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Sacré arrêt de bus

Felix était un jeune homme australien, heureux dans la vie de tous les jours, et ça se voyait. Son visage était si rayonnant, que dans la rue quand il souriait, il donnait souvent une once de joie aux autres. C'était aussi le genre de jeune homme à sautiller partout et frapper dans ses mains quand il était content.

Ce jeune homme australien attendait sagement son bus. Il était quatorze heures, c'était le week-end, il faisait beau et il y avait une chaleur à faire transpirer si on était habillé chaudement, malgré le fait qu'on soit en début d'automne et donc accessoirement au mois de septembre.

– Aish, je sens littéralement que mes aisselles sont mouillées ! Bigre ! Grogna l'australien.

Même s'il était à l'ombre, un air pesant restait sous l'abri bus. Il soupira. Encore dix minutes à attendre. En plus, son téléphone n'avait plus beaucoup de batterie, il avait donc mis le mode "économie d'énergie". Il vit quelqu'un arriver au loin. Il mit ses mains au-dessus de ses yeux pour essayer de voir plus loin dans l'horizon, mais ceci ne changeait pas grand-chose.

Il cru reconnaître cette personne mais n'en était pas sûr. Plus elle avançait, plus il se disait que si, il avait raison !

– Oh bah tiens, Jisung !

– Ah, salut Felix.

En effet, les deux jeunes hommes se connaissaient. Ils avaient été de très proches "amis" au collège, mais désormais cela faisait des années qu'ils ne se parlaient plus vraiment.

– Hum... Ça va ? Demanda tout de même Felix.

– Ouais. Et toi ?

– Oui !

Felix souriait, mais il sentait quand même une espèce de gêne.

Et quand il repense au fait que Jisung était comme son meilleur ami avant, voire plus, et que maintenant ils étaient presque comme des inconnus, ça lui fait toujours un coup au cœur.

– Tu fais quoi ici ? Demanda l'australien pour essayer d'avoir une conversation.

– Je venais juste pour faire un tour.

Jisung était assez froid et ne regardait pas l'autre jeune homme.

– Moi je vais en ville. Et j'attends le bus. Tu peux venir avec moi si tu t'ennuies !

Il souriait à son ancien ami qui le regardait enfin.

– Mouais. Pour faire quoi ?

– Il me semble qu'il y a une fête foraine du coup on pourrait y aller tous les deux !

Jisung paraissait surpris d'être invité comme ça, si soudainement.

– Fais pas cette tête, je pensais que ça allait te faire plaisir moi !

– Bah on n'est pas vraiment potes donc bon.

– Oui mais on a été meilleurs amis...

Il avait prononcé cette phrase très bas, mais avait quand même parlé assez fort pour que ce soit audible. Jisung n'avait rien répondu à cela d'ailleurs, il s'était contenté de soupirer et s'asseoir à côté de Felix.

Ils n'avaient plus parlé jusqu'à ce que le bus arrive. Le jeune homme joyeux se leva en premier, et il fut très surpris que l'autre se lève et le suive. Il ne s'assirent pas à côté, Jisung avait préféré aller un peu plus loin, mais il avait quand même accepté de venir. Felix sentait une petite boule de joie dans son cœur.

Il regardait le paysage défiler, ses yeux n’arrivaient pas à suivre correctement la route vu la vitesse du bus et tous les buissons et les bouts d’herbe ne se distinguaient plus très bien. Le jeune homme aimait aussi regarder les traits blancs dessinés à la peinture spéciale sur le sol. Il trouvait la nature si belle, et elle le mettait de si bonne humeur.
Pendant ce temps, Jisung fixait seulement le siège qui se trouvait devant lui, sans vraiment le regarder. Il se sentait gêné de la situation : mais pourquoi avait-il suivi Felix, alors qu’ils n’étaient même plus potes comme il avait dit auparavant ? Il aurait préféré ne pas l’avoir croisé et avoir la possibilité de faire demi-tour, mais c’était malheureusement impossible pour lui. Alors Jisung se contenta d'enfouir au plus profond de son cœur ce sentiment désagréable ainsi que son stress de se retrouver proche de Felix, puis il s’affala encore plus dans son siège en soupirant.

