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|5. Morning|

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CHAPITRE 5

MORNING

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Severus émergea de son profond sommeil dans un sursaut qui fit légèrement craquer le lit. Il passa des mains tremblantes sur son ventre arrondi et baissa les yeux, se concentrant pour tenter de ressentir la vie à l’intérieur de son corps. Il attendit pendant de longues minutes et ne put retenir son soupir de soulagement lorsqu’il sentit un bourdonnement magique en lui. L’enfant était toujours vivant. Il allait parfaitement bien. Du moins, était-ce ce qu’il voulait croire.

Il se mit aussitôt à paniquer en repensant aux évènements qui l’avaient mis dans un tel état.

— Tu vas voir. Tu vas aimer ce que j’vais te faire. T’en redemanderas tellement j’vais te faire crier comme la petite salope que t’es.

Une sueur froide glissa le long de son échine dorsale alors que les images de cette nuit revinrent avec force dans son esprit. Il se rappela, avec une netteté qui le rendit nauséeux, de l’haleine fétide de Dan qui puait l’alcool bon marché ainsi que le tabac. Il se souvint du contact violent de l’homme sur sa peau, des phrases qu’il lui avait chuchoté d’une voix désagréable au creux de l’oreille, du corps de son agresseur pressé contre le sien, de la douleur qu’il avait ressenti lorsqu’il était tombé sur le ventre. De l’horreur croissante qui meurtrissait son cœur en pensant à l’enfant qu’il était en train de perdre. De sa fuite mais aussi des phares aveuglants et d’une paire d’yeux azur avant qu’il ne se laisse envelopper par les ténèbres.

Il contracta douloureusement sa mâchoire et ses mains s’agrippèrent à des draps en soie. Il cligna plusieurs fois des paupières de façon comique avant de prendre conscience de son environnement. Il se trouvait dans un lit double très large dont la tête était en velours, recouvert de draps en soie grise. La couleur gris argenté était magnifiquement assortie au lustre en cristal qui pendait d’un plafond particulièrement haut. Le système d’éclairage encastré au plafond, descendant à certains endroits, donnait un aspect dynamique, voire ondulant, à la pièce. Décorée de bleu et enjolivée par des tableaux d’art moderne, la chambre était dotée d’un vrai charme et d’un style très chic.

L’ancien mangemort balaya à nouveau la salle du regard et fronça les sourcils, quelque peu confus. Il ne reconnaissait pas cette chambre et était tout à fait sûr qu’il ne pouvait pas se permettre de vivre dans un tel luxe et qu’il connaissait peu de personnes qui soient assez riches pour s’offrir un tel endroit. Lucius Malefoy ferait partie de cette liste mais il doutait que son camarade de maison se montre assez bienveillant envers lui. Lucius n’était pas un ami et le blond lui avait fait comprendre, en des termes équivoques et bien choisis, qu’il détestait le sang impur qui coulait dans les veines de Severus et qu’il n’était rien d’autre qu’un être inférieur, à peine plus gradé qu’un elfe de maison tant son statut de sang-mêlé ne lui permettait pas d’être digne d’être considéré comme un humain.

À l’époque, il n’avait pas été choqué par les propos du blond bien qu’il ait été blessé au plus profond de son âme. Il avait toujours su que Lucius le méprisait car ce dernier ne s’en était jamais caché mais lorsqu’il s’était marié à Narcissa Black, cette dernière avait quelque peu réfréné la haine de son époux envers les nés-moldus et les sangs-mêlés donc le blond avait été contraint de se montrer civil envers Severus lorsque sa femme se trouvait dans les parages. Cela ne voulait pour autant pas dire que les deux hommes avaient fini par devenir amis. Lucius ne cesserait jamais de le haïr pour son sang et aussi, il pouvait supposer à raison qu’il ne se trouvait pas au manoir Malefoy, sachant que le domaine était situé en Angleterre et qu'à sa connaissance, il se trouvait toujours aux États-Unis. À moins qu’il ait été kidnappé durant son inconscience.

