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|14. How to save a life|

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CHAPITRE 14

HOW TO SAVE A LIFE

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Il ne saurait expliquer avec précision ce qu’il avait ressenti lorsque son regard s’était baissé et qu’il avait constaté, avec effroi, qu’il saignait entre les jambes. Son cœur avait dû lâcher pendant un millième de seconde et sa respiration s’était coupée, privant son organisme d’oxygène. Il avait serré si fort l’enfant qu’il tenait dans les bras, que le petit garçon hurla de douleur. Il entendit à peine les pleurs de l’enfant et suffoqua sous la terrible peur qui envahit soudain son être. Il rencontra le regard alarmé de son père et il s’affola aussitôt, toutes ses pensées tournées vers son bébé, vers l’être qui grandissait à l’intérieur de lui et qu’il avait promis de protéger au péril de sa vie.

Des larmes brouillèrent sa vision et un sanglot se bloqua dans sa gorge. Il ne pouvait guère contenir l’angoisse qui s’était répandue tel un venin dans tout son corps, glaçant d’horreur son sang.

— Du calme, Severus, dit Charles d’un ton qui se voulait rassurant.

Le professeur s’approcha lentement vers lui et lui retira avec douceur le petit garçon qu’il était en train d’étouffer sans en avoir conscience.

— Mon bébé, s’inquiéta l’hybride. Il…

Charles amena l’enfant contre sa poitrine et posa une main chaude sur la joue de son fils, plongeant son regard dans le sien.

— Respire, d’accord ? lui conseilla-t-il à travers les pleurs de Peter. Respire lentement.

Erik se précipita vers eux et ne dit rien lorsqu’il vit l’état dans lequel se trouvait le fils de son meilleur ami.

— Nous devons urgemment nous rendre à l’hôpital des sorciers. Préviens l’un des sorciers de la situation de Severus, dit le professeur Xavier à son vieil ami.

Erik acquiesça et héla l’un des Aurors tandis que Charles restait aux côtés de l’hybride.

— Tout ira bien, d’accord ? le rassura le mutant.

Severus secoua la tête, les larmes aux yeux. Son père pouvait tout lui promettre qu’il n’y croirait pas une seule seconde. Il était parfaitement conscient, qu’une fois encore, il avait échoué et que plus rien ne serait comme avant. Cette nuit avait été un grand désastre et il savait que tout ceci était entièrement de sa faute car Black n’aurait jamais attaqué des moldus sans défense s’il n’avait pas enlevé Harry. Tout ceci était la conséquence de sa promesse faite à Lily. Il ne regretterait jamais d’avoir pris Harry et d’avoir quitté l’Angleterre mais à quoi bon, s’il venait à perdre son enfant ? Comment le meurtre de Jarvis pourrait-il justifier une telle promesse s’il perdait l’enfant ?

Tony se retira de l’étreinte de son meilleur ami et jeta un dernier regard à son majordome avant que son corps ne soit recouvert par un drap blanc. Il essuya rapidement ses larmes et chercha au milieu de cette foule, son jeune compagnon. Il allait se diriger vers Logan lorsqu’il vit Erik discuter avec un Auror et que le sorcier appela urgemment un de ses confrères avant de courir vers la personne qu’il cherchait depuis quelques instants.

Son cœur tambourina douloureusement dans sa poitrine lorsque son regard se porta sur le maître des potions. Il ignora l’appel de Rhodey et poussa un peu violemment les Aurors qui mettaient un frein à son avancée. Il tituba légèrement lorsqu’il fut proche de l’hybride. L’un des sorciers avait sorti sa baguette magique et devant l’homme flottait l’image argentée d’un épervier. Il en avait eu assez de magie pour ce soir et ne souhaitait même pas savoir comment ces sorciers pouvaient faire apparaître un telle chose. Ce qui le préoccupait pour l’instant c’était l’état de santé de celui qu’il aimait ainsi que le bien-être de leur bébé. Il avait perdu de vue Severus pendant près d’une demi-heure et ne savait pas où il avait été pour revenir dans un état aussi alarmant. Ses yeux bleus se posèrent sur le sang qui maculait les jambes de son compagnon et il ne put se résoudre à détourner le regard.