Le bus était enfin arrivé à l’arrêt de bus de la ville où se trouvait la fête foraine. Jisung descendit en premier, en se faisant directement de l’air avec sa main en sortant tellement il faisait chaud en plein soleil d’après-midi. Il attendait Felix, qui sortit enfin à son tour. Il sourit à Jisung puis, avec son bras, il lui demanda de venir avec lui.

– Let’s go, come with me.

Jisung leva les yeux au ciel à l’entente de la phrase en anglais. Il en avait presque oublié qu’en effet, Felix était bilingue. Mais il marcha à ses côtés, sans être trop proche de lui physiquement. Et pourtant, à la vue de toute la foule qui était de plus en plus dense en se rapprochant du centre-ville, Jisung se rapprocha de son compère. Il sentait son cœur battre plus vite, il avait l’impression qu’il allait s’endormir sur ce trottoir, il ne voyait plus les choses très nettement et sa tête tournait. Alors lorsqu’un passant le bouscula sans faire exprès et s’excusa, Jisung se rattrapa sur le bras de Felix, qui était très surpris.

– Jisung ça va ? Il t’a fait mal le mec ?

Il s’inquiétait sincèrement pour lui. Jisung, qui était hostile envers lui juste avant, venait de changer de comportement à la vue d’un peu trop d’êtres humains.
Jisung repris ses esprits et se rendit compte qu’il touchait Felix, un contact qui lui paraissait si étrange désormais, alors il se dégagea, en utilisant une excuse :

– Ouais ouais ça va, il fait un peu chaud puis j'ai trébuché désolé. Pardon de t’avoir pris le bras comme ça.

– Pas de soucis ! On devrait peut-être même acheter des bouteilles d’eau avant d’aller à la fête. Oh puis on est trop bêtes, on aurait dû prendre des casquettes ! Et de la crème solaire !

– Tu penses pas que t'exagères un peu ?

– Et oh, si tu veux être déshydraté, faire une insolation et avoir le cancer de la peau, c’est sans moi. Donc avec ma moula, on va acheter le nécessaire et t’as pas intérêt à protester !

Donc Jisung ne protesta pas puisque Felix avait tout de même raison. Ils avaient donc trouvé un petit magasin qui vendait tout ce dont ils avaient besoin actuellement.

– Bon, quelle casquette me va le mieux ? Demanda Felix. Celle plus sobre avec juste un truc écrit dessus ou celle avec les palmiers là ?

– Euh… la sobre.

– D'accord ! Donc toi t'auras le droit aux palmiers !

– Mais quoi ? Je suis pas d'accord. Je choisis.

– C'est ma moula.

Jisung regardait donc Felix dans les yeux. Il voulait lui montrer qu'il fallait faire attention quand son regard était noir. Puis il abandonna la manière passive et attaqua l'autre jeune homme à coup de chatouilles pour lui dégager cette casquette de l'enfer.

– Ahhhhh ça chatouille ! Cria Felix dans le magasin, ce qui attira l'attention de tout le monde.

Jisung avait donc décidé d'arrêter.

– Je préfère encore porter un bob cochonou.

Lorsque Felix vit qu'en effet, Jisung portait un bob cochonou qu'il avait trouvé, il explosa de rire.

– Ahah ! Ça te va bien les carreaux !

Puis ils continuèrent à acheter ce qu'il leur fallait. À la caisse, Felix était en train de payer pendant que Jisung réfléchissait. Il se disait qu'il faisait quand même dépenser de l'argent à Felix.

– Au revoir, bonne journée à vous et bon courage ! Dit Felix à la personne qui était à la caisse.

Dès qu'ils mirent les pieds dehors, Felix fit signe à Jisung de s'arrêter pour s'étaler de la crème solaire et puis pour boire un coup :

– Tiens, une bouteille d'eau pour toi. Si tu veux, je pourrais t'aider à mettre de la crème solaire sur ta nuque, dit-il.