Tenter de découvrir le lieu où il se trouvait lui permit de ne pas s’attarder sur les évènements de son agression ainsi que de son accident où il avait failli perdre la vie, entraînant Harry dans sa mort. Il replaça une main sur son abdomen qui était nettement plus visible sous la fine chemise de nuit en coton pur qu’il portait et qui se moulait avec délicatesse contre sa peau pâle. Il caressa distraitement son ventre, se sentant apaiser en ressentant les flux de magie de l’enfant tout contre sa paume.

Harry allait bien, pensa-t-il avec soulagement. Il pouvait maintenant se concentrer sur sa situation actuelle et savoir où il était et comment il avait fait pour se trouver dans un tel endroit.

Il remarqua avec étonnement qu’il ne se sentait pas épuisé. Il avait horriblement mal au corps et avait des courbatures à divers endroits mais cela ne l’empêchait pas d’avoir l’impression d’être de nouveau vivant. Il savait que son noyau magique était faible et que cela était due à sa grossesse car Harry, puisqu’il avait été conçu par la magie, devait puiser dans son noyau pour se développer et le fait qu’il n’ait pu compléter le rituel jusqu’à ce jour le rendait extrêmement fatigué, causant leur mort, lente et douloureuse. Mais, par un mystère qu’il ne pouvait expliquer, il se sentait reposé et était sûr qu’il pourrait être capable de lancer un lumos.

Le jeune maître des potions était tellement perdu dans ses réflexions qu’il n’entendit pas la porte de la chambre s’ouvrir.

— Bonjour monsieur, c’est un plaisir de vous voir enfin réveillé, dit Jarvis en entrant dans la pièce avec un plateau dans les mains qui contenait un verre de sang frais ainsi qu’une serviette de table blanche.

Severus sursauta à l’entente de la voix paisible du vieux majordome. Il leva les yeux et vit un homme d’une soixantaine d’années aux cheveux gris et aux yeux bleus. Il était vêtu d’un costume noir. Severus dévisagea l’homme, incapable de décider sur une action. Il jeta un rapide coup d’œil au chevet de table près du lit et ne vit sa baguette magique nulle part. Il s’insulta mentalement pour n’avoir pas cherché le bout de bois un peu plus tôt. Maintenant, il se trouvait sans défense face à l’homme qui se tenait à l’entrée de la chambre.

— Nous sommes le 3 avril 1992 et vous avez été inconscient durant trois semaines après l’accident de voiture dont vous avez été victime, dit le majordome. Vous êtes au manoir Stark à Malibu en Californie aux États-Unis, il est huit heures du matin et la température extérieure est de 14 degré celsius.

Le sorcier cligna des paupières et fut surpris de découvrir qu’il avait été inconscient pendant trois semaines.

— Mon bébé, lâcha-t-il sans prendre la peine de réfléchir à ses mots.

— L’enfant est hors de danger, monsieur. Une équipe médicale y a veillé très scrupuleusement.

Severus savait déjà que son enfant allait parfaitement bien mais il était toujours bon de l’entendre dire par quelqu’un d’autre surtout lorsque des médecins avaient… que… .

Quoi ? Comment ça, des médecins y avaient veillé scrupuleusement ?

Son visage refléta sûrement ses pensées car le vieil homme posa le plateau sur la table de chevet et plongea son regard dans le sien.

— Vous ne craignez rien ici, monsieur. Personne dans ce manoir ne vous fera de mal, à vous ni à l’enfant, assura le majordome. Veuillez être rassuré, votre condition ne sera nullement dévoilée, ni par monsieur Stark ni par ceux qui sont sous ses ordres.

— Qui êtes-vous et comment me suis-je retrouvé ici ? questionna Severus.

— Je vous prie d’excuser mon étourderie, monsieur. Je suis Edwin Jarvis, majordome de la famille Stark, dit le vieil anglais. Vous avez été conduit au manoir après la découverte de votre condition. Monsieur Stark, étant responsable de votre accident, a décidé de tout faire pour vous venir en aide.

