Pdv Akisa

Comme hier, j'étais devant le portail et la cloche avait déjà sonnée.

Je sais, Karasuma m'emmène tous les matins mais je glande tellement que j'arrive à être en retard.
Enfin, c'est un peu mon but.

Bon, qu'est-ce que je dois faire pour que le directeur me renvoie en classe E...

- Akisa Katsu est demandée dans le bureau du directeur. Je répète, Akisa Katsu est demandée dans le bureau du directeur.

Il n'a pas fallu longtemps !

Pourtant, je n'ai rien fait... À part être en retard et être arrogante, mais bon. C'est pas ça qui me renvoyer en classe E.

Je soupira.

Bon, ou est ce bureau ?

Au boug de quelques minutes, j'arriva au bon couloir où je vis Asano, concentré à fixer le sol en avançant suivit par ses subalternes qui grommelaient « A mort la classe E », comme s'ils étaient possédés.

Ils sortent du bureau du directeur... C'est Satan ou quoi ?!

Je laissa les 5 prodiges passer, même s'ils ne m'avaient pas remarqués, et arriva devant la porte.

Il est évident que les 4 amis d'Asano ont vécu un lavage de cerveau.
Ils sont facilement manipulable.

J'espère que ce n'est pas mon cas...

Allez Akisa, ressaisis-toi ! T'as tué le Shinigami, tranquille ! C'est pas Papa Asano qui va te faire peur !

Je toqua vivement et on m'invita à entrer.

Je ferma la porte avec mon pied et ne salua pas le directeur.

Je resta droite, mon sac sur l'épaule, fixant M.Asano qui regardait la ville à travers ces grandes baies vitrées.

- Tu peux t'installer, Akisa. Dit-il en se retournant.
- Je ne compte pas rester. Et j'aimerais que vous me vouvoyez.

Son visage de marbre ne bougea pas. Ce qui me déstabilisa un peu.

Shit... Moi qui pensais que je pourrais le faire chier...

- Bien. Vous pouvez vous installer, Katsu. J'insiste.

Je soupira et balança mon sac dans le fauteuil en face du bureau, mais je resta debout.

Oui je ne me suis pas installée.

Asano s'installa à ce dernier et croisa les mains sous son menton.

- Vous faites maintenant parti de l'élite.
- Pourquoi ?
- Grâce à vos notes.
- Envoyez Akabane ici aussi, dans ce cas.

Je pris un sourire en coin et m'avança vers le bureau.

Il me fixa avec son regard de marbre.

Essayons de le surprendre.

Je posa violemment mes deux mains à plat sur ce dernier.

- Ne me mentez pas, cher directeur.

Il garda son sourire hypocrite.

- Si vous m'avez fait venir en classe E, c'est pour demander une augmentation auprès du gouvernement.

Son rire glacial sortit d'entre ces lèvres.

- Vous êtes très maligne.

Il se leva de son siège et se retourna pour continuer sa contemplation de la ville.
Il croisa les mains derrière son dos et repris la parole.

- Cependant, vous ne m'effrayez pas.
- Vous devriez.
- Sûrement. Après tout, vous êtes un assassin professionnel. Enfin, d'après leurs dires.

Je fronça les sourcils et devant mon incompréhension, il ria.

- Si vous êtes ici, c'est seulement grâce à Karasuma.
- Sûrement, oui. Et ?
- C'est pour cela qui vous ne m'effrayez pas.
- Vous vous pensez supérieur, n'est-ce pas ? Après tout, cette école vous appartient et vous tenez le gouvernement en laisse.
- C'est vrai.
- Et pourtant, vous n'arrivez pas à contrôler la classe E. Alors vous me faites venir ici.. Oh non ! J'ai compris.

Un rire malicieux sortit de mes lèvres.