– Euh… merci et ouais ce serait sympa.

Jisung prit la bouteille d'eau et la bu mais pas toute entière. Il pensait au fait que si à un moment donné, dans une situation quelconque avec son cadet il ne savait pas quoi dire, il avait sa bouteille d'eau au cas où.
Felix avait fini de boire et il vit que Jisung aussi, alors il s'attaqua à l'application de la crème solaire sur la nuque de son aîné de seulement un jour.

Jisung sentit les mains, pleines de crème, de son cadet. Malgré lui, il frissonna. C'était tout de même agréable ce contact et ce massage lui faisait du bien. À tel point qu'il n'était plus du tout concentré sur les gens tout autour d'eux qui les regardaient.

– Ça va, tu profites bien du massage Jiji ?

Ledit Jiji ne réagissait même pas au surnom.

– Bon maintenant à toi de m'en mettre sur la nuque ! Enchaîna le cadet.

Jisung se réveilla donc et fit ce qui lui était demandé. Il se demandait pourquoi il avait envie de déposer des petits bisous sur la nuque de Felix lorsqu'il vit celle-ci. Il soupira juste pour oublier cette idée qu'il qualifiait d'idiote. Puis il fit ce qu'il avait à faire.

Mais au contact de la peau de Felix, il frissonna une nouvelle fois. Et il n'était pas le seul.

– Ça… hum ça chatouille, dit celui qui était massé.

– Pardon.

– Nan mais c'est très bien, ça fait du bien du coup.

Puis Jisung étala la crème en vitesse car il voulait que ce moment d'égarement passe au plus vite. Ce qui fit un déçu lorsque le moment fut fini :

– Ouaiiiiiin, je voulais que ça dure plus longtemps !

Puis ils s'appliquèrent ensuite individuellement de la crème sur leurs bras et jambes.
Il était enfin temps d'aller à leur dernière fête foraine avant un bon petit temps. Felix était tout excité, et la crème solaire manquait souvent de lui tomber des mains, ce qui faisait rire Jisung.

Arrivés devant un endroit bondé de gens et avec des activités amusantes à faire, ils se dirigèrent vers un stand de tir à la carabine.
Jisung qui était plutôt à l'aise à ce jeu se porta volontaire à passer en premier avant Felix.

Felix qui d'ailleurs n'avait même plus envie de jouer tellement Jisung avait du talent au tir. Il avait tiré dans toutes les cibles et avait remporté un gros nounours qu'il avait accepté de laisser à l'australien qui était très content et câlinait la peluche. Il avait aussi sauté sur Jisung lorsque celui-ci avait bien voulu la lui laisser, mais ce n'était qu'un détail.

Ils s'étaient ensuite dirigés vers «un endroit avec des miroirs» comme l'avait qualifié le plus jeune des deux.

Felix avait décidé de prendre la main de Jisung pour faire ce parcours de l'enfer. Il ne voulait pas le perdre et surtout, cela lui faisait plaisir de tenir la main de son aîné. Lui n'avait d'ailleurs rien dit, il pensait que c'était parce que Felix voulait qu'ils trouvent ensemble la sortie sans se séparer, bien sûr. Ils touchaient tous les murs de miroirs ensemble, puis se rendaient parfois compte qu'il n'y avait pas de mur mais du vide, et ils s'engouffraient dans ce vide ensemble pour recommencer l'étape qu'ils faisaient juste avant : c'est-à-dire toucher les murs. Parfois Felix ne faisait pas assez attention à bien toucher devant lui, alors il se cognait dans le mur. Jisung le faisait également pour faire rire son cadet, ce qui marchait. Même pendant leurs bêtises, leur main ne se séparait pas. Puis ils avaient enfin trouvé la sortie, et leurs yeux leur faisaient très mal lorsqu'ils virent la lumière du soleil.

