|22. Perfect|
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CHAPITRE 22
PERFECT
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Il ne put détacher son regard de la bâtisse et hésita un instant à franchir les quelques pas qui le conduiraient auprès de sa famille mais aussi auprès du lycanthrope qui vivrait désormais avec eux. Il était conscient que le loup-garou ne pourrait plus jamais lui faire de mal mais il était difficile de balayer plusieurs années de peur d’un revers de la main. Il était soulagé d’avoir pu ouvrir son cœur à Debby car cette dernière lui avait permis de panser plusieurs blessures de son passé. Elle lui avait permis de voir l’essentiel, à savoir sa famille. Il n’était plus le petit garçon esseulé, craintif, penaud et en mal d’amour qu’il avait été durant sa scolarité à Poudlard. Elle avait eu raison de lui rappeler qu’il avait grandi et qu’il n’était plus faible mais plus important encore, il avait des gens qui veillaient sur lui. Debby était son amie et il ne doutait pas qu’elle le serait pour de nombreuses années. Il avait confiance en elle et savait qu’elle ne le laisserait pas tomber au moindre faux pas de sa part. Il savait qu’elle pardonnerait chacune de ses fautes et c’était rassurant d’avoir une telle personne dans sa vie. En plus d’avoir une amie extraordinaire, il avait une famille incroyable. Son père serait prêt à tout pour lui et le protègerait au péril de sa vie et bien qu’Erik soit un élément récent dans leur dynamique familiale, il était certain que le mutant l’appréciait assez pour veiller sur lui. Erik n’était pas une personne démonstrative émotionnellement tout comme lui mais il avait l’impression d’avoir gagné une place dans le cœur de l’homme et que peut-être, il le voyait plus comme un fils que comme un beau-fils. Il avait aussi ses frères et sœurs, les mutants de l’institut de son père qui s’étaient tous pris d’affection pour lui. Ils étaient sa famille et ils avaient tous promis de ne jamais l’abandonner. Il pouvait aussi compter sur James, le meilleur ami d’Anthony. Le militaire était un homme en qui il avait une confiance aveugle et avec qui, il partageait une amitié profonde et sincère. James était un homme apaisant et de très bons conseils, qui avait un humour noir un peu comme le sien. Virginia était une sœur pour lui et elle avait été douce, attentionnée et patiente envers lui, ne le braquant jamais, lui donnant le temps de s’y faire à sa présence. Elle l’accueillait toujours avec un sourire chaleureux et il passait toujours de bons moments avec elle car elle était toujours légère.
Puis, il y avait Anthony. L’homme dont il était tombé éperdument amoureux. Ce même homme qui lui avait fait découvrir les joies de l’amour et qui apportait tant à sa vie de par sa simple présence. Anthony avait sauvé sa vie mais aussi celle de leur enfant. Il savait que le milliardaire l’aimait et que jamais, il ne permettrait qu’on lui fasse du mal. Il s’était toujours senti en sécurité dans les bras de l’homme et savait que sa place était aux côtés du moldu.
Il n’était plus seul. Il avait des parents, des frères et des sœurs, un compagnon aimant et attentionné, deux merveilleux et adorables petits garçons, des amis fantastiques ainsi qu’une formidable meilleure amie. De plus, il n’était plus un sorcier ordinaire mais un hybride. Il avait acquis de nouvelles capacités et était capable de se défendre. Il avait de nouveaux pouvoirs et pourrait facilement maîtriser un loup-garou s’il le souhaitait mais il n’avait aucune envie d’user de ses pouvoirs d’hybride car il en avait peur. Il était terrifié à l’idée de se laisser consumer par la puissance qui sommeillait en lui. Son père l’avait prévenu que de tels pouvoirs pouvaient lui permettre de faire du bien autour de lui, de protéger les siens mais il pouvait aussi finir par se perdre dans la force de cette puissance et perdre le contrôle. Si un tel désastre venait à se produire, Severus était conscient qu’il détruirait une grande partie de la planète et il n’avait aucune envie de se transformer en un monstre assoiffé de pouvoirs et de domination. Il souhaitait pouvoir garder le contrôle et ne pas faire du mal à ses proches.
Il arrêta de réfléchir et franchit le perron du manoir, poussant la porte d’entrée tout en retenant son souffle. Il avait fui le domaine un peu plus tôt, incapable de faire face à son compagnon car de douloureux souvenirs avaient surgi d’une simple phrase qui avait été dite sans malice. Anthony n’aurait jamais pu savoir que quelques mots auraient pu autant le blesser et il était absolument certain que le moldu n’aurait jamais osé les prononcer s’il avait su toute l’histoire. Et il n’aurait jamais dû fuir son homme mais plutôt rechercher le réconfort dans ses bras mais il lui avait été impossible de faire la différence entre son pire cauchemar et la réalité. Il avait été incapable de reconnaître les traits de son homme, aveuglé par la souffrance d’un affreux souvenir.
Il fut surpris de ne pas être accueilli par les remontrances de Virginia ou encore par le regard soulagé de son compagnon. Il entendit du bruit provenir du grand salon et s’y dirigea, le cœur lourd. Il n’aurait pas dû fuir sans au moins rassurer ses proches. Il avait demandé à Ororo et Scott, lorsqu’ils l’avaient retrouvé, de partir sans lui et ils n’avaient nullement protesté sans chercher à comprendre ses actions. Ils lui avaient fait confiance et il se sentait mal de ne pas avoir fait de même avec sa famille. Il aurait dû leur faire confiance pour pouvoir prendre soin de lui. Après tout, jusqu’ici, ils n’avaient pas échoué dans ce domaine.
Il relâcha sa respiration et s’arrêta au seuil de l’entrée de la pièce, dardant son regard onyx sur les personnes installées dans des fauteuils confortables. Il rencontra le regard bleu de son compagnon et fut happé par les émotions qui s’entrechoquaient avec brutalité dans les prunelles de son bien-aimé. Anthony était assis sur un long canapé aux côtés de sa meilleure amie et assistante, Virginia Potts. Il tenait fermement leur aîné Peter sur ses genoux tandis que Virginia s’occupait de donner le biberon à leur cadet.