— Nous avons prévenu l’hôpital. Ils enverront d’ici peu une ambulance, informa l’auror.

Tony avança lentement jusqu’à son compagnon. Charles, Erik ainsi que les Aurors s’écartèrent silencieusement et il atteignit sans encombres son compagnon. Severus ancra son regard dans le sien et il put lire dans les prunelles sombres de l’hybride une profonde culpabilité ainsi qu’une immense peur. Il attira le maître des potions vers lui et le prit simplement dans ses bras. Il sentit le corps de Severus être secoué par des sanglots et il ne dit rien, se contentant de le garder fermement dans ses bras. Que pouvait-il dire pour rassurer son homme ? Il avait tout autant peur que lui et la perte de Jarvis était encore fraîche dans son esprit. Il était incapable de faire taire sa douleur alors comment pourrait-il réconforter l’hybride ? Que pourrait-il lui dire ?

Il entendit un bruit étrange dans son dos et aussitôt, des murmures s’élevèrent derrière lui avant que des pas précipités ne se rapprochent d’eux.

Une équipe médicale intervint rapidement et il fut écarté un instant pour que l’on puisse installer l’hybride sur une civière.

— Anthony, l’appela Severus.

— Je suis là, l’enchanteur, le rassura-t-il. Je ne te quitte pas, ne t’en fais pas.

Les guérisseurs installèrent avec douceur le maître des potions sur une civière avant de le faire léviter et de diriger la civière à l’intérieure d’une ambulance.

— Je viens avec vous, je suis son compagnon, déclara Tony aux guérisseurs.

Ils n’y virent aucun inconvénient et le milliardaire s’installa à l’arrière de l’ambulance, tenant la main de Severus dans la sienne.

— Nous vous suivons, dit Charles.

Il hocha la tête et reporta son attention vers son compagnon qui broyait littéralement sa main dans la sienne. Il écarta une mèche brune du visage de l’hybride et caressa avec tendresse sa joue.

— Il n’arrivera rien à notre bébé, dit-il avec conviction.

Il ne perdrait pas une autre personne cette nuit. Il ne pourrait se le permettre. Leur bébé ne mourrait pas ce soir.

Severus ferma les yeux et voulut croire aux paroles de l’inventeur mais il avait durement appris qu’aucun de ses souhaits ne se réalisait jamais. Lorsqu’il semblait atteindre enfin le bonheur, tout lui était arraché avec une telle force qu’il mettait un certain temps avant de pouvoir se relever et il n’était pas sûr de pouvoir supporter la perte de son bébé. Il en serait dévasté et en finirait par mourir de chagrin.

L’un des guérisseurs faisait tournoyer sa baguette magique au-dessus du maître des potions, le visage impassible. Tony détestait être dans le doute et n’aimait pas ce sentiment d’incompréhension qu’il ressentait à l’instant. Il n’avait aucune idée de ce qu’il était en train de faire à son compagnon et ne pas savoir ni comprendre était horrible.

— Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qu’il a ? demanda-t-il d’un ton brusque.

Le guérisseur ne répondit pas et se mit à murmurer une incantation. Une lumière d’un bleu azur encercla le ventre du maître des potions et ce dernier se mit presque aussitôt à hurler de douleur.

— Qu’est-ce que vous lui faîtes ? s’affola le moldu.

— J’essaie tout simplement de limiter les dégâts, répondit le guérisseur. Il est sur le point d’accoucher.

— Quoi ? s’écria Tony, incrédule.

— Il perd trop de sang, dit l'un des guérisseurs.

Severus se contorsionna de douleur et bientôt, il n’eût plus que des cris de souffrance dans tout le véhicule. Tony serra très fort la main de l’hybride et se pencha vers lui.