Leurs mains étaient toujours liées et ils les laissèrent juste comme ça. Jisung décida que c'était l'heure de faire des attractions à sensations plus fortes. Felix bouda, car il voulait manger un goûter. Et surtout, plus ils marchaient vers une attraction qui paraissait très méchante, plus il suppliait Jisung de ne pas y aller en faisant mine de pleurer et en tirant le bras de son compère vers l'arrière.

– Jisung je t'en suuuuuuupplie, je ferai tout ce que tu voudras mais je ne veux pas faire cette attraction !

– Rien ne marchera, on y va.

– Je me vengerai !!!

– Mouais, j'y crois pas trop.

Puis dans la file d'attente de l'attraction, Felix avait pris dans ses bras la peluche parce qu'il avait peur. Il tremblait fortement et avait envie de vomir de stress. Jisung essayait de le rassurer en lui disant qu'il était là avec lui, et que s'il avait peur, il pourrait toujours lui prendre la main. Puis il lui caressait le dos, ce qui avait le don d'un peu le calmer. Mais lorsque ce fut leur tour, Felix crut tomber dans les pommes. Il pleurait littéralement de panique.

– Felix, tout va bien se passer, je te l'assure.

– Je veux pas y aller ! Je suis pas venu ici pour souffrir ok ?!

Mais c'était trop tard, ils étaient près des sièges où il fallait s'installer. Felix n'avait pas d'autre choix que de laisser ses affaires sur le côté et s'asseoir, et il regardait dans le vide tellement il avait peur. Jisung lui tenait la main pendant qu'il fallait mettre une espèce de barre de sécurité. Puis l'attraction commença. Les sièges se levaient petit à petit en l'air, pour se retrouver tout en haut et faire des tours en 360 degrés, ce qui ne plaisait pas à Felix qui criait de tout ses poumons. Jisung essayait de détendre l'atmosphère en faisant des blagues, ce qui marcha plutôt bien puisque Felix arrivait à rire entre ses cris et ses larmes. Puis l'attraction s'arrêta au bout d'une longue minute, qui avait paru en être dix pour Felix.

Lorsqu'ils descendirent, celui-ci ne marchait d'ailleurs pas droit et avait la nausée. Mais Jisung le maintena en le prenant par la taille avec son bras. Puis il porta la peluche de Felix, qui lui portait la bouteille d'eau de Jisung et la crème solaire.

– Tu mérites de prendre un bon goûter, dit ce dernier. Il te faut un bon remontant.

– Je… bloup. J'ai envie de… bloup. Vomir un peu là bloup.

– Tu vas t'asseoir comme ça, ça va aller mieux.

Jisung avait trouvé un stand où ils vendaient de la nourriture et où il y avait des chaises pour s'asseoir avec des tables. Il installa donc délicatement Felix sur une chaise, puis il demanda à son cadet ce qu'il souhaitait manger.

– Barbe à papa. Coca cherry. Merci Jiji. Et aussi, achète toi ce qui te fait plaisir.

Il tendit son argent et Jisung alla acheter ce que Felix voulait, mais ne pris rien pour lui car il ne voulait pas encore le faire payer. Déjà qu'il le faisait pour le bus, la casquette, l'eau et la fête foraine, c'était beaucoup.

Il revint vers son cadet en étant heureux parce qu'il avait réussi à commander les articles sans trop begayer et donner l'argent sans trop trembler, puis lui donna tout. Felix était très content et se remettait petit à petit de l'attraction de l'enfer qu'il avait fait. Il but son coca en premier, puis remarqua que Jisung n'avait rien pris pour lui.

– Bah, t'as rien pris pour toi ?

– Non, puis je dois pas te faire dépenser trop d'argent.

– Mais ça me faisait plai-

– T'es vraiment gentil avec moi Felix, et je ne comprends pas pourquoi. Parce que je me suis quand même comporté comme un con avec toi.

– Mais pas du tout, t'étais gentil aujourd'hui !

– Je parle pas que d'aujourd'hui. Mais aussi du moment où on s'est éloignés à cause de moi tout ça parce que j'assumais pas… qu'il y avait quelque chose de plus qu'amical entre nous.

