|28. Ne pas se fier à l'avenir|
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CHAPITRE 28
Ne pas se fier à l'avenir
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Harry fut touché par les paroles de son frère aîné et posa simplement sa main sur celle de Peter comme pour lui signifier combien il était ému par les actes de l'adolescent.
Peter sursauta lorsqu'on frappa à la porte et il échangea un regard craintif avec son frère.
— Puis-je entrer ? demanda leur père.
Wanda se mit en mouvements presque aussitôt et fit disparaître la serviette ainsi que la glace qui avaient été demandées un peu plus tôt par Peter pour soulager les maux qui affligeaient Harry.
— Oui...bien sûr, papa, répondit finalement le benjamin de la fratrie Xavier-Stark.
Tony entra dans la chambre et regarda tour à tour chacun de ses enfants d'un air suspicieux.
— Un problème ? questionna-t-il.
— Euh...non...non, bredouilla Peter, une fine sueur perlant sur son front. Non, pourquoi y aurait-il un problème ? Nous parlions d'échecs... oui c'est ça, n'est-ce pas ?
Peter jeta un bref coup d'œil à sa jeune et unique sœur qui acquiesça vivement de la tête.
— Oui, nous débattions sur les échecs.
— Sur de nouvelles tactiques pour enfin gagner contre Oncle Remus, ajouta Harry en soutien.
Tony arqua un sourcil, dubitatif.
— Je vous ai pourtant vu mentir de façon bien plus convaincante, mes magnifiques garnements, dit-il.
Peter ouvrit la bouche pour protester mais son père leva une main, lui intimant par ce geste de rester silencieux.
— Maintenant, laissez-moi tout seul avec Harry. Lui et moi avons à parler.
Peter se leva avec réticence du lit de son frère et lança à ce dernier un regard encourageant avant de quitter la pièce aux côtés de sa cadette, refermant la porte derrière eux.
Lorsqu'ils furent seuls, père et fils, Tony s'avança dans la pièce et prit poste à la fenêtre de la chambre de son fils. Il observa la multitude de sorciers qui séjournait dans ce lieu de camping et grimaça de dégoût lorsqu'il aperçut l'un des sorciers vêtu d'une robe vintage.
Il connaissait le monde magique grâce à son époux mais ne comprenait pas comment les sorciers anglais pouvaient être ignorants de la culture des Non-majs qui les entouraient car après tout, seuls les sorciers étaient invisibles du reste du monde donc il était plus normal que les Non-majs n'aient guère connaissance de leurs us et coutumes mais le contraire ne pouvait s'appliquer.
Encore une différence notable qu'ils avaient remarqué entre le monde sorcier britannique et celui des américains.
— Avant de rencontrer Severus ou plutôt de le renverser avec ma voiture, j'étais un jeune homme solitaire et quelque peu amer, n'ayant que pour seule compagnie l'alcool. Je pensais être capable de vivre sans le soutien des gens qui m'entouraient ou qui m'étaient proches. Je me pensais plus malin que les autres. Je pensais que mon intelligence me suffirait mais je m'étais fourvoyé, gamin. J'ai compris mon erreur lorsqu'une personne a eu besoin de moi pour s'accrocher à la vie.
Tony se détourna de la vue qu'il avait depuis la fenêtre de la chambre de son fils pour se tourner vers Harry.
— Qu'importe ce que tu crois ou crois savoir, tu n'es encore qu'un enfant, Harry. Ta mère et moi avons le devoir de veiller sur toi et tes frères et sœur et non le contraire.
— Je... je ne vois pas de quoi tu parles, papa, dit Harry.
Tony ricana avec amertume et le son de rictus emplit les tympans de son fils tel un écho lointain et douloureux.
— J'entends souvent des voix dans ma tête ou plutôt LA voix. Toujours la même qui me chuchote des mots étranges à l'oreille et qui, dans mes rêves, me montre des choses indicibles, des choses que personne ne devrait être amené à voir, poursuivit Tony d'une voix basse. Lorsque cette voix ne me tourmente en m'envoyant des images odieuses, elle me parle. J'aurai plutôt tendance à croire qu'il s'agit d'un homme qui me parle et tu sais ce qu'il me chuchote chaque nuit, Harry ?
Harry secoua la tête, captivé par le récit de son père.
— Il murmure à mon oreille qu'un jour viendra où il s'emparera de la terre, un jour où il me retrouvera et m'arrachera tous les êtres qui comptent pour moi car lui seul est bon pour moi, que je lui appartiens, confia Tony dans un murmure à peine audible.