Tony se leva prestement du canapé et remit Peter à son beau-père avant d’enlacer fortement le maître des potions dans ses bras, secoué par de légers tremblements.
— Bon sang ! Sev, je me suis inquiété pour toi, souffla le milliardaire la voix vacillante.
— Je te demande pardon d’être parti ainsi, s’excusa Severus.
Tony raffermit un peu plus son étreinte et ne dit rien, rassuré d’avoir à nouveau l’hybride auprès de lui. Il ne l’avouerait jamais peut-être pas à l’ancien serpentard mais pendant un instant qui lui parut une éternité, il avait cru que le maître des potions s’était lassé de lui et souhaitait ne plus poursuivre leur relation. Pendant ce moment horrible, il avait cru voir son monde se briser en mille morceaux à la pensée que Severus ne l’aimait peut-être plus.
— Je suis heureux que tu sois rentré sain et sauf.
Tony l’embrassa sur le front avant de rompre leur étreinte mais gardant tout de même la main de l’hybride dans la sienne. Il n’était pas prêt de laisser le potionniste à moins d’un centimètre de lui.
Peter se mit à se tortiller dans les bras de son grand-père, souhaitant être libéré par le télépathe pour retrouver la chaleur accueillante des bras de l’ancien mangemort. Il leva les bras vers le maître des potions, les yeux embués.
— Ma…pleurnicha l’enfant.
Le maître des potions écarquilla les yeux de surprise à l’appellation de son enfant et sentit les larmes emplir ses yeux dû aux émotions qui déferlaient subitement dans sa poitrine. Il devrait être en colère contre son compagnon car c’était à cause de ce dernier qu’il était considéré comme une ‘‘maman’’ par leur fils mais il ne pouvait s’y résoudre car ce simple petit mot l’emplissait de tellement de bonheur à l’instant qu’il ne pouvait ressentir qu’une immense gratitude envers le moldu pour lui avoir permis d’être l’heureux parent d’un merveilleux petit garçon.
Il lâcha la main de Tony et prit Peter dans ses bras, déposant un baiser sur le front plissé de son enfant.
— Oui, mon amour, murmura-t-il affectueusement. Je suis ta maman.
Il était inutile de se battre contre une telle chose. Il était certes un homme mais il avait accepté dès le départ d’être un parent pour ses enfants et s’ils souhaitaient le considérer comme une maman, il n’allait pas en disconvenir car après tout, une mère ne donnait-elle pas la vie ? Une mère n’aimait-elle pas inconditionnellement ses enfants ? Il n’y avait rien d’humiliant à accepter ce rôle dans la vie des deux petits garçons. Au contraire, il s’y conformait avec joie.
Peter se calma instantanément dans ses bras et Severus reporta son attention sur le monde qui l’entourait et masqua une grimace à la vue du loup-garou assis dans un coin de la pièce, tête baissée. Son père suivit son regard et bientôt, tout le monde dans la pièce dévisagea le sorcier de manière hostile. Aucun mutant et encore moins Pepper n’étaient heureux d’accueillir le maraudeur au manoir et ils furent encore moins ravis d’apprendre qu’ils allaient devoir le sorcier durant dix ans puisque ce dernier était l’esclave de la famille Xavier-Stark.
— Ils l’ont amené pendant ton absence et nous t’attendions pour savoir quoi faire de lui, dit Charles.
— Je dis qu’on devrait se débarrasser définitivement de ce bâtard, lança Logan tout en fusillant le loup-garou de son regard le plus noir. Je n’ai aucune envie de le voir de près ou de loin de toi ou des gosses. Il est dangereux et on sait tous qu’il n’a aucun contrôle sur lui.
— Logan, persiffla Pepper.
— Tu sais que je dirais toujours ce que je pense, bébé. J’ne suis pas un type bien et il ne sera pas mon premier meurtre, se défendit le mutant.
— Le meurtre ne règle pas tout, répliqua froidement la rousse.
Logan s’apprêtait à protester mais le potionniste leva la main, lui faisant signe de se taire et il s’y plia de mauvaises grâces.
— Je vous remercie tous pour l’inquiétude dont vous faites preuve à mon égard et pour mes enfants mais Lupin est mon affaire et non la vôtre.
— Severus, fit Pepper.
— Je veux discuter seul à seul avec Lupin, dit le maître des potions d’un ton sec.
— Amour, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, protesta Tony.
Severus remit Peter dans les bras du milliardaire et ancra son regard onyx dans celui azur du père de ses enfants.
— Je dois mettre en place des règles pour que cette cohabitation puisse fonctionner et je n’ai pas l’intention de faire vivre nos enfants dans une ambiance tendue et explosive. Qu’on le veuille ou non, il fera partie de nos vies et de celles des garçons. Autant s’y faire maintenant.
— Il est un esclave et rien de plus, rétorqua Tony.
Severus prit le visage du scientifique entre ses mains et posa son front contre lui de Tony.
— Aujourd’hui, j’ai appris une leçon importante sur la vie. J’ai découvert quelque chose sur moi, sur nous, qui me permet de te dire : fais-moi confiance, je sais ce que je fais.
Tony lâcha un soupir de défaite et hocha simplement la tête.
— Je te fais confiance, dit-il.
— Je t’aime.
— Moi aussi.
Tony jeta un dernier coup d’œil au maraudeur avant de quitter la pièce aux côtés de Pepper qui tenait toujours Harry dans ses bras. Logan fut réticent à quitter la salle mais il fut poussé sèchement en avant par Scott.
Alors que Charles sortait de la pièce avec Erik, il fut arrêté par son fils.
— Tu peux tout organiser pendant que je discute avec Lupin, s’il te plaît ? demanda le maître des potions.
— Bien sûr, fils, répondit le télépathe.
— Merci, papa.
Severus prit place dans un fauteuil, se retrouvant enfin seul avec l’ancien gryffondor.
— Tu peux approcher, Lupin. Tu remarqueras que je ne mords pas, dit-il sur un ton ironique.
Remus hésita à approcher mais il sentit presque aussitôt une contrainte dans son organisme, le forçant à obéir à son ancien camarade d’école. Il savait que c’était les effets du lien d’esclavage et qu’il serait contraint et forcé d’obéir au potionniste qu’il le veuille ou non.