– Oh… bah si je suis gentil avec toi c'est tout simplement parce que je t'aime toujours. Je tiens toujours à toi voyons ! Ça change pas !

– Argh, arrêtons cette discussion ici.

Jisung était gêné et Felix était un peu vexé que la discussion ne puisse pas continuer, car il avait encore des choses à dire.
Puis déjà, il avait dit à Jisung qu'il l'aimait.
QUOI ? IL AVAIT DIT À JISUNG QU'IL L'AIMAIT ?!

– Euh… pour quand je disais que je t'aimais. C'était hum… pas une déclaration d'amour hein.

– Oui oui ahah.

Un petit silence était présent car tous les deux savaient malgré tout la vérité, puis Felix repris la parole :

– Tu veux boire un peu de mon Coca cherry ?

– Non merci, c'est gentil.

– Ah bah c'est vrai que si tu en bois, c'est comme si on s'embrassait vu que j'ai posé mes lèvres sur la canette hihi.

Jisung regarda son cadet dans les yeux. Silence. Leur échange dura plusieurs secondes avant que l'aîné ne détourne les yeux.

– Dis Jiji, comme j'ai fait le truc de l'enfer, est-ce qu'on peut faire l'attraction que moi je veux essayer ?

– Hum… oui tout à fait.

Alors Felix se leva avec enthousiasme, ce qui surpris l'autre jeune homme qui ne s'y attendait pas. En effet, l'australien avait l'air de s'être vite remis de son mal de manège. Puis il se leva à son tour et ils partirent. Felix finit sa canette de Coca devant une poubelle pour la jeter dans celle-ci. Il ne lui restait que la barbe à papa dans les mains. Sur la route pour trouver l'attraction qu'il voulait faire, il en mangea. Il s'arrêtait parfois de marcher pour mettre un petit bout dans la bouche de Jisung.

Arrivés devant la grande roue, Felix sautilla. Jiji se dit que oh non, ils allaient faire un tour de grande roue et que c'était très cliché. Mais bien sûr, il n'allait rien se passer de cliché pendant leur tour, non.
Le plus jeune d'un jour paya pour eux deux pour faire trois tours de grande roue. C'était très bien trois, puis ça leur donnerait le temps de discuter et de regarder la vue.
Lorsqu'il était temps de monter, Jisung laissa Felix passer en premier. Tous les deux s'assirent du côté où il n'y avait pas l'ouverture et posèrent leurs affaires. Jisung s'était donc mis en face de son cadet. Mais celui-ci insistait pour qu'il vienne à côté de lui. Il céda parce qu'après tout, il lui avait quand même fait faire une attraction de la mort pour les personnes n'aimant pas les sensations fortes.

Lorsque la roue commença à tourner, Felix avait arrêté de manger sa barbe à papa et regardait avec émerveillement leur cabine s'élever doucement dans les airs. C'était adorable à voir ! Jisung craquait littéralement sur place pour l'australien.

– Dis donc, pourquoi tu me regardes comme ça ?

– Je… pardon. Je te trouvais juste mignon à t'émerveiller pour pas grand chose…

Le complimenté rougit. La cabine montait de plus en plus haut et Felix voulait finir de manger sa barbe à papa.

– Hum tiens ! Mange avec moi.

– D'accord, donc je n'ai pas le choix ?

– Pas le moindre du monde.

Arrivés au deuxième tour, il avaient enfin fini de manger. Le cadet savait très bien que pendant ce tour, la cabine allait s'arrêter. Et il voulait profiter de cet instant pour parler sérieusement à Jisung, qui d'ailleurs sentait comme un changement d'ambiance soudain. Son cadet avait l'air un peu stressé et se triturait les mains alors qu'il bougeait sa jambe droite, qui d'ailleurs touchait la jambe gauche de Jisung.

La cabine s'arrêta une minute plus tard, et Felix avait l'impression qu'il allait mourir sur place tellement son cœur battait vite et le stress montait. Mais il devait se lancer parce que comme on dit, one life.

– Jiji, il faut que je te parle.