Il se déplaça pour s'asseoir au bord du lit d'Harry qui ne put détacher une seule fois son regard de lui tant il avait capté toute son attention.
Harry sentit un frisson parcourir son échine lorsqu'il croisa le regard autrefois bleu saphir de son père. Les iris si semblables aux siennes avaient pris une teinte plus sombre et dangereuse, celle du sang et de la tragédie.
— Je sais qu'il viendra et qu'il tentera par tous les moyens de me m'obliger à me soumettre mais sais-tu pourquoi il ne gagnera pas ?
— Pourquoi ? demanda Harry ne souhaitant guère briser l'ambiance dans laquelle ils étaient plongés.
— Parce que je ne le combattrais pas seul. Je sais que Sev se tiendra à mes côtés tout comme Peps, Rhodey, Charles, Rem, Sirius, Erik, Cissa, Lucius et tous nos proches. Mais je sais aussi que mes enfants se battront pour moi et avec moi alors cette épée de Damoclès qui semble peser au-dessus me paraît moins menaçante que si j'avais souhaité l'affronter seul.
— Sais-tu qui il est ? l'interrogea Harry.
Tony lâcha un soupir avant de secouer la tête.
— Non mais je crains le savoir, répondit-il. Pour le moment, je ne suis pas assez fort mentalement pour l'accepter car il y a bien trop de zones d'ombres.
— Je crains aussi de le savoir et qu'il ne gagne contre nous, avoua Harry.
— Harry, tu ne dois pas te fier à ce que tu as vu ou penses voir. Ce pouvoir que tu détiens en toi peut n'être qu'une simple illusion de sa part.
— Comment ça une illusion ? Je vois le passé comme le futur depuis ma naissance !
Tony passa une main dans sa chevelure avant de se relever brusquement, affichant un air contrarié.
— Je ne sais pas comment le vérifier ni en être certain. Je cherche à découvrir qui il est mais pour l'instant aucune de mes recherches n'a abouti à quoi que ce soit mais j'ai l'impression que ta naissance a déclenché quelque chose ou plutôt ta renaissance.
— Je ne comprends pas, avoua le jeune garçon, perdu.
— Quand tu es né, je n'ai guère prêté attention à cette voix qui était soudainement apparue dans ma tête car je croyais que j'allais perdre ta mère. J'étais tellement terrassé par la douleur que j'ai ignoré cette voix, pensant que ce n'était que le fruit de mon imagination puis elle est souvent revenue mais de façons rares. Quant à ton pouvoir, je pense que ce n'est qu'une illusion ou plutôt tu le détiens uniquement à travers lui ou parce qu'il souhaite que tu puisses le voir.
— Alors tout ce que j'ai vu...
— ...n'est pas entièrement faux, Harry, le coupa Tony. Mais tu ne dois pas prendre ce que tu vois en considération.
— Pourquoi ? demanda Harry, confus.
— Il ne te tourmente au travers d'un pseudo pouvoir tandis que moi il le fait au travers de cauchemars. Il me montre aussi ce qu'aurait pu être l'avenir, il me confronte à des événements du passé de nos proches. Il me montre plusieurs réalités comme toi mais contrairement à toi, il me fait voyager et il est toujours là.
— Alors toi aussi, tu es comme moi depuis tout ce temps ? remarqua Harry, ahuri.
— Oui, confirma Tony. Je souhaitais te le dire plus tôt mais tu étais encore bien trop jeune et incapable de garder ce secret car Harry, ta mère ne doit absolument rien savoir de ce que je viens de te confier, pas même tes frères et ta sœur. Personne.
— Pourquoi ?
— J'ai une connexion avec lui et il s'en sert pour me tourmenter et toi aussi, tu en as une avec lui mais de moindre importance que moi donc il ne peut te persécuter comme il le fait avec moi. J'ai réussi à rompre notre lien avec Severus pour les protéger et l'empêcher ainsi par la même occasion d'entrer dans son esprit car nous sommes le cheval de Troie dans notre propre famille.
Harry devint livide lorsqu'il commença à comprendre les explications de son père.
— Il compte se servir de nous pour s'emparer de la terre, conclut-il, horrifié.
— Et nous lui faciliterons la tâche si nous prenions en compte les possibles futurs qu'il nous a montré. Nous tomberions dans son piège et nous lui offririons ce qu'il veut sur un plateau d'argent. Tu comprends pourquoi tu ne dois surtout pas te fier à ce prétendu pouvoir.
Harry hocha la tête, blanc comme neige.
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