- Vous ne pourrez pas me garder éternellement ici, et vous le savez. C'est une atteinte à une opération secrète menée par l'Etat. De plus, on arrive bientôt à la date fatidique et on ne sait pas ce qu'il va se passer ! Alors vous allez demander, encore, une rallonge. Et comme prétexte, vous allez sortir quelque chose comme « Je dois assurer la sécurité de mes élèves », n'est-ce pas ? Et ça marchera comme excuse ?
- Vous savez, je réussis tout ce que j'entreprend, Katsu.
- Vraiment ?
- Vraiment. J'ai fait du judo. Au premier cours, je me suis fait maitriser et humilier par mon sensei, alors le cours suivant, j'ai observé, j'ai étudié toutes ces techniques pour que e lendemain je le combatte de nouveau. Et je l'ai battu.
- C'est pour cela que vous ne me craignez pas, vous connaissez le niveau de ma force. Mais ma question, c'est pourquoi m'avoir fait venir en classe A ? Vous n'avez pas besoin de moi pour une augmentation. À moins que...

Je souris doucement.

- À moins que vous m'utilisiez pour perturber les révisions de ma classe pour les prochains examens... Vous êtes vraiment pitoyable.
- J'ai une offre à vous faire.
- Une offre ?
- Vous êtes un assassin, votre mission est de tuer votre cible, et je sais bien que je ne peux pas vous garder éternellement dans cette classe. Alors je vous propose un combat. Vous contre moi, seul. Ainsi, si vous gagnez, mon idéologie tombe, c'est bien votre but n'est-ce pas ?
- Et si vous gagnez, vous renforcez votre idéologie, certes, mais vous frappez un élève. C'est contraire à la loi. De plus, même si vous me battez, ça ne prouvera rien.
- Vous n'êtes pas une élève Katsu.

C'est foireux comme échange. Je vais me faire balayer et si je le bat, on va me prendre pour la méchante. Il va en tirer parti et me virer de cet établissement.
Alors adieu mission...

- J'ai une meilleure offre pour vous.

Il se retourna, intrigué.

- Vous nous traitez de classe des épaves, commençais-je en faisant les cents pas. Cependant, c'est cette même classe qui tente de sauver le monde tous les jours. Alors voici mon offre. Si vous enlevez... Mmmh... 3 tentacules à Koro-sensei, je considérerais la votre. Sachant que 3 tentacules, c'est ce que j'ai réussi à lui enlever le premier jour, seule.

C'est un petit mensonge. La première fois je l'ai à peine égratigné avec mon couteau.

- Et étant donné que vous pensez me battre, d'après votre offre, faire comme moi, ou mieux, ne devrais pas être un problème, n'est-ce pas ?
- Tout à fait.
- Alors nous avons un accord. Je retourne en classe E dès demain.

Je récupéra mon sac, logé au fond de son siège et me dirigea vers la porte.

- Bon courage pour les prochains examens.

Je l'ouvris et la claqua derrière moi sans un mot.

Je soupira de soulagement.

C'était tendu... J'ai bien cru qu'il allait rajouter quelque chose...

Demain je rentre en classe E. Je vais revoir Akabane...

Il faut que je réfléchisse à comment réagir.

oOoOoOo

Ma dernière journée, j'espère de toute ma vie, en classe A s'est plutôt bien déroulée.
Asano a discuté avec moi, mais sans allusions, sans rien. Il doit penser que je sors avec l'idiot, ce qui n'est pas plus mal.

Mais je dois avouer que je me sens un peu coupable.
Je ne sais pas si ces intentions sont honnêtes, mais tous ces efforts m'ont tout de même touchés.

Je reconnu le bruit caractéristique de la voiture de Karasuma et je monta dedans, sans un bruit.
Je poussa un soupir d'aise en m'asseyant sur le fauteuil en cuir.

Le trajet se fit en silence et je regardais les arbres danser au grès du vent par dessus la fenêtre.

- Akisa.
- Mmmh ?
- Le gouvernement ne veut plus que je t'héberges.
- Je vois...

C'est normal, je savais que je ne pourrais pas retarder ce moment.

Je me cala encore plus au fond de mon siège.

Je vais devoir tout nettoyer.

- Je dors chez moi ce soir ?
- Non, pas ce soir. Mais demain, oui.
- D'accord... Ne t'en fais pas, tu en as assez fait. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour tout ce que tu as fait.

Karasuma me lança un furtif regard mais ne dit rien.
Je pris ce regard comme un sourire.

La journée de demain risque d'être longue...