L'autre jeune homme se sentit tout de suite stressé à l'entente de cette phrase, car lorsqu'elle était prononcée cela signifiait que l'autre personne avait quelque chose d'important à nous faire parvenir.

– Euh… je t'écoute.

– Alors déjà, j'aimerais te dire merci d'être venu avec moi aujourd'hui. J'aurais jamais pensé qu'on allait se croiser et encore moins qu'on allait passer cet après-midi ensemble à s'amuser et à retrouver une complicité un peu comme celle d'avant même si c'est un peu différent. Différent parce que le temps est passé, on a grandi sans l'autre et puis on ne se connait plus autant… mais malgré le temps qui passe, il y a une chose qui n'est pas différente pour ma part. Ce sont mes sentiments envers toi. Avant que tu ne me coupe la parole pour me dire que ce n'est pas réciproque ou quoi que ce soit d'autre, j'aimerais finir ma déclaration.

Jisung hocha la tête pour montrer qu'il avait compris qu'il devait se taire et écouter.

– Depuis tout ce temps, j'arrive pas à t'oublier. Je peux pas. Je pense tout le temps à toi, je pense tout le temps à la relation qu'on avait avant et je me dis que c'est tellement dommage parce que… si j'avais plus pris mon temps avec toi, si je t'avais plus écouté peut-être que tu n'aurais pas fuit et tu serais resté auprès de moi à vouloir continuer parce que c'est vrai quoi, j'aurais pu être plus patient. Mais non. On savait tous les deux qu'il y avait plus que de l'amitié entre nous, mais toi t'arrivais pas à accepter la situation. Et j'aurais dû te laisser du temps. Je suis désolé et je voulais que tu comprennes que je t'aime toujours Jisung, mes sentiments sont toujours là et peut-être même encore plus fort à tel point qu'en fait tous les soirs je pleure parce que je me dis que j'ai été si nul et que tout est de ma faute.

Il était essoufflé à la fin de son discours, qui avait d'ailleurs choqué Jisung à tel point qu'il avait arrêté de bouger et que sa bouche restait juste ouverte. Comme s'il était mort de l'intérieur. Mais il se réveilla en sursaut quand il comprit qu'il devait réagir.

– Bigre, je sais pas quoi dire moi.

– Ce que toi tu ressens ?

– De la gêne actuellement. Ahah.

– Ahah !

– Est-ce que je peux t'embrasser ?

Jisung hésita un instant, puis répondit après quelques secondes de recherche mentale sur les mots adequois.

– Écoute Felix, déjà je trouve que c'est vraiment courageux de m'avoir avoué tes sentiments parce que c'est quelque chose de pas facile et faut passer à travers le stress et la honte. Mais désolé, je préfère que tu ne m'embrasses pas. Du moins, pas pour le moment parce que je ne me sens pas prêt. Mais tu peux me faire un câlin à la rig-

Il n'avait même pas eu le temps de finir sa phrase que Felix le prit dans ses bras. Il avait posé sa tête sur l'épaule de Jisung et ne disait plus rien.
Le plus vieux d'un jour posa sa main dans les cheveux de son cadet pour les caresser doucement.

La roue recommença à tourner et les deux restèrent ainsi jusqu'à la fin de l'attraction. Lorsque leur tour fut fini, il descendirent tous les deux en se tenant la main. Puis Felix alla jeter son bâtonnet de barbe à papa à la poubelle.

– Il est quelle heure ? demanda Jisung.

– Il est six heures moins cinq.

– Jure ? Oh merde il faut que je rentre ! Y'a des gens qui viennent chez moi et je viens de m'en souvenir.

– Tu serais pas en train d'utiliser une excuse pour me fuir ?

– Alors déjà je te tiens la main, après ta déclaration c'est quand même le signe que je ne veux pas tant te fuir que ça. Et ensuite, j'ai eu tellement la tête en l'air à cause de toi que j'ai oublié ce détail.

Felix soupira donc car ils devaient déjà partir alors qu'ils passaient un si bon moment là-bas.