Dix ans. Durant dix longues années, il allait devoir payer le prix de ses inactions et de sa lâcheté. Il savait qu’il méritait une telle punition pour avoir fait souffrir l’ancien serpentard durant leur scolarité à Poudlard. Il méritait son nouveau sort et peut-être bien pire mais il avait peur. Il était terrifié à l’idée d’être à la merci de l’ancien serpentard et de ses proches car ils avaient toutes les raisons valables pour se venger de ce que lui et ses amis avaient fait au potionniste surtout après l’attaque impardonnable du domicile du compagnon de Severus qui avait entraîné le décès d’un innocent.
— Je n’ai aucun désir de vengeance, Lupin, le détrompa Severus. Plus maintenant.
Remus le regarda d’un air ahuri.
— Co…com…comment ?
— Je peux lire tes pensées et avant que tu ne te poses la question, je n’utilise pas de légilimancie sur toi. Comme tu as pu le constater, mes proches sont un peu spéciaux. Ils ne sont pas des humains ordinaires, ils sont des mutants sauf Virginia et Tony bien sûr, expliqua le maître des potions.
— Des mutants ? Qu’est-ce que c’est ? questionna le loup-garou, intrigué.
— Des humains ayant des capacités extraordinaires, répondit Severus. Mon père, par exemple, est un télépathe. Il peut lire dans les pensées des gens et percer n’importe quelle barrière d’occlumancie d’un sorcier. Ça et beaucoup d’autres choses que tu n’es pas prêt de savoir.
— Alors…toi…tu es aussi…
— Un hybride, révéla Severus.
— Et Harry ? demanda Remus.
— Harry est mon fils, Lupin. Si tu veux un conseil, tâche de ne pas l’oublier. Je ferais de mon mieux pour te traiter avec un minimum de respect et je veillerais à ne pas abuser du pouvoir que j’ai sur toi tant que tu respecteras mes règles qui sont : Harry est un Stark et rien ni personne ne changera cela. Dans ses veines coulent mon sang et celui de mon compagnon. La deuxième règle est de ne pas évoquer ton passé de maraudeur en présence de mes enfants. Il n’est pas question que mon fils entende parler de James Potter comme d’un demi dieu. Potter est mort avec son fils et sa femme. La troisième et dernière règle est de respecter mon compagnon ainsi que ma famille et mes amis.
— C’est…c’est tout ? demanda le maraudeur, incrédule.
— Oui, Lupin. Je ne suis pas heureux de cette situation mais cela ne veut pas dire que je prendrais ma chance pour me venger. J’ai décidé de tourner la page et d’aller de l’avant. Je n’ai pas de temps à perdre avec un nuisible tel que toi quand j’ai deux enfants à élever et un compagnon à tenir en laisse. Si toi, tu souhaites te tourmenter avec de faux remords, grand bien t’en fasse. Je ne suis pas ta nounou.
Dire que Remus était choqué était un euphémisme. Il n’aurait jamais pu imaginer que l’ancien serpentard se montrerait aussi tolérant envers lui surtout pas après toutes les horreurs que lui et ses amis avaient commis par le passé.
— Tu es un adulte donc j’espère que tu sauras te débrouiller par toi-même pour ne pas nous casser les pieds et prendre soin de toi. Tu auras droit au gît et au couvert, nous ferons de notre mieux pour suivre les instructions données par la médicomage qui te suit et si Black est autorisé à recevoir des visites dans sa cellule alors tu es libre d’aller le voir, ajouta Severus.
— Pour…pourquoi ? bredouilla le loup-garou, perplexe. Pourquoi fais-tu tout ça ?
— Parce que je suis une meilleure personne que vous, répondit le maître des potions avant de quitter la pièce, laissant un Remus Lupin complètement choqué.
Lorsqu’il sortit du salon, il ne fut guère surpris de se trouver face à ses proches et aucun n’avait la décence de paraître embarrassé.
— Je vais faire du café. Qui en veut ? proposa Jean.
— Moi, répondit Scott.
— Une bière pour moi ainsi qu’un casse-croûte, dit Logan.
— Je n’ai pas été embauchée dans cette école pour te servir, Logan, grogna Jean.
— Je vais le faire, lança rapidement Pepper avant qu’une dispute n’éclate entre le mutant amnésique et la télépathe.
— Merci, chérie, la remercia Logan en lui faisant un clin d’œil.
Pepper roula simplement des yeux avant de remettre Harry au maître des potions. Severus caressa tendrement le visage de son fils et fut submergé par un profond amour à l’égard de son enfant, si fragile et si délicat. Il allait permettre à Harry d’avoir une belle enfance et elle serait heureuse. Il le couvrirait d’autant d’amour qu’il le pourrait et le chérirait chaque jour, lui et son frère. Ils auront l’enfance qui lui avait été nié. Il serait, à défaut d’être un bon père, une formidable mère.
— Je viens de contacter la banque et ils sont prêts. Ils n’attendent plus que vous, l’informa son père.
— Je te remercie, papa.
Severus baissa ses yeux sur Harry qui dormait paisiblement contre sa poitrine et soupira en remarquant que son cadet passait la majeure partie de son temps à dormir. Il releva la tête et tourna son regard vers Tony.
— J’aimerais que l’on procède à la cérémonie d’adoption aujourd’hui et que l’on règle ce problème d’héritage, dit-il. Je voudrais commencer une nouvelle vie dès que possible.
— Eh bien, je n’y vois pas d’inconvénients, accepta le moldu.
— On viendra avec vous, dit Erik.
— Je vais les informer de notre départ. Je vous rejoins dans la voiture, lança Charles.
Severus hocha la tête et le petit groupe quitta le manoir pour monter dans une berline noire qui appartenait au milliardaire. Ce fut Tony qui prit le volant du véhicule et il démarra lorsque Charles les rejoignit à bord de la voiture. Ils se rendirent dans le quartier sorcier de Manhattan, Fire River, où se trouvait le siège social de la Ossiriand Bank.
L’établissement bancaire était un impressionnant gratte-ciel construit il y a plus de cinquante ans. Le bâtiment était gardé par un homme imposant au visage stoïque. Ils franchirent les marches d’escaliers de marbre blanc qui donnaient accès à un sas où deux elfes étaient postés de chaque côté de grandes portes en argent.