Le majordome attendit d’autres questions de la part du jeune sorcier mais ce dernier resta complètement silencieux.

— Je vous ai apporté votre verre de sang, dit Jarvis. Souhaitez-vous autre chose, monsieur ? Voulez-vous prendre votre petit-déjeuner dans votre chambre ou dans la salle à manger en compagnie de monsieur Stark et de monsieur Rhodes ?

Severus tourna la tête sur sa droite et posa son regard sombre sur le verre de sang. Il se sentit frissonner en évaluant à nouveau sa situation et son cœur accéléra sa course quand il se rendit compte que les moldus qui l’avaient découvert, savaient pour lui et Harry. Ils étaient au courant du rituel qu’il avait effectué sinon ils n’auraient jamais pu lui proposer du sang.

Comment ?

Il était absolument sûr et certain que la demeure dans laquelle il se trouvait était habitée que par des moldus car il ne percevait aucun résidu de magie dans l’air. Le majordome qui lui faisait face était sans conteste un être dépourvu de magie.

— À qui appartient ce sang ? demanda-t-il à la place de sa question initiale.

— À monsieur Stark, répondit Jarvis.

Severus prit le temps de digérer toute cette masse d’informations et un mal de tête commença à lui vriller les tempes.

— Je vous remercie mais je n’en veux pas.

— Le professeur Xavier a été clair dans ses recommandations, monsieur. Vous devez boire trente-trois centilitres de sang de monsieur Stark par jour jusqu’à la naissance de l’enfant.

Ses inquiétudes étaient fondées, ils étaient au courant de son état.

— Comment ?

— Le professeur Xavier vous a examiné lorsque vous avez été transféré de la clinique privée Stark au manoir. Le professeur est un homme qui possède un don peu singulier et qui nous a permis de vous sauver la vie.

Severus retint le nom de ce fameux professeur et essayera d’en savoir un peu plus sur lui plus tard. Pour l’instant, il avait besoin d’éclaircir certains points.

— Pendant mon inconscience, avez-vous… m’avez-vous… je…

Il se coupa, ne sachant comment formuler correctement cette question car il avait peur que ses doutes ne soient fondés.

— Souhaitez-vous savoir si le sang de monsieur Stark coule dans l’organisme de l’enfant ? formula le majordome pour lui.

Il hocha la tête, son cœur se mettant à battre la chamade.

— Depuis trois semaines, monsieur, répondit Jarvis.

Severus lâcha un hoquet de stupeur à la réponse du majordome et se sentit blêmir tout à coup. Ce n’était pas possible. Il serra douloureusement sa mâchoire et agrippa avec force quelques pans du drap.

— Monsieur ? fit Jarvis d’une voix teintée d’inquiétude.

— Dehors !

— Je ne pense pas qu’il serait…

— Dehors ! cria le maître des potions. Sortez !

Jarvis s’excusa auprès du sorcier et sortit de la chambre sans demander son reste.

Severus hoqueta, un sanglot coincé dans sa gorge. Des larmes coulèrent sur ses joues. Il pleurait de rage mais aussi d’indignation. Il avait comme l’impression qu’on s’était servi de lui, de son corps. C’était horrible de ressentir ça. Il passa ses bras autour de son ventre et sanglota. Ils s’étaient tous servis de lui. Ils l’avaient obligé à prendre le sang d’un homme qu’il ne connaissait même pas. Harry, l’enfant qu’il s’était juré de protéger coûte que coûte, son tout petit, il…il n’était plus totalement le sien car ils dépendaient désormais tous deux d’un individu dont il ne connaissait même pas la personnalité ni la mentalité.

Trois semaines. Cela faisait trois semaines qu’il avait été inconscient et que pendant ces semaines, ces moldus s’étaient permis, sans lui demander son accord, de mélanger le sang de ce Stark à celui de son enfant.

— Ô Lily, murmura-t-il. Combien de fois t’aurais-je déçu ?