— Nous y sommes presque, mon amour, lui chuchota-t-il.

Severus se mordit la lèvre inférieure et un filet de sang glissa sur son menton.

— Combien de temps encore avant d’arriver à votre foutue hôpital ?! grogna Tony.

— Nous y sommes.

Le guérisseur ouvrit les portières de l’ambulance et tout se déroula assez vite. Ils entrèrent dans le bâtiment et rapidement, à l’accueil, une équipe médicale prit le relais et se chargea de conduire l’homme enceint jusqu’en salle d’urgence. Tony courut après la civière qui transportait le maître des potions et lorsqu’il arriva devant les portes de la salle d’urgence, l’un des médicomages se tint face à lui, l’empêchant de suivre la progression de son compagnon.

— Vous ne pouvez pas y aller, monsieur, dit le médicomage.

— Comment ça je ne peux pas y aller ? C’est mon compagnon, bordel ! s’énerva le milliardaire.

— Je comprends, monsieur, mais nous faisons face à un cas d’extrême urgence. Nous prendrons soin de votre compagnon et de votre enfant. Faites-nous confiance, je vous prie.

— J’ai promis d’être à ses côtés, je dois être avec lui. Laissez-moi y aller, s’il vous plaît, supplia Tony.

— Il ne s’agit pas ici d’une grossesse normale, monsieur, et encore moins d’un simple accouchement. Votre compagnon a perdu énormément de sang et nous devrons procéder à une opération assez compliquée. Je vous promets, monsieur, que nous vous permettrons de voir votre compagnon plus tard.

Il était tenté de pousser les portes de la salle d’urgence et d’y rejoindre son compagnon mais il savait que son geste ferait perdre du temps aux médicomages donc mettrait en danger la vie de son homme et de leur bébé. Il acquiesça à contrecœur et décida d’attendre sagement dans le couloir. Il était anxieux et n’aurait jamais pu imaginer que l’accouchement se déroulerait dans de telles conditions. Il avait toujours pensé qu’il tiendrait la main de Severus le moment venu et que ce jour serait un moment parfait et inoubliable pour tous les deux. Il patienta en longeant le couloir, revenant parfois sur ses pas. Il ne saurait dire combien de temps il était là à attendre mais il sursauta lorsqu’il entendit son prénom.

— Anthony.

Il se retourna et vit le professeur Xavier se précipiter vers lui, un bébé dans les bras. Le mutant était accompagné d’Erik Lensherr et de Logan.

— Où est-il ? l’interrogea Charles.

— En salle d’urgence, répondit-il.

Il tira sur ses cheveux et lança un coup d’œil vers les portes de la salle d’urgence. Il trouvait le temps extrêmement long.

— Où sont Ororo et Rhodey ? demanda-t-il.

— Monsieur Rhodes a raccompagné Ororo à l’institut. Il nous rejoindra plus tard, répondit le télépathe.

— Qu’ont dit ces charlatans ? le questionna Logan.

— Que je n’avais pas le droit d’accompagner Severus en salle d’urgence et qu’ils reviendront vers moi plus tard.

— Nous devrions nous asseoir, suggéra Erik.

Tony lâcha un soupir et suivit ses proches dans la salle d’attente qui était à quelques mètres de la salle d’urgence.

— Je suis désolé pour la perte de…

— Inutile de me sortir ces conneries à deux balles okay ? le coupa froidement l’inventeur. Rien de ce que vous direz ne me ramènera Jarvis alors taisez-vous simplement, s’il vous plaît.

Charles opina de la tête, comprenant parfaitement ce que pouvait ressentir le jeune homme. Il connaissait le milliardaire pour savoir que le moment n’était certainement pas propice pour faire preuve de compassion envers lui. Il caressa les cheveux de l’enfant qui dormait paisiblement dans ses bras. Il ne savait quoi faire du petit garçon car il n’avait pas eu le temps d’interroger son fils à ce sujet.