— Je ne m’habituerais jamais à leur beauté surnaturelle, chuchota Tony en évitant de regarder les gardes.
— Je l’espère bien, dit le maître des potions dans petit rire amusé.
— Tu sais que je n’ai d’yeux que pour toi, mon sorcier bien-aimé.
— Je sais.
Tony fut surpris par la réponse de son compagnon mais surtout par l’assurance avec laquelle il avait prononcé ces mots. Il avait toujours cru qu’il devrait se battre pendant des mois avant que Severus ne puisse en croire en la véracité de ses déclarations. Il ne s’était certainement pas attendu à une telle confiance de sitôt.
Après avoir franchi les portes du sas, ils pénétrèrent à l’intérieur d’un vaste hall, tout de marbre vêtu. Ils se dirigèrent vers un comptoir où travaillaient une dizaine d’elfes et de veelas. Ils s’approchèrent d’une elfe qui leva des yeux d’un bleu profond vers eux, un sourire accueillant au bord des lèvres.
— Bienvenue à la Ossiriand Bank. Que puis-je faire pour vous ?
— Nous sommes ici pour effectuer un rituel d’adoption par le sang et pour régulariser un problème d’héritage, répondit le potionniste.
— Votre nom, je vous prie.
— Severus Xavier.
L’elfe baissa les yeux sur la pile de parchemins qui traînaient devant elle et resta silencieuse quelques minutes avant de reporter son attention sur l’hybride.
— Effectivement, nous avons une demande enregistrée à votre nom et à celle de votre conjoint, Edward Anthony Stark pour l’adoption par le sang d’un orphelin âgé d’un an, est-ce bien cela ?
— Oui, c’est cela.
— Pour les biens et titres qui vous ont été légués par feue Lady Potter et feu Lord Prince, votre avocamage a pris contact avec nous pour toutes démarches administratives mais monsieur Rinton se fera un plaisir de vous renseigner sur votre patrimoine, annonça l’elfe. Par quoi souhaiteriez-vous commencer ?
— Combien de temps prendra le rituel d’adoption ? l’interrogea Severus.
Severus ne connaissait pas le processus effectué dans une adoption par le sang d’un enfant en bas âge. Il savait que le rituel était différent de l’adoption d’un majeur qui ne nécessitait que l’utilisation d’une potion alors que dans le cas d’un enfant mineur et de surcroît en bas âge, le rituel était effectué par des personnes compétentes en respectant un rite ancestral.
— Environ deux à trois heures, répondit l’elfe.
— Donc nous commencerons par l’adoption, s’il vous plaît.
— Dans ce cas, veuillez me suivre, je vous prie.
La femme elfique les guida dans les souterrains de la banque qui étaient éclairés par des torches anciennes, créant ainsi une luminosité jaunâtre. Ils traversèrent un long couloir de galeries souterraines avant de se trouver dans un autre hall mais moins vaste et somptueux que le précédent. Il y avait un grand comptoir derrière lequel se tenait trois elfes, toutes des femmes.
— Lady Altariel.
Une elfe à la longue chevelure brune et aux yeux d’un bleu perçant se tint debout, acquiesçant d’un simple signe de tête pour reconnaître sa subalterne.
Altariel contourna le comptoir en bois d’ébène et se tint face au maître des potions, dardant sur lui un regard perspicace qui mit mal à l’aise le jeune homme car il avait l’impression que l’elfe brune était capable de lire en lui comme dans un livre ouvert et il n’aimait pas ça.
— Vous êtes pur, dit Altariel d’une voix chantante.
Severus battit des paupières, confus.
— Êtes-vous sûr de vouloir procéder au rituel d’adoption ? le questionna Altariel.
— Nous ne serions pas ici si ce n’était pas le cas, répondit Severus d’un ton renfrogné.
— Pour ce rituel, vous devrez vous unir physiquement à votre compagnon dans l’ael, l’informa Altariel.
— Quoi ? s’écria Severus, stupéfait.
— Une adoption par le sang est un rituel sacré qui nécessite de la sueur, de la semence et du sang ainsi que de l’amour.
— Sev, nous pourrions toujours adopter Peter sans ça, nous n’avons…
— Je veux le faire, le coupa-t-il en se tournant vers le moldu.
— Je ne voudrais pas te forcer à faire quelque chose que tu ne veux pas surtout pas dans de telles conditions. Je n’aimerais pas que ta première fois sous la contrainte, dit Tony.
Severus sourit tendrement à son compagnon, posant sa main sur la joue du moldu.
— Il n’y a aucune contrainte, Anthony. Je suis heureux de le faire pour notre fils et de savoir que ce moment que nous partagerons à deux permettra l’éclosion d’un magnifique petit être. Je le veux, Anthony.
Tony éprouvait quelques réticences à le faire mais comment pourrait-il résister aux magnifiques orbes onyx de son compagnon lorsqu’il le regardait de cette façon ?
— Très bien, céda-t-il.
— Avant de vous conduire à l’ael, vous devrez purifier votre corps et nous allons purifier celui de l’enfant. Vous porterez ensuite ces tenues.
On donna au couple des tuniques d’un blanc immaculé et Peter fut remis aux soins des elfes tandis que Charles et Erik étaient installés sur des fauteuils en mousse, Harry dormant paisiblement dans les bras de son grand-père.
Lorsque le couple fut purifié, on les mena dans une salle illuminée par des bougies qui flottaient dans l’air et au centre, un grand étang dont l’eau était d’une couleur argent.
Altariel tendit un magnifique poignard au couple.
— Vous devrez verser votre sang dans l’ael lorsque vous serez sur le point d’atteindre votre apogée.
— C’est tout ? demanda Tony, incrédule.
— Lorsque vous aurez fini, nous pourrons finaliser le rituel d’adoption mais oui, c’est tout ce que nous attendons de vous, répondit l’elfe avant de les quitter.
Severus rougit brusquement lorsqu’il se rendit compte qu’il aurait des relations sexuelles avec Anthony. Il savait que ce dernier avait eu plusieurs conquêtes féminines mais il n’avait jamais entendu parler d’une quelconque relation avec un homme. Il se sentit tout d’un coup incertain de ce qu’il fallait faire ou même, dire.