Il n’avait non seulement pas été capable de la protéger mais il n’avait pas non plus su veiller sur son fils. Il était tellement faible qu’il devait son malheur à un ivrogne de moldu et son salut à un richissime moldu. C’était comme si la vie elle-même se moquait de lui ainsi que de sa condition.

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— T’as essayé d’en parler avec Pepper ? demanda un homme au teint basané habillé en uniforme de militaire.

— Nos échanges se sont réduits au strict minimum, Rhodey, soupira Tony. Elle ne me parlera que lorsque la belle au bois dormant se décidera enfin à ouvrir les yeux.

James Rhodes, plus communément appelé Rhodey par Tony, était un afro-américain à la peau brune foncée. Il avait une coiffure de militaire ainsi qu’un corps assez musclé. Il appartenait à l’US Air Force et avait fait la connaissance de Tony au M.I.T .

— Si tu tardes trop à essayer d’arranger les choses entre vous, tu vas finir par la perdre, Tony, l’avertit Rhodey.

— L’ai-je jamais eu un seul jour ? répliqua le milliardaire d’une voix résignée.

— Tony…

— Monsieur Stark, veuillez pardonner mon interruption, mais notre invité est réveillé et se trouve actuellement dans un état de crise d’angoisse, informa Jarvis. Dois-je contacter le professeur ?

— Pas pour l’instant, Jarvis, répondit Tony. Je vais… je vais monter discuter avec lui.

— Je ne pense pas que cela soit une bonne idée, Tony, lança Rhodey.

— Et pourquoi ? grogna-t-il.

— Comment ça « Pourquoi » ? s’énerva Rhodey. Je t’ai présenté le rapport d’enquête sur cet homme. Tu sais très bien qu’il a subi une agression avant que tu ne lui rentres dedans avec ta bagnole. Ce type a vécu suffisamment de traumatismes comme ça en une nuit pour que tu en rajoutes une couche.

— Je ne savais pas que tu avais si peu d’estime envers moi, cracha le génie scientifique.

— Bordel, Tony, tu sais très bien que je t’ai en très haute estime ! Et d’ailleurs, tu sais que tu ne le mérites pas mais là n’est pas la question, rétorqua Rhodey, exaspéré. Ce type a besoin de quelqu’un qui sera capable de l’écouter tout en le rassurant. Après les épreuves qu’il a eu à subir, il doit être traumatisé et bien que tes intentions soient bonnes, tu ne feras rien d'autre que le braquer. Crois-moi, Tony, ni ta présence ni la mienne ne lui feront de bien. Laisse le professeur Xavier s’en occuper. Avec lui, il n’aura pas le sentiment d’être en danger.

— Bien, grommela Tony, je comprends où tu veux en venir.

Il savait que son meilleur ami n’avait pas tort et qu’il était nettement préférable que le professeur s’occupe de la santé mentale de leur mystérieux invité mais cela n’empêchait pas Tony de se sentir inutile. Cela faisait trois semaines qu’il attendait avec impatience le réveil du jeune homme et que sa vie tournait désormais autour de l’homme et de l’enfant qu’il portait en lui. Il lui avait fallu un certain temps mais il commençait à se faire à l’idée que ce gamin pourrait être le sien et qu’il pourrait être papa. Trois semaines qu’il espérait une amélioration de l’état du jeune inconscient, se rassurant chaque jour en sachant que l’homme continuait de respirer et que le bébé était en parfaite santé. Trois semaines qu’il attendait et aujourd’hui, il ne pouvait aider car il pourrait être perçu comme une menace.

Il serra les poings et croisa le regard de son majordome.

— Contacte le professeur Xavier, Jarv’, ainsi que les amis de monsieur Snape, ordonna-t-il.

— Bien, monsieur.

— Demande à Pepper de réunir les avocats du groupe, ajouta-t-il.

Rhodey lui lança un regard interrogateur mais le milliardaire l’ignora, organisant déjà un plan dans sa tête.

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