitude

merci d'avoir lu

avec mes salutations les plus distinguées
Al-