— Je…je…tu…bafouilla-t-il.
Tony lui tendit la main et il la prit sans aucune hésitation.
— Ce sera aussi ma première fois avec un homme surtout dans un lac argenté, dit-il.
Severus sourit et une légère tension s’échappa de son corps. Il savait qu’il pouvait avoir confiance en Anthony pour ne pas lui faire de mal.
Tony les guida dans l’eau et déposa le poignard sur le bord du lac. Il se tourna vers le potionniste et plongea son regard dans celui de Severus.
— Il te suffit d’un seul mot et j’arrêterais, dit-il.
— Je sais.
— Bien.
Severus ne s’était jamais senti aussi proche d’Anthony qu’à cet instant. Pas comme ça, son visage sur sa poitrine et son odeur qui l’envahit. Il ne remarquait qu’aujourd’hui la différence de taille entre lui et milliardaire. Tony mesurait quelques centimètres de plus que lui et c’était un léger détail qui le faisait se sentir un peu plus en sécurité auprès de l’homme.
Il rencontra les prunelles d’Anthony et son souffle se coupa subitement. Ses jambes flageolèrent comme si elles hésitaient entre s’effondrer et s’avancer un peu plus vers le moldu.
— Tu es magnifique, le complimenta Tony.
Anthony se pencha et retira lentement la tunique du maître des potions, révélant ainsi un corps pâle mais svelte et finement élancé. Severus rougit sous le regard emplit de luxure de Tony et voulut couvrir son corps de ses mains mais il fut empêché par Tony qui attrapa ses bras. Il déposa un baiser rapide sur ses épaules puis dit :
— N’ose pas te cacher de moi, Sev.
Severus acquiesça puis il redressa son corps avant de passer une main dans le cou de Tony pour l’attirer vers lui. Le milliardaire se laissa faire, se pencha en souriant avant de poser ses lèvres sur celles de l’ancien serpentard. Le baiser parvenait à allier douceur ainsi que brutalité. Severus laissa échapper un gémissement lorsqu’il ouvrit la bouche et que sa langue rencontra celle de Tony. La vibration enflamma immédiatement les sens du maître des potions. Il avait envie d’apprécier chacun des mouvements de son compagnon.
Tony a doucement caressé sa nuque puis a glissé ses mains dans ses cheveux d’ébène qu’il empoigna avec fermeté. Il approfondit leur baiser tandis qu’il faisait courir lentement sa main sur la taille du maître des potions. Le corps de Severus répondit immédiatement, traversé par un plaisir brûlant qui l’avait inondé de désir.
Tony détacha ses lèvres de Severus et s’éloigna légèrement pour retirer sa tunique, se mettant ainsi à nu, dévoilant un corps musclé par ses nombreuses séances de sport. Il se rapprocha de nouveau et se pencha. Ses lèvres caressèrent l’oreille de Severus. Il soupira profondément. Son souffle était doux comme une plume sur la peau de Severus.
— N’aie pas peur, d’accord ? Je ne te ferais aucun mal.
Severus hocha la tête et se détendit sensiblement. Le lac n’était pas profond et donc, lorsque Tony s’agenouilla, l’eau atteignait sa taille. Il fit glisser son doigt le long des jambes de Severus, de ses chevilles jusqu’à son entrejambe. Il fit ensuite courir son doigt sur le gland rougi de l’hybride. Le cœur de Severus battait si vite qu’il crut qu’il allait s’évanouir, en proie au suspens et au désir. Il avait l’impression d’être sur des montagnes russes ; il éprouvait un mélange d’excitation, de stress et d’adrénaline, qui lui donnait la conviction de sentir son cœur battre au bout de ses doigts.
Tony caressa lentement le pénis de Severus avec sa langue. Il choisit un rythme régulier, mais sa langue menait calmement et sûrement l’hybride vers l’orgasme. C’en était presque insupportable pour l’ancien serpentard. Tony remarqua que le désir de son compagnon augmentait alors il recula, joueur. Il voulait le faire patienter et le mener jusqu’à la folie.
Severus l’attira à lui et l’embrassa. Profondément. Lentement. Les lèvres de Tony étaient incroyablement douces, ce qui formait un contraste agréable avec sa barbe naissante. Sa langue rencontra la sienne avec douceur. Tony savait embrasser sans en rajouter. Il mordilla sa lèvre inférieure. Tony se releva puis saisit ses poignets, l’attira vers lui et mit la main fermement sur la taille de Severus, lui signifiant par là qu’il voulait qu’il se retourne.
— À genoux, ordonna-t-il.
Severus avait tellement envie de lui qu’il était à quatre pattes avant même qu’il ait fini sa phrase. Il sentit une langue humide contre son cou, un peu comme du papier de verre. Tony le lécha plus haut, lentement et brutalement.
— Nous allons devoir commencer cela au bord mais nous finirons dans l’eau plus tard, murmura Tony contre son oreille. Maintenant, chéri.
Severus fut heureux d’obéir à chacune des commandes de son amoureux et s’agenouilla au bord du lac, son cul exposé au regard gourmand de Tony.
— Détends-toi pour moi, amour.
Severus se concentra pour faire le vide dans son esprit. Il repoussa toutes les distractions et se focalisa sur les sensations que Tony faisait naître en lui. Ses mouvements étaient fermes et profonds. Sa bouche voyagea le long de son mollet, s’arrêta dans le creux de son genou, puis poursuivit son chemin le long de sa cuisse. Son souffle s’était fait plus court quand il était arrivé près de sa bite. Il souhaitait qu’il s’arrête là, mais, au lieu de faire ce à quoi il s’attendait, Tony était monté un peu plus haut et lécha son anus. Severus fut soudainement embarrassé par l’exploration intime et tenta de se dérober mais il fut immobilisé par une main placée au creux de ses reins.
— Confiance, chéri, lui rappela Tony.
Severus rougit profondément mais n’essaya plus de s’échapper de la bouche ardente de son amant. Tony caressa gentiment ses fesses, en faisant courir ses ongles sur sa peau.