— À qui est cet enfant ? demanda Tony, intrigué.

— Je ne sais pas, répondit Charles. Il était simplement avec Severus.

— Avec Severus ? fit Tony, dérouté. Comment ça il était avec Sev ? Où a-t-il bien pu trouver cet enfant ?

— Je n’ai aucune idée de l’endroit où Severus a bien pu trouver cet enfant. Il a échappé à ma vigilance pendant un certain temps et est réapparu, tenant cet enfant dans les bras. Je n’ai pu lui poser de questions car c’est à cet instant que j’ai remarqué qu’il perdait du sang, répondit le télépathe.

Le moldu sentit sa tête battre douloureusement. Il y avait trop de questions sans réponses depuis quelques temps et bien qu’il aurait souhaité savoir d’où provenait cet enfant, il préférait tout de même avoir des informations concernant l’état de santé de son compagnon. L’attente était pénible et la peur qu’il ressentait ne faisait que s’accroître au fil des secondes.

Il se releva et fit le tour de la salle d’attente, tapotant de temps à autre son pied sur le sol immaculé de l’hôpital. Les minutes se transformèrent bientôt en heure et l’heure devint des heures.

Une jeune femme à la chevelure rousse se jeta dans ses bras et il enroula la taille de cette dernière. Il garda son amie dans ses bras et leva les yeux pour voir son meilleur ami qui avait les mains en poches, les yeux rougis. Rhodey n’avait pas été élevé par Jarvis mais le majordome avait été comme un oncle pour le pilote de l’armée de l’air.

Pepper ne fit aucune allusion concernant le décès du majordome, sachant parfaitement que lorsque Tony le souhaiterait, il en parlerait. Pour l’instant, elle se tiendrait à ses côtés et l’épaulerait du mieux qu’elle le pouvait. Ils s’assirent tous trois les uns à côté des autres, les mains liées.

— Quelqu’un veut du café ? questionna Logan.

Tout le monde en voulait un sauf Erik et Tony. Pepper scruta d’un air curieux l’enfant qui reposait dans les bras du télépathe.

— À qui est cet enfant ? demanda-t-elle.

— Une question que nous poserons plus tard à mon fils.

— Pourquoi à Severus ?

Le médicomage, qui avait interdit l’accès à la salle d’urgence au milliardaire, vint vers eux et ils se levèrent presque tous simultanément. Le sorcier était âgé et paraissait avoir atteint la soixantaine. Il était essoufflé et peinait légèrement à reprendre son souffle. Aucune émotion n’était visible sur son visage. Pepper serra la main de Tony, anxieuse.

— C’est un garçon, annonça le médicomage.

Aussitôt, ils se mirent tous à hurler de joie, ravis par la nouvelle.

— Comment va-t-il, docteur ? demanda la rousse.

— L’enfant est né plus tôt que prévu mais dans le cas d’une grossesse masculine cela n’a pas grande importance. Il est en parfaite santé et nous n’avons décelé aucun dommage. Nous allons l’installer dans la nurserie et bientôt vous pourrez le voir, répondit le médicomage.

— Dieu soit loué, souffla Pepper, rassurée.

— Et Severus ? s’enquit Tony.

Le médicomage secoua la tête d’un air désolé.

— Qu’est-ce qui s’est passé ?

— Une grossesse masculine est extrêmement dangereuse. Il avait perdu énormément de sang et il n’a pas pu supporter la césarienne que nous avons dû effectuer.

— Alors quoi ? s’impatienta le moldu.

— Il est tombé dans le coma.

Et ce fut la nouvelle de trop pour le jeune Stark. Il chancela et ce fut Rhodey qui le retint pour ne pas qu’il s’écroule. Il n’y avait pas assez de larmes dans ses yeux pour exprimer l’immense affliction dans laquelle il baignait à l’instant. Ce n’était pas possible. Il n’allait pas perdre deux êtres qui lui étaient chers en une seule nuit. Comment pourrait-il survivre si Severus le quittait maintenant ? Comment pourrait-il élever leur enfant sans l’hybride ?