– C'est passé si vite…

– Pas faux !

Jisung prit Felix dans ses bras pour ne pas qu'il continue à bouder, et aussi pour lui montrer indirectement qu'il ne se comporterait plus de la même façon qu'avant face à lui. Il ne voulait plus être froid et faire comme si Felix n'avait plus d'importance, parce que c'était faux.

Puis ils se séparèrent pour partir de la fête foraine, main dans la main. Jisung finit sa bouteille d'eau sur la route, bouteille qui n'avait servi à rien au final puisque tout s'était plutôt bien passé.

– C'était quand même super cette journée, merci Felix. Et puis, je pense qu'il serait pas mal qu'on se revoit, et faut aller doucement cette fois-ci avec moi.

– De rien Jiji, ça me fait tellement plaisir. Et t'avoir parlé m'a libéré et j'espère qu'il se passera une belle histoire entre nous tout de même parce que j'ai envie qu'il y ait quelque chose.

– On verra bien ce que l'avenir nous réserve. En tout cas, en souvenir de cette journée, j'aurais le bob cochonou et toi ta casquette, la peluche et la crème solaire.

– Exactement Jiji. D'ailleurs je trouve que ça se finit bien rapidement. Et on sait même pas si y'a un bus à cette heure-ci.

– Tu parles de bus, mais regarde là-bas y'en a un.

En effet, sur le trottoir d'en face se trouvait un bus, qui ne ressemblait pas à celui qu'ils avaient pris pour aller ici.

– Mouais mais je connais pas ce bus…

– Tu sais si je rentre pas, je vais me faire tuer parce que ma mère voulait en plus que je m'habille bien et que je me prépare parce que ce ne sont pas n'importe quels invi-

– C'est bon j'ai compris, on monte dedans !

Ils y allèrent donc tous les deux, calmement. Arrivés près du bus, ils virent un chauffeur, mais aussi qu'il y avait quatre personnes dans le bus.

– Pssst, dit Jisung à l'australien. Tu peux demander où il va il te plaît ? Je… j'ai peur de parler.

– Pas de soucis Jiji !

Felix rentra donc à l'intérieur avec Jisung derrière lui.

– Bonjour ! S'exclama-t-il.

– Bonjour, repondit le chauffeur.

– Hum… Vous allez où ?

Le chauffeur regarda les personnes qui se trouvaient assises dans le bus, pour avoir leur confirmation, avant de répondre à la question :

– Nous partons pour Stayville.

– Ah ! Mince ! Nous n'allons pas au même endroit…

Le chauffeur réfléchit à une proposition pour que les deux jeunes hommes acceptent de s'installer dans le bus.

– Nous pouvons vous amener où vous souhaitez, dit-il.

– D'accord, nous allons vous donner la route alors !

Puis Felix emmena Jisung avec lui et s'assit au milieu du bus du côté de la fenêtre en posant des affaires et sans trop regarder les quatre autres personnes qui les fixaient avec des yeux vides assez flippants. Jisung lui, les regardait avec détail. C'étaient des personnes jeunes, pas plus âgées qu'eux mais un peu. Ces personnes étaient assises en deux duos, comme s'ils formaient tous les deux une paire. Comme un ship finalement. Et cela lui paraissait plutôt bizarre.

Les portes du bus se fermèrent et le moteur fit du bruit avant que le véhicule ne démarre. Les deux jeunes hommes regardaient bien la route pour pouvoir indiquer où ils devaient se rendre.

Le conducteur du bus devait trouver un plan assez rapidement pour amener ces deux personnes où il fallait. Et il espérait que les deux prochaines seraient plus faciles à convaincre, car il commençait à ne plus avoir d'idée au bout du troisième ship qui arrivait ici.

Les deux connaissances plus qu'amicales partaient pour un chemin qui n'était originellement pas le leur, mais bon s'ils se faisaient kidnapper cela les rapprocherait.

Fin.

Ou peut-être pas.

C'était Sacré arrêt de bus
by @Starry_Sky_Skz

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