— Ouvre-toi pour moi, chéri, lui ordonna doucement Tony.
Toujours penché en avant, Severus mit ses mains en arrière et écarta ses fesses. Tony avait une vue imprenable sur le petit trou froncé de son cul, sur les rides concentriques et les replis de chair qui l’entouraient comme une cible et sur la roseur de sa queue.
— À qui appartiens-tu ? l’interrogea Tony.
— À toi, répondit l’hybride.
— Nous n’avons pas de lubrifiant mais j’utiliserais ma salive et j’essaierais d’être aussi doux que possible mais je te promets que tu auras mal au début et petit à petit, la douleur fera bientôt place au plaisir, l’avertit Tony.
— Je te fais confiance.
Tony mit de la salive sur le trou rosé de Severus et humidifia son doigt avant de le glisser lentement dans l’anneau de chair du potionniste.
— Chut, murmura-t-il d’un ton apaisant. Détends-toi.
Il l’embrassa sur le cou tandis qu’il glissait plus profondément son doigt à l’intérieur de Severus. La sensation paraissait étrange au maître des potions mais il était si détendu qu’il ne ressentit qu’une légère gêne à la place de la douleur. Puis un second doigt fut introduit et là, il ne put s’empêcher de grimacer de douleur. Il y avait comme une brûlure et c’était désagréable.
— Tout va bien, détends-toi, l’encouragea Tony.
Un troisième doigt et la douleur explosa dans le bas de son dos, lui arrachant quelques larmes.
— Je suis désolé, Sev. Chut…ça ira mieux dans quelques instants.
Tony retira lentement ses doigts pour essayer de causer le moins de douleur et d’inconfort possible au potionniste avant d’enduire son sexe d’autant de salive que possible puis, il commença à pousser pour entrer en Severus, si lentement que c’en était toujours douloureux pour l’ancien mangemort.
— Nous allons reculer le plus lentement possible pour retourner dans l’eau, d’accord amour ?
— Hum…oui, répondit Severus, la voix rauque.
Ils manœuvrèrent avec difficulté mais réussirent à être de nouveau dans l’eau du lac sans s’être séparés.
— Je vais bouger, bébé, le prévint Tony.
Severus acquiesça et les coups de butoir de Tony étaient lents, explorant avec une douceur exquise son antre jamais inexploré avant le milliardaire. La douleur fit très vite place au plaisir et progressivement, le désir enflamma l’être du potionniste qui ne put retenir un cri lorsque Tony frappa pour la première fois sa prostate. Il crut voir des étoiles sous ses paupières et gémit sans vergogne sous les longs va-et-vient qui le rendaient fou. Prenant appui sur une main, Tony se servit de la deuxième pour jouer avec le pénis palpitant de l’hybride, et alors qu’il le masturbait frénétiquement, son sexe enfoncé loin en lui, Severus sentit un immense brasier naître au creux de ses reins.
— Tony, je…je…
Sans qu’il ne le remarque, Tony s’était saisi du poignard en argent, coupant rapidement le maître des potions sur la cuisse avant de s’entailler lui-aussi, poursuivant ses coups de butoir pour mener son amant à l’orgasme. Severus hurla de plaisir, son sperme giclant abondamment dans l’eau argenté. Après encore quelques coups, Tony jouit à son tour, tout au fond de lui, avec de grandes salves qui secouèrent tout son corps. Il s’écroula sur Severus et embrassa tendrement le cou de ce dernier. Il s’assit dans l’eau et attira le maître des potions contre son torse, parsemant l’épaule de son amant de doux baisers.
— Épouse-moi.
— Anthony…
— Je t’aime et tu m’aimes alors épouse-moi, dit Tony.
Severus se retourna pour faire face au moldu et passa une main dans la chevelure échevelée de son unique amant.
— Tu n’es pas très doué pour le romantisme, mon cher, fit-il remarquer d’un ton sarcastique.
— Si je savais que tu étais du genre « guimauve » alors j’aurais peut-être dû songer à demander ta main auprès de ton père et ensuite, j’aurais demandé à Rhodey et ses collègues de former les mots « Veux-tu m’épouser ? » dans le ciel tandis que je m’agenouillerais devant toi au milieu d’une foule d’inconnus qui seraient émus par mon geste et j’imagine déjà la tête de certaines femmes, elles seraient toutes en train…
— Ça suffit, le coupa Severus en l’embrassant pour le faire taire.
— Est-ce un OUI ? demanda Tony.
— Oui, confirma l’ancien mangemort en souriant.
— Je t’aime.
— Moi aussi.
— Viens, nous avons une adoption à finaliser, dit l’ex play-boy.
Ils se rhabillèrent et quittèrent la salle pour rejoindre le hall souterrain où ils étaient patiemment attendus. Severus n’osa pas rencontrer le regard de son père car il était embarrassé d’avoir eu des rapports sexuels à proximité de l’endroit où se trouvait son parent.
— Venez, dit Altariel.
Ils furent ramenés dans la salle du lac et la gêne du maître des potions s’intensifia tandis que Charles parcourait la pièce du regard. Altariel s’avança vers l’ael, Peter dans les bras. Elle fit léviter l’enfant jusqu’au centre, au-dessus de l’eau argenté.
— Déesse Héra, Déesse Hécate, nous vous implorons, Maîtresse de fécondité et Maîtresse de toute magie. Aujourd’hui, nous procédons au rituel d’adoption pour que l’orphelin que nous présentons à vos yeux soient reconnus comme étant l’enfant de chair et de sang du mâle Anthony Edward Stark et du mâle fécond et porteur, Severus Charles Xavier, débuta Altariel.
L’eau du lac se mit soudainement à briller d’une lueur argentée très sombre et quelque chose de magique flotta dans l’air puis brusquement, Peter fut submergé par les eaux.
— Peter ! hurla Severus, se précipitant vers le lac pour sauver son enfant mais son chemin fut barré par l’une des elfes.
— Il ne craint aucun mal dans l’ael, l’assura l’elfe.