— Je suis vraiment désolé, dit le médicomage.

Tony entendit à peine les mots qu’échangèrent son beau-père et le médicomage. Tout ce qu’il entendait résonner sans cesse dans sa tête c’était :

« — Il est tombé dans le coma. »

Il sanglota soudainement et Pepper voulut le prendre dans ses bras pour le réconforter mais il repoussa la jeune femme. Il ne voulait pas de sa pitié et encore moins de son réconfort. Tout ce qu’il voulait c’était son homme. Il souhaitait revoir son compagnon. Il avait quitté ce dernier dans un état critique mais il l’avait quitté vivant. Il était parfaitement en vie lorsque les portes de la salle d’urgence s’étaient refermées derrière lui.

Il repoussa son meilleur ami et sortit en trombe de l’hôpital sorcier.

— Tony ! le héla Pepper.

— Il reviendra, dit Rhodey, regardant son meilleur ami quitter l’hôpital en courant à toute vitesse.

Tony courut sans se retourner, sans savoir où le mèneraient ses pas. La seule chose qu’il savait, c’était qu’il souhaitait mettre une certaine distance entre lui et cette douleur qui poignait son cœur. Il voulait fuir ce monde de souffrances. Il aimerait s’éloigner de tout ceci.

Il courut jusqu’à en perdre le souffle, jusqu’à ce que sa vision s’assombrisse, que sa respiration se fasse haletante et que son rythme cardiaque devienne douloureux. Il s’arrêta près d’un lampadaire et posa ses mains sur ses genoux, les larmes ruisselant lentement sur ses joues.

« — Tu es quelqu'un de bien, Anthony Edward Stark. Tu es non seulement une bonne personne mais tu es aussi quelqu'un d'intelligent. Tu as su démontrer à ton peuple que tu étais digne du nom Stark. Tu es un inventeur incroyable et j'admire ton talent. À mes yeux, tu es un magicien. Tu n'as pas de magie en toi mais lorsque tes doigts se mettent au travail et que tu te mets à créer quelque chose, il y a comme une magie étrange dans l'air. Tu enchantes chaque objet que tu touches pour les magnifier. C'est fascinant et magique, dit Severus. Qu'importe ce que ton père pensait de toi, il ne te méritait pas. »

Ses larmes s’intensifièrent lorsque les souvenirs des moments qu’il avait partagé avec l’hybride lui revinrent brusquement en mémoire.

« — Jarv’ m’a confié que tu ne te nourrissais plus que de glaces. Devrais-je m’inquiéter de ce drôle de régime alimentaire ? Je n’aimerais vraiment pas que notre enfant devienne bleu à cause de la trop forte consommation en glace de sa maman, lança-t-il d’un ton taquin.

— Appelle-moi encore « maman » et je te promets Stark que tu finiras sans couilles avant la fin de cette journée, menaça l’hybride.

Tony leva les mains en l’air en signe de reddition.

— Très bien, céda-t-il. Mais si tu pouvais éviter de menacer notre fils le jour qu’il t’appe…

Il se baissa juste à temps pour éviter le pot de glace que lui avait jeté le maître des potions. Il entendit une porte claquer et secoua la tête en rigolant. Il était bien trop facile de taquiner l’hybride. »

Il leva les yeux vers le ciel et le froid de la nuit le fit frissonner. Il était que très peu vêtu et n’avait pas eu le temps de se vêtir chaudement. Il se remit à marcher lentement, revenant sur ses pas. Il n’aurait jamais dû quitter l’hôpital mais sur l’instant, il s’était senti à l’étroit dans ce lieu. La nouvelle concernant l’état de santé de Severus avait été bien trop douloureuse à supporter.

« — Je t'appartenais déjà, Anthony. Tu n'as pas besoin de demander d'avoir quelque chose qui était tien. »

Ils n’avaient pas encore eu le temps de s’aimer. Ils venaient à peine de s’avouer leurs sentiments. C’était bien trop tôt. Severus ne pouvait pas le quitter maintenant alors qu’ils avaient tant à vivre ensemble. Il y avait tellement de choses qu’il voulait faire découvrir à l’hybride, tant d’endroits qu’il aimait parcourir avec son homme et leur enfant, tant de choses à vivre en famille.

Il retourna à l’hôpital, misérable et abattu. Ses proches l’accueillirent en silence sans aucun reproche.

— Tu es autorisé à aller les voir, Tony, l’informa Rhodey. Par qui souhaiterais-tu commencer ?

— Mon fils.

Il n’était pas encore prêt à faire face à son compagnon. Peut-être trouverait-il le courage qui lui manquait auprès de leur fils. Rhodey le guida jusqu’à la nurserie et lui indiqua la couveuse dans laquelle avait été installé son enfant. Rhodey posa simplement une main sur son épaule avant de retourner en salle d’attente, accordant un peu d’intimité au jeune père.

Tony entra dans la nurserie et se dirigea vers la couveuse de son fils. Là, l’attendait l’être le plus incroyable qu’il ait jamais rencontré. Il était si petit qu’il parut fragile aux yeux du moldu. Il se pencha vers le nouveau-né et remarqua que l’enfant était éveillé. Il tremblait légèrement et les larmes revinrent aussitôt lorsqu’il rencontra le regard de son fils. Il avait les yeux d’un bleu azur comme les siens mais sa chevelure était semblable à celle de Severus.

— Mon fils, murmura-t-il, la voix pleine d’émotions.

Il était enfin là, l’enfant tant attendu.

— Coucou mon petit Harry. C’est papa.

Severus et lui avaient finalement opté pour le prénom Harry, non pas parce que l’enfant était autrefois celui des Potter mais en hommage à ce petit garçon que Severus avait sauvé d’un sombre destin. Pour eux, l’enfant des Potter était mort et c’était un fait clair dans leur esprit. L’enfant qu’il avait sous les yeux était le leur, leur Harry.

Il caressa tendrement la joue laiteuse de son petit garçon et il se sentit tout d’un coup allégé d’un fardeau, comme si la douleur qui l’avait fait fuir tout à l’heure s’était envolée comme par magie. Il croisa le regard de son fils et fronça les sourcils.

— Pourquoi ai-je l’impression que tu viens de me faire quelque chose ? se demanda-t-il, perplexe.

L’enfant était silencieux mais la vague de chaleur apaisante qu’il ressentit ensuite confirma ses soupçons.

— Je suppose que c’est normal que tu sois magique, souffla-t-il, penaud. T’es quoi au juste ? Hybride comme ta maman ? Moitié sorcier, moitié mutant ? Surtout ne dis pas à notre enchanteur que je le considère comme ta mère. Il me retirerait mes bijoux de famille sinon mais toi, tu es autorisé à l’appeler maman. Souviens-toi, fiston, qu’il est ta maman d’accord ? Tu me ferais extrêmement plaisir si le jour où tu te décideras à parler, tu l’appelais maman. Tu vois, j’ai fait un pari et ce serait vraiment dommage que ton papa adoré perde une grosse somme d’argent. Non pas que je manque d’argent mais il me serait difficile d’expliquer à Obie que j’ai parié un million de dollars sur, est-ce que mon fils appellera mon compagnon : maman ou papa ?

Et il enchaîna ainsi un long monologue avec son enfant qui s’endormit au milieu de son récit concernant sa rencontre avec le maître des potions.

— Et c’est ainsi que je me suis rendu compte que j’étais tombé amoureux de ta maman, acheva-t-il son monologue.

Il poussa un léger soupir et déposa un doux baiser sur le front d’Harry, un sourire aux lèvres.

— Bienvenue au monde Harry Anthony Stark, dit-il.

Il jeta un dernier regard au nouveau-né avant de quitter la nurserie et de se rendre au chevet de son compagnon. Il ne connaissait pas le don de leur fils mais qu’importe ce qu’il avait fait, il se sentait moins oppressé que tout à l’heure et plus serein pour faire face à l’hybride. Comme tout à l’heure, il fut guidé par son meilleur ami pour se rendre auprès du maître des potions.
Rhodey le laissa au seuil de la porte de la chambre de Severus et retourna rejoindre leurs proches dans la salle d’attente.

Tony inspira profondément avant de pousser la porte de la chambre de l’hybride. Il régnait dans la pièce un silence presque assourdissant. Jamais encore, son compagnon ne lui avait paru aussi frêle, aussi fragile. Au milieu de ces draps blancs, il semblait mort et cette vue lui était insoutenable.

Il n’y avait aucune machine autour de son compagnon. La chambre était froide et impersonnelle. Rien dans cette pièce ne pourrait lui confirmer qu’ils se trouvaient dans un hôpital. Aucune machine ne pouvait lui indiquer l’état de santé de son compagnon. Comment pouvait-il continuer à respirer si aucun masque à oxygène ne l’y aidait ? Comment pouvait-il savoir si son cœur continuait à battre s’il n’était relié à aucun appareil ?

Cela avait été le souhait de Severus d’accoucher dans un hôpital magique, argumentant que seuls des sorciers pouvaient être en mesure de comprendre son état.

Il tira une chaise jusqu’au lit de son homme et s’assit près de lui avant de saisir de sa main. Elle était légèrement froide et pendant un instant, il fut inquiet donc il se hâta aussitôt de vérifier le pouls du maître des potions. Il soupira de soulagement. Il ne comprendrait sans doute jamais la magie.

Il dévisagea un long moment la main pâle et fine de l’hybride. Il avait toujours été fasciné par les mains de l’homme. Elles étaient belles et dignes des plus grands pianistes de ce monde.

— Tu m’as donné un merveilleux petit garçon, l’enchanteur, commença-t-il d’une voix rauque. Un magnifique bébé magique. Tu ne peux pas nous laisser, merlinus, car nous avons besoin de toi. Tu m’as promis que tu serais là et que tu veillerais à ce que je sois un bon père alors tiens ta promesse et bats-toi pour nous, mon amour. Il faut que tu te battes, chéri. Tu dois le faire pour Harry mais aussi pour Charles qui ne le montre pas mais qui meurt d’inquiétude pour toi. Devrais-je te dire que Pepper te poursuivra au fin fond des enfers pour te ramener à la vie ? Tu la connais, elle ne lâche jamais le morceau. Et notre bon vieux Rhodey, tu le rendras vieux avant l’âge, l’enchanteur, car si tu me quittes, je sombrerais et il pensera que c’est son devoir de s’occuper de moi et de réparer les dégâts que je laisserais derrière moi car sans toi le Tony que tu as fait naître mourra avec toi alors bats-toi mon amour et reviens-moi je t’en prie. J’ai tant besoin de toi si tu savais. Nous avons un enfant à élever sans parler de celui que tu as confié à ton père. À qui est-il ? Comment s’est-il retrouvé entre tes bras ? Est-ce encore un enfant que tu auras recueilli ? Et tu vas croire que tu es une mauvaise personne ?

Il porta la main de Severus jusqu’à ses lèvres et posa son regard sur le visage pâle de son compagnon.

— Peu importe ce que les gens de ton passé disent à ton sujet, je te connais et ce que je sais de toi suffit à me faire dire que tu es une bonne personne. Je t’aime, Severus, et c’est parce que je suis amoureux de toi que je peux déclarer aujourd’hui que tes péchés sont les miens, tes fautes aussi. Le sang qui a coulé par tes mains est aussi ma faute. Rien de ce que tu as été ou fait ne pourra jamais m’empêcher de t’aimer Severus alors je t’en prie mon amour, reviens.

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