— Anthony Edward Stark, jurez-vous devant nos déesses mères d’assurer une protection physique et psychologique à cet enfant ? Jurez-vous de l’éduquer, de l’apprendre le contrôle de soi ainsi que la patience mais aussi à être une personne indépendante et quelqu’un de bien ? Ferez-vous le serment de l’initier aux règles de la société, de l’humaniser à la frustration et au manque ? Promettez-vous d’être un père, un guide et un phare de lumière pour cet enfant ? l’interrogea Altariel.
— Je le jure.
— Par votre serment, vous avez juré d’être le père dans le sang, la magie, la chair et le vœu de cet enfant donc ainsi soit-il et que nos déesses mères bénissent ce lien unique.
Tony haleta brusquement lorsqu’il sentit une chaleur indescriptible l’entourer.
— Severus Charles Xavier, jurez-vous devant nos déesses mères d’aimer inconditionnellement cet enfant ? Jurez-vous de le protéger envers et contre tout et même de vous-même ? Faîtes-vous le serment de l’éduquer avec amour, tendresse, patience et fermeté ? Ferez-vous, ici et maintenant, le serment de l’initier aux devoirs que lui incombent la société, de le permettre d’être, plus tard, homme valeureux et courageux ? Promettez-vous d’être, plus que son porteur, une mère et d’assurer ce rôle jusqu’à votre mort et au-delà ?
— Je le jure, dit Severus.
— Par votre serment, vous avez juré d’être la mère dans le sang, la magie, la chair et le vœu de cet enfant donc ainsi soit-il et que nos déesses bénissent ce lien unique.
Une douce chaleur l’entoura et il sentit une magie ancienne traverser ses veines.
— Quel nom pour l’enfant ? demanda Altariel.
— Peter Edwin Stark.
— Bienvenue au monde, Peter Edwin Stark, enfant d’Anthony Edward Stark et de Severus Charles Xavier.
Le cri de Peter traversa la barrière d’eau puis il fut lévité vers ses parents. Severus le prit immédiatement dans ses bras et masqua son choc à la vue de la nouvelle apparence de son aîné. Tony se rapprocha d’eux et passa sa main dans la chevelure de jais du petit garçon.
— Il te ressemble, remarqua Tony.
Et lorsque Peter ouvrit les yeux, ils rencontrèrent un regard bleu saphir larmoyant.
— Mais il a tes yeux, dit Severus.
Ils ne tardèrent pas dans les souterrains de la banque et remontèrent peu de temps après pour être conduits dans le bureau du directeur général de l’établissement bancaire, Arador Rinton.
— Je suis ravi de vous rencontrer, messieurs, dit Arador.
— Pourrait-on aller à l’essentiel, s’il vous plaît ? demanda le maître des potions.
— Comme vous le souhaitez, agréa l’elfe. Nous avons pu récupérer vos héritages auprès de la banque anglaise Gringotts et nous nous sommes permis de transférer tous vos biens dans votre coffre. Il nous a été impossible de récupérer les testaments de feue Lady Potter ainsi que de votre grand-père maternel Lord Prince car le Ministère de la Magie anglaise avait réquisitionné les documents auprès de Gringotts et ils n’ont pas été renvoyés malgré les demandes des gestionnaires des comptes de feue Lady Potter et de feu Lord Prince mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous retourner les testaments.
— Ces anglais commencent sérieusement à me faire chier, grogna Tony.
— Langage, Anthony ! l’admonesta son amant en le fusillant du regard. Il y a des enfants dans la pièce.
— Mais ce ne sont que des bébés. Ils…
— Ils n’ont pas besoin de t’entendre jurer comme un charretier, le coupa sèchement Severus.
Tony roula simplement des yeux et fit signe au directeur de la Ossiriand Bank de continuer car il était impatient de rentrer au manoir et de faire une bonne sieste. Ils avaient eu une journée assez épuisante et surtout riche en émotions.
— Du côté de feue Lady Potter, vous avez reçu, non seulement le titre de Seigneurie de la maison Potter mais aussi celui de la maison Serdaigle, reprit Arador.
— Quoi ? s’écria Severus, abasourdi.
— Cette Seigneurie n’est accessible aux héritiers de la maison qu’à l’âge de 21 ans et feu Lord Potter n’eût guère le temps de réclamer ce titre mais vous êtes en âge de le faire, expliqua Arador.
— Je ne savais pas que les Potter étaient des descendants de Rowena Serdaigle.
— Rowena Serdaigle, selon nos historiens n’a eu qu’une fille, Helena, mais cette dernière est morte dans des circonstances, encore, inconnues sans enfants. Les Potter sont les descendants de Ruben Serdaigle, le frère cadet de Rowena, le corrigea Arador.
— Incroyable, murmura l’hybride, choqué.
Il ne connaissait pas vraiment l’histoire des fondateurs de Poudlard et tout ce qu’il savait semblait être en la défaveur de son ancienne maison. Serpentard était peinte comme la maison du mal à cause de l’aversion de Salazar Serpentard pour les moldus et les nés-moldus mais aussi à cause de sorciers maléfiques comme Voldemort.
— Lady Altariel, qui a été l’amante de Salazar Serpentard, a écrit un merveilleux bouquin sur les quatre fondateurs de Poudlard. Ce livre pourrait peut-être vous éclairer sur votre héritage.
— Cette femme qui a pratiqué le rituel est si vieille que ça ?! s’exclama Tony, incrédule.
— Pour vous les humains, Lady Altariel est une personne très âgée mais en années elfiques, elle n’est à peine qu’une jeune adulte, dit Arador, un sourire dans la voix.
— Waouh ! souffla Tony, impressionné.
— Comment se nomme le bouquin ? questionna Severus.
— Poudlard en quatre tours, répondit Arador.
— Merci beaucoup la recommandation.
— Je vous en prie, dit Arador. Comme je le disais plus tôt, vous êtes aussi le seigneur de la maison Serdaigle. Voici une liste établie et vérifiée de vos biens et fortune obtenus de par votre héritage légué par feue Lady Potter.
Inventaire détaillé des maisons Potter et Serdaigle
-Fortune s’élevant à 10 656 567 234 gallions 54 mornilles et 2 noises
-Manoir des Potter, demeure incartable
-Manoir de Stroud, demeure incartable
-Cottage de Godric’s Hollow
-Villa Le diadème, demeure placée sous Fidelitas
-Château de Tewkesbury, demeure placée sous Fidelitas
-Appartements de l’héritier de Serdaigle, tour de Serdaigle au château de Poudlard, incartable
-Propriétaire de la société Compagnie de la Comète
-Actionnaire majoritaire à 35% des entreprises la Société des Balais de Course Nimbus
-Bijoux, pièces de collection, œuvres d’art, bibliothèque ancestrale estimés à une valeur de 3 560 678 gallions 14 mornilles et 12 noises.
— J’ai un appartement à Poudlard ? s’étonna le potionniste.
— Oui, confirma Arador. Ayant hérité du titre de Seigneur de la maison Serdaigle, vous pouvez résider dans les appartements qui sont situés dans la tour de Serdaigle. Ils ont été autrefois ceux de Rowena Serdaigle. Et en qualité de Lord Serdaigle, vous possédez un quart de l’école de Sorcellerie Poudlard mais pas assez pour pouvoir réellement interférer dans les décisions prises concernant l’établissement.
— Je n’ai aucune envie de me mêler des affaires de Poudlard, dit Severus.
— Pour le moment, essayez de ne pas prendre de décisions trop hâtives, conseilla Arador avant de lui remettre le parchemin qui détaillait l’héritage légué par son grand-père maternel.
Inventaire détaillé des maisons Prince et Gryffondor
-Une fortune s’élevant à 22 731 358 900 gallions 9 mornilles et 2 noises
-Manoir des Prince, demeure incartable
-Manoir de Chaspoule, demeure placée sous Fidelitas
-Manoir Avalon, demeure incartable
-Manoir des Myrddin, demeure incartable
-Château de Camelot, demeure incartable
-Château des Gryffondor, demeure incartable
-Manoir du Rugissant, demeure placée sous Fidelitas
-Appartements de l’héritier de Gryffondor, tour de Gryffondor au château de Poudlard, incartable
-Cottage de Tinworth, demeure placée sous Fidelitas
-Cottage de Flagley-le-Haut, demeure placée sous Fidelitas
-Cottage de Pré-au-Lard, demeure placée sous Fidelitas
-Villa Emrys, demeure incartable
-Villa Eileen, demeure incartable
-Bijoux, pièces de collection, œuvres d’art, bibliothèque ancestrale estimés à une valeur de 625 112 456 gallions 23 mornilles et 9 noises
— Je suis un descendant de Merlin et de Gryffondor mais aussi des Pendragon par ma mère ? fit Severus, abasourdi.
— Effectivement, un héritage familial dont votre grand-père évitait d’en faire l’étalage au reste du monde, dit Arador.
— Pourquoi ?
— Si quelqu’un avait été en possession d’une telle information ou avait pu retracer l’arbre généalogique de votre famille maternelle, vous ainsi que les autres auriez pu courir un grave danger car un aussi puissant héritage attire toujours la convoitise et cela engendre toujours des catastrophes, expliqua le directeur de la Ossiriand Bank.
— Mais pourquoi ma mère ne m’a-t-elle pas parlé de cela ? Et en quoi être le descendant de telles illustres familles pourrait amener un quelconque danger ? le questionna l’hybride.
— Il vous faut connaître l’histoire de vos aïeuls pour cela et je suis certain que si vous le demandiez, Lady Altariel se ferait un plaisir de vous conter ce récit historique, répondit Arador.
— Étant le seigneur de deux maisons de Poudlard, qu’est-ce que cela engendre comme conséquences ?
— Vous détenez la moitié de Poudlard par ce fait et vous êtes dans la capacité de diriger l’établissement scolaire. Votre voix sera figure de loi dans le château, à moins que les héritiers des maisons Poufsouffle et Serpentard ne se manifestent et protestent toute action que vous pourrez vouloir faire exécuter au sein de l’école.
— Savez-vous qui sont les héritiers de ces maisons ?
— Malheureusement, c’est une information confidentielle qui n’est partagée que par l’héritier ou le seigneur.
— Je vois, murmura faiblement le maître des potions.
En fait, il ne voyait rien du tout et surtout, il était absolument terrifié à l’idée d’en savoir un peu plus sur l’histoire de sa famille car il avait l’impression que sa mère avait omis de lui donner plus de précisions sur leur ascendance pour une raison, il était sûr et certain, qui ne lui plairait pas.
— Et pour finir, nous avons reçu une demande de la part de Lord Malefoy par l’intermédiaire de la banque Gringotts.
— Lucius ?
— Oui, acquiesça Arador. Lord Malefoy souhaiterait que vous puissiez le parrainer, lui ainsi que sa femme et son héritier, pour lui permettre d’entrer sur le territoire américain. Il voudrait s’établir de manière définitive dans le pays mais à cause des restrictions opérées par le MACUSA, il ne peut le faire sans le parrainage d’un sorcier américain qui assurera de son honnêteté et de son intégrité auprès des autorités américaines.
— Lucius demande mon aide pour…pour…s’installer aux États-Unis ? bredouilla-t-il, abasourdi.
Il n’en croyait pas ses oreilles. Il ne pouvait imaginer le snob et hautain Lucius Malefoy se rabaisser à demander l’aide d’un sang-mêlé. Il connaissait assez bien l’ancien serpentard pour savoir que ce dernier était bien trop orgueilleux pour son propre bien et celui de sa famille mais il savait aussi que le mangemort avait épousé une femme qui ne souffrait d’aucun orgueil lorsqu’il s’agissait de veiller au bien-être de sa famille. Il n’avait pas connu Narcissa assez longtemps car elle était plus âgée que lui lorsqu’il avait été scolarisé à Poudlard mais elle avait pris soin de lui comme le ferait une grande-sœur et l’avait plusieurs fois sauvé des griffes des maraudeurs et l’avait soigné pendant son service auprès de Voldemort. Elle avait été la seule à ne pas avoir été rebutée par son caractère revêche et méchant. Elle avait toujours répondu à chacune de ses insultes par un sourire froid qui l’avait grandement déstabilisé à l’époque. Et uniquement et seulement pour la femme qui lui avait montré un peu de bonté dans ce monde, il était prêt à accéder à la demande du blond même s’il craignait de le regretter un peu plus